Êtes-vous détenteur d’une arme ? Il est essentiel de comprendre le rôle des armuriers et les conseils qu'ils peuvent vous offrir. De plus, il est impératif de se familiariser avec le Système d’Information sur les Armes (SIA).
Vous devez créer votre compte personnel sur le SIA avant le 1er janvier 2025, sinon vous devrez vous dessaisir de vos armes. Le système attribue un numéro SIA au détenteur lorsqu’il crée un compte. Ce numéro lui est personnel et le suivra tout au long de sa vie de détenteur d’armes. Véritable numéro d’identification, il devra le communiquer à l’armurier pour toutes ses démarches : vente, achat, réparation… Grâce ce numéro, le détenteur sera identifié dans le système par les professionnels mais aussi par l’administration, qui pourra échanger directement avec lui.
Certains détenteurs disposent déjà d’un numéro SIA. En effet, s’ils ont acheté une arme depuis janvier 2021, l’armurier a dû leur en créer un. Le détenteur a la possibilité de le saisir lorsqu’il crée son compte. S’il ne le connaît pas, ce n’est pas grave. Le système rapprochera le premier numéro SIA et celui attribué à la création de compte.
À la création de son compte, le détenteur chasseur a directement accès à son râtelier numérique dans lequel il retrouve toutes les armes qu’il détient. Il est possible que tout ou partie de ses armes ne remontent pas obligatoirement dans son râtelier. Le détenteur doit alors les enregistrer lui-même dans son râtelier.
Laurent Bertin, chasseur passionné, propose une méthode pour améliorer son tir avec un fusil de chasse. Il souligne l'importance de l'avance à mettre dans le tir de chasse, en tenant compte du mouvement du tireur et de la vitesse de l'oiseau.
Il s’agit d’avoir des éléments de repère dans l’espace du tireur, là où il n’en a pas. Mais il faut comprendre aussi que l’incidence du mouvement, les bras bien dégagés du corps pour avoir une rotation du buste plus facile qui balaie devant la cible est capitale. Les pieds bien campé sur le sol et un peu décalé l’un par rapport à l’autre, les genoux légèrement fléchis.
Le tireur doit donc s’entraîner à avoir un bon mouvement. Pas de saccades, ni de fébrilité, un bon épaulement et une bonne montée du fusil, bien en ligne. Si on part bien derrière l’oiseau, qu’on le souligne bien et que l’on tire dans le mouvement, sans s’arrêter bien sûr, on est sûr de le dépasser et d’être dedans.
Il ne faut pas hésiter, en début de saison, à s’entraîner chez soi, devant la glace à épauler montée - descente - circulaire - rentrant. Il y a aussi le skeet, parfait pour se mettre en jambe, et se remettre à niveau après la période estivale. Et n’oublions pas aussi le bras. Ce bras qui guide, qui pousse ou tire le mouvement.
Pour le tir plus lointain le mouvement s’effectue d’une façon plus lente puisque la cible se déplace avec une vitesse relative plus lente. Ce qui est souvent trompeur pour le tireur. On a un peu plus de temps pour évaluer l’avance à mettre, son importance pour que la balle ou les plombs soit au rendez-vous.
Une question importante se pose concernant la responsabilité de l'armurier lorsqu'il agit comme simple intermédiaire dans une transaction d'arme. Si l'armurier détecte une neutralisation maquillée et qu'un accident se produit, il est pleinement responsable au civil et au pénal. Qu'en est-il d'une arme pour laquelle il serait un simple intermédiaire dans le cadre de la nouvelle loi ?
Si l'acte est limité au strict nécessaire exigé par la réglementation, non. S'il est émis un avis sur l'état de l'arme, ou s'il est réalisé un prestation technique, le professionnel s'engage. Il devient responsable.
Le fait de percevoir une somme pour réaliser la procédure d'enregistrement de la déclaration/de la détention peut s’interpréter comme une prestation professionnelle. Le fait de procéder à l'expédition d'une arme, même sans rémunération de l'acte, rends l'expéditeur responsable du colis. Il en découle une responsabilité.
Pour faire simple, la prestation obligatoire de l'armurier ou du courtier lors d'une transaction, est purement administrative. Toute intervention ou vérification technique sera financièrement en supplément, avec garantie à la clé.
La signature d'une sorte de contrat délimitant la responsabilité de l'armurier au strict respect de la réglementation pourrait apparaitre à terme nécessaire. Ce contrat pourrait stipuler que l'armurier n'est pas responsable de l'état général de l'arme comme il pourrait l'être en tant que vendeur en son nom propre.
Il n'y a pas de document à établir vu que c'est lui (l'armurier) qui va transmettre les documents de la transaction à la Préfecture. Ça vaut preuve d'intervention, non ?
Pour ceux qui souhaitent apprendre les bases de l'armurerie, il existe plusieurs options. Il est possible de trouver de bons livres, vidéos ou autres ressources qui pourraient vous apprendre les bases et peut-être même plus. En plus de bien entretenir vos armes, vous pourriez apprendre à retaper, redonner une jeunesse à des belles vieilles juste pour le plaisir de le faire vous-même.
Internet est votre ami. Si une arme a besoin que vous refassiez le bleu, vous posez des questions sur EP, vous regardez des vidéos, vous le faites, et après saura comment faire. Les bases c'est large. Achetez une vieille arme et retaper là en cherchant sur Internet. Posez des questions ici pour un sujet spécifique et pour ma part ça va me faire plaisir de vous aider.
Acheter une vieille arme puis la retaper c'est bien, mais pourquoi pas acheter une vieille arme non fonctionnelle pour X raison ? Non seulement elle sera moins dispendieuse, mais tu pourra te pencher sur la mécanique de l'arme.
Le conseil que je peut te donner c'est prend ton temps. Essais pas de tout apprendre en même temps c'est trop vaste comme domaine. Trouve toi un projet de restauration par exemple et commence ton apprentisage en posant des questions, fait des recherches sur internet et l'apprentissage va ce faire avec le temps. Y a rien de mieux que l'expérience pour apprendre.
Les armuriers d'aujourd'hui sont avant tout des vendeurs. Il y en a très peu qui sont calés en rechargement. Si ils savent déjà quelles poudres va dans quels calibre, c'est déjà pas mal.
Je pense que la vente d'armes anciennes ou d'anciennes armes de guerre est devenue une spécialité, à contrario les armes de loisirs (et non pas sportives) demeurent dans un marché "chasse, pêche, loisirs".
Nombre d'entre nous achetons nos répliques sur Naturabuy.fr. Or, sur ce site, on peut faire de très bonnes affaires comme on peut en faire des très mauvaises. Il est essentiel de savoir déjà vers quel type d'arme vous orienter. Connaître un peu le modèle, les particularités de l'arme, le calibre et ce que vous allez en faire. Si c'est de la précision, du tir loisir ou de la collection vitrine.
Examinez les photos du vendeur. Elles doivent être nombreuses et couvrir la totalité des parties de l'arme. Les poinçons sont inévitables et permettent de définir la rareté de l'arme et son pédigrée. Mais pensez aussi à regarder l'état des vis. Cela en dira long sur l'état de l'arme. Regardez les traces d'utilisation, les rayures, les coups, l'intérieur du barillet et du canon.
Demandez au vendeur s'il a récemment nettoyé et démonté son arme, si elle est restée plusieurs années dans la vitrine (attention au vis grippées). Si c'est une arme qui a beaucoup tiré. Si elle est huilée et graissée.
Méfiez-vous des armes pas chères, elles cachent souvent des défauts. Le mieux est d'acheter une arme neuve ET récente (- de 4 ans). Sachez qu'une arme neuve peut avoir ses vis grippées ou être oxydée si elle reste trop longtemps en vitrine. Une arme neuve ne veut rien dire surtout si elle n'a jamais été démontée !
Démontez votre arme et faites le tour de toutes les pièces. Vérifiez si elle correspond bien à l'état mentionné dans l'annonce. Proprement, démontez-là, vérifiez la propreté des chambres, le canon. Vérifiez si les cheminées ne sont pas bloquées, si aucune vis n'est grippée (surtout celle du ressort bilame).
Le n° SIA n’est qu’une simple identité numérique qui identifie la personne, mais ne permet pas de faire des transactions d’armes. Sa création est extrêmement simple et rapide. Le compte SIA détenteur est plus complet et intègre le statut de la personne, chasseur actuellement, puis ultérieurement tireur, collectionneur, etc. suivant le calendrier prévu. Ce compte est indispensable pour avoir accès à son râtelier numérique et pour faire toute transaction d’arme (achat, vente, échange, dépôt vente).
Si le compte SIA détenteur est ouvert (comme actuellement celui du chasseur, et prochainement des licenciés FFTir, ball-trap et biathlon), vous ne devez plus faire usage du numéro SIA. Vous pouvez éventuellement accompagner votre client qui doit créer lui-même son compte SIA, mais ce n’est pas vous, armurier, qui devez le faire.
La seule exception est pour les détenteurs exclusifs d’armes d’épaule à canon lisse un coup par canon, acquises avant le 1er décembre 2011 et qui peuvent les détenir avec juste un n° SIA et sans inscription dans un râtelier numérique. Si ces détenteurs ne se sont jamais rendus depuis le 1er janvier 2021 chez un armurier pour une réparation ou un entretien, ils peuvent même ne pas avoir de numéro SIA. Ils sont en parfaite légalité et peuvent rester ainsi.
Depuis l’ouverture du portail chasseur, si une transaction d’arme est effectuée uniquement avec le n° SIA d’un client qui n’a pas créé de compte détenteur, le système va continuer à générer les documents papier, mais ceux-ci ne seront plus gérés par la préfecture, et le dossier reviendra chez l’armurier. Il lui incombera alors de contacter son client et rétablir la bonne procédure du dossier.
Sachez que le SCAE ne tolérera AUCUNE non application du process attendu → vente obligatoire au travers du compte SIA chasseur et non au travers du numéro SIA qui génère alors les CERFA qui ne sont plus gérés par les préfectures.
Si la mention Type de compte ; chasseur apparaît, le client dispose bien d’un compte. Si la mention Type de compte : Néant apparaît, votre client ne dispose pas de compte SIA détenteur. La transaction ne doit pas être faite et la personne a l’obligation de créer son compte pour que l’armurier puisse effectuer une transaction d’arme.
Lors du transfert du stock connu par les préfectures vers le râtelier numérique, les armes apparaissent en encodage avec la lettre P pour encodage provisoire, et restent ainsi tant qu’elles ne passent pas chez un professionnel.
Quand l’arme passe entre les mains de l’armurier pour une opération de réparation supérieure à une journée, vente, échange, etc., l’armurier - en intégrant l’arme dans son LPN -certifie la bonne identification, les caractéristiques techniques et le bon encodage RGA, et l’arme passe alors en lettre C pour encodage certifié.
Une fois l’arme certifiée, actuellement il n’est plus possible de revenir en arrière. S’il y a erreur, il est nécessaire de contacter le SCAE pour en faire la correction.
Toute arme réceptionnée en réparation doit être inscrite dans le LPN de l’armurier si elle reste plus d’une journée d’activité dans le magasin (de l’ouverture du matin à la fermeture du soir). Cependant, le chasseur n’a pas l’obligation de posséder un compte SIA détenteur, tant pour la dépose que pour la reprise de l’arme, et cela ne bloque pas le système.
Une arme mise en dépôt vente est à traiter comme un achat décalé dans le temps. Cela signifie qu’il est indispensable que le client ait créé son compte SIA détenteur pour déposer son arme, même s’il ne chasse plus.
Aujourd’hui, à part les stagiaires que reçois autant que possible, je n’ai plus d’employé, ayant du réduire en partie mon activité pour raisons de santé. J’ai voulu faire référence aux travaux que je propose plutôt qu’au commerce.
Mon local n’est pas équipé pour conserver des composants selon les dernières normes en vigueur, et pour la vente en ligne je n’ai pas l’espace suffisant pour gérer des stocks de manière rentable. L’atelier, c’est de la réparation ?
Dans ma relation avec l’armurerie SDS, il y a ce volet de transmission de mon savoir pour les armes anciennes. Je collabore avec 5 des 6 salles de vente toulousaines. 9 évènements en 2018, 3 déjà programmés en 2019. Je suis aux côtés du commissaire-priseur, c’est moi qui décris les lots et garantis leur état.
Je ne certifie d’original une arme ou un objet militaria qu’avec une certitude absolue. J’assure bien sûr la description dans le catalogue réalisé par la salle des ventes, en moyenne une trentaine d’heures de travail.
Non, je ne fréquente pas les forums, mais j’échange beaucoup en direct avec de nombreux collectionneurs. Je n’aurais d’ailleurs pas le temps, la simple gestion de mon site génère une trentaine de messages par jour.
Tout ce qui va en faveur de la connaissance permettant de sortir les armes de leur ghetto a ma bénédiction ! Il faut partager, j’ai écrit un opuscule permettant de comparer les techniques anciennes et modernes de traitement des métaux, eh bien il est recommandé de le lire dans les écoles d’armurerie.
La question ne se pose pas vraiment, pas de demandes d’adultes et uniquement des enfants pour le 10 m.
Même pour la catégorie D, la CNI de l’acheteur est un document nécessaire pour prouver qu’il est majeur ! Par exemple, je reçois en boutique un fusil Mauser d’un particulier, je dois lui retourner un CERFA à renseigner qui devra notamment porter sa signature qu’il va me renvoyer, je vais à mon tour adresser ce CERFA à l’acheteur qui devra porter les informations qui le concernent également, le signer et m’en faire retour avec copie de la licence de tir ou permis de chasse valides. Je vérifie enfin que la personne n’est pas inscrite au FINIADA.
De fait, pour une salle des ventes, la transaction pour une catégorie C relèvera des mêmes 4 phases, la vente immédiate avec inscription sur le registre de police de la salle des ventes et l’interrogation simultanée du FINIADA ne sont plus suffisantes.
Tout ceci prend du temps, ce qui explique que contrairement à la catégorie D, la vente d’une arme de catégorie C de faible valeur n’est intéressante pour personne.
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