Gaëlle Edon, âgée de 35 ans, est une figure inspirante dans le monde du para-tir. Civile de la Défense sous l’égide de la Gendarmerie, elle est également vice-championne du monde de para-tir en 2023. En 2024, elle participe à ses premiers Jeux Paralympiques à Paris.
La vie de Gaëlle Edon bascule fin 2012, alors qu’elle a tout juste 24 ans. Suite à un accident, elle devient hémiplégique. La passionnée de montagne, découvre de nouvelles activités, et très vite le para tir devient une passion. En un an, elle passe de l’initiation aux sélections en équipe de France. Alors qu’elle n’a débuté qu’en 2016, elle est déjà championne de France en 2017 et 2018, et vice-championne du monde au pistolet à 10 mètres en 2023.
Même si elle n’était pas familière avec le tir sportif avant 2016, la jeune para-athlète a toujours été une grande sportive. Avant un accident grave survenu en montagne qui l’a paralysée du côté gauche, “j’étais très sportive, je faisais plein de haute montagne, comme le camp de base de l’Everest, le Mont-Blanc, etc.” Elle a relevé dans sa biographie sur le site du ministère de l’Intérieur : “Donc, malgré le handicap, je me suis dit que j’allais faire exactement pareil et que ça allait revenir. J’ai donc refait le mont-Blanc, le Mont Kazbeck, le mont Kenya, j’ai également refait du parapente, et j’ai adapté tout mon matériel pour retourner sur les glaciers en haute altitude.” En centre de rééducation, elle s'était aussi mise à l’athlétisme et à l’aviron.
Elle s’entraîne 6 fois par semaine au tir. J’ai aussi repris des études en parallèle depuis mon accident et cela me permets de travailler la concentration et l’intention, deux points clés important pour le tir. Le tir étant mental, je veux ressortir de mes matchs avec de bonnes sensations et du plaisir à avoir tiré. Si tout cela est réuni, ça devrait être un bon match donc une entrée en finale.
Grâce à ce contrat avec l’Armée de Champions, elle peut s’entrainer, progresser, et enchaîner les podiums en compétition au plus haut niveau. L’armée m’apporte un soutien financier, c’est mon employeur mais au-delà de l’aspect financier, c’est une seconde famille. Mon meilleur souvenir est mon tout premier stage de formation militaire en 2023. J’ai ainsi pu retrouver des valeurs similaires au haut niveau qui sont le dépassement de soi et l’entraide.
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Le Comité Paralympique de Sélection (CPS) du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) s’est réuni fin juin sous la présidence de Marie-Amélie Le Fur. À cette occasion la Fédération Française de Tir Sportif a présenté les neuf para athlètes pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, qui ont été approuvés par le CPS.
Gaëlle Edon participe à l’épreuve de 10 m pistolet à air comprimé SH1, ce samedi 31 août 2024. La para-athlète a intégré la discipline en 2016 et l’équipe de France en 2017. Vice-championne du monde à Lima en 2023, la para-tireuse de 35 ans a remporté les championnats de France seulement un mois après avoir commencé le sport.
Au programme des Jeux paralympiques depuis 1976, le para tir sportif est un sport de précision et de contrôle qui s’adresse à des personnes en situation de handicap physique. Le tir s’effectue en mouvement, qu’il s’agit de dompter. L’arme n’est en effet jamais immobile. Les épreuves se déroulent sur 10, 25 et 50 mètres. Il existe des compétitions dans deux armes, le pistolet et la carabine. En fonction du type de handicap, il existe deux catégories, SH1 et SH2. Le pistolet ne concerne que la catégorie SH1. Les compétitions se déroulent en deux temps. Un match avec tous les sportifs durant une heure, puis les huit meilleurs se retrouvent en finale.
Le para-tireur médaillé d’argent Tanguy de La Forest est marié à une autre para-athlète, Gaëlle Edon. Sa plus belle rencontre est certainement Gaëlle, qui partage sa vie depuis plus de 2 ans. Elle-même est une battante incroyable qui a su surmonter des épreuves difficiles de la vie (elle est également en situation de handicap, suite à un accident qui l’a rendu hémiplégique).« C'est extraordinaire de pouvoir faire des compétitions et pratiquer ce sport en couple », sourit le Breton.
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