Pour réussir vos tirs avec une arme, vous devrez maîtriser les 5 principes fondamentaux du tir. Vous avez certainement constaté que chaque tireur à « son truc » pour bien tenir son arme et bien se placer! Au moment d’aller au résultat, vous entendez des phrases du genre « mon arme tire à gauche, je fait des contre-visées » ou bien « mon arme n’est pas réglée, ça groupe pas à 10 mètres ». STOP! Les armes récentes et des munitions bien stockés groupent à 10 mètres, 25 mètres ou même 50 mètres sans trop de difficultés pour un tireur appliqué.
La main gauche tenant l'arme par le canon aide à placer fermement la crosse dans la fourche formée par l'index et le pouce de la main droite. Cette dernière se referme sur la crosse de manière que la paume soit entièrement à son contact. L'ensemble formé par le médius, l'annulaire et l'auriculaire s'enroule autour de la poignée et la maintient sans crispation. Le pouce repose naturellement sur le côté de l'arme.
Comment faire pour tenir son arme de façon efficace ?
L'épaule droite enveloppe sans crispation la crosse , le bec de celle-ci, en venant s'encastrer sous le tendon du grand pectoral (entre le pectoral et le deltoïde, juste à coté de l'aisselle). Le bras gauche s'appuie sur le thorax, le coude se reposant lui si possible sur la crête de l'os iliaque (sommet du bassin). Par l'intermédiaire de l'avant-bras plié et de la main gauche placée sous le fût, il sert d'appui à la carabine qu'il supporte à 100%. Le bras droit est décontracté. La main droite maintient la poignée pistolet sans crispation.
Après avoir vu comment tenir son arme, il est nécessaire d’adopter une bonne position de tir.
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Mettez-vous face à l’objectif. Écartez les jambes à la largeur des épaules, pieds parallèles. Avancez le pied coté main faible d’environ 30 cm. Gardez la tête droite sans avoir le corps raide. Pointez votre arme vers votre objectif, épaules légèrement penché en avant. Prenez une visée.
En appui sur les coudes, le corps repose presque entièrement sur le sol. Le polygone de sustentation est le plus vaste pour la plus basse position du centre de gravité. Cette position permet une grande stabilité. La jambe droite peut être légèrement repliée de façon à dégager l'abdomen de son appui au sol, facilitant ainsi la respiration. Le bras droit est décontracté au maximum. La tête est redressée mais non cambrée, la joue s'appuyant sur le busc de la crosse. La bretelle est autorisée.
L'épaule droite enveloppe la crosse sans crispation. La main droite maintient l'arme, toujours sans crispation parasitaire, par l'intermédiaire de la poignée. La colonne vertébrale est relâchée ainsi que les épaules. Il convient de rechercher une sensation de pesanteur de l'avant de l'arme.
Offrant une silhouette très réduite, les positions de tir couché sont celles qui assurent à l'arme le maximum de stabilité, autorisant ainsi un tir très précis. Elles autorisent le tir par dessus ou par dessous un couvert bas. La prise de position est cependant lente à prendre et à quitter.
L'épaule droite et le genou gauche sont dans l'axe de la ligne de tir. Le pied gauche repose bien à plat sur le sol, la jambe gauche pliée de telle manière que le pied soit à l'applomb du genou. Les cuisses forment un angle d'environ 60%. Le genou droit s'appui au sol, la jambe droite de telle manière que le tireur soit assis sur son talon. Le bras gauche sert de support à l'arme par l'intermédiaire de la fourche de la main gauche et du coude gauche.
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Position rapide à prendre et à quitter, la position de tir assis offre une grande stabilité. Peu fatigante, elle permet de rester longtemps dans la position et d'utiliser un couvert moyen (60 centimètres maximum). Elle est particulièrement adaptée pour le tir sur un objectif en contrebas ou avec un sac à dos pesant qui empêche d'adopter la position de tir couché.
La visée c'est l'action par laquelle sont alignés, par rapport à l'oeil du tireur, les instruments de visée de l'arme et le visuel de la cible. Ligne de mire : le segment de droite qui relie les 2 points de repère fixes par rapport au canon s'appelle la ligne de mire. Les points de repère fixes par rapport au canon s'appellent instruments de visée. Le point avant s'appelle le guidon, le point arrière hausse (ou dioptre pour une carabine). Leurs caractéristiques sont telles que l'on peut les classer, d'une façon générale, en 2 catégories : les visées ouvertes (pistolet) et les visées fermées (carabine).
Le visuel est ici flou pour imaginer les conditions réelles de tir puisque, hormis chez les jeunes enfants jusqu'à douze ans environ, il est impossible à un adulte d'accommoder à la fois ligne de mire et visuel. La visée, notamment à la carabine, est la partie de la technique que le débutant appréhende le plus facilement. Un schéma suffit généralement à expliquer ce que le tireur doit chercher à voir.
RELÂCHEZ LA VISÉE SANS BOUGER LES PIEDS. Fermez les yeux et faites le mouvement de prise de visée. Ouvrez les yeux. Si vous êtes en cible, c’est bon.
Viser avec une arme de poing est un exercice qui peut sembler simple dans la théorie. En pratique, cela se complique un peu à cause des contraintes physiologiques de chacun. L’œil n’est pas capable de faire la mise au point sur la totalité des éléments nécessaire à la prise de visée. Vous devez vous obliger à garder le guidon de votre arme net. Le cran de mire et l’objectif seront légèrement flous.
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A- L'erreur angulaire est une erreur qui, au cours de la visée, consiste à décaler un des 2 points de repère (guidon ou hausse) par rapport à la ligne de visée. L'écart en cible sera souvent important car égal à l'erreur angulaire multipliée par le rapport distance de tir / ligne de mire. Cette erreur est fréquente et très sensible avec les visées ouvertes.
B- L'erreur parallèle consiste, tout en gardant les points de repère bien positionnés entre eux, en un décentrage de ceux-ci par rapport au visuel.
Il faut bien différencier, ce qui n'est malheureusement pas encore souvent le cas, l'accommodation chez l'adulte et chez l'enfant. L'oeil n'a plus la faculté, contrairement au jeune enfant, de former une image nette de 2 objets dont l'un est situé près de lui et l'autre lointain. Il ne peut donc accommoder à la fois sur les instruments de visée et sur la cible. S'il accommode sur la cible, les instruments de visée deviennent flous et il est alors impossible d'orienter correctement la ligne de mire, d'où un tir "dans les bâches" assuré, sauf si intervention du Saint Esprit. Par contre, si l'oeil accommode sur les instruments de visée, la cible devient floue mis il est possible d'orienter correctement la ligne de mire vers une cible mal définie. Il est donc indispensable, pour effectuer une visée correcte de voir de façon nette les points de repère de la ligne de mire. Ce qui se passe en réalité est un processus d'accommodation très rapide de va-et -vient entre la cible et les appareils de visée.
Les cibles sont habituellemnt constituées d'un carton blanc zoné et portent en leur centre un visuel noir également zoné, destiné à faciliter la visée. Il serait logique de viser le centre du visuel (au pistolet) ou d'utiliser un guidon qui cerne exactement l'image du visuel (à la carabine) pour atteindre le 10 central. Mais dans ce cas les instruments de visée de l'arme, qui sont noirs, se détacheraient mal sur le noir du visuel.
Au pistolet, il est donc préférable de règler son arme pour toucher plus haut que visé et voir se détacher parfaitement les instruments de visée sur le fond blanc du carton.
Le lâcher doit s'effectuer dans la période de temps où la stabilité et la visée sont satisfaisantes. Les pieds doivent être posés bien à plat sur le sol. Toute contraction des orteils indique que le tireur est en train d'exercer des tensions musculaires afin de compenser une bascule, si légère soit-elle, du corps dans le sens avant. Le bassin doit être placé afin "d'asseoir" littéralement le centre de gravité. Un bassin stable et bien fixé est une des données primordiales pour verrouiller la position du tireur et gommer toutes les contractions parasitaires qui peuvent être issues des membres inférieurs.
Si un bon placement ou gainage du bassin sur les jambes bien positionnées assure, pour l'essentiel, la fixation du centre de gravité, il joue également le rôle d'un filtre atténuant et absorbant la plupart des inévitables petits mouvements de contractions musculaires provenant des membres inférieurs. Certaines de ces vibrations passent et se répercutent par la colonne vertébrale.
Une technique pour éviter d’anticiper le départ du coup consiste à se répéter « PREEEESSSSSSSSSER » lorsque vous appuyez sur la queue de détente.
La partie la plus innervée et donc la plus sensible de l'index se situe au niveau de la pulpe de la 3e phalange. La position de l'index peut varier légèrement en fonction du type d'arme utilisée.
La résistance opposée par la détente à la traction de l'index est variable en fonction de l'arme utilisée. De l'ordre de 100 grammes (voir nettement moins chez certains tireurs de haut niveau qui peuvent descendre à moins de 10 grammes) à 200 grammes chez le débutant à la carabine 10 M. Cette résistance est réglable sur la plupart des armes pour permettre au tireur de moduler son lâcher.
La séquence de tir désigne l'ensemble des actions à faire pour un tir. La séquence de tir est personnelle, il n'est pas question de faire une liste de 5 pages sur les choses à faire pour envoyer sa munition dans la cible. La séquence de tir personnel se focalise sur quelques éléments clefs que le tireur souhaite ne pas négliger. Elle aborde les actions dans les différentes phase du tir.
Par exemple :
Plus le tireur a de l'expérience, plus la séquence de tir est spécifique. Plus le tireur est capable de ressentir, plus la séquence de tir est pertinente.
Exemple de Séquence de Tir Pistolet:
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