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Parmi les grands noms des armes de collection qui sont entrés dans la légende de l’histoire des armes américaines, les productions Smith & Wesson ont une place prédominante. On retrouve ces révolvers Smith & Wesson chez tous les amateurs de révolvers de collection et d’armes anciennes américaines à poudre noire.

L'Histoire de Smith & Wesson

L’entreprise Smith & Wesson est née en 1852 de l’association de Horace Smith et Daniel Wesson, tous deux ayant déjà une forte expérience dans le domaine des armes à feu. La société Smith & Wesson développe tout d’abord un premier modèle, l’arme de poing ‘Volcanic’, dont les droits seront rapidement cédés à la société qui deviendra plus tard la firme Winchester.

Les Premiers Modèles et Leur Impact

En 1857 est fabriqué le premier revolver Smith & Wesson appelé tout simplement ‘modèle numéro 1’. La numérotation chez Smith & Wesson de ses révolvers à cartouches métalliques n’est pas d’une simplicité extrême. En illustration, on peut citer le révolver Smith & Wesson numéro ‘1’ qui possède trois différentes variations dont par exemple le premier ‘Smith et Wesson numéro 1 première version’ qui dispose de 6 versions différentes ….

Cette création, fort originalement appelée « Smith and Wesson model n°1 », était chambrée dans une cartouche métallique 6mm empruntée au français Louis Nicolas Flobert qui l’avait mise sur le marché en 1845. Peu puissant, ce revolver était présenté comme une arme de poche et de défense ainsi que de tir en intérieur, les fameux « parlor guns » équivalents des armes de salon. C’est l’ancêtre de nos .22LR actuels. Mais déjà le canon se basculait vers le haut et il fallait ôter le barillet pour le recharger. Par sa taille, cette arme était très prisée des femmes et une certaine Ludmilla Herons s’en servit pour liquider un fabricant de cercueils très entreprenant dans une affaire qui défraya la chronique judiciaire de San Francisco.

Avec ce Smith&Wesson N°1, les armuriers de Springfield commencèrent, en alliant bronze et acier dans sa première version, à affirmer la personnalité de la marque, la rigueur mécanique et le souci de finitions qui allaient faire leur succès dans le futur. Et le succès fut au rendez vous avec 12000 exemplaires produits en trois ans.

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Le Modèle Numéro 2 : Une Révolution

Le second modèle, notre numéro 2 de ce jour, adoptera donc le calibre .32 long annulaire. Construit tout en acier, se rechargeant simplement avec des cartouches parfaitement étanches, possédant une excellente vélocité, nous étions face à une arme élégante, moderne, bien plus facile à utiliser qu’un « caps and balls » à capsules.

Le revolver de collection à cartouches métalliques Rimfire, modèle numéro 2, dit "n°2 Old Model", a été fabriqué entre 1861 et 1874. Ce modèle innovant, doté d’une capacité de six cartouches, a marqué son époque en participant à des événements majeurs comme la guerre civile américaine et l’épopée de la conquête de l’Ouest.

On raconte qu’un instituteur partant vers l’Ouest s’était muni d’un revolver N°2 qu’il avait payé 15$ le jour de son départ. Une fois passée la rivière du Pecos, il s’arrêta dans un saloon afin de se désaltérer. Son revolver impressionna tellement l’assemblée que le Sheriff local lui en proposa 50$. Notre honnête homme arrêta l’enseignement et devint le premier agent Smith et Wesson de l’État ! Ahhh !

Pendant la guerre civile, on le retrouva à la ceinture de nombreux officiers quel qu’en soit le camps. Plus proche de nous, un autre as de la gâchette fut amateur de ces belles nouveautés américaines. Si son armée était encore équipée de vieux pistolets à percussion 1822 dépassés, notre empereur Napoléon III, fin amateur d’armes (il faut dire qu’il était officier d’artillerie avant que d’être socialiste de formation) ne se séparait pas du sien. Lors de la guerre franco-prussienne, 2000 arrivèrent par le port de Bordeaux. Il est raconté qu’à la suite de la guerre, pas un seul ne fut rendu aux arsenaux. L’arme eu ses irréductibles jusque très tard car ses cartouches se trouvaient encore dans tous les catalogues jusqu’au milieu des années 1930. Une partie était même proposée rechargée à la PSF ! 77 000 exemplaires seront produits en vingt ans de fabrication.

Le Numéro 2 est le revolver qui fit entrer Smith et Wesson dans la légende, à la fois le plus moderne de son temps et parmi les plus rationnels. Le Smith et Wesson N°2 était ce qui se faisait de mieux à l’époque et cet exemplaire, à nettoyer (prudemment) mais remarquablement conservé, en est la parfaite démonstration.

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Si les kit HetC existent pour le 32SWL annulaire, la solution à la fois la plus élégante et se rapprochant de ce qui se faisait à l’époque est d’utiliser des cartouches de 9mm Flobert qu’il faut vider et ensuite recalibrer sur toute leur longueur au calibre 32.

Description d'un Exemplaire du Modèle Numéro 2

Notre revolver Smith & Wesson modèle n°2 Old Model est en excellent état. Malgré son âge, les parties métalliques sont remarquablement bien conservées, sans aucune oxydation, et présentent de beaux restes du bronzage d’origine encore brillant. Le marquage sur le canon est profondément gravé et parfaitement lisible ainsi que celui sur le barillet. Le numéro de série, situé sous la crosse, est le 47XXX, ce qui indique une fabrication en 1865, pendant la guerre civile.

L’état mécanique est très bon, confirmant la qualité des productions de cette époque : aucun jeu sur le corps, une parfaite indexation, un armement aisé et une percussion puissante. L’entrefer est minime et le jeu, réduit à celui d’usage. Le canon de 6" en calibre .32 montre des signes d’utilisation, mais conserve de belles et profondes rayures. Ce revolver est complété par ses plaquettes d’origine en excellent état, sans aucun dommage.

Notre superbe exemplaire est situé dans les 4.583 exemplaires sortie d’usine en 1869. Ses plaquettes sont d’un grain extrêmement fin, avec une teinte très sombre, typique du modèle. Quelques légères griffures et micro coups sont visibles mais sans gravité et de façon très discrète. Pas un point de rouille ou piqûre à signaler. Le bronzage est présent à 60% de façon générale, avec des éclaircissements concentrés sur le haut de carcasse et en canon qui son seul défaut. Tous les marquages en canon et date de brevets sur le barillet sont tous parfaitement nets et bienvenus - très lisibles.

Cette arme n’a jamais été intempestivement ou agressivement nettoyée. La mécanique est digne de la « haute époque de Smith ». La recherche d’exemplarité et de soin poussé à l’extrême étaient déjà bien présent. Tout est fluide, net et ferme. Le traitement thermique des ressorts est absolument bluffant pour des aciers de plus de 150ans. La détente à la mexicaine pourrait surprendre certains. Le jeu qu’il soit latéral ou vertical est inexistant, garantissant la solidité de l’ensemble. Le barillet, d’un alignement et indexation excellents, est ici laissé en blanc, certainement pour des raisons d’apparence ou d’entretien. Les chambres sont superbes, totalement miroir, sans piqûres, juste de la poussière et de la vieille graisse. Le cône de forcement sur lequel elles débouchent est d’une fraîcheur de jeune fille. Aucune trace de feu, ni piqûre. Les rayures du canon sont absolument neuves. Leurs bords sont saillants et leur fond miroir sans le moindre dépôt de plomb. Arme 100% monomatricule totalement d’origine.

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Le Rôle de Rollin White

Si Sam Colt ne fut ni l’inventeur du revolver, ni celui du fil à couper le beurre (sauf si vous l’écoutiez!), Messieurs Horace Smith et Daniel-Baird Wesson ne furent pas non plus les inventeurs du revolver qui se chargeait par l’arrière avec des cartouches métalliques. Après l’échec de Volcanic, Smith et Wesson se devaient de rebondir. Ils pensèrent d’abord construire un petit pistolet de poche, sorte de Derringer à percussion annulaire en 22, solution d’attente sans grand avenir. Pour ce qui est de la conjonction des étoiles, les cartouches métalliques même annulaires fonctionnaient enfin normalement, les aciers avaient fait les progrès nécessaires à supporter de fortes charges et le barillet était inventé.

L’apparition miraculeuse survint dans leur bureau sous la forme d’un ancien employé de Colt, un peu trop prestement éconduit par son auguste patron qui ne jugea pas utile de porter attention à l’invention du dit employé. Cet employé avait en effet présenté son invention en l’assortissant d’une demande d’association sur l’exploitation de la dite invention. Le nom de cet employé était Rollin White. Il n’avait rien moins que proposé à Colt de développer un barillet foré de part en part et chargeant les cartouches par l’arrière. Nos barillets modernes.

Quand, dépité, White se présenta chez Smith et Wesson pour leur expliquer tout l’intérêt de la chose, ces derniers ne furent pas longs à comprendre le sujet et à accepter, eux, l’association. Colt, lui, allait mettre près de 20 ans à se remettre de cette erreur magistrale. Associés à Rollin White, pour son brevet déposé le 3 avril 1855, Smith et Wesson pouvaient désormais bloquer tout fabricant voulant se passer du classique allumage à percussion pour adopter un revolver à chargement simplifié par l’arrière utilisant des cartouches métalliques.

En matière de revolver, cela revenait à avoir déposé le principe de la roue à monter sur un essieu ou encore les lettres de l’alphabet. Ce brevet se révéla également une véritable mine d’or en lui-même, les autres fabricants n’ayant plus d’autres ressources que de payer à Smith&Wesson de confortables redevances s’ils voulaient intégrer un tel barillet à leur production. Mais, pour Colt, devenu premier fabricant de revolvers d’Amérique, ce fut bien pire. Smith et Wesson refusèrent tout net à Colt le droit d’utiliser leur brevet. C’est ainsi que Smith&Wesson devint en moins d’une dizaine d’années « l’autre firme de revolver en Amérique ».

Le Revolver Numéro 3 : Symbole de la Conquête de l'Ouest

Le modèle synonyme de la conquête de l’Ouest chez Smith & Wesson est le numéro 3 dans ses différentes versions ; c’est certainement le révolver Smith & Wesson de collection le plus désirable. C’est le révolver incontournable des amateurs d’armes anciennes américaines à cartouches métalliques et révolvers de collection. Cette arme connut un considérable succès du fait de l’utilisation d’une cartouche poudre noire métallique, de la puissance et précision, de sa cartouche de calibre .44 ; le système de percussion centrale et son système d’ouverture du rapide du barillet donne encore d’autres avantages certains à son possesseur.

L'Arme Volcanic

Cette arme, le Volcanic, fort bien pensée, possédait déjà un canon basculant vers le haut. Son calibre .40 était plus qu’honorable et visait à contenter autant marins que cavaliers. Son utilisation d’une platine renversée facilement démontable et un rochet en creux étaient des plus rationnels et adaptés a un usage militaire. Ses ajustages et sa fabrication étaient remarquables.

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