Les Bleus ont donné une grande soirée au public du Stade de France, en renversant la Croatie (2-0, 5-4 t.a.b) et ont arraché leur qualification au terme d'une séance de tirs au but étouffante. Absolument rien à faire pendant 120 minutes face à des Croates bien timides, puis deux arrêts fondamentaux aux tirs au but.
La joie de Mike Maignan et Dayot Upamecano après leur victoire face à la Croatie, le 23 mars 2025, témoigne de l'importance de ce gardien dans les moments décisifs.
Un pour mettre la pression aux adversaires dès le premier tir, l'autre pour ouvrir la voie vers la victoire.
« Avec Mike, on part avec un avantage aux tirs au but. » C’était même réglé bien avant cette histoire, puisque le Milanais était rentré dans la tête des tireurs croates dès le match aller.
Un penalty arrêté passé un peu inaperçu vu le match cata des Bleus, mais un penalty qui a posé les bases de cette séance maousse, avec deux plongeons de chat angora sur sa gauche pour dégoûter Baturina et Stanisic, respectivement premiers et sixièmes tireurs.
« C’est un duel psychologique, précisait humblement le héros du soir. On arrive à la fin d’un match où les joueurs ont beaucoup couru, la lucidité n’est pas trop là. C’est important de prendre beaucoup de place dans le but et d’essayer de dominer. Les tireurs ont un but grand. Nous, on doit prendre tous les outils qu’on a ».
Au-delà de sa réussite personnelle, par nature mouvante même si les stats parlent pour lui (sur 17 penaltys ou tirs au but avec Maignan dans les cages, sept ont été arrêtés ou stoppés), c’est toute l’équipe qui redresse les épaules avant de s’y coller, rassurée par le duplex occupé par leur gardien dans les têtes adverses.
« C’est sûr qu’en ce moment, on est de plus en plus en confiance, détaille Tchouaméni. On sort de deux séances de tirs au but qu’on gagne, on a un super gardien qui nous aide à être en confiance, il dégage quelque chose qui fait que c’est encore plus difficile pour le tireur ».
Parlez-en à Joao Felix, qui avait trop croisé son tir avec le Portugal, de peur que Maignan déploie ses gadgeto-bras pour l’arrêter.
Ses coéquipiers ne s’avancent plus vers le point de pénalty comme s’ils allaient à leur exécution, à l’image du milieu madrilène qui n’avait plus pris un seul péno depuis son raté en finale du Mondial 2022 contre les Argentins : « J’allais pas ne plus tirer de tirs au but jusqu’à la fin de ma vie (sourire). Je savais qu’un jour, j’aurais une nouvelle opportunité de tirer. Depuis la finale de 2022, je travaille encore plus les penalties. Chacun prend ses responsabilités, tout le monde en a déjà raté. »
Avec cette victoire arrachée aux Croates, la France a désormais remporté autant de séries de tirs au but qu’elle n’en a perdues dans son histoire.
Les Français de moins en moins, tout de même.
Face à Robert Lewandowski ce mardi, Mike Maignan a d’abord arrêté un penalty pour maintenir l’équipe de France à flot contre la Pologne.
Après seulement quelques secondes, l’assistance vidéo est intervenue et a fait retirer le coup de pied arrêté en raison du placement illicite du portier tricolore.
Après la rencontre, ce dernier n’a pas manqué de régir sur les réseaux sociaux. S’il n’avait effectivement pas les pieds sur la ligne au moment du tir, le gardien dénonce la course d’élan de son vis-à-vis, trop saccadée voire interrompue.
Sur Instagram, il a effectivement repris, ce mardi, l’un de ses anciens posts sur X, où il critiquait les nouvelles règles de l’IFAB dans l’exercice.
tags: #mike #maignan #penalty #shootout #statistics