Avez-vous déjà entendu parler du pistolet d’alarme ? Vous êtes intrigué par cette arme dissuasive ? Un pistolet d’alarme est une arme de poing conçue pour simuler le tir d'une vraie arme à feu, mais sans lancer de projectile. La différence, c’est qu’il ne tire pas de projectile. Aussi appelé pistolet à blanc, il utilise des cartouches à blanc, au gaz ou au poivre.
Il s'agit en fait d'une copie d'une arme réelle à la différence près qu'il est impossible de tirer une vraie balle avec celui-ci. En effet, le canon est modifié de manière à ce qu'une balle réelle ne puisse pas passer le long de celui-ci. Ces armes ressemblent souvent à des modèles emblématiques comme le Glock 17, le Beretta 92 ou le Colt 1911. Le pistolet d’alarme n’est pas une arme létale, mais il a plusieurs usages très pratiques et parfois indispensables. Les armes à blanc sont très souvent utilisée dans le milieu du cinéma car elle permet d'imiter une vraie arme à la perfection mais le pistolet d'alarme est une arme dissuasive, elle permet de faire fuir un agresseur potentiel ou de le neutraliser.
Une balle à blanc contient de la poudre compressée comme une balle réelle mais il n'y a pas d'ogive métallique qui sera expulsée lors de l'explosion. Quand on tire plusieurs fois avec un pistolet d’alarme, le bruit est véritablement assourdissant et paraît vrai : le cambrioleur aura l’impression que vous avez tiré avec une arme. Sur certains modèles, la culasse reste en arrière à la fin du tir, vous indiquant que l’arme doit être rechargée pour fonctionner de nouveau.
Il est toutefois possible de tirer des balles de caoutchouc ou même des cartouches au poivre avec son pistolet d’alarme en y ajoutant différents embouts. Il est possible de mélanger les balles à blanc et les balles au gaz ou au poivre. Il est possible de tranformer une arme à blanc en Gomme Cogne, c'est à dire en arme capable de tirer des projectiles en plastiques durs afin de neutraliser un agresseur. Les balles en caoutchouc de gros calibre sont alors insérée une à une dans l'embout ainsi vissé au bout du canon et, lors du tir, la puissance d'explosion de la balle à blanc projettera de manière extrêmement puissant la balle en caoutchouc.
L’achat d’un pistolet d’alarme est devenu une option populaire pour ceux qui souhaitent se défendre efficacement à domicile. Avant de passer à l’achat, beaucoup se demandent : Est-ce légal ? Faut-il un permis ? Nos experts en armes de défense vous expliquent ici, de façon claire et à jour, ce que la législation française autorise, les modèles les plus efficaces, ainsi que les limites à respecter. Bien que légal à l’achat, le pistolet d’alarme est soumis à des règles strictes d’utilisation.
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Depuis le 1er juillet 2024, une nouvelle réglementation a bouleversé la législation des pistolets d’alarme. Ces armes, auparavant classées en catégorie D, passent désormais en catégorie C, plus précisément en catégorie C-12. Le décret n°2024-615 a été publié le 27 juin 2024 et modifie profondément le statut juridique des armes d’alarme en France. Initialement, le gouvernement prévoyait même de classer ces armes en catégorie B (armes à autorisation préalable), ce qui aurait rendu leur détention bien plus contraignante.
Cette reclassification aligne les pistolets d’alarme sur les mêmes règles que les fusils de chasse ou certaines carabines à verrou. L’objectif est d’assurer une meilleure traçabilité de ces armes et d’éviter leur usage à des fins illégales ou dangereuses. Même si vous avez acheté votre arme de façon légale avant juillet 2024, vous devez la déclarer via le compte SIA.
Depuis le 1er juillet 2024, les pistolets d’alarme sont classés en catégorie C, ce qui implique une déclaration obligatoire. Important : Le simple fait de posséder un pistolet d’alarme sans déclaration dans le SIA peut entraîner des sanctions. Même si vous avez acheté votre arme de façon légale avant juillet 2024, vous devez la déclarer via le compte SIA. Il est donc fortement recommandé de régulariser votre situation rapidement.
Rappel : Une fois l’arme achetée, elle doit être déclarée sur votre espace personnel SIA. Que l’arme soit trouvée ou provienne d’un héritage, cela implique déclaration via la création d’un compte SIA au titre de l’alinéa 2 du R312-84 et nécessite la présentation d’un certificat médical de moins d’un mois (Art R312-55) sous le même régime que les armes non létales (C3°) et les armes neutralisées (C9°).
En théorie c’est simple :le port et le transport sont interdits, sauf motif légitime, aussi bien pour les armes (catégorie C) que pour les munitions (catégorie D) (Art L315-1). Hors la sanction n’est pas négligeable : jusqu’à 30 000 EUR pour une personne seule et 2ans d’emprisonnement (au delà 75 000 EUR et 5 ans). De plus il y a inscription au FINIADA. Attention, comme pour toute les autres armes de catégorie C, il convient de respecter la procédure prévue par l’article R314-24.
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Toutefois les conditions de cession ou de destruction doivent désormais être celles de la catégorie C. Attention pour les personnes fichées au FINIADA uniquement au titre des L312-3 ou L312-3-1 du CSI (pour lesquelles seules les armes de catégories A à C sont interdites), vous êtes désormais obligés de vous dessaisir de vos armes à blanc ou d’alarme du fait de leur changement de catégorie. En effet, création d’un compte SIA et donc fichage risquent de rebuter plus d’un candidat à l’achat.
Si vous transportez l’arme sans justificatif, vous risquez une amende. Pour le transport, l’absence de contraintes de transport réglementaire a un effet pervers : parfois la différence entre port et transport d’une arme immédiatement utilisable est ténue et à l’appréciation des Forces de l’ordre puis de la justice. C’est pourquoi nous recommandons d’utiliser les méthodes de transport habituels des armes à feu de catégorie C (verrou de pontet ou fourreau/ valise fermés à clé ou démontage d’un élément ainsi il pourra être démontré qu’il s’agit d’un transport, permettant ainsi d’éviter bien des ennuis (même condamnations, dont inscription FINIADA, que pour l’absence de motif légitime).
Avoir un pistolet à blanc chez soi n’est pas anodin. L’usage d’un pistolet d’alarme est toléré uniquement dans un cadre bien défini. Il est possible de s’équiper d’un holster pour se déplacer chez soi avec son pistolet à blanc tout en gardant les mains libres. Il s’agit d’une arme de catégorie D au même titre que la bombe lacrymogène ou encore le shocker de poche. Cependant, alors que ces armes d’auto-défense peuvent être tolérées dans la rue en cas de motif légitime, il n’est vraiment pas recommandé de sortir sur la voie publique avec un pistolet d’alarme.
Voici quelques conseils et recommandations pour l'utilisation et l'entretien de votre pistolet d'alarme :
Notre recommandation : Le pistolet d’alarme est une excellente première solution de défense pour un usage à domicile. Il offre un fort pouvoir de dissuasion sans danger létal. Toutefois, nous rappelons que ce type d’arme ne doit pas être utilisé à la légère.
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Les armes T4E (Training For Engagement) sont des pistolets ou revolvers capables de tirer des billes en caoutchouc ou en poudre irritante, avec une puissance allant de 7 à 20 joules selon les modèles. À retenir : Si vous cherchez une arme capable de neutraliser temporairement un agresseur sans blesser gravement, les modèles T4E sont une excellente alternative.
Différents acteurs utilisent les armes d’alarme :
Caractéristique | Avant le 1er juillet 2024 | Après le 1er juillet 2024 |
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Catégorie | D | C (C-12) |
Déclaration | Non requise | Obligatoire via le SIA |
Certificat Médical | Non requis | Requis pour l'acquisition |
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