Le rechargement des cartouches de chasse nécessite un ensemble d'outils spécifiques pour travailler les étuis, assurant ainsi la sécurité et l'efficacité des munitions. Parmi ces outils, le lissoir calibre 12 joue un rôle crucial dans le processus de sertissage. Cet article explore en détail l'utilisation du lissoir, les différents types de sertissage, et les considérations importantes pour un rechargement réussi.
Avant de plonger dans l'utilisation du lissoir, il est essentiel de connaître les autres outils indispensables pour le rechargement des cartouches :
Le sertissage est une étape fondamentale dans le rechargement des cartouches. Il consiste à assembler deux pièces en exerçant une déformation contrôlée, sans risque d'écrasement de la matière. Dans le contexte de l'entretien des munitions, le sertissage permet de maintenir la balle fermement dans l'étui, assurant ainsi une combustion efficace de la poudre lors du tir.
Un sertissage correct garantit que la balle ne se desserre pas prématurément, que ce soit pendant le transport ou la manipulation de la munition. De plus, il aide à maintenir le projectile en place lorsqu'il est soumis à des effets d'inertie, notamment dans les armes semi-automatiques où la cartouche est projetée dans la chambre par la culasse.
Le sertissage étoile est devenu la norme depuis les années 1970 avec la généralisation des douilles en plastique. Ce type de sertissage nécessite un matériel spécifique et un réglage précis des bobines qui façonnent l'extrémité de l'étui.
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Le sertissage demi-rond est la méthode historique de fermeture des cartouches de chasse et de tir. Il reste une option efficace et durable. Facile à réaliser avec un outillage manuel, il est particulièrement adapté aux douilles de 65 à 70 mm.
Le sertissage demi-rond, plus souple que le sertissage étoile, réclame une augmentation de la charge de poudre de 5 à 10 centigrammes que ce dernier... C'est sans doute pour l'économie de poudre que l'étoile permet de réaliser, que les industriels l'ont adopté très vite !
Il est important de noter que l'utilisation d'une perceuse montée sur colonne n'est pas idéale, car la vitesse de rotation est souvent trop élevée et peut faire fondre le plastique de la douille. Seules les perceuses réglées à 300 tours/minute maximum sont utilisables !
Le seul vrai inconvénient que représente le sertissage demi-rond est la présence de la rondelle de fermeture au milieu de la gerbe de plomb au début de son vol. En effet, pour ne pas nuire à la régularité de la gerbe, cette rondelle de fermeture se doit d'être légère et friable : à mon avis, seule la rondelle découpée dans du carton mince de 2mm d'épaisseur a droit de citer. La rondelle de liège aggloméré serait idéale....si son épaisseur de 3 mm, prenant souvent trop de place sur la charge, et si elle ne se retrouverait souvent intacte après le tir ! A proscrire absolument le disque de 2mm en plastique, souvent plébiscité dans le Forum et ailleurs et qui pourtant nuit à la bonne répartition de la gerbe de plombs. Tous les tests balistiques publiés dans la presse spécialisée en attestent !
Le lissoir est un outil crucial pour parfaire le sertissage, qu'il soit en étoile ou demi-rond.
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Après avoir réalisé le sertissage initial (étoile ou demi-rond), le lissoir est utilisé pour :
Bien que l'utilisation d'une perceuse à colonne soit déconseillée pour le sertissage demi-rond en raison de la vitesse excessive, elle peut être utilisée avec un lissoir pour parfaire le sertissage étoile. Dans ce cas, il est crucial de régler la perceuse à une vitesse très basse (300 tours/minute maximum) et d'utiliser le lissoir avec précaution pour éviter de surchauffer ou d'endommager le plastique de la douille.
Lorsqu'on débute dans le rechargement, il est essentiel de surveiller attentivement le degré d'écrasement de l'amortisseur d'une bourre à jupe (BJ) après le sertissage. Utiliser des douilles translucides permet de visualiser cet écrasement. La déformation programmée de l'amortisseur ne doit pas engendrer de surcroît de pression.
Il faut également veiller à ce que les billes ne marquent pas la douille par des boursoufflures, ce qui indiquerait une charge trop tassée. Dans le cas d'un chargement avec bourre grasse (BG), il est crucial de choisir scrupuleusement la bonne hauteur de la bourre pour éviter une compression excessive.
Un type particulier de sertisseur, appelé "sans levier", remplace le levier traditionnel par un système de vis et d'engrenages. Ce modèle permet de mettre en rotation la matrice de sertissage et de faire avancer la cartouche simultanément en tournant une manivelle. Pour déterminer le calibre approprié, il est conseillé de mesurer la matrice de sertissage ou d'insérer une cartouche de calibre 12 ou 16 pour vérifier l'adaptation.
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Il est intéressant d'analyser les composants des cartouches commerciales pour comprendre leur performance. Voici un exemple d'analyse de trois cartouches différentes :
| Cartouche | Charge de Plomb (g) | Charge de Poudre (g) | Vitesse Annoncée (m/s) |
|---|---|---|---|
| Winchester Super Speed Generation 2 | 50.28 | 2.01 | 385 |
| Rottweil Magnum | 51.77 | 2.06 | 380 |
| BP Flash Mag MG2 | 41.87 | 2.33 | 435 |
Note : Les plombs des cartouches Winchester et BP sont nickelés, avec une meilleure finition pour Winchester.
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