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L’opus San Antonio chez les Mac, paru en 1961, débute par une allusion cosmétique du meilleur goût et s’achève sur la découverte d’un monstre dans un loch écossais. Départ pour l’Ecosse programmé, sur les traces de la distillerie Mac Gregor, située à Mybackside-Ischicken, près de Glasgow. Rebondissements assurés !

Les personnages hauts en couleur

Le boss et son entourage

Le boss de San Antonio est appelé le « Vieux » ou le « Tondu » ou le « Déplumé » ou le « Pelé » ou « M. Peau-de-fesse », pour la bonne raison qu’il est âgé et chauve. Toujours impeccablement « rasé, cravaté, manucuré ».

L’ami du boss, M. Petit-Littré, l’éditeur bien connu du grand public, a mis la plupart de ses invités out lors d’une soirée arrosée. Tous ceux qui ont bu du whisky sont dans le potage. Tous sont drogués, comme l’indique le Professeur Baldetrou, convoqué sur les lieux.

La caisse de 6 bouteilles de whisky offerte par l’industriel Charles Olivieri est une caisse qui présente l’originalité d’être chargée en « stupéfiants » ! De « l’héroïne » a été introduite dans les flacons lors de la mise en bouteille. Pas banal !

Les figures féminines

La « dernière conquête » de San Antonio se prénomme Irène. Une bombe, aux formes magnifiques, avec une « bouche tellement sensuelle qu’en l’apercevant, son tube de rouge à lèvres sort tout seul de son étui, vous mordez le topo ? » Laissée à Paris, Irène sera oubliée au retour du voyage en Ecosse.

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Cynthia, la nièce de Daphné Mac Gregor, est une jeune fille blonde (« Sa blondeur est authentique et franchement ses cheveux sont comme des fils d’or ») de 25 ans, qui ne laisse pas San Antonio de marbre. Bien que fiancée à un jeune lord répondant au nom de Sir Concy, la jeune fille n’hésite pas à répondre positivement aux avances du séducteur patenté. Une jeune fille, à la peau « bronzée » ; « elle est parfaite » ! Une jeune fille odorante (« elle sent bon comme un été à Capri »).

Une jeune fille, dont le sac à mains renferme, en lieu et place du traditionnel tube de « Rouge Baiser », un pistolet en parfait état de marche. Pas vraiment le genre d’outil pour se « faire les cils » ! Et une comparse sans atout cosmétique Une certaine Gladys, qui ne plait guère à San Antonio, du fait de son relâchement… capillaire. Des cheveux, qu’elle ne « fait plus teindre », depuis trop longtemps !

Une énigme déguisée

La vieille Helen Daphné Mac Gregor, qui semble être une vieille femme handicapée d’environ 70 ans, est en réalité un homme, un certain Steve Marrow, acteur raté, passeur de « chnouf » réussi. Logique, quand on relit la description qui nous en est faite. « Une vieille donzelle au visage hommasse » et à la « moustache abondante ».

Un homme qui, à l’aide d’une bonne dose de « maquillage », se fait passer pour une noble Ecossaise, après l’avoir envoyée ad patres et profite de son entreprise pour cacher un juteux commerce illégal.

L'humour et le style de Frédéric Dard

En voyant tous ces individus avachis dans tous les coins du salon, San Antonio se sent pousser une âme de philosophe. « Je me dis qu’au fond il est stupide de se réunir, de se faire beau, de se peindre, de se teindre, de se harnacher, de se décorer, de se laver les pieds et le reste, de s’amidonner, de se smokinger pour manger. » Et voilà Frédéric Dard qui se lance dans une condamnation de ces dîners festifs où l’on se baffre sans aucun souci esthétique !

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Dans cet opus, San Antonio nous avoue qu’il n’est guère fan de la nature et qu’il ne tolère celle-ci que sous la forme de la « chlorophylle », incorporée, en « petites quantités », dans son « tube de Gibbs », ce nom de marque devenant ainsi synonyme de dentifrice.

Dans cette aventure, l’héroïne (la drogue, pas Cynthia) est stockée dans des « coussinets en matière plastique du genre berlingot Dop », avant d’être dissoute dans un whisky de qualité !

Pour cette fois, c’est Bérurier qui s’interroge. « Qu’est-ce que tu viens maquiller dans ce b… ! »

Lorsque l’affaire devient plus claire, lorsque les limbes se dissipent, San Antonio se charge de mettre « le Vieux au parfum » du « bisness » écossais !

« Bande de sous-développés »… voilà comment Frédéric Dard s’adresse à un lectorat à la « cervelle comme les arènes de Nîmes » !

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Conjecture et éléments futuristes

Dans « Salut, mon Pope! », San-Antonio imagine des appareils à explorer les âges disponibles dans les drugstores du futur. Il y est question de fusées à système Scrouche, dotées de « survalveur à goupille rétractile » et d' »induration émoliente ».

Dans « Vas-y, Béru », Frédéric Dard évoque le Légérium 34, un métal nouveau plus solide que l'acier et plus léger qu'une plume, détectable par un compteur Strougnbitz.

Dans « Tango Chinetoque », des satellites artificiels chinois sont mis sur orbite au-dessus des U. S. A. et de la Russie.

Intrigues et Résolutions

Il y a eu meurtre… Steve a tué la brave Daphné Mac Gregor. Il y a eu complicité de la nièce de la vraie miss Mac Gregor, qui a poussé à la roue et permis (voire même suscité) le meurtre de sa parente. Des berlingots d’héroïne, qui ressemblent à des berlingots de shampooing Dop. Un homme maquillé et travesti en femme.

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