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Une fusillade a éclaté, vendredi 10 août, dans un petit immeuble de Brookside Drive, un quartier résidentiel de Fredericton (Nouveau-Brunswick), dans l’est du Canada. Quatre personnes au moins ont été tuées dans une fusillade vendredi matin à Fredericton, dont deux policiers. La police locale a indiqué qu'une fusillade a eu lieu dans un appartement de Fredericton. « Nous pouvons confirmer à cette heure qu’un suspect est en garde à vue », pouvait-on lire.

Détails de la fusillade de Fredericton

L’homme a été arrêté dans son appartement peu après la fusillade, a ajouté le porte-parole de la police, Martin Gaudet. Les policiers avaient été dépêchés sur les lieux, un petit immeuble d'un quartier résidentiel du nord de la ville, suite à un appel vers 7h10 locales (10h10 GMT). Arrivés sur place, ils ont trouvé deux personnes mortes gisant sur le sol. « C'est à ce moment qu'on leur a tiré dessus », a expliqué le porte-parole, sans autre détail.

Un témoin, réveillé par des coups de feu, avait indiqué aux télévisions locales qu'il avait vu de sa fenêtre un homme tirant depuis son appartement. « Je n’ai pas vu le tireur mais simplement le canon de son arme », a-t-il raconté. Il dit avoir voulu aider les policiers gisant au sol, avant d'être mis à l'abri par d'autres policiers arrivés en renfort. La police de Fredericton a révélé l'identité de ses deux officiers tués, Lawrence Robert Costello et Sara Mae Helen Burns. Un peu plus tôt, le porte-parole la police avait indiqué qu'il s'agissait d'un homme de 45 ans, marié et père de quatre enfants, et d'une femme de 43 ans, mère de trois enfants. Les deux autres victimes sont un homme et une femme adultes, s'est contenté de dire M. Gaudet. Il n'a pas précisé si la fusillade avait également fait des blessés, en dehors du tireur.

Le suspect est un homme de 48 ans résidant à Fredericton, a indiqué un porte-parole de la police lors d'un point presse en début d'après-midi. Il s'est refusé à livrer tout autre détail sur les motivations de l'auteur présumé des coups de feu en raison de l'enquête en cours. Le quartier de Brookside, proche du centre de cette ville de 60.000 habitants, capitale du Nouveau-Brunswick, avait été bouclé pendant plusieurs heures après la fusillade. Le périmètre de sécurité a été levé en milieu de matinée.

Réactions et Condoléances

Le Premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant a adressé ses « condoléances aux victimes ». Il a déclaré : « Je suis de tout cœur avec ceux qui sont touchés par la fusillade survenue ce matin. Les habitants confinés ». Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a immédiatement réagi à cette "terrible" fusillade, présentant ses condoléances aux familles des victimes et saluant le courage des deux policiers. «Nous n’oublierons jamais les deux policiers décédés, dont le sacrifice a sans aucun doute sauvé des vies et empêché une tragédie encore plus grave», a-t-il déclaré dans un communiqué.

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Tendances Nationales et Statistiques

En outre, selon Statistique Canada, 7 700 Canadiens ont été victimes d’un crime violent en 2017 impliquant une arme à feu, poursuivant la tendance à la hausse amorcée en 2013. Le ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale, interrogé par les médias, a reconnu que "les violences par armes à feu ont augmenté depuis cinq ans".

Comparaison Internationale

J’ai trouvé cet article de M. Killias qui teste la corrélation entre taux d’équipement des ménages en armes à feu et taux d’homicide et de suicide par armes, sur la base d’une enquête réalisée auprès de 14 pays (11 pays européens, Australie, Canada, Etats-Unis). Résultat : corrélation positive entre taux d’équipement et taux d’homicide/suicide. J’ai également trouvé un article de W. 3,5 fois plus d’armes à feu aux Etats-Unis, 3,6 fois plus de décès par armes à feu.

Mesures et Débats sur le Contrôle des Armes à Feu

Cette succession de fusillades risque de relancer le débat sur le contrôle des armes à feu au Canada. En mars, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a durci les conditions pour posséder des armes à feu avec l'augmentation des crimes violents, mais sans s'engager à recréer un système national rendant obligatoire l'enregistrement de toutes les armes.

Alors que le débat sur les armes à feu mine les Etats-Unis depuis des décennies, et après la tuerie de l’école d’Uvalde au Texas, le Canada voisin s’est de nouveau décidé à agir. Le Premier ministre, Justin Trudeau, a annoncé lundi un projet de «gel national de la possession d’armes de poing». «La violence armée est un problème complexe. Mais au bout du compte, le calcul est en réalité fort simple : moins il y aura d’armes à feu dans nos communautés, et plus chacun sera en sécurité», a-t-il plaidé lors d’une conférence de presse.

Concrètement, le Premier ministre souhaite qu’«il ne soit plus possible d’acheter, de vendre, de transférer ou d’importer des armes de poing où que ce soit au Canada». En revanche, les personnes qui possèdent déjà ces armes devraient pouvoir les conserver. Mais le projet prévoit des révocations des permis pour les personnes impliquées dans des actes de violence domestique, de harcèlement, et une possibilité pour les tribunaux d’exiger que les citoyens qui peuvent être dangereux pour eux-mêmes ou autrui remettent leurs armes aux forces de l’ordre.

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Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a présenté le texte législatif comme la mesure la plus importante prise au Canada en matière de violence armée depuis une génération. Cependant, le projet dont les contours sont encore flous devra être soumis au Parlement, où le Parti libéral de Trudeau est minoritaire.

Le Canada avait déjà interdit 1 500 modèles d’armes à feu de type militaire après une tuerie en avril 2020, la pire de l’histoire du pays, qui avait fait 23 morts en Nouvelle-Ecosse. Selon des statistiques officielles, les armes à feu ne sont impliquées que dans 3 % des crimes violents au Canada. Mais Marco Mendicino estime qu’environ un million d’armes de poing circulent dans le pays, dont beaucoup sont importées illégalement des Etats-Unis.

Réactions Politiques et Opposition

La volonté de durcissement de la législation par le gouvernement a été critiquée par l’opposition conservatrice. «Le vrai problème dans ce pays, ce ne sont pas les propriétaires d’armes à feu respectueux de la loi, qui sont strictement encadrés et strictement contrôlés, a déclaré John Brassard, leader de l’opposition à la Chambre des communes, à Radio-Canada. Le vrai problème dans ce pays, ce sont les gangs et les criminels qui importent des armes à feu, principalement des Etats-Unis, et qui utilisent des armes illégales dans nos rues.» Même son de cloche pour la députée conservatrice Raquel Dancho : «L’annonce d’aujourd’hui ne se concentre pas sur la cause fondamentale de la violence armée dans nos villes : les armes à feu illégales introduites clandestinement au Canada par des gangs criminels.»

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