L'utilisation de caches oeil et de lunettes de tir, en particulier les modèles de type Knobloch, suscite de nombreuses questions parmi les tireurs, notamment en ce qui concerne la réglementation et la protection oculaire.
La question de savoir si les montures de type "Knobloch" ou similaires, sans dioptre mais avec un verre correcteur et un cache oeil, sont autorisées en armes anciennes est fréquemment posée. Il est souvent difficile d'obtenir une réponse claire et uniforme, car les interprétations du règlement peuvent varier.
Certains arbitres autorisent les Knobloch et autres modèles similaires, surtout si l'oeil qui vise nécessite un verre correcteur. Cependant, il est parfois exigé de porter des lunettes de protection supplémentaires par-dessus, ce qui peut s'avérer inconfortable. En fin de compte, la réglementation semble floue, et les jeunes arbitres peuvent avoir des difficultés d'interprétation.
La question de l'autorisation des lunettes Knobloch en compétition PN, notamment en pistolet à percussion, est souvent débattue. Certains se demandent comment ce qui est autorisé en départemental pourrait être interdit en régional.
L'utilisation d'un verre correcteur pour l'oeil qui vise est courante, notamment pour les tireurs presbytes. L'interdiction des iris pourrait pénaliser cette catégorie de tireurs.
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Certains tireurs utilisent une monture Knobloch avec un verre correcteur et un diaphragme pour gagner en netteté et en profondeur de champ. Pour l'oeil non directeur, un cache oeil est souvent utilisé.
Pour ceux qui débutent et souhaitent utiliser un cache oeil pour limiter la fatigue oculaire, plusieurs options existent :
Il existe également des lunettes de tir spécifiques avec cache oeil intégré, mais elles peuvent être coûteuses.
Tirer avec un oeil fermé peut entraîner une fatigue oculaire plus importante. De plus, la pupille de l'oeil fermé se dilate, ce qui peut affecter la visée.
Pour faciliter la transition vers le tir les deux yeux ouverts, certains utilisent un petit morceau de scotch sur le verre de la lunette, juste devant la pupille de l'oeil non directeur. Cela permet de garder une vision périphérique tout en évitant la vision double.
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Avec de la pratique, le cerveau finit par s'habituer à focaliser uniquement sur la bonne image et à ignorer l'autre.
Le Gehmann Cache oeil dioptre est un modèle populaire, fabriqué en Allemagne, qui couvre l'oeil qui ne vise pas en conformité avec les règlements FFT et ISSF. Il s'emboîte simplement sur le dioptre et est rotatif pour un positionnement optimal. Il convient aux tireurs droitiers et gauchers.
La manière dont on ferme l'oeil (fermement ou légèrement entre-ouvert) peut-elle influer sur la visée et l'impact en cible ? L'utilité d'un cache oeil est de pouvoir tirer les deux yeux ouverts, ce qui est moins fatiguant.
Il facilite également le focus sur les organes de visée et modifie peu la quantité de lumière qui arrive à l'oeil.
Il existe différents types de caches oeil (bandeau, lunettes), et le choix dépend du confort et du budget de chacun.
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Tous les tireurs, à partir d’un certain âge, sont confrontés à un problème de mise au point entre l’arme et la cible, et ne sont pas à l’aise avec leurs lunettes actuelles surtout si celles-ci sont équipées de verres progressifs. Ces derniers conduisent à une position de tête pas naturelle (cf. photo : résultat avec une forte correction en verres progressifs), qui combinée avec une accommodation peuvent détériorer sensiblement les résultats et amènent parfois à se séparer d’armes auxquelles nous étions attachés, ou sur de rares modèles à monter des œilletons sur, ou à la place de, la hausse. Le tireur sportif de loisir peut se rabattre sur des armes modernes équipées de point rouge.
L’œil humain ne peut faire la mise au point en même temps sur 2 objets qui ne sont pas à la même distance, il n’est donc pas possible de voir net à la fois les organes de visée et la cible même pour un tireur à l’arme de poing à 10 mètres. Contrairement à ce que les débutants pensent, ce sont les organes de visée qu’il convient de voir nets et plus particulièrement le guidon, pas la cible, qu’il suffit ... La distance entre l’œil et le guidon de l’arme en position de tir est entre 60 à 70 centimètres environ suivant la taille du tireur et le type de tir (1 ou 2 mains). À partir de 40 / 45 ans nous avons un problème d’accommodation en vision de près : la presbytie, accommodation qui continuera à baisser avec l’âge.
Une fois équipé de ces verres en vision intermédiaire, plus besoin d’effort pour accommoder votre œil sur le guidon, la netteté est naturelle. Au début, cette cible floue va être déroutante mais les groupements vont revenir au niveau de ceux du trentenaire que vous fûtes, fatigue oculaire en moins... Pas certain que votre opticien accepte que vous débarquiez chez lui avec une arme. Même dans ce cas, se pose le motif légitime du transport [1], à minima prenez rendez-vous et démontez une pièce essentielle de l’arme (culasse, canon...).
Plus simplement, allez chez votre opticien munis d’une petite cible, style pistolet 10 mètres, qui sera placée à 4 ou 5 mètres. Il suffira de tendre son bras avec une pointe de stylo, par exemple, pour simuler le guidon de l’arme, et de demander à votre opticien de rechercher la meilleure correction avec sa boite de verres d’essais (cf. dernier chapitre), pour être bien net sur la pointe du stylo, à cette distance, la cible devra être légèrement floue.
En effet, le diaphragme permet, plus il est fermé, de regagner de la profondeur de champ. Attention toutefois à trouver le bon réglage en fonction de l’importance de la correction de la myopie, du besoin de profondeur de champ et de la luminosité, l’utiliser fermé au maximum est une fausse bonne idée. Pour transformer encore plus le tireur sportif de loisir en compétiteur, nous conseillerons même de monter un cache-œil clipsable sur l’autre verre (qu’il est même possible d’imprimer en 3D). Cela permet de garder l’autre œil ouvert afin de gagner en stabilité.
En utilisant les lunettes d’essai, en centrant au mieux l’œil directeur quand le tireur prend sa position, trouver l’addition qui, rajoutée à la valeur de la compensation en vision de loin, permet à l’œil d’avoir les organes de visées nets (hausse et guidon) 1er choix de puissance : D = VL + 1/2 Addition ; Avec cette correction, les organes de visée sont nets mais la cible sera floue. Vérifier à l’aide du trou sténopéique (diaphragme) que la cible est suffisamment claire. Si la cible est encore un peu trop floue, diminuer la correction de 0,25. Il faut trouver le meilleur compromis en sachant qu’il faut privilégier des organes de visées parfaitement nets et une cible juste floue.
Type de Lunettes/Accessoires | Avantages | Inconvénients | Recommandations |
---|---|---|---|
Lunettes Knobloch | Personnalisables, adaptées à la correction de la vue | Peuvent être coûteuses, réglementation parfois floue | Idéales pour les tireurs ayant besoin de correction visuelle |
Cache Oeil | Réduit la fatigue oculaire, facilite le tir les deux yeux ouverts | Nécessite une adaptation, choix varié selon le confort | Pour ceux qui veulent améliorer leur confort de tir |
Iris Gehmann | Ajuste la luminosité et la profondeur de champ | Réglage précis nécessaire | Pour optimiser la netteté de la cible |
Rel. LV-24/09/24 MAJ.
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