Le lance-flamme est un dispositif mécanique conçu pour projeter un liquide mis à feu, ou plus précisément, pour jeter des flammes. De nos jours, un lance-flamme est un dispositif portatif qui se compose de deux réservoirs cylindriques portés généralement sur le dos.
Le premier cylindre contient de l’huile inflammable et le second, un gaz pressurisé dans la section inférieure et dans la section supérieure. Des modèles existent avec trois réservoirs : l’huile inflammable est simplement répartie sur deux récipients pour une distribution de poids plus symétrique et avoir une taille plus compacte.
Il peut également y avoir une petite bouteille de gaz supplémentaire (environ 0,5 l) servant à allumer la flamme d’allumage (appelée aussi veilleuse) si nécessaire. Les gaz comprimés utilisés sont de l’azote, dioxyde de carbone, propane ou gaz naturel.
En Antiquité, durant la Guerre du Péloponnèse, les Grecs auraient inventé le premier lance-flamme antique. Lors de la bataille de Délion, les Béotiens auraient construit une machine de guerre constituée d’un tronc d’arbre creux, d’un soufflet et d’un chaudron rempli de charbon ardent et de goudron.
Au VIIème siècle, l'attaque navale se faisait à l’aide du feu grégeois. Le feu grégeois était un mélange visqueux de poix, naphte, soufre, etc. (on ne connait pas sa composition exacte) qui enflammé, était projeté chaud et liquide sur l’ennemi, ses bateaux et ses constructions. Étant plus léger que l’eau, il flotte au-dessus, et ne peut être éteint par elle.
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Il est comparable au « Napalm », mélange gélifié d’essence de pétrole et de palmitate d’aluminium, très employé par les américains pendant la guerre du Vietnam (1955 à 1975).
Le feu grégeois datant d’environ 670 ayant disparu des arsenaux militaires, le premier lance-flamme, est dans le sens moderne, habituellement crédité aux recherches du scientifique allemand Richard Fiedler.
Fiedler a soumis des modèles d’évaluation de son Flammenwerfer à l’armée allemande en 1901 et déposa des brevets dans divers pays en 1910. Le modèle le plus significatif pouvait projeter un jet flamboyant et d’énormes nuages de fumée jusqu’à 18 m avec deux minutes de temps de mise à feu. C’était un dispositif à tir unique.
Ce n’est qu’en 1911 que l’armée allemande accepta le dispositif, créant un régiment spécialisé de douze compagnies équipées de Flammenwerferapparate.
En dépit de ceci, l’arme n’a été utilisée lors de la Première Guerre mondiale qu’en février 1915 où elle a été brièvement employée contre les Français, au bois de Malancourt dans la Meuse puis à Verdun. Puis, elle ne fut plus utilisée jusqu’à juillet 1916 lorsqu’elle fut employée contre les tranchées britanniques à Hooge, où elle eût un effet limité mais impressionnant. En effet, l’adversaire fut démoralisé par la crainte de brûler vif et, paniqué, il quitta sa position.
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Du côté français, en 1915, cinquante pompiers du corps des sapeurs pompiers de Paris intégrèrent les rangs du 1er régiment de génie français pour tester le lance-flammes français sur une attaque au front le 6 juin 1915 à la butte de Vauquois.
Une équipe de sapeurs pompiers du Régiment de sapeurs-pompiers de Paris, formant la compagnie « engins spéciaux » 22/6 du 1er régiment du génie1du camp de Satory, venus en renfort avec un matériel d’un usage nouveau, les appareils Schilt, mais d’une efficacité impressionnante, projette au moyen de lances sur les lignes allemandes environ 3 000 litres d’un mélange liquide composé de 30% de pétrole et 70 % d’huile légère de houille contenu dans des récipients sous pression, mélange enflammé au moyen de grenades incendiaires.
Cette émission de liquide enflammé avait pour but d’appuyer une attaque à hauteur des vestiges de l’église du village. L’effet de souffle produit par l’explosion d’un dépôt de munitions allemand, touché par ce mélange, rabat le liquide enflammé sur les lignes françaises.
Les victimes se comptent parmi les sapeurs pompiers et les hommes du 3e bataillon du 31e RI, présents dans les tranchées. Par manque d’expérience, à cause d’un vent contraire et d’une cible plus élevée, cela fut un échec, une vingtaine d’entre-eux moururent brulés, victimes de leur propre matériel.
Par extension, les compagnies du Génie spécialement équipées de ce type de matériel seront ensuite dénommées « Compagnies Schilt ».
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On a découvert que l’arme a eu certains inconvénients : machine barbare, elle était encombrante et difficile d’utilisation et pouvait seulement être utilisée depuis une tranchée, limitant ainsi son utilisation sûre aux secteurs où les tranchées adverses étaient distantes de 18 m, ce qui n’était pas commun.
Les opérateurs de lance-flammes étaient excessivement vulnérables, et n’étaient que rarement faits prisonniers, particulièrement quand leurs cibles survivaient. Les Britanniques et les Français essayèrent leurs propres systèmes de lance-flammes mais les abandonnent très vite.
Des lance-flammes ont été utilisés intensivement pendant la Seconde Guerre mondiale. La vulnérabilité des opérateurs à pied couplée à la courte portée de l’arme ont imposées des tests sur des systèmes embarqués par char d’assaut (appelé dans ce cas des « Chars d’assaut lance-flammes »).
Les marines américains utilisèrent le lance-flammes M2A1-7 et le trouvèrent particulièrement utile pour nettoyer les tranchées et les souterrains japonais lors des affrontements dans le Pacifique.
Là où les Japonais étaient indélogeables car retranchés profondément, les flammes ne pouvaient pas les atteindre mais consommaient l’oxygène, provoquant la suffocation. Les marines ont par la suite cessé d’employer leur M2-2 avec l’arrivée de la variante M4A3R3 Flamethrower doté du système Ronson du char d’assaut Sherman M4.
Les lance-flammes sont aussi efficaces contre les véhicules blindés. Ils ont été également utilisés pour dégager les bunkers et les blockhaus lors de la Bataille de Normandie (Opération Overlord) : le Débarquement en Normandie de 1944.
Les Allemands ont considérablement utilisé leur lance-flammes (appelée Flammenwerfer 35) pendant l’invasion de l’Europe de l’Ouest mais elle fut bientôt limitée aux opérations de représailles.
Les lance-flammes sont soumis en France comme globalement en Union européenne, aux lois de contrôle concernant les armes de guerre et il est impossible pour un civil d’en acquérir légalement.
Au 41e Millénaire, la technologie est essentiellement un mystère pour l’homme : nombre de ses secrets sont enfouis sous des siècles et des siècles d’ignorance et de superstition. On peut vaguement appréhender le fonctionnement d’une arme ou d’un objet, du moins dans son principe, mais cela se résume souvent à savoir qu’en marmonnant les bonnes paroles et en accomplissant les bons gestes (huiler cet endroit-ci, tourner cette molette-là), l’équipement fonctionnera.
Le 41e Millénaire constitue un décor dangereux, où règnent les conflits et les guerres, et un combattant doit veiller à être bien armé et équipé s’il veut survivre. L’Imperium est immense, et sur ses milliards de planètes habitées (dont de nombreux Mondes-Forges), d’innombrables usines, artisans, artificiers et forgerons produisent des armes et des armures.
Comme on peut se l’imaginer, la variété des procédés de fabrication, des modèles et des labels est pratiquement infinie. Il serait impossible de détailler chaque variante d’une arme, ou même une partie des variantes circulant dans l’Imperium ; les armes, armures et équipements de cette page représentent donc les modèles et les désignations les plus courants.
Les armes de l’Astartes réagissent avec véhémence entre les mains de ceux qui ne les méritent pas. Les hommes qui portent de terribles traces de brûlures sont ainsi les preuves vivantes de la colère d’un lance-flammes entre les mains d’un ignoble maître.
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