L’histoire des pistolets de poche est fortement liée à l’évolution spectaculaire de l'armement portatif, en se déclinant de toutes les façons, coup de poing, poivrières, revolver harmonica, etc. Pendant près de cent ans, les pistolets de poche suivront l’évolution de l’armement portatif. Ils se déclineront de toutes les façons : coup-de-poing, poivrière, pistolet harmonica… L’arme de poche deviendra un élément du quotidien, logé dans les replis de l’habit entre montre à gousset et étui à cigares.
Le 16 mars 1914, Henriette Caillaux, épouse du ministre des Finances du cabinet Doumergue, attend Gaston Calmette dans les locaux du Figaro. Auteur d’une campagne de presse infamante contre l’époux de Mme Caillaux, le journaliste ne sait pas encore qu’il va mourir. Dès l'arrivée de Calmette, Mme Caillaux est introduite dans son bureau et après quelques échanges verbaux aussi vifs que définitifs, elle l'abat, vidant sur le journaliste le chargeur de son petit automatique.
L’arme semble bien être la plus ancienne invention de l’homme. Dès les origines préhistoriques, l’homme se saisit d’un bâton et le lança en direction d’une cible. L'invention de l'arme eut un impact immense sur ses conditions de vie. Elle lui permit de satisfaire deux besoins vitaux indispensables après l’eau et la respiration : la nourriture et la protection.
Au début, les lames des armes et les pointes de flèches étaient faites en silex. Autour de 4000 avant J.C., le travail du métal se développa et les lames, les hampes et pointes de flèches ainsi que les harpons furent faits en bronze. Le fer apparut vers 2000 J.C. projeté vers une cible comme l’était une pierre. Furent les armes les plus utilisées jusqu’à la fin du Moyen Age.
Lorsqu’un homme vigoureux vit venir vers lui un homme ingénieux utilisant habilement une arme de son invention, il s’opposa violemment à lui, le forçant à perfectionner son invention. La course aux armes était lancée et, il faut bien dire qu’elle a dirigé jusqu’à aujourd’hui l’histoire de l’humanité.
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On ne peut savoir avec certitude qui a inventé la poudre à canon, bien que beaucoup de pays la revendique. Il est généralement admis que la première mention écrite de la recette de la poudre soit apparue en Angleterre vers 1260. La poudre à canon, appelée aujourd’hui « poudre noire », est relativement peu explosive. Enflammée à l’air libre, elle n’explose pas, mais brûle violemment. Enflammée dans un milieu clos, elle produit une pression modérée.
La poudre d’artifice a été inventée par les chinois pour produire du bruit et de la lumière, elle ne comportait que deux ingrédients. Il fallu attendre vers 1300 pour qu’elle soit composée de trois éléments : le souffre, le charbon et le salpètre. Au cours de la mise à feu, la poudre noire produit, en raison des impuretés contenues dans le matériau de base, beaucoup de flammes et d’étincelles ainsi qu’un gros nuage de fumée grise.
C’est alors que les premiers canons sont apparus. Ces premiers canons avaient une facture grossière. Il s’agissait d’un objet en forme de vase placé sur un support en bois, mais, rapidement, on trouve des fûts faits de barres en fer soudées et placées sur ce que l’on pourrait appeler un affut. La poudre était enflammée en introduisant un fer rougi dans un petit trou sur le côté du canon (la lumière). Le projectile n’était pas vraiment aux dimensions du canon (d’où la présence du sabot de bois pour le bloquer) et rendait l’arme peu précise. On pouvait ainsi dire que le boulet allait « dans la direction générale de l’ennemi ».
Les premières armes à feu portables ne furent rien d’autre que des canons miniatures. Ils furent introduits vers 1380 et généralement appelés " bâtons à feu ". Ces armes étaient faites d’un canon en fer coulé (ou de douves de fer assemblées) fixé au bout d’une perche. Ces premiers traits à poudre n’étaient pas d’un maniement aisé et furent vite remplacés par une arme pourvue d’un fût : une pièce de bois pouvant supporter l’arme et être appuyée sur le corps lors du tir. On l’appela " arquebuse ".
Vers 1411, le système de mise à feu fut aussi modifié en remplaçant le fer rougi par une mèche se consumant lentement (une amorce en amadou) maintenue dans un serpentin fixé sur le côté du canon. Un mécanisme à ressort fut ajouté à ce serpentin quelques années plus tard. De cette manière, le tireur pouvait viser la cible et faire feu en même temps en poussant sur un levier.
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Bien que les découvertes initiales en matière d’armes à feu concernent plutôt les grandes armes (les canons), c’est à partir de ce moment que les plus grands développements techniques furent apportés aux armes portatives. La rayure des canons et les différents systèmes de mise à feu apparurent d’abord sur les armes portatives avant d’être appliqués aux canons.
Les premières armes à feu à mèche, à mécanisme à serpentin, étaient d’assez grandes dimensions. Leur utilisation requérait beaucoup d’habileté (notamment pour le chargement) et un certain courage. L’utilisation de la mèche lente (ou incandescente) pour déclencher le tir n’avait pas que des avantages. En premier, le tireur était immédiatement repéré. L’ennemi pouvait facilement voir l’extrémité rougie de la mèche en combustion ou sentir son odeur.
La solution à ce problème fut apportée en Italie, au début du XVIe siècle, par Léonard de Vinci. Un mécanisme avec un ressort fut fixé contre l’arme. Les étincelles sont produites par le frottement d’un morceau de pyrite frottant sur une roue mise en mouvement par le relâchement d’un ressort. Ces étincelles mettent le feu à la poudre contenue dans le bassinet qui, à son tour enflamme la poudre principale en passant par la lumière du canon. Cette importante innovation permit de transporter une arme chargée et prête à faire feu n’importe quand. Cette invention permit désormais aux cavaliers de tirer d’une seule main.
Il existe un grand nombre de variantes d’armes à rouet. Beaucoup d’inventions furent expérimentées lors de son apogée comme par exemple le tir en rafale (une arme capable de tirer plusieurs coups en même temps ou très rapprochés, notre fusil d’assaut moderne, en quelque sorte). Cependant, le mécanisme à rouet était difficile à réaliser et couteux.
La solution à ces problèmes fut inventée en Italie vers 1547 : la platine à chenapan. La platine à silex utilise toujours un bassinet rempli de poudre d’amorçage qui communique le feu à la charge principale par la lumière du canon. Cependant, ce n’est plus le frottement de la pyrite sur la roue qui produit les étincelles, mais le raclement d’un silex contre une plaque d’acier. La platine à silex est de conception plus simple que le rouet et donc, plus économique à produire. Sa fabrication ne nécessite pas le concours d’armuriers hautement qualifiés et expérimentés. Ainsi, il devint possible d’équiper une armée entière de mousquets à platine à silex.
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Cette platine était plus fiable, d’un entretien facilité et passablement plus étanche à l’humidité. Cette platine constitua une importante amélioration et les armes à feu commencèrent à être produites en grandes quantités et déclinées en beaucoup de variations, depuis les petits pistolets de poche jusqu’aux armes à multiples canons.
Parmi les modèles emblématiques de notre collection, le pistolet à silex occupe une place toute particulière. Utilisé entre le XVIIᵉ et le début du XIXᵉ siècle, il fut l’arme de poing incontournable des duels, des champs de bataille napoléoniens et des explorateurs. Ce type d’arme fonctionne grâce à une étincelle générée par une pierre de silex frappant une platine en acier, ce qui enflamme la poudre noire. Aujourd’hui, ces répliques de pistolets à silex séduisent autant les passionnés d’histoire que les amateurs de décoration authentique. Chaque reproduction que nous proposons respecte fidèlement les formes, les gravures et les proportions des armes d’époque, offrant ainsi une immersion réaliste dans le passé.
Exemples de modèles :
Vous pouvez aussi utiliser ses répliques d’armes anciennes lors de vos reconstitutions historiques ou vos soirées à thèmes.
Au milieu du XIXe siècle, la libéralisation des pistolets de poche a créé un véritable engouement pour ces armes, inaccessible jusque-là au vulgaire quidam.
Au XIXème Siècle, l'apparition du révolver, arme de poing à barillet, changea radicalement la donne car il offrait la possibilité de tirer successivement plusieurs coups sans recharger.
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Jean-Pierre Bastié, l’auteur de l’ouvrage, est un fin connaisseur de l'armement portatif, en dédiant de nombreux ouvrages sur le sujet et la rédaction de diverses revues françaises et étrangères spécialisées dans l'art militaire.
Par J. Bastié. ED. ETAI. 176 pages illustrées, format 28,5 x 22 cm, relié. Ref. 01GEN0199
Petits pistolets à silex dit "de voyage" ou "de poche" ou "à gousset" ... bref de bien nombreuses appellations pour des armes destinées au marché civil.
Probablement XVIIIe ou XIXe, Louis XV ou Louis XVI.
Système dit "à balle forcée:Le canon se dévisse et la balle était entrée en force dans le canon.La poudre était chargé dans la partie fileté qui resté sur le pistolet.
Du longueur total de 17cm dont 4.5cm de canon
Ces derniers sont à pans au tonnerre avec gravures à fond doré (du moins un restant de fond doré), puis rond avec bourrelets saillants à la bouche, rayés à l’intérieur
Toutes garnitures en acier. Platine, contre platine, chien à corps plat, pontet, calotte gravée. Monture, je suppose, en noyer, décor du bois à incrustations de fils d'argent ( ? - ce n’est pas aimantable).
Gravure sur la platine « a Charlevile » avec un seul L.
Ce genre de pistolet étaient très courant à cette époque. Ils étaient faits à la demande et on faisait graver ce qu’on voulait sur la platine et la contre platine : son nom, sa devise, le nom de l’armurier… du coup est ce que cet armurier s’est loupé sur le nom ou est ce que cela n’a rien à voir avec la ville de Charleville, très riche d’armurier à cette époque ?
Toujours est-il que cela représente bien les armes pour le marché civil de cette époque: pratique et discret pour leur usage de défense. Mais un peu ouvragé pour que cet objet soit un peu chic à l'inverse du côté sobre et industriel des réglementaires.
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