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Oris est un acteur majeur de l'horlogerie suisse. La ProPilot X Calibre 400 s’inscrit dans une longue lignée de montres d’aviateur Oris remontant au début des années 1900.

Les Origines d'Oris

C’est dans les montagnes du Jura Suisse, plus précisément à Hölstein, que Georges Christian et Paul Cattin créent en 1904 la marque Oris. Les deux horlogers s’associent pour racheter l’usine d’horlogerie Lohner & Co, récemment fermée. Ils choisissent Oris en référence au nom d’un cours d’eau du nord-ouest de la Suisse. Leur ambition : produire des montres très qualitatives à des prix raisonnables.

De 24, Oris passe à 300 personnes en 1911. Pour faire face à son essor, la firme entame la construction de logements à Hölstein pour ses employés et plusieurs nouvelles usines à Holderbank, Como, Courgenay à Ziefenet. En se dotant d’une usine de galvanoplastie à Herbertswil, Oris débute dès 1925 la fabrication de montres-bracelets. L’année 1938 marque d’un côté le début de la production des premiers échappements manufacture et de l’autre, le lancement de la Big Crown.

Il faudra attendre 1952 pour que la première montre automatique avec indicateur de réserve de marche voit le jour. Elle sera équipée d’un calibre 601. En 1966, Oris lance son Calibre 645 automatique, doté de 25 rubis et d’un échappement à ancre. L’année 1982 marque un véritable tournant dans le positionnement et la stratégie de la marque. En 1984, Oris combine sa fonction « Pointer » et son fameux calendrier à aiguille centrale pour en faire sa complication « signature ».

Première complication avec phase de lune en 1991 avec l’arrivée du calibre 581 entièrement développé en interne. En 1999 la maison Oris lance la BC3, un modèle automatique de type aviation dont le design est plus moderne et plus soigné qu’auparavant. Le rotor rouge, symbole de la maison horlogère fait son apparition en 2002. Un an plus tard, en 2003, Oris lance sa collection Williams F1 Team en collaboration avec l’écurie de Formule 1 Williams.

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La ProPilot X Calibre 400 : Un Examen Approfondi

Il n’existe non pas une mais trois versions de la ProPilot X Calibre 400 de Oris. La première, celle testée sur Mr Montre avec sa référence « 01 400 7778 7153-07 7 20 01TLC », propose un diamètre de 39 mm de diamètre et un cadran gris sablé. Surtout que c’est l’une des particularités de cette ProPilot X : son diamètre mesuré de 39 mm plaira aussi bien aux poignets féminins que masculins et il n’est plus rare de nos jours de porter des montres avec des cadrans aux couleurs « pop ».

Côté design design toujours, cette montre aviateur proposée au prix de 3 900 € est entièrement en titane, du boîtier à la couronne en passant par la lunette ou le bracelet. Le boîtier en titane a un diamètre de 39 mm et s’adapte à la majorité des poignets masculins ou féminins, la montre est fine (seulement 11,8 mm d’épaisseur), le fond de boîte est transparent et protégé par un verre saphir.

Titane vs Acier : Quelle Différence ?

Le titane est très léger et apprécié pour sa couleur mâte, plus sombre que l’acier. Sa lunette cannelée qui rappelle les hélices d’une turbine de réacteur d’avion, ainsi que sa couronne surdimensionnée, également cannelée, lui donnent un look sport et chic que nous apprécions tout particulièrement. Cette couronne, vissée et en titane, est gravée du logo Oris. Cela lui permet tout de même d’être étanche à 10 ATM (jusqu’à 100 mètres).

Le Cadran et l'Affichage

Le cadran de la ProPilot X Calibre 400 propose trois aiguilles en plus d’un guichet de date à six heures. Dans la pratique, ce cadran est du plus bel effet. Il est gris sablé (c’est à dire légèrement texturé) et « match » parfaitement avec la couleur du boîtier, des aiguilles et du bracelet. Détail intéressant, les index et aiguilles ont un revêtement luminescent à base de Superluminova Noir NL BL. La luminescence n’est pas d’ailleurs pas excessive ce qui permet d’éviter d’être trop dérangé si vous gardez la montre au poignet pendant votre sommeil.

Le Calibre 400 : Un Mouvement Innovant

Oris donne ici le ton avec son mouvement maison complet et redoutablement ingénieux. Pour combiner tous ces atouts, plusieurs pièces rentrent en jeu. Tout d’abord les barillets jumeaux qui permettent d’offrir une réserve de marche de 5 jours soit 120 heures. Ensuite, la marque innove avec un système de rotor plus fiable. Le roulement à billes est en effet remplacé par un système à glissière à faible frottement, auquel s’ajoute une gaine lubrifiée traversée par un goujon métallique. Ces éléments permettent ainsi de réduire les effets de l’usure et donc de prévenir les pannes.

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Enfin, il faut savoir que ce mouvement comprend plus de 30 composants non ferreux et antimagnétiques, dont une roue d’échappement et une ancre en silicium. Et parce que la fiabilité est un critère primordial, cette nouvelle ProPilot X Calibre 400 bénéficie d’une garantie de 10 ans, avec un intervalle d’entretien recommandé de 10 ans. Oris prouve qu’elle est sûre de son mouvement en imposant cette nouvelle norme. De plus, le calibre 400 comprend une tête d’ours en référence à la mascotte Oris Bear. Il intègre ici les fonctions correcteur de date, réglage fin et stop-seconde, avec une précision de -3/+5 secondes par jour.

Dans les faits, nous avons effectivement constaté dans notre modèle de test une dérive de marche de +3 minutes par mois environ, ce qui est un très bon score ! Notons qu’il est nécessaire lorsque vous portez la montre pour la première fois (ou qu’elle a simplement été posée pendant plus de 5 jours sur une table) de la remonter presque à fond pour que cette précision soit assurée.

Bracelet et Confort

Le bracelet en titane qui équipe notre ProPilot X Calibre 400 est très léger et très confortable. Le fermoir est très bien conçu, de type boucle déployante, et il nous inspire confiance. L’entre-corne est standard : 20 mm. Et montre aviateur oblige, Oris a choisi d’intégrer un fermoir qui reprend les codes graphiques d’une ceinture d’un avion. Pas de micro-ajustement.

La Big Crown Pointer Date : Un Pilier de la Marque

La Big Crown Pointer Date, c’est un peu la madeleine d’Oris. Une icône lancée en 1938 pour les pilotes, avec sa fameuse aiguille de date centrale et sa couronne surdimensionnée, pensée pour être manipulée avec des gants. Une montre née pour l’action, mais devenue, avec le temps, un objet de style intemporel. Cette montre n’a jamais quitté le catalogue de la marque depuis son lancement. En 2025, la maison indépendante suisse revient avec une refonte ambitieuse, colorée et assumée de cette pièce emblématique.

Ce qui saute aux yeux, c’est qu’Oris ne s’est pas contentée d’un simple “refresh”. C’est toute une collection qui renaît, avec plusieurs tailles, plusieurs mouvements, plusieurs couleurs - et donc plusieurs publics visés. Une stratégie maligne qui évite l’écueil du « one-size-fits-all », tout en respectant l’ADN du modèle. La plus visible de ces nouveautés, c’est l’arrivée du calibre 403 dans deux modèles de 40 mm, proposés avec des cadrans vert ou terracotta. Un mouvement de manufacture maison dont je vous ai déjà parlé (la vidéo est ci-dessous), doté d’une petite seconde à 6h et de tous les avantages techniques de la série 400 : réserve de marche de 5 jours, très bonne résistance antimagnétique, et garantie de 10 ans.

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Face à ça, Oris n’oublie pas les amateurs plus pragmatiques, en conservant son fidèle calibre 754 (base Sellita SW 200-1), dans trois autres versions de 40 mm aux cadrans jaune, indigo ou bleu électrique. Des couleurs vives et assumées, qui viennent contraster avec les lignes sages du boîtier. Cela permet à la marque de proposer une alternative à 2 000 € pour une vraie mécanique suisse. Même taille, même silhouette, mais une philosophie différente - et un rapport qualité/prix séduisant.

Plus discrètes mais tout aussi intéressantes, deux versions 34 mm viennent compléter la gamme. Il ne s’agit pas ici de montres “féminines” au rabais, mais bien d’une proposition esthétique assumée. Des pièces qui abandonnent au passage la complication de la date par aiguille centrale, ce qui ne plaira pas à tout le monde, mais donne une certaine épure au cadran. D’ailleurs, fidèle à sa philosophie de ne proposer que des montres mécaniques, la marque embarque dans ces deux nouveautés le calibre 531 à remontage automatique. Ce qui est finalement assez rare dans une montre pour femme. Cela plaira aux femmes amatrices de belle horlogerie, mais pourra aussi séduire les hommes qui aiment les montres plus petites.

L’ensemble donne une impression de maturité : Oris n’essaie pas ici de faire le buzz (ce n’est pas la Miss Piggy ni la Kermit), mais bien de renforcer son socle, de moderniser sans trahir, et d’élargir son public. La collection est cohérente, bien construite, et surtout très “portable”, au sens noble du terme. Relancer une montre iconique est toujours un exercice délicat. Trop conservateur, on s’ennuie ; trop disruptif, on perd l’essence. Oris réussit ici un bel équilibre. Pas de révolution, mais une belle évolution. Et surtout, un rappel : parfois, le plus difficile, c’est de continuer à faire les choses bien.

Positionnement et Rapport Qualité-Prix

Malgré des difficultés lors des décennies 70-80, la marque parvient à rebondir en se recentrant sur la production de montres de grande qualité, exclusivement mécaniques, équipées de mouvements maison fiables et réputés ou en provenance de Sellita, ETA ou de leur propre manufacture, avec le Calibre 400. Dans cette gamme de prix, difficile de trouver des montres aussi fiables et d’aussi bonne facture que chez Oris. La plupart des modèles classiques sont proposés autour de 2000 €. Sur certaines versions proposées en éditions limitées (fond gravé, boîtier en bronze, modèle anniversaire, mouvement maison), les prix montent facilement surtout avec le nouveau Calibre 400. Mais tout cela reste raisonnable en face de ses concurrents directs.

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