Cet article présente les dernières actualités de la Ligue de Picardie de tir sportif, notamment les championnats de France d'arbalète et l'introduction du Système d'Information sur les Armes (SIA).
Ce week-end de fin mai et début juin 2025 se sont tenus les championnats de France d'arbalètes de tir à Tergnier, dans l'Aisne. Une centaine d'arbalétriers s'est réunie à Tergnier, dans l'Aisne, à l'occasion des championnats de France d'arbalète, les 31 mai et 1er juin. 107 tireurs d'arbalètes sont venus de toute la France, pour s'affronter.
Pour Patrick Gris, président de la ligue de Picardie, se voir confier l'organisation des championnats est "une reconnaissance du travail que l'ont fait dans la ligue". Et au-delà de la compétition, Patrick Gris se dit honoré que les visiteurs apprennent à connaître la Picardie. Le président espère que ce championnat de France aide à démocratiser la discipline auprès du grand public. Il rappelle que dans la Fédération française de tir sportif, à laquelle est rattaché le tir à l'arbalète, compte seulement "entre 1 300 et 1 400 tireurs arbalétriers" sur plus de 245 000 licenciés.
Le club de Tergnier avait déjà postulé auparavant pour accueillir les championnats de France, mais avec la crise sanitaire du Covid-19, les calendriers ont été bousculés.
Parmi les tireurs, Justine Chauvelot, 19 ans, étudiante en sociologie et politique sociale, originaire de Bourgogne. C'est "la difficulté et l'enjeu" qui lui plaisent dans la discipline. "On doit gérer le vent, la pluie, le soleil, c'est très technique. On a plein de choses à gérer, on a beaucoup de cordes, et une peut casser, un arc peut casser aussi", détaille-t-elle. Malgré la technicité, l'athlète trouve ce sport "très relaxant, parce qu'on ne court pas partout, on marche beaucoup. Justine Chauvelot rappelle que le tir à l'arbalète n'est pas du tir à l'arc, comme beaucoup le pensent encore autour d'elle.
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"C'est comme une carabine, mais avec un arc, alors que le tir à l'arc, on va bander un arc, explique-t-elle. Ce sport demande aussi "beaucoup de concentration", de la patience et "du mental", car un match peut durer plusieurs heures. Samedi, les athlètes ont commencé à 8 heures et ont fini aux alentours de 18h.
Le Système d'information des armes, le SIA, va ouvrir aux tireurs sportifs dès le 27 février 2024. La déclaration devra être faite avant le 31 décembre 2024, sans quoi les armes seront retirées à leurs propriétaires. En Picardie, 76.000 tireurs sportifs détiennent environ 146.000 armes.
Ils sont la deuxième catégorie appelés à le faire après les chasseurs : on compte 260.000 licenciés de tir sportif en France, 200.000 détiennent leurs armes personnelles, précise le Service central des armes et explosifs (SCAE) au ministère de l'intérieur, qui supervise le SIA.
En Picardie, on compte 76.000 détenteurs d'armes pour le tir sportif : 22.000 dans l'Aisne, 24.000 dans l'Oise et 30.000 dans la Somme. Dans nos trois départements, 146.000 armes sont détenues dans ce cadre : 45.000 dans l'Aisne, 48.000 dans l'Oise et 53.000 dans la Somme.
Département | Nombre de détenteurs d'armes | Nombre d'armes détenues |
---|---|---|
Aisne | 22,000 | 45,000 |
Oise | 24,000 | 48,000 |
Somme | 30,000 | 53,000 |
Total en Picardie | 76,000 | 146,000 |
Derrière la création d'un compte SIA, il y a d'abord une démarche de sécurité publique : "Cela va nous permettre d'automatiser un certain nombre de contrôles, notamment au titre du casier judiciaire, détaille Jean-Simon Mérandat, directeur du Service central des armes et explosifs (SCAE). Il va nous permettre de mieux localiser les armes en France, et notamment dans le cadre des interventions des policiers et gendarmes à domicile. Ils sauront qu'à ce domicile-là, des armes peuvent être détenues : il y aura donc des précautions supplémentaires."
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L'objectif c'est aussi de simplifier les démarches des tireurs sportifs : une seule déclaration pour toutes les armes, par internet. Contacté par France Bleu Picardie, le président de la Ligue de tir de Picardie confirme "une démarche simplifiée : on est loin du dossier à apporter en préfecture, qui donne une autorisation de 5 ans, détaille Patrick Gris. Là on pourra tout faire en ligne, et corriger directement s'il y a une erreur."
La date d'ouverture va arriver très vite : "C'est à partir du 27 février 2024, les tireurs sportifs auront jusqu'au 31 décembre 2024 pour le faire, précise Jean-Simon Mérandat. Ceux qui ne le créeront pas se verront dessaisis de leurs armes à partir du 1er janvier 2025".
Les premiers à avoir inauguré ce SIA, ce sont les chasseurs. La plateforme est ouverte depuis février 2022 ; mais il faut absolument faire sa déclaration avant le 31 décembre 2023. Et il y a encore du monde qui ne l'a pas fait dans nos trois départements picards : "60% des chasseurs l'ont fait sur les trois départements, il manque donc 40% de détenteurs d'armes qui ont jusqu'à la fin du mois pour se mobiliser, avertit Jean-Simon Mérandat, directeur du SCAE. S'ils ne créent par leur compte, ils seront dessaisis de leurs armes à partir du 1er janvier 2024".
Contactée, la Fédération des chasseurs de la Somme confirme cette estimation dans le département, et précise qu'un service est mis en place pour les chasseurs qui auraient des difficultés à créer ce compte SIA.
Un tiers des chasseurs de la Somme n'ont pas ouvert de compte sur la plateforme du système d'information sur les armes, alors que le délai est fixé au 31 décembre 2024. C'est indispensable pour détenir légalement ses armes : des permanences sont organisées pour accompagner cette création de compte.
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Les chasseurs ont jusqu'au 31 décembre prochain pour se créer un compte en ligne pour déclarer leurs armes. Dans la Somme, des permanences sont organisées pour aider les chasseurs qui ont un peu de mal avec l'outil informatique.
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