Le hockey sur glace est un sport collectif où l’objectif est d’inscrire plus de buts que l’adversaire. Un bon point de départ est donc de s’assurer de lancer au filet plus souvent que l’équipe en face.
Les championnats du monde de hockey sur glace se déroulent dans des lieux différents. C'est Anvers, en Belgique, qui a accueilli le premier Championnat du monde. Le Championnat du monde de hockey sur glace a lieu chaque année.
L'IIHF décrit le format du tournoi actuel (2020) sur son site web. À propos : dix équipes nationales participent aux Championnats du monde de hockey sur glace féminin. Ces dernières sont réparties en deux groupes de cinq équipes, chacune d'elles étant classée en fonction de sa performance. Après le tour préliminaire, les cinq équipes du groupe A ainsi que les trois équipes du groupe B ayant obtenu le plus grand nombre de points sont qualifiées pour les quarts de finale. Après un match nul à la fin du temps réglementaire, une prolongation de 5 minutes maximum est jouée : si un but est marqué, le jeu est terminé (d'après le principe de « mort subite »). Si les équipes sont à égalité à l'issue de la prolongation, il y aura une séance de tirs au but. Dans le cadre de la série éliminatoire, donc à partir des quarts de finale, et en cas de match nul à l'issue du temps réglementaire, la prolongation ne sera que de 10 minutes maximum, et de 20 minutes en finale.
Le hockey, c'est une affaire d'hommes ? Loin de là ! Le premier Championnat du monde de hockey sur glace féminin s'est déroulé en 1990. Initialement organisé tous les deux ans, il a lieu depuis 1999 tous les ans, comme le Championnat masculin. À propos : le hockey sur glace est un sport très populaire chez les femmes au Canada.
Comment les stats peuvent-elles aider à analyser la performance collective ? Grâce au plafond salarial et au repêchage universel, les 30 équipes (+ Vegas dans une moindre mesure) possèdent toutes des joueurs d’élite, des moyens et des moins bons. Nous sommes bien loin du football européen par exemple où la puissance financière est le facteur principal de différenciation entre les petits et les grands et constitue des championnats à deux vitesses. Alors qu’est ce qui fait vraiment la différence en NHL ? D’une année à l’autre, la même équipe peut être dominante ou médiocre en utilisant les mêmes joueurs sur la glace. La raison logique mais trop souvent ignorée est tout simplement que les entraineurs ne donnent pas tous les mêmes chances de succès à leurs équipes.
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La possession du palet est ainsi mesurée en hockey non pas en minutes ou secondes mais plutôt en pourcentage des tirs tentés. L’indicateur principal pour la possession est le « Corsi », qui comptabilise tous les tirs tentés ou accordés par une équipe (qu’ils soient marqués, arrêtés par le gardien, contrés et même non cadrés). Pourquoi ne pas se contenter des tirs cadrés, utilisés depuis des décennies ? Car un tir est cadré dépendamment du talent du tireur, s’il est dévié, etc. Sur l’ensemble d’une saison, une très bonne équipe de possession aura un Corsi supérieur à 52-53%. Une équipe dominée sera, elle, en deçà de 48-47%. Si cela ne vous semble pas énorme comme écart, il faut prendre en compte le nombre très important de tentatives de tirs derrière ce chiffre. San Jose était à 52% de possession l’an dernier et cela représentait au total 187 tentatives de plus que ses adversaires. Les Rangers étaient, au contraire, à 48,1% de possession, ayant accordé à leurs adversaires 260 tentatives de plus qu’eux.
L’idéal est ainsi de mixer quantité et qualité des chances en un seul indicateur. C’est le rôle que remplit le « Expected goal » ou « buts anticipés/espérés » en français. Les buts anticipés mettent surtout en évidence la qualité des systèmes de jeu. Minnesota l’an dernier n’avait qu’un Corsi moyen de 50,4%, le 16e de la ligue, mais son système défensif exceptionnel cantonnait ses adversaires à des tentatives de tirs lointaines. La qualité des chances accordées à l’adversaire était ainsi très faible et le Wild était en plus assez chirurgical offensivement via ses contre-attaques. De 16e pour la possession, Minnesota devenait ainsi 1er de la ligue pour son taux de buts anticipés à 55,9%. Possession et buts anticipés traduisent donc la capacité d’une équipe à dominer ou non son adversaire, à se créer le plus de chances dangereuses qui lui permettraient, techniquement, de connaître du succès.
Au total, en 2016-17, plus de la moitié de la ligue, 17 équipes avaient un PDO entre 99 et 101. Six étaient plutôt chanceuses entre 101 et 102, Washington étant en surrégime à 102.9. Enfin, six étaient malchanceuses entre 98 et 99 (plus Colorado dans le trou à 97). S’il est très rare qu’une réussite folle (souvent un gardien en état de grâce) tire une équipe médiocre en playoffs (Toronto en 2013, Colorado en 2014, Montréal en 2015 ou Florida en 2016), celle-ci constitue une élément indispensable pour définir les résultats d’une équipe. La grande majorité des qualifiés en playoffs proposaient un jeu efficace, au-delà des 50% de buts anticipés ET étaient en réussite avec un indice PDO supérieur à 100.
Comment les stats peuvent-elles aider à différencier un joueur du collectif? Quels sont les indicateurs à regarder et comment les comprendre ? Avec l’analyse des joueurs, nous entrons dans la portion la plus ardue et la plus débattue de l’utilisation des statistiques avancées. Certains diront qu’un humain ne peut être défini par des chiffres, mais les statistiques historiques (points, mises en échec, temps de glace, etc.) ont été utilisées depuis des décennies pour différencier les champions de la masse, alors pourquoi pas pousser plus en avant ?
Pour des joueurs de 3e-4e trio dont il ne faut pas attendre qu’ils marquent 30 buts, assurer la possession du palet à leur équipe équivaut à bien remplir un rôle de soutien, une défense efficace et une capacité à terminer ses présences en zone offensive par exemple. En attendant que les gros canons finissent le travail. Plus minus +/- : Le bon vieux plus minus, encore trop utilisé comme unité de référence pour mesurer l’impact offensif/défensif d’un joueur. Si l’intention est bonne, la formule recèle bien trop de failles. Les meilleurs joueurs de la ligue sont ainsi capables de monopoliser la possession, limitant de facto les chances de l’adversaire tout en maximisant les opportunités pour son équipe.
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Comme pour les équipes, la possession du palet (indicateur « Corsi ») pour un joueur est calculée en pourcentage des tirs tentés (les buts, tirs arrêtés par le gardien, tirs contrés et non-cadrés) pendant qu’il est sur la glace. Comme à l’échelle des équipes, chaque joueur peut également être évalué sous l’angle des chances de marquer, qui utilisent le même principe que le Corsi mais uniquement pour les tirs tentés de la zone dangereuse allant des poteaux au haut des cercles de mise en jeu. Et les buts anticipés, qui mélangent quantité et qualité des chances, s’appliquent aussi aux joueurs.
Il est impératif de mettre en perspective taux de possession ou de buts anticipés d’un joueur avec les performances globales de son équipe. Concrètement, ces statistiques brutes dépendent parfois fortement des performances collectives. Utiliser des mesures par 60mn. Ce point est sans doute le plus simple. Que ce soit pour les chiffres bruts de la possession (tirs tentés, concédés, buts anticipés, etc.) ou la production (buts, assists, points), le temps de jeu par match et le nombre de rencontres jouées influencent fortement les résultats. La position du joueur dans l’alignement. Par exemple, Brayden McNabb des Kings avait l’an passé une solide possession relative de +5.7%, similaire à celle de Hampus Lindholm d’Anaheim. Il est pourtant difficilement concevable de comparer les deux joueurs car McNabb jouait sur une 3e paire alors que Lindholm était le 2e défenseur le plus utilisé par les Ducks.
La QoC (qualité de l’opposition - Competition en anglais) mesure le Corsi moyen de tous les adversaires affrontés sur la glace par un joueur. La QoT (qualité des coéquipiers - Teammates en anglais) est plus pertinent car la présence d’un bon/mauvais joueur sur son trio pendant 82 matchs influence logiquement bien plus la performance d’un joueur qu’une opposition dont la qualité va et vient.
Nous avons déjà évoqué le PDO dans l’article à propos des équipes. Le PDO peut pareillement être utilisé pour un joueur en additionnant la réussite aux tirs de ses coéquipiers et le taux d’arrêts des gardiens lorsqu’il est sur la glace. Si les gardiens sont communs à tous les joueurs d’une équipe, la réussite aux tirs de vos compagnons de trio peut logiquement avoir un impact sur votre récolte de points.
L’analyse des gardiens via les stats avancées est à la fois simple et complexe. Simple car il existe que très peu d’indicateurs à disposition du public. Tout d’abord il s’agit de l’historique taux d’arrêts (ou pourcentage d’arrêts) : le pourcentage des tirs cadrés arrêtés par un gardien. Buts sauvés : L’autre mesure consiste à observer la différence entre le nombre de buts anticipés pour les équipes adverses (donc encaissés par le gardien) et le nombre de buts réellement encaissés. La différence est ainsi nommée « buts sauvés ».
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Profitons de cette trêve pour revenir, en chiffres, sur le début de saison de la Division 1. Les Canadiens sont en pleine forme depuis le début de saison puisque sur les 14 meilleurs pointeurs de chaque club, huit sont originaires du pays de l’érable ! Cinq joueurs totalisent 20 points ou plus depuis le début de saison et forment le Top 5 des meilleurs pointeurs de ce début de saison en Division 1. Le Yéti Eric Léger domine largement le classement des meilleurs buteurs avec 16 buts en seulement 13 matchs. Il est le seul du championnat à afficher un ratio supérieur à un, sans compter Téo Sarliève, joueur de Synerglace Ligue Magnus qui n’a joué qu’un match avec Cholet et inscrit un triplé. ! Preuve de sa superbe forme, Éric Leger est sur une série de 5 matchs consécutifs avec au moins un but. Le meilleur pointeur du championnat doit son titre à son nombre d’assistances : 17 au total depuis le début de saison !
Après un week-end plutôt tourné vers le foot américain, il est temps de revenir à notre sport préféré : le hockey sur glace ! Aujourd’hui on parle de la NHL et pour une fois, on va faire un point sur toutes les équipes comme ça, pas de jaloux. Actuellement deuxième de la division Pacifique, les Ducks sont sur une belle série de trois victoires face au Wild, aux Kings et aux « jusqu’alors-invaincus » Sharks. Les deux vétérans finlandais, Saku Koivu et Teemu Selanne devancent l’équipe avec chacun neuf points inscrits cette saison, ce dernier continuant d’impressionner et de faire jeu égal avec les meilleurs de la ligue alors qu’il est âgé de 42 ans. Au niveau des buts c’est Daniel Winnik qui domine avec cinq réalisations. Les Bruins sont premiers de la division Nord-est. Après une sévère défaite 4-7 subie jeudi dernier à domicile face aux Sabres, les B’s se sont bien ressaisis en battant les Maple Leafs 1-0 samedi. Les leaders de l’équipe pour l’instant sont David Krejci, qui a inscrit sept points et Brad Marchand, qui a déjà marqué déjà cinq buts.
Derniers de la division Nord-est, les Sabres peinent à décoller. Après le succès probant face à Boston, les Sabres ont perdu à deux reprises face aux Canadiens et aux Panthers. Un homme se démarque dans ce début de saison : Thomas Vanek. L’autrichien en est à 8 buts (dont un triplé face à Boston) et 19 points inscrits. Chez les gardiens, en revanche, rien de transcendant. Ils n’ont joué que six matchs, soit moins que les 29 autres équipes, mais ils sont dernier de la division Nord-ouest, ainsi que du classement général. Leur seule victoire a été acquise 4-3 face aux Oilers. Jarome Iginla, capitaine vieillissant de l’équipe, n’a pas encore marqué. Alex Tanguay réussit à tirer l’équipe vers le haut avec six points inscrits mais Mikka Kiprusoff, le gardien, a concédé 21 buts, soit une moyenne de 3,42.
Depuis le début de la saison, les ‘Canes gagnent, en gros, un match sur deux, ce qui les place à la deuxième place de la division Sud-est. Les frères Staal réalisent un bon début de saison avec 7 buts et 10 points pour Eric et 8 points pour Jordan, échangé cet été par les Penguins. Jeff Skinner est également présent avec 5 buts et 9 points. C’est Dan Ellis, le goal remplaçant, qui garde le mieux les filets pour l’instant. Chicago, en tête de la division Centrale, a failli réaliser le meilleur début de la saison mais ils ont été stoppés par le Wild puis les Canucks, à chaque fois en shut-outs. Mais ils se sont bien repris ensuite en battant les Flames 3-2, également aux tirs aux buts. C’est le grand blessé des derniers playoffs, Marian Hossa, qui domine l’équipe avec six buts. Patrick Kane, lui, a déjà 13 points. Corey Crawford assure dans les cages, il n’a laissé passer que 12 buts en sept matchs.
Quatrième de la division Nord-ouest, l’Avalanche peine à marquer. Seuls huit joueurs ont trouvé les filets cette année et seulement quatre à plus d’une reprise. Et sans les sept buts de Pierre-Alexandre Parenteau, la franchise du Colorado serait encore plus basse dans le classement. Orphelins de Rick Nash, les Blue Jackets pointent à la cinquième place de la division Nord-ouest. Ils ont pourtant battu de belles équipes comme les Stars ou les Red Wings. Mais 18 buts inscrits pour 29 encaissés, c’est bien peu. Artem Anisimov (4 buts) et Fedor Tyutin (7 points) maintiennent l’équipe du mieux qu’ils peuvent. Les deux gardiens ont des stats quasi similaires (13 buts chacun) mais Steve Mason a bien rattrapé le match commencé par Bobrovsky face aux Blues en n’encaissant aucun but en 45 minutes.
Quatrième de la division Pacifique, les Stars sont à la traîne. Les deux victoires au cours des trois derniers matchs (4-3 SO face à Phoenix et 3-2 face au Colorado) ramènent un peu d’espoir au Texas mais ont est encore loin d’une possible qualification. On est d’autant plus déçus pour l’équipe maintenant qu’un petit français, Antoine Roussel, joue avec les Stars. Jaromir Jagr, le vétéran arrivé cet été de Philadelphie, mène l’équipe avec six points. Kari Lehtonen, le titulaire, n’a pas été convaincant avec 18 buts en 7 matchs complets plus cinq minutes face aux Blues. Forcément, sans Nicklas Lidström, les choses sont plus difficiles pour les Red Wings, troisième dans la division Centrale. Mais les Red Wings ont eu un calendrier difficile jusqu’à présent, avec les Blues et les Blackhaws à l’extérieur. Henrik Zetterberg, le nouveau capitaine, est l’homme à tout faire e ce début d’année : 5 buts et 12 points, il tire l’équipe vers le haut sur la glace et dans les vestiaires.
Belle performance des Oilers qui démarrent la saison en se positionnant en deuxième dans la division Nord-est. La jeunesse prometteuse de l’équipe finit enfin par faire des étincelles avec Nail Yakupov (5 buts, 7 points) et Ryan Nugent-Hopkins (5 points), tous deux premier choix de la draft les deux dernières années. Un autre « jeune » joueur, Sam Gagner, est en tête de l’équipe avec 10 points. Il n’a que 23 ans mais c’est déjà sa cinquième campagne avec les Oilers. Début de saison catastrophique pour les Panthers avec une série de cinq défaites après leur victoire le premier soir. Tomas Fleischmann est en tête de l’équipe avec 7 points. On note également les bons débuts du jeune québécois Jonathan Huberdeau (2 buts, 5 points).
La série noir continue pour les Kings. Ils n’ont inscrit que 16 buts en 7 matchs, le deuxième plus bas total de la Ligue. Et Jonathan Quick n’a pas vraiment retrouvé son niveau des playoffs de l’an dernier puisqu’il a déjà accordé 17 buts en sept matchs, ce qui reste bon, mais il en accordait rarement plus de deux par match l’an dernier. Avec 39 buts inscrits en 8 matchs, le plus grand nombre de la NHL, le Lightning de Tampa Bay pointe à la première place de la division Sud-est. A l’image de plusieurs équipes cette saison, les Maple Leafs ont du mal à tenir le rythme effréné d’une saison raccourcie.
Du 25 février au 31 mars, les Buffalo Sabres ont été incapables de gagner un match. Durant cette période, leurs 18 apparitions se sont toutes soldées par une défaite. 15 l'ont été à l'issue du temps réglementaire, deux se sont produites après prolongation et un dernier revers a eu lieu à l'issue d'une séance de tirs au but. Pourtant officiellement, le record du plus grand nombre de défaites consécutives dans une saison est détenu par les Washington Capitals (en 1974-1975) et les San Jose Sharks (1992-1993)... avec 17 revers. Tout simplement parce que la NHL considère que dans un match, il faut prendre en compte le résultat après les 60 minutes de jeu réglementaires et non à l'issue de prolongation ou de tirs au but. Donc, cette saison, aux yeux de la ligue pro nord-américaine, Buffalo a connu 15 défaites et trois résultats nuls.
Etalée sur plusieurs années, la plus longue série de revers consécutifs a été réalisée entre 1942 et 1945 par les Cardinals, aujourd'hui à Phoenix mais à l'époque à Chicago. Ils ont perdu 29 rencontres de suite. Les Tampa Bay Buccaneers se sont également distingués. Créés en 1976, ils ont perdu les 14 matches que comptait à l'époque une saison régulière. L'année d'après, les « Buccs » ont perdu leurs 12 premières rencontres avant de signer enfin leur premier succès. Soit 26 défaites pour leurs 26 premiers matches en NFL. Orphelins de LeBron James, parti à Miami à l'inter-saison, les Cleveland Cavaliers ont vécu une douloureuse saison 2010-2011, ne gagnant que 19 matches. Et, du 20 décembre au 11 février, ils ont enregistré 26 revers consécutifs. Les Philadelphia Sixers ont égalé cette contre-performance en 2013-2014, en étant incapables de remporter un match du 31 janvier au 29 mars. Eux aussi ont fini la saison avec seulement 19 victoires. Les Philadelphia Phillies ont connu un difficile été 1961. Du 29 juillet au 20 août, ils ont effet perdu 23 matches d'affilée, ce qui reste encore aujourd'hui la marque-référence peu enviable.
Voici une liste de termes et définitions clés utilisés dans le hockey sur glace :
Le plus grand joueur de hockey sur glace de tous les temps n'est pas seulement celui qui a affolé les statistiques, en accumulant des records d'un autre monde, avec une incommensurable marge sur le commun des mortels. Wayne Gretzky a aussi révolutionné l'histoire de son sport. Sa capacité à anticiper le jeu lui permettait toujours de faire la passe là où son coéquipier allait se trouver dans la meilleure position. Il distribuait les assistances comme des petits pains, surtout de sa place fétiche derrière la cage, et c'est ce qui lui a permis de réussir des saisons de deux cents points là où les autres grands joueurs peinent à en inscrire cent.
C'est dans l'arrière-cour de sa maison que Walter Gretzky aménage une petite patinoire où il enseigne à son fils Wayne, comme ensuite à ses frères, les rudiments du patinage et les fondamentaux du hockey sur glace, ce sport qu'il fait découvrir chaque samedi aux gamins en allumant la télévision pour le match des Toronto Maple Leafs. Au dîner de fin de saison, le petit Wayne pleure parce presque tout le monde a droit à un trophée, sauf lui. Son père lui répond qu'un jour, il en aura tellement qu'il n'aura plus de place pour les mettre.
Après une seule saison de junior majeur, il est déjà mûr pour passer professionnel, à seulement 17 ans. Problème, ce n'est pas possible en NHL qui est interdite aux moins de dix-huit ans. Nelson Skalbania, le propriétaire des Indianapolis Racers, n'est donc que trop content de pouvoir narguer la ligue concurrente en annonçant l'engagement de Wayne Gretzky le jour de la draft NHL. Il passe deux mois dans l'Indiana, le temps de faire des opérations publicitaires et de faire vendre des billets, mais il s'avère que les Racers n'ont en fait pas les moyens de le payer, et il est échangé aux Edmonton Oilers. La WHA vit là sa dernière année, et six de ses franchises, dont Edmonton, sont intégrées à la NHL.
Pour sa deuxième saison, il inscrit 164 points, le record absolu. Il le vit comme une grande expérience, beaucoup plus forte qu'en juniors. Il commence la saison régulière de NHL en atteignant la barre des cinquante buts (ce chiffre magique que Maurice Richard avait atteint le premier, en une saison de cinquante rencontres) en seulement trente-neuf matches, une série conclue par un quadruplé et un quintuplé ! Il termine la saison régulière avec 92 buts et 212 points, des totaux non seulement jamais vus, mais même impensables.
Après cette défaite, les joueurs des Oilers passent devant le vestiaires des Islanders, qui dominent la NHL depuis quatre ans. Alors que le staff et les familles célèbrent le titre, les joueurs sont trop occupés à récupérer et à panser leurs plaies. Wayne Gretzky comprend le message, et il est prêt à devenir un leader. Gretzky a assumé son rôle de capitaine en mettant ses actes en accord avec ses discours et en montrant l'exemple sur la glace. Il a amené au titre une équipe qui a su combiner la force nord-américaine, symbolisée par Mark Messier, et la vitesse européenne.
Le passeur de génie Gretzky, lui-même plus "européen" dans son jeu qui ne répond guère aux canons nord-américains, est le grand artisan de cette révolution qui secoue la NHL. Le n°99 a développé une véritable science du jeu derrière le filet, novatrice et unique. Il est capable d'utiliser le cadre métallique de la cage pour ses passes, testant même les rebonds à l'entraînement.
En conclusion, l'analyse des statistiques, tant au niveau des équipes que des joueurs, est devenue un outil essentiel pour comprendre et apprécier le hockey sur glace. Des indicateurs comme le Corsi, les buts anticipés et le PDO offrent une perspective précieuse sur la performance et le potentiel de succès.
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