Phoenix, Arizona, 2017. Un homme se promène en voiture dans la ville, et tire au hasard sur les gens. C’est une affaire effrayante qui se passe sur une période très courte : entre mars et juin 2016 à Phoenix, en Arizona. Le serial street shooter de Phoenix, c’est l’homme dont parle ce matin Théo Denmat, du magazine Society, un homme dont l’identité reste inconnue, qui a fait sept victimes en 2016 en leur tirant dessus depuis sa voiture.
Tout commence le 18 mars 2016, à l’Est de la ville, aux environs de 23h30. Un groupe d’adolescents qui traîne près d’un pont est pris pour cible par un conducteur qui tire plusieurs coups dans leur direction au 9mm semi-automatique : un blessé. Quelques jours plus tard, un autre garçon est visé en pleine rue, deuxième blessé. 1er avril : Diego Verdugo Sanchez, 21 ans, est abattu alors qu’il venait de se garer devant la maison de sa petite amie. C’est la première victime de ce mystérieux inconnu, bientôt suivie par autres : une prostituée, tuée sur le trottoir, deux latinos, de la même manière, et enfin début juin trois femmes assassinées alors qu’elles discutaient sur leur perron.
Il y aurait pu y avoir une autre victime, en juillet, mais l’homme visé a réussi à esquiver le tir. Notre journaliste envoyée sur place l’a rencontré, il s’appelle Arnol, mais maintenant on le surnomme “Le miraculé”.
Dans le quartier, il a aussi hérité d’un surnom: “le Miraculé”. Car il n’y a pas si longtemps, il a vu, comme il le dit lui-même, “la mort de très, très près”.
Et il nous raconte: “Franchement, je suis un type sans histoires: je ne prends pas de drogue, je ne fais pas partie d’un gang. Je me demande tout le temps: ‘Mais qui était ce gars?”. Je me suis senti comme un animal face à un prédateur”.
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Le tireur a donc fait sept morts et deux blessés en 2016, mais dès les premiers jours l’enquête patine, il est introuvable Introuvable car malin : il sévit dans des zones pauvres et mal famées, comme Maryvale, le grand quartier latino de Phoenix, gangrené par la drogue où le taux de crimes est l’un des plus élevés de la ville.
On l’a même surnommé Scaryvale, ce qui explique, par exemple, et bien que quand des habitants y entendent des coups de feu, ils n’appellent même plus la police.
Le sergent Howard, rencontré sur place, a quand même quelques pistes. Il nous dit: “On pense que c’est un latino d’une vingtaine d’années”. Le portrait-robot montre un homme au visage émacié, aux yeux sombres et aux cheveux foncés, coupés très courts : concrètement sur place, c’est l’équivalent de monsieur tout-le-monde.
Les enquêteurs ont aussi remarqué qu’ils commettait ses crimes à bord de plusieurs voitures : une BMW, une Chevrolet Malibu, une Cadillac blanche et une Nissan. Alors le sergent Howard se questionne : “Travaille-t-il dans un garage? Chez un loueur de voitures? Il s’enfuit en se repérant très bien dans ces quartiers. On pense qu’il y habite ou qu’il y travaille.”
Je vous en parle parce que je vous ai un peu menti : il y a un suspect dans cette affaire. Il a été arrêté en 2017, il s’appelle Aaron Juan Saucedo, il avait 23 ans à l’époque et donc aujourd’hui il en a 30, et il coche mais alors toutes les cases. Son procès devait se tenir en février 2025, il avait annoncé plaider non-coupable, mais l’audience a été repoussé.
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C’est le temps de la justice, huit ans pour savoir si oui ou non, le serial street shooter de Phoenix rode encore. En tout cas coïncidence ou non, depuis 2017, il n’a plus sévi.
Voilà alors ce papier dans Society c’est bien sûr un récit paranoïaque, la traque d’un fantôme, mais aussi un bon portrait de l’Amérique d’aujourd’hui : une Amérique où des tireurs peuvent pousser à chaque coin de rue. En Arizona par exemple 48% des foyers à minima auraient une arme à feu chez eux, et même pas besoin d’un permis pour la porter.
Un homme est accusé d’une série de meurtres durant laquelle il aurait tué neuf personnes en seulement trois semaines en Arizona. Cleophus Cooksey Jr., 35 ans, a été arrêté le 17 décembre 2017 après que la police a répondu à un appel d’un voisin ayant entendu des coups de feu tirés dans un appartement à Phoenix. Cooksey a répondu, debout à la porte, mais a empêché les policiers d’entrer. Il leur a affirmé que le sang provenait d’une coupure à la main. Lorsque les policiers sont entrés dans l’appartement, ils ont trouvé les cadavres de la mère et du beau-père de Cooksey.
Les victimes de Cleophus Cooksey Jr. incluent:
Cooksey a été condamné pour homicide involontaire à l’âge de 18 ans, après un vol à mains armées dans un club de strip-tease durant lequel un homme a été tué. Pendant sa détention, il a été reconnu coupable d’avoir agressé des employés de prison, d’avoir pris de la drogue et de s’être battu. Cooksey, le petit-fils du leader des droits civiques Roy Cooksey, aurait eu une enfance « à problèmes ». Il aurait quitté la maison de ses parents à l’âge de 16 ans.
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Andrew Stewart, Ransom Watkins et Alfred Chestnut ont été condamnés pour le meurtre d'un adolescent de 14 ans en 1984. L'histoire est révoltante, Andrew Stewart, Ransom Watkins et Alfred Chestnut ont été arrêtés en novembre 1983 et condamnés injustement en 1984 pour le meurtre de DeWitt Duckett, 14 ans. L'adolescent avait été tué d'une balle dans le cou pour son blouson au sein même de son école à Harlem Park.
Pour inculper Andrew, Ransom et Alfred, les procureurs se sont concentrés sur le fait qu'ils avaient séchés les cours, alors même qu'ils étudiaient dans un autre établissement, et que le jour du meurtre, Andrew, Ransom et Alfred étaient à Harlem Park. Après les faits, une veste semblable à celle que portait DeWitt avait été trouvée chez Chestnut. La police avait alors utilisé cet élément contre les jeunes.
Pourtant, la mère de Chestnut avait pu fournir le ticket de caisse du blouson, prouvant ainsi que le blouson retrouvé n'était pas celui de Duckett. On sait aussi que des témoignages ont été obtenus sous la contrainte, ce qui fait écho à une autre erreur judiciaire : l'affaire de la joggeuse de Central Park.
Le procureur de Baltimore, Marilyn Mosby, décide d'ouvrir à nouveau le dossier suite à une lettre d'Alfred Chestnut. Ce dernier l'a adressée à l'Unité de l'intégrité des condamnations (une cellule judiciaire qui veille au respect de la procédure et des scellés). Cette missive apporte de nouveaux éléments : des étudiants présents au moment des faits ont reconnu Michael Willis, alors âgé de 18 ans, comme le tireur, ils l'ont vu s'enfuir et jeter l'arme à feu avant l'arrivée de la police. De plus, Michael Willis s'attribuait le mérite de la fusillade et il portait la veste de DeWitt Duckett. La police était en quête de coupables, ils ont ignoré ces témoignages pour se concentrer sur le trio.
Un procureur adjoint travaillant sur le dossier a déclaré en 1984 qu'il n'émettait aucun doute quand à la culpabilité du trio. Ils ont été condamnés alors même que des témoins au procès n'avaient pas pu identifier Andrew, Ransom et Alfred sur les photos. Un juge a scellé ces documents mais Alfred Chesnut les a obtenus par le biais d'une demande de copies de documents placés sous scellé.
Après une nouvelle instruction, le tribunal de Baltimore a innocenté Andrew Stewart, Ransom Watkins et Alfred Chestnut du meurtre de DeWitt Duckett : La mère d'Alfred Chestnut, Sarah, a déclaré au Washington Post : Je ne pensais pas que cela arriverait un jour... Je n'ai pas dansé depuis longtemps. Je pourrais danser.
Shawn Armbrust, directeur exécutif du Mid-Atlantic Innocence Project (une association qui lutte contre les erreurs judiciaires) et qui représente les intérêts de Ranson Watkins : "Toutes les personnes impliquées dans cette affaire : les responsables scolaires, la police, les procureurs, les jurés, les médias et la communauté, se sont précipités vers le jugement et ont laissé leur vision étroite obscurcir les problèmes évidents liés aux preuves." M. Armbrust a ajouté : Cette affaire devrait être une leçon pour tous, la recherche de réponses rapides peut conduire à des résultats tragiques .
Ces trois hommes ont tout perdu, ils ont passé 36 années de leurs vies en prison, et même s'ils obtiennent une réparation financière, rien ne leur rendra ce temps injustement volé. Quant au suspect numéro un, Michael Willis : il a été tué par balle en 2002.
Une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une série de fusillades en Arizona aujourd'hui, et le tireur présumé était en cavale, selon la police de cet Etat du sud-ouest des Etats-Unis."Il y a pour l'instant six victimes, dont l'une est décédée" et une autre dans un état critique, a indiqué Esteban Flores, porte-parole de la police de Mesa, une banlieue de Phoenix, la capitale de l'Arizona.
Ces fusillades en série se sont déroulées dans au moins quatre lieux différents, dont un motel et une résidence privée où une tentative de cambriolage a été constatée. Le tueur présumé, qui conduit une "Honda Accord grise", est "un homme blanc chauve" d'environ quarante ans avec un tatouage sur le cou, a ajouté Esteban Flores lors d'une conférence de presse.
Toujours selon la police, des équipes d'intervention spéciales recherchaient à présent activement le tireur.
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