La visée au pistolet 10m est plus qu’une simple compétence technique; c’est un art qui exige de la précision, de la concentration, et une compréhension profonde de la dynamique entre le tireur, l’arme, et la cible. Pour les novices comme pour les tireurs expérimentés, maîtriser la visée est la clé pour améliorer la précision et, par extension, les scores lors des compétitions.
La visée constitue l’élément central qui relie le tireur à sa cible. C’est en utilisant les organes de visée que le tireur ajuste son tir, établit une trajectoire précise et cherche à atteindre le centre de la cible. Une maîtrise parfaite de ces fondamentaux est cruciale pour quiconque souhaite progresser et exceller dans le tir au pistolet.
L’alignement des organes de visée est la première étape vers un tir réussi. Le guidon, petite pièce située à l’extrémité du canon, doit être centré dans le cran de mire, l’encoche à l’arrière de l’arme. L’importance de cet alignement ne peut être sous-estimée. Un alignement parfait assure que le tir suivra la trajectoire prévue, augmentant ainsi les chances d’atteindre le centre de la cible.
Comprendre la différence entre la ligne de mire et la ligne de visée est essentiel pour tout tireur cherchant à perfectionner son tir. La ligne de mire est une ligne imaginaire qui relie le guidon (situé à l’avant de l’arme) au cran de mire (situé à l’arrière). Cet alignement strict entre ces deux éléments est fondamental pour garantir que le tir soit dirigé correctement. Un alignement incorrect du guidon dans le cran de mire, même minime, peut entraîner un décalage important à l’impact, surtout à une distance de 10m.
Une fois la ligne de mire correctement formée, la ligne de visée vient compléter le processus. La ligne de visée est une extension imaginaire de la ligne de mire, reliant l’œil du tireur à la cible. L’erreur fréquente des débutants est de se focaliser uniquement sur la cible, en oubliant de maintenir la ligne de mire parfaitement alignée. Cette approche peut entraîner des tirs erratiques et imprécis. L’œil doit donc rester concentré sur le guidon, en s’assurant que la ligne de mire est constante et que la ligne de visée est droite et ininterrompue.
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La relation entre la ligne de mire et la ligne de visée est essentielle. Tout désalignement dans la ligne de mire (entre le guidon et le cran de mire) impacte directement la ligne de visée, et donc le point d’impact sur la cible.
Au tir de précision au pistolet 10m, une technique unique est utilisée : viser légèrement en dessous de la cible. Cette méthode peut sembler contre-intuitive, mais elle est essentielle pour une bonne visibilité des organes de visée. Au lieu de cela, en visant juste en dessous de la cible, le tireur crée une « marge de blanc » entre le guidon et le visuel noir.
La maîtrise de la visée est essentielle pour atteindre l’excellence en tir au pistolet 10m.
Les erreurs angulaires surviennent lorsque les organes de visée ne sont pas parfaitement alignés, entraînant un tir qui dévie de la trajectoire prévue. Cette erreur résulte souvent d’une mauvaise position du guidon dans le cran de mire, ou d’un défaut d’alignement de la ligne de visée avec l’œil du tireur.
La correction des erreurs angulaires commence par une analyse minutieuse de votre technique de visée. Vérifiez que le guidon est centré avec précision dans le cran de mire et que votre œil est correctement aligné avec les organes de visée.
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Les erreurs parallèles surviennent lorsque les organes de visée sont correctement alignés, mais déplacés latéralement par rapport à la cible. Pour minimiser les erreurs parallèles, il est crucial de pratiquer la fixation de votre ligne de mire. Cela peut être facilité par l’utilisation de repères visuels constants sur la cible et autour de votre espace de tir.
Reconnaître qu’une certaine marge d’erreur dû à votre bougée est inévitable et est un aspect primordial du tir sportif. Cependant, comme vous l’avez probablement remarqués en regardant les images les deux paragraphes précédent, il est préférable de commettre des erreurs parallèles plutôt qu’angulaires.
L’acceptation de la marge d’erreur vous permet de rester concentré sur l’amélioration continue sans vous décourager. Analysez chaque tir pour comprendre le type d’erreur commise et ajustez votre technique en conséquence.
Pour minimiser les erreurs angulaires et améliorer la précision, la concentration doit être mise sur le guidon, plutôt que sur la cible. Cette technique, bien que contre-intuitive, permet une meilleure focalisation sur l’alignement précis des organes de visée. En gardant votre attention sur le guidon, vous êtes plus à même de détecter et de corriger les petits désalignements avant de lâcher le coup.
La troisième partie de notre guide approfondi sur la visée au pistolet 10m se concentre sur des techniques avancées qui permettent aux tireurs de peaufiner leur précision et d’optimiser leurs performances. Ces méthodes, combinées avec une pratique et une analyse rigoureuses, offrent une voie vers l’excellence dans cette discipline exigeante.
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Un aspect fondamental de la visée avancée est la reconnaissance et l’acceptation de la zone de bougée. Chaque tireur, quel que soit son niveau, expérimente un certain degré de mouvement dans ses organes de visée lorsqu’il est en position de tir. Cette zone de bougée acceptable correspond à vos erreurs parrallèles dans votre bougé moyen. Elle varie donc selon le niveau du tireur : pour un débutant, la zone peut inclure le 8 sur la cible, tandis que pour un tireur expérimenté, elle peut se limiter au 9 ou même au 9.5.
L’important est de reconnaître que cette bougée est normale et de travailler à la réduire à travers la pratique et l’amélioration de la stabilité et du contrôle musculaire.
L’ouverture des fenêtres, c’est-à-dire l’espace visible entre le guidon et les bords du cran de mire, joue un rôle crucial dans la perception du mouvement et la précision de la visée. Une fenêtre plus large réduit la sensation de mouvement mais diminue la précision, tandis qu’une fenêtre plus étroite augmente la précision mais peut accentuer la perception de la bougée. Trouver le bon équilibre dans l’ouverture des fenêtres est essentiel pour optimiser la visée.
Attention, des fenêtres trop étroites peuvent avoir des effets négatifs. D’une part, elles amplifient la perception des tremblements, ce qui rendra plus difficile le lâcher du coup (comme expliqué dans un article précédent). D’autre part, des fenêtres trop étroites peuvent détourner l’attention de l’œil, qui se focalisera sur ces ouvertures plutôt que sur le guidon, augmentant ainsi les risques d’erreurs angulaires.
La marge de blanc, l’espace entre le sommet du guidon et la cible visée, est un autre facteur clé dans la visée avancée. Cette marge doit être ajustée en fonction de la zone de bougée acceptable et de l’ouverture des fenêtres choisie. Elle correspond au millieu de votre zone de bougée. Une marge de blanc correctement ajustée aide à maintenir une ligne de visée stable et précise, facilitant ainsi l’alignement correct et la réussite des tirs. En règle générale la marge de blanc fait la taille de vos fenêtres.
Cet ajustement est crucial car il influence directement la précision et la qualité de la visée. Pour les tireurs débutants, une marge de blanc plus large peut être bénéfique, offrant une meilleure visualisation des organes de visée et réduisant la pression de viser parfaitement au centre. À mesure que le tireur progresse, réduire cette marge permet une précision accrue et une focalisation améliorée sur des tirs plus exigeants.
L’erreur courante est de vouloir poser votre guidon à la base du noir mais non seulement vous allez perdre la moitié de votre zone de bougée mais en plus un effet d’optique va ovaliser le noir et vous faire croire que vous êtes juste en dessous alors que vous serez dans le 7 voir le 8, vous allez donc tirer plus haut que ce que vous pensiez d’une zone ou deux.
Pour intégrer ces techniques avancées dans votre routine de tir, une série d’exercices spécifiques peut être mise en œuvre:
Pour réussir vos tir avec une arme, vous devrez maîtriser les 5 principes fondamentaux du tir. Vous avez certainement constaté que chaque tireur à « son truc » pour bien tenir son arme et bien se placer! Au moment d’aller au résultat, vous entendez des phrases du genre « mon arme tire à gauche, je fait des contre-visées » ou bien « mon arme n’est pas réglée, ça groupe pas à 10 mètres ». STOP! Les armes récentes et des munitions bien stockés groupent à 10 mètres, 25 mètres ou même 50 mètres sans trop de difficultés pour un tireur appliqué. De plus, le groupement ne dépends pas du réglage de l’arme!
Comment faire pour tenir son arme de façon efficace?
Après avoir vu comment tenir son arme, il est nécessaire d’adopter une bonne position de tir.
Viser avec une arme de poing est un exercice qui peut sembler simple dans la théorie. En pratique, cela se complique un peu à cause des contraintes physiologiques de chacun. L’œil n’est pas capable de faire la mise au point sur la totalité des éléments nécessaire à la prise de visée. Vous devez vous obliger à garder le guidon de votre arme net. Le cran de mire et l’objectif seront légèrement flous.
Vous ne pouvez pas rester immobile. La respiration fait augmenter et diminuer le volume de la cage thoracique. Si vous inspirez en position de prise de visée à l’arme de poing, vous allez faire monter votre tir et inversement. Si vous êtes en situation de tir au calme, retenez votre respiration 2 à 3 secondes lors de l’expiration avant de tirer. Vous ne pourrez peut-être pas maîtriser votre respiration à chaque fois. Lors de tirs de fatigue(simulation de tir en état de stress physique ou psychologique), un essoufflement parasitera votre visée conforme. Vous allez devoir tirer avec cette gêne.
Une chose à ne pas négliger: l’importance du lacher. Une technique pour éviter d’anticiper le départ du coup consiste à se répéter « PREEEESSSSSSSSSER » lorsque vous appuyez sur la queue de détente.
Que vous soyez néophyte ou tireur depuis quelques années, il peut être difficile de s'y retrouver dans le vocabulaire du tir :
Terme | Définition |
---|---|
Ame | Désigne l'intérieur du canon. Elle peut être rayée (droite ou hélicoïdale) ou lisse. |
Amorce | Capsule amovible sertie au fond de l'étui d'une cartouche à percussion centrale (9x19 mm, .223 Remington, 7,62x39 mm...) contenant le mélange inflammable qui, au choc du percuteur, vient enflammer la poudre. Dans une cartouche à percussion annulaire (.22 LR, .44 Henry Flat...), la matière inflammable se situe dans le bourrelet au fond du culot de l'étui. |
Arme à répétition manuelle | Arme qui, après chaque coup tiré, est rechargée manuellement par introduction dans le canon d'une cartouche prélevé dans un magasin et transportée à l'aide d'un mécanisme. |
Arme automatique | Toute arme qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui par une seule pression sur la queue de détente permet le tir de plusieurs munitions en rafale. |
Arme semi-automatique | Toute arme qui, après chaque coup tiré, se recharge automatiquement et qui par une seule pression sur la queue de détente ne permet pas de tirer plus d'un seul coup. |
Balle (ou ogive) | C'est le projectile. Il est généralement en plomb. Il peut être nu ou chemisé (recouvert d'une couche de laiton ou cuivre). Son poids est le plus souvent exprimé en grains (gr). |
Balistique | La science qui étudie le comportement d'un projectile depuis le canon jusqu'à la fin de sa course. |
Barillet | Magasin cylindrique que l'on trouve sur les revolvers. Le barillet tourne sur un axe parallèle au canon pour placer successivement les cartouches en position de percussion. |
Bronzage | Oxydation artificielle et volontaire des surfaces métalliques sur une arme. Le bronzage protège l'arme de la rouille. Attention : Une arme bronzée peut s'oxyder. |
Canon (ou tube) | Partie de l'arme qui guide le projectile. |
Cale main | Accessoire utilisé en tir à la carabine. |
Calibre | Désigne le plus grand diamètre des projectiles pour une arme à feu. Les calibres européens sont exprimés en mm et comporte toujours deux nombre : le premier désigne le diamètre du projectile et le second la longueur de douille (9 x 19 mm, 5,56 x 45 mm, 7,62 x 39 mm...). |
Carabine | La définition exacte est la suivante : Arme d'épaule à canon rayée qui tire exclusivement des munitions métalliques (.223 Remington, 7,62 x 39 mm, 5,45 x 39 mm...). |
Cartouche | Ou munition. Désigne l'ensemble que compose l'amorce, l'étui, la poudre et l'ogive. |
Catégorie | La législation Européenne regroupe les armes par catégories. |
Chargeur | Boîtier contenant les cartouches. On parle aussi de système d'alimentation. Il peut être amovible ou non. Il peut aussi faire partie intégrante de l'arme, dans ce cas on parle de magasin. |
Chien | Il est apparent sur les revolver, carabines à levier de sous-garde et certains pistolets semi-automatique. Lorsque le percuteur dessus, on appelle cela le chien. |
Cliquer | Déplacer la hausse ou le réticule sur une lunette de tir. Le nombre de clics détermine le décalage en fonction du réglage de la lunette. |
Crosse | Partie de l'arme qui permet sa préhension. Dans le cas d'une arme d'épaule, c'est la crosse qui va permettre l'épaulement. |
Culasse | La pièce assurant la fermeture et regroupant certaines fonctions clés d'une arme à feu. Elle peut être à verrou ou non et contient le percuteur et l'extracteur. Dans son mouvement arrière engendré par la poussée des gaz ou la manipulation du tireur, la culasse extrait la cartouche ou l'étui vide et réarme le chien. Dans son mouvement avant, provoqué par le ressort récupérateur ou la manipulation du tireur, elle prélève un nouveau projectile dans le chargeur ou le magasin et l'introduit dans la chambre. |
Détente (queue de) | Pièce sur laquelle l'index du tireur exerce une pression qui provoque par un mécanisme le décrochage de la gâchette (pièce interne qui ne libère le mécanisme de mise à feu et qui ne doit pas être confondu avec la queue de détente). - double action : la queue de détente sert à la fois à armer le chien et à tirer le coup (ex : Beretta 92, CZ 75 P01, Sig Sauer P226...). |
Embase | Pièce métallique en une ou deux parties qui est soit vissée soit soudée sur la carcasse d'une arme afin de recevoir un montage ou des colliers pour optique. |
Etui ou douille | Partie de la munition qui fait office de contenant. Il reçoit l'amorce et la poudre puis on vient sertir la balle dessus. |
FMJ | Full Metal Jacket. Désigne une cartouche dont le projectile possède un noyau mou en plomb recouvert d'une chemise (en laiton ou nickel). Cette technique permet au projectile d'obtenir une plus grande vélocité sans laisser de dépôt dans le canon. Lors de l'impact, un projectile FMJ pénètre et ressort sans déformation. Ce type de munition est interdit à la chasse en France car elle blesse plus qu'elle ne tue et augmente le risque de dommage collatéral. |
Fusil | la définition précise d'un fusil est la suivante : Arme d'épaule à canon lisse ou rayé qui tire les calibres suivants : 10, 12, 16, 18, 20, 24, 28, 32, 36, 12 mm et 14 mm. |
Guidon | C'est le deuxième élément de la visée après la hausse. Le guidon se situe à l'extrémité du canon. |
Hausse | Premier des organes de visée, il est le plus proche de l'oeil. |
Lâcher | Action du doigt sur la queue de détente qui a pour but de provoquer le départ du coup. |
Lunette | Optique grossissante ou télescope, qui permet de voir ses impacts en cible. Plus la surface de la lentille est grande plus la luminosité est élevée. |
Monture | le terme exact pour désigner ce que les gens appellent communément la crosse. |
Rechargement | Recomposer une munition à partir des éléments de base : amorce, étui, poudre et projectile. Dans certaines discipline, le rechargement est préconisé pour obtenir les meilleurs couple armes-munitions. |
Revolver | Arme de poing comportant un magasin cylindrique rotatif (barillet) tournant selon un axe parallèle au canon. Le barillet demeure solidaire de l'arme pour l'approvisionner en munitions. |
Scatt | Système informatique d'analyse des différentes phases du tir. |
Wad-Cutter | Type de projectile entièrement en plomb qui découpe dans les cibles des impacts d'une netteté parfaite comme le ferait un emporte-pièce. |
Zone de lâcher | Partie de la cible dans laquelle le lâcher est acceptable. |
Cette discipline, créée par la Fédération Française de Tir en coopération avec l’Union Nationale des Officiers de Réserve (UNOR) et la Fédération Nationale des Associations de Sous-Officiers de Réserve (FNASOR), se veut facilement accessible, dans son fonctionnement et sa pratique. La sélection doit s’effectuer sur les qualités du tireur et non pas sur l’armement, notamment pour développer les qualités d’adaptation aux conditions imposées.
On tire 25 coups dont 5 d’essai.
Se tire avec un fusil à répétition manuelle ayant été en dotation comme fusil de base en corps de troupe. ATTENTION ! 10 coups en précision ( 2 approvisionnements de 5 cartouches). 10 coups ( 2 approvisionnements de 5 cartouches) en vitesse. Le poids du départ est fixée à 1,360 kg par sécurité.
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