Envie de participer ?
Bandeau

C’est certainement l’une des questions qui empêchent le plus certains carpistes de dormir la nuit : Quelles bouillettes choisir ? Une bouillette maison ou bien celle du commerce ? Bizarrement, beaucoup ont un avis très tranché sur la question, il y a les pros maison et les pros commerce. Mais quelle est la meilleure ?

Bouillettes Maison vs. Bouillettes du Commerce

Depuis les nombreuses années que je pêche la carpe, j’ai pu tester des tas de bouillettes, aussi bien celles du commerce que celles de ma propre fabrication. Avec le recul, je dirais que le plus gros avantage avec une bouillette maison, c’est son aspect « unique ». En effet, il y très peu de chances pour qu’un autre pêcheur ait élaboré exactement la même recette sur le même plan d’eau.

Il y a un autre aspect que j’entends souvent à propos de la bouillette maison : c’est économique ! Cette affirmation m’a toujours intrigué, et j’ai donc voulu savoir si vraiment c’était économique. Cette recette revient à environ 7,25€ le kg. Vous avez donc une recette avec des ingrédients de qualité pour moins de 8 €. Cela est rentable à une seule condition : que vous rouliez plusieurs dizaines de kilos par saison ! Quand vous achetez toutes ces farines, beaucoup sont vendues par paquet de 1 kg voire plus.

Dans un premier temps, sachez qu’il y a ce que j’appelle les bouillettes « leurres ». C’est-à-dire des bouillettes de piètre qualité et qu’elles n’ont de la bouillette que le nom. Elles sont rondes, colorées, sentent bon, mais on s’arrêtera là ! Je pense que s’ils veulent perdurer, ils n’ont d’autres choix que de vous proposer des produits qui marchent, et qui dit produit qui marche dit produit de qualité.

C’est exactement la même chose pour les entreprises sérieuses qui fabriquent les bouillettes : si elles veulent perdurer, elles doivent proposer des produits de qualité, qu’elles le veuillent ou non. Une chose est sûre, que l’on soit plutôt bouillette maison ou du commerce, le résultat recherché est toujours le même : prendre du poisson, beaucoup de poissons même ! Et naturellement beaucoup de carpistes se mettent à la recherche de l’appât miracle et ne jure que par la bouillette maison se transformant ainsi en véritable savant fou, recherchant la combinaison parfaite, celle qui évidemment leur fera prendre du poisson à coup sûr (rassurez-vous, plus jeune j’ai fais partie de cette catégorie).

Lire aussi: Pistolet à bouillette 3 kg : un outil indispensable ?

Mais au risque d’un décevoir plus d’un, l’appât miracle n’existe pas ! Et la plus grosse erreur que j’ai faite à mes débuts, c’est de penser que justement je pouvais le créer. Il est difficile de départager la bouillette maison et celle du commerce puisque chacune a ses avantages et ses inconvénients.

Méthodes Alternatives au Pistolet à Bouillette

N'ayant pas les moyens de m'acheter un pistolet à bouillettes, je recherchais des méthodes économiques et facile pour faire des boudins de pates a bouillettes quand je suis tombé sur celle ci ,je l'ai trouvée très interréssante , qu'est ce que vous en pensez ?

L'idée est bonne, mais si tu veux rouler 1kg de mix il te faut 2x plus de temps qu'avec un pistolet ! Regardez la perte qu'il y a sur la peripherie de sa pate ! Cela fait autant de pate a rerouler donc re-assecher ! Un pistolet a bouillette coute moins de 20€ sur le bon coin ! En le bricolant il devient pneumatique pour 5€ (video visible sur YouTube) en gros , a mon avis c'est beaucoup d'embetement pour rien, mais ce n'est que mon avis !

Salut, Je suis plutôt d'accord avec Sud33, On trouve assez facilement d'occasion des pistolets manuels à moins de 20€... C'est donc une économie de bouts de chandelles que de ne pas s'en procurer. En revanche si ton ambition est de faire différent des autres, voire d’innover, la réalisation de billes en forme de cubes, l'idée vaut le coup d'être tentée.

Personnellement comme je pêche assez souvent en grands fleuves ou en rivières à fort gabarit, je fabrique assez souvent des billes cubiques qui dérivent beaucoup moins. Pour les réaliser c’est simple, une boule de pâte est étalée entre deux liteaux (comme dans la vidéo) puis coupée en cubes à l’aide d’un cutter ou d’un couteau bien tranchant. On obtient alors des cubes de pâte que l’on va plonger dans l’eau bouillante jusqu’à ce qu’elles ne commencent à remonter à la surface. Ensuite on les dispose sur un torchon propre pour éponger l’eau excédentaire puis on les étaler bien à plat sur un tamis pour les faire sécher 2 ou trois jours.

Lire aussi: Test et Avis : Pistolet à Eau Électrique M416

C'est vrai que niveau temps on y gagne pas forcement mais quand on a rien et qu'on débute .... Puis sa peut donner des idées a certains Macgyver Et pour la bidouille du pistolet sur youtube je valide, je me suis basé sur le piston pour faire le mien Merci bien pour l'idée gigi Ta méthode me plait beaucoup pour éviter la dérive !!! J'essaierais bien d'utiliser la table au lieu du cutter pour découper ? Un coup dans un sens et un coup dans l'autre pour faire les cubes !? Ou alors faire une matrice bois quadrillée de lames de cutter usagées ou lamelle inox, dans un cadre de feuillard pour contenir la patte et éviter la perte !!!!! Une image de prototype me vient ....un bac a glaçon ... MACGYVER !

Rouler ses propres bouillettes

Rouler ses propres bouillettes présente de nombreux avantages, notamment dans le contexte économique actuel. Avec un peu de bonne volonté et avec un peu d’huile de coude, il est possible de fabriquer de très bons appâts à un coût relativement réduit. Rouler ses propres bouillettes est un moyen de disposer d’une grosse quantité d’appât qui permettra de répondre à vos besoins (amorçage, pré-amorçage, eschage…) durant toute une saison.

Matériel Nécessaire

Pour rouler des bouillettes, il faut un minimum de matériel, ça va sans dire. Avant d’acquérir du matériel, il convient de prendre en compte plusieurs éléments fondamentaux. L’idée de base étant de tout faire soi-même, en autonomie. Il faut donc un peu de matériel pour chacune des étapes. Ce dernier devra bien entendu être adapté à la quantité du mix souhaité et du temps qu’on peut allouer au projet. Bien souvent, une bonne organisation et un peu de pragmatisme valent mieux qu’une chaîne high-tech, tout automatisée. Comme à l’usine, mais pour la bonne cause !

Élaboration de la Recette

Élaborer sa propre recette doit être le point de départ du projet roulage. Une bouillette est composée de différentes farines, le mix. Il convient d’élaborer une base composée de maïs blé soja ou maïs blé noix tigrées. La base joue un rôle essentiel dans la mécanique du mix et permet d’avoir le gros du volume de la bouillette. La base peut être bonifiée par des farines lourdes et collantes comme la farine de riz ou des farines riches comme l’arachide ou la levure de bière. À cette base, il est nécessaire de rajouter des farines plus protéinées.

C’est là qu’interviennent les farines de poissons, appelées fishmeal (thon, saumon, poisson blanc, sardine, anchois…), les farines de pellets, les farines de krill, de calamars, de poulet, de sang séché, de lait en poudre, etc. À noter tout de même que les farines animales sont plus onéreuses que les végétales et qu’un débat éthique demeure sur l’utilisation de celle-ci (utiliser des poissons morts pour en capturer d’autres en no-kill). Je vous invite à lire un très bon article de Soël Briche qui a été diffusé il y a quelques mois à ce sujet. Malheureusement et en toute honnêteté, force est de constater qu’incorporer des protéines animales « ça marche » quand même très fort… Un dosage entre 10 et 20% semble être approprié, à la fois pour ne pas déstructurer la mécanique du mix et à la fois pour marquer correctement la bouillette.

Lire aussi: Comprendre les balles de pistolet

Il est également intéressant d’incorporer entre 5 et 10% d’épices. Les épices jouent un rôle fondamental dans l’attractivité de la bouillette. Les propriétés de ces dernières sont très intéressantes, notamment en termes d’instantanéité et en termes de coloration naturelle de la bouillette.

L'ajout de liquides

L’ajout de liquides dans la recette d’une bouillette est primordial. Ces derniers viennent directement bonifier, agrémenter et compléter l’action des farines. Parmi les liquides il est primordial de commencer par l’arôme, c’est lui qui impactera le plus l’odeur de la bouillette. Il y a de nombreux débats dans le milieu des pêcheurs de carpe sur l’importance de l’arôme. Il ressort souvent de ce débat que l’arôme joue un rôle plus important encore pour le pêcheur que pour le poisson. L’arôme jouant davantage un rôle de Placebo qu’un rôle d’attractant. Du coup, à titre personnel, j’aime bien sous-doser l’arôme dans ma recette, un dosage de 3 ml par kilo me convient très bien. Les préconisations normales de dosage étant situées entre 5 et 10 %.

Enfin dans la catégorie des liquides, il est impossible de ne pas parler des huiles. Les lipides jouent un rôle fondamental dans l’alimentation de nos chers carpes. J’ai parfois le sentiment que plus une bouillette est grasse plus elle fonctionne, particulièrement l’hiver lorsque l’eau est froide. Force est de constater que l’incorporation d’huile aide à la mécanique et au roulage. Attention tout de même à l’excès, lorsque le taux d’huile est trop important la mécanique de roulage se fait mal et le mix peut se retrouver inroulable. Parmi les huiles utilisables nous pouvons citer les célèbres huiles végétales, colza, tournesol, olive, chènevis (…), les huiles de poissons (sardines, saumon, anchois) ainsi que les différentes huiles à base d’insectes.

Parmi les huiles, impossible de ne pas aborder le sujet des huiles essentielles. Les huiles essentielles sont caractérisées par une très forte concentration de molécules odorantes. Quelques gouttes suffisent à marquer durablement la bouillette. Les huiles essentielles les plus connues étant le poivre noir, ail, citron, fenouil… Les huiles étant moins denses que l’eau elles ont tendance à flotter et donc à mieux travailler dans les couches d’eau supérieures. Conditionner le mix en sac de 25 kg facilite parfois les comptes !

Préparation et Mélange du Mix

Préparer et mélanger son mix n’est pas une étape à prendre à la légère. La masse (volume/poids) est vite très importante entre la base (maïs, blé, soja/tigger…), les farines de poissons, les additifs et les compléments. Un bon mix doit être parfaitement homogène, c’est-à-dire qu’il doit être très bien mélangé. Il existe plusieurs méthodes.

Une que j’apprécie tout particulièrement est de raisonner par sacs de 25 kg de mix. Dans un 1er temps, je dépose les différentes farines dans une poubelle noire, sèche et propre, en respectant bien les proportions, je prépare ma recette. Pour ça, utilisez une balance précise (au gramme près) et jouez de la calculette pour passer du pourcentage au grammage par kilo. Une fois le grammage au kilo déterminé, je préconise de faire fois 25 (x 25) afin de remplir raisonnablement une poubelle de 25 kg. Une fois l’ensemble des ingrédients bien préparés dans la bassine, je mets le tout dans une bétonnière électrique, bien propre. Certaines farines sont très volatiles, sertir la betomix avec du plastique évite le gaspillage. À noter que certaines farines sont très volatiles. Une fois la bétomix bien préparée, je laisse tourner le tout 5 bonnes minutes. Je conditionne ensuite mon mix en fût si la session de roulage n’est pas imminente ou, à défaut, dans des sacs plastiques solides, étanches et résistants.

L’autre méthode, pour bien mélanger le mix est de déposer toutes les farines (en respectant scrupuleusement la recette) sur une grande bâche. Ensuite, pour mélanger le tout, utilisez une pelle et de l’huile de coude jusqu’à ce que le mélange soit parfaitement homogène. Cette méthode permet d’éviter les éventuels reliquats/ chutes de farine. Une fois le mix parfaitement homogène, stockez-le en fûts ou en sacs plastiques étanches. Il doit être à l’abri des prédateurs (souris, rats, vers de farines…) qui raffolent des farines fraîches hautement protéinées. Les petits mammifères peuvent rapidement dévorer une grosse quantité de mix et endommager ou percer vos sacs. Le mix ne doit pas prendre l’humidité, l’hygrométrie doit être faible et stable.

Pétrissage

Les doigts dans les pâtes, ça commence à sentir bon (ou pas) la bouillette. L’étape du pétrissage n’est rien d’autre que la préparation de la pâte avant de la mettre dans le pistolet. C’est le moment où l’on vient humidifier puis malaxer le mix. À ce stade, il y a 2 grandes écoles, l’utilisation d’œufs frais (soumis à certaines normes pour les sociétés) ou l‘utilisation de la poudre d’œuf. Les 2 approches présentent des avantages et des inconvénients.

Voici donc la méthode que j’utilisais jusqu’alors : tout d’abord, je prépare mes boules avec 5 kg de mix, c’est tout simplement le plus gros volume qu’accepte mon pistolet à bouillette. Je casse en 1er lieu mes œufs avec les coquilles dans un grand seau, soit environ 35 œufs, selon les mix et selon le volume d’additifs liquides. J’ajoute ensuite mes liquides avec des seringues et des verres doseurs. Puis, avec un malaxeur à plâtre, je viens battre les œufs et broyer finement les coquilles. J’ajoute enfin mes 5 kg de mix et mélange le tout au malaxeur avec insistance jusqu’à ce qu’une boule compacte se forme dans le seau. Je finis le pétrissage à la main sur une table solide. Avec cette même boule, je forme ensuite un gros boudin au diamètre de mon pistolet, en faisant rouler la boule.

Tirer les Boudins

Avant de pouvoir rouler les bouillettes à proprement parler, il faut commencer par « tirer des boudins » avec un pistolet. Cette étape demande pas mal d’énergie et de « puissance », la pâte étant lourde et collante. Il existe de nombreux modèles de pistolet à bouillette, petits manuels portatifs, petits pneumatiques portatifs, gros pneumatiques fixes ou encore les imposantes extrudeuses. La pâte est poussée soit grâce à un piston soit grâce à une vis sans fin. Certaines machines peuvent être dangereuses, restez toujours prudent et vigilant.

Roulage

Bien souvent dans une chaîne de roulages moderne et automatisée, le pistolet est synchronisé avec la machine à bouillette. Les boudins sont directement découpés avec une « guillotine » à la bonne longueur et ils tombent directement dans les rouleaux de la machine à rouler. Il n’y a donc aucune manipulation à faire entre ces 2 étapes. Tous les rouleurs amateurs ne possèdent pas ce genre de « machine à rouler ». C’est mon cas, même si j’avoue en avoir déjà utilisé notamment des ghebel carp ou des rolly carpe.

J’utilise encore régulièrement la bonne vieille table à rouler manuelle. Cette dernière, une fois montée sur un pan incliné à hauteur d’Homme, directement à la sortie du pistolet, permet d’obtenir un rendement et une cadence honorable. Avec cette méthode, en jouant avec la gravité, les bouillettes tombent directement dans un grand bac, ça évite de devoir les attraper une à une. L’avantage de ce dispositif est bien entendu financier (une table à bouillette ne coûte qu’une quarantaine d’euros) et un demi-chevron avec une plaque de bois aggloméré / OSB suffiront à construire le plan incliné.

Par ailleurs et compte tenu du faible coût qu’une table à rouler représente, il est facile de se composer une petite collection de celle-ci, avec tous les diamètres usuels (14,16,18,20,24, et 30 mm). Personnellement, dans 80% des cas, je ne roule qu’en 20 ou en 24 mm. Ce choix fut notamment orienté par une certaine déception quant à l’efficacité des gros diamètres et par le fait que rouler des petits appâts est très (trop) fastidieux.

Cuisson

Après l’étape du roulage vient l’étape de la cuisson. La cuisson façonne la tenue et la bouillette, une bouillette mal cuite restera molle et friable. Elle tiendra très mal au cheveu. Pour éviter de se retrouver à pêcher « à la goutte d’eau » le matin, il est indispensable de bien cuire ses bouillettes. Il y a de 2 catégories de rouleurs ceux qui cuisent dans l’eau bouillante et ceux qui cuisent à la vapeur, ceux qui ont tort et ceux qui ont raison ! Personnellement, j’ai très vite abandonné la cuisson à l’eau.

La cuisson vapeur permet de ne pas détériorer l’appât. La cuisson à la vapeur présente de nombreux avantages. Comme en cuisine, la cuisson à la vapeur permet de conserver tous les nutriments, les vitamines, les sels minéraux. Bref, vous l’aurez compris, la cuisson vapeur possède la faculté de moins altérer les propriétés, le goût et la texture des appâts. La chaleur est moins agressive et les appâts...

tags: #pistolet #à #bouillette #pneumatique #1kg #avis

Post popolari: