Dans la forêt de Crots, des équipes s'affrontent silencieusement, pistolet à la main. Cachés derrière des monticules, ils attendent le moment opportun. Soudain, l'un d'eux prend l'initiative, avance et tire.
Bienvenue au paintball Les Crots, où vous trouverez deux terrains de jeux ombragés s'étendant sur 1,5 hectare. C'est comme un jeu vidéo, mais en réalité, avec de l'effort, de la transpiration et parfois quelques bleus. Cependant, ces désagréments peuvent être évités en respectant les règles.
Le gérant et créateur de cette structure, Sébastien Duvivier, connaît bien cette discipline. Il a participé aux championnats de France, d'Europe et même à la ligue américaine. Il est d'ailleurs champion d'Europe 2012-2013.
Il précise : « L’activité en elle-même ne risque rien. Mais il faut prêter attention à tout. Les billes de paintball sont biodégradables et de bonne qualité. Elles doivent être fragiles et se casser au contact. La sécurité première, c’est le pistolet, qui doit être réglé à une certaine vitesse. La vitesse maximale autorisée, en compétition, c’est 300 pieds seconde. Mais pour un enfant, ça fait mal. Ici, on le limite à 250 ».
« Nous avons également un radar pour régler la vitesse de la bille. Les gens disent que le paintball, c’est bien mais ça fait mal. Je connais les paramètres pour que ça ne fasse pas mal. Je suis minutieux sur ces points. Sans matériel adapté, l’activité peut devenir pénible. Et le but, c’est qu’elle soit ludique. »
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Le paintball se joue par équipes, identifiées par des masques bleus et rouges. Les joueurs portent un plastron et une combinaison. Une partie dure environ deux heures. Lorsqu'une bille se brise, elle laisse une marque de peinture.
Généralement, les participants les plus jeunes ont 8 ans. « La fédération préconise de commencer à partir de 16 ans. Mais une activité sportive se débute le plus tôt possible. Pas à partir de 3 ans, à cause du poids du pistolet et de la capacité à viser. Mais 7-8 ans, c’est bon. »
« L’activité se démocratise. C’est un peu le ballon prisonnier moderne. Mais c’est de la guéguerre malgré tout. Le principal problème, aujourd’hui, dans le paintball, c’est que ce n’est pas fédéré. Il y a une fédération, mais elle n’est pas reconnue par le ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Éducation, ajoute Sébastien Duvivier. Il n’y a pas de loi et aucun diplôme n’est nécessaire pour ouvrir un paintball. On s’expose peut-être, un jour, à des problèmes. »
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