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Le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, a pris la parole pour faire le point sur l'enquête relative à la blessure par balle du chanteur Kendji Girac, trois jours après les faits. Cette prise de parole avait pour objectif d'"éviter la propagation de rumeurs".

L'Enquête et les Premières Constatations

L'accueil difficile des secours et des gendarmes

Le procureur de la République a commencé son propos en expliquant l'"accueil" difficile qui a été réservé aux secours et aux gendarmes dans l'air de grand passage où a été secouru le chanteur, aux premières heures de la matinée lundi matin à Biscarrosse. Les secours ont été confrontés à un accueil qui, "sans être hostile (était) assez rugueux". Ils ont trouvé le chanteur "assis sur une chaise à l'extérieur de la caravane", alors qu'il n'était vêtu "que d'un caleçon". Il avait été "déplacé" sur cette chaise.

Les gendarmes ont également était reçus sur place avec froideur. "Les gendarmes (ont été) accueillis et invités à repartir aussi vite qu'ils étaient arrivés", a-t-il précisé, notant une "forme d'omerta" sur les faits survenus au début de l'enquête. Les personnes sur place ont d'ailleurs dans un premier temps refusé de donner leur identifié aux forces de l'ordre. Aucune violence n'a toutefois eu lieu.

Les détails du tir

Olivier Janson a donné les premières conclusions de l'étude balistique. Il note que le chanteur a été touché au niveau du "mamelon gauche", "entre deux cotes", sans toucher aucun organe vital. Le tout avec une "trajectoire du haut vers le bas" de 45 degrés. "La distance (est) considérée comme manifestement proche" et "susceptible" d'être "un tir à bout portant", a souligné le procureur. Ce qui ne correspond pas à un tir touchant", qui aurait impliqué un contact entre le corps et l'arme. Le médecin légiste a par ailleurs noté dans son compte-rendu que "les conséquences de ce tir auraient pu être beaucoup plus graves qu'elles ne le sont".

Les conditions particulières d'identification de l'arme

L'arme ayant tiré le coup de feu est un pistolet à répétition semi-automatique, "une arme ancienne très répandue". Elle a été retrouvée dans un buisson grâce au témoignage d'une personne "non identifiée", par l'intermédiaire du père du chanteur, durant une "visioconférence". Le chargeur, lui, n'était pas retrouvé immédiatement mais l'a été par une autre intervention. Le procureur a précisé que les "conditions atypiques" ayant mené à la découverte de l'arme et du chargeur viennent compromettre une partie du travail d'enquête habituel. "Trop de tiers" ont eu l'arme en main après les faits.

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Impossibilité d'un tir accidentel et absence d'intervention d'un tiers

Selon le procureur, le "tir intempestif est jugé impossible" au vue des nombreuses sûretés possédées par l'arme et le fait que le chanteur était familier de l'usage des armes à feu -il avait notamment participé à un stage avec le RAID en 2019. Une autre affirmation, celle de l'achat de l'arme dans une brocante voisine, est qualifiée "d'éminemment douteuse" par le procureur. Il souligne par ailleurs que cette vente ne serait pas "conforme à la législation".

L'intervention d'un tiers est jugée "'incompatible" avec la trajectoire du tir, elle est "matériellement impossible" en raison de l'espace entre Kendji Girac et la paroi extérieure de la caravane.

Les Tensions dans le Couple et la Version du "Suicide Simulé"

Les tensions dans le couple

Durant son audition, la compagne de Kendji Girac, Soraya Miranda, a évoqué les "grandes tensions" au sein de leur couple, notamment en raison d'une "addiction" qualifiée de naissante à l'alcool. Toujours selon elle, il consommerait aussi de la cocaïne "une à deux fois par semaine". Les analyses ont permis de confirmer une "alcoolisation massive" du chanteur dont le taux d'alcoolémie était de 2.5g par litres de sang. Et, s'il n'y avait plus de "cocaïne à proprement dite", des traces étaient encore présentes dans les analyses.

Soraya Miranda, a également expliqué lors de son audition que leur "union avait suscité peu d'enthousiasme" de la part de leurs familles respectives, étant donné qu'elle ne fait pas partie de la communauté des gens du voyage. Le couple aurait eu une dispute intense le soir du tir.

La thèse du suicide simulé

Pendant cette dispute entre Kendji et sa femme, qui aurait menacé de partir, le chanteur aurait subi une "impulsion", une envie de "faire peur à sa femme", qui l'aurait menée à "simuler un suicide". Selon sa femme, la star avait déjà fait état de déclarations suicidaires. Kendji Girac assure toutefois ne pas avoir eu l'intention de vraiment tirer et se blesser. "Je voulais faire entendre le bruit de la détente à Soraya, pour qu'elle ne parte pas", raconte le procureur.

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Il s'avérera difficile de déterminer si cette version des faits est véridique ou fausse, selon le procureur. Véritable tentative de suicide ou simulation ratée, aucune de ces hypothèses n'est considérée comme une infraction, comme l'a rappelé le parquet. L'enquête pourrait ainsi être classée sans suites.

Les Réactions et Suites de l'Affaire

Les regrets et excuses de Kendji Girac

Toujours selon le procureur de la République, le chanteur "regrette" fortement ce qu'il s'est passé ce soir là. "Ce n'est pas moi", a-t-il confié durant son audition. Le procureur affirme également que Kendji Girac s'est excusé des "mensonges" que contenait sa première version. Il s'est justifié en se disant "sous le choc de l'adrénaline".

L'enquête et ses conclusions

Ce jeudi 25 avril, le procureur de la République de Mont-de-Marsan (Landes), Olivier Janson, a affirmé que d’après les premières conclusions de l’enquête sur l’affaire Kendji Girac, l’hypothèse d’«un tir qui aurait été réalisé par un tiers est écartée. Qu’il s’agisse d’une personne extérieure au camp, d’une agression ou d’une altercation avec un membre de sa famille, et plus précisément sa compagne. Aucun élément de l’enquête ne va en ce sens». Le chanteur, qui est revenu sur sa première version, a déclaré avoir «simulé un suicide» pour faire peur à sa compagne, qui menaçait de partir s’il ne réglait pas son addiction à l’alcool.

Le jour où le chanteur a été admis aux urgences, le procureur de Mont-de-Marsan avait ouvert une enquête pour «tentative d’homicide volontaire» après de premiers témoignages jugés «confus». Le procureur a ajouté que d’après les observations du médecin légiste, le chanteur avait manifestement été touché par un «tir à bout portant», au niveau «du mamelon gauche», «à proximité immédiate du cœur». «Les conséquences de ce tir auraient pu être beaucoup plus graves qu’elles ne le sont», assure-t-il.

La position du blessé, qui se trouvait à proximité de la paroi externe de la caravane, rend «matériellement impossible» la «présence d’un tiers». «Il n’y a pas la place entre le mur extérieur et Kendji Girac pour qu’un tiers se trouve à cet endroit-là.» La thèse d’un tir accidentel a également été écartée par les investigations, les différents crans de sûreté et de sécurité de l’arme utilisée étant fonctionnels. «Un accident, un tir intempestif […] est jugé impossible» dans les circonstances étudiées par les enquêteurs. «Il ne peut pas y avoir de coup de feu sans qu’on ait mis en fonctionnement cette arme, et qu’on ait utilisé très clairement les préconisations en la matière», précise Olivier Janson.

Lire aussi: Kendji Girac : Retour sur sa blessure

Qu’il s’agisse d’un «suicide simulé qui tourne mal ou d’un véritable suicide tenté par Kendji Girac», les deux faits ne sont pas pénalement répréhensibles. La procédure judiciaire arrivera donc à son terme «très prochainement», assure le procureur de Mont-de-Marsan.

Retour à la musique

Le chanteur de 28 ans opère un retour avec un sixième album, Vivre..., moins de six mois après s'être blessé avec une arme à feu. Autant d'éléments qui bousculent l'image très consensuelle et solaire de cet ancien candidat de The Voice. Dans un long message publié sur Instagram, il présente ses excuses à ses fans pour "toute la peine et le souci" qu'il leur a causés, promet de "revenir encore plus fort grâce à (eux)" et de "laisser cette période de (sa) vie derrière (lui)".

Entre l'accident et cette première prise de parole, Kendji Girac n'a jamais rompu le lien avec son public. "(Kendji Girac) regrette auprès de tous ceux qui l'ont supporté durant toutes ces années, et qu'il espère revoir vite, que cet événement soit intervenu."

Soutien de sa femme

Début mai, c'est l'épouse de Kendji Girac - et la mère de sa fille, Eva - qui prend la parole pour réhabiliter son mari. "Kendji ne m’a jamais fait de chantage au suicide, que les choses soient claires. Cela n’a jamais existé. Je n’ai jamais subi la moindre violence quelle qu’elle soit de sa part. Je suis catégorique. Il en est incapable", assure-t-elle.

Le nouvel album "Vivre..."

Mi-juillet, l'interprète de Color Gitano pose en une de Paris Match. En marge d'une série de photos qui le mettent en scène en pleine séance de sport, il annonce un single pour septembre suivi d'un album. Un titre sans ambiguïté sur lequel il est revenu cette semaine sur Instagram, lors d'un échange de questions-réponses avec ses abonnés: "Vivre, c'est un mot très fort. Prendre conscience qu'il faut vivre pleinement, parce qu'on a la chance de pouvoir le faire, c'est juste énorme", a-t-il déclaré. "Vivre, c'est le mot qui me ressemblait le plus à ce moment-là. J'ai vraiment envie de profiter de tout ça, d'aller sur scène, de découvrir, de profiter de tout ce que j'ai."

En outre, il prépare déjà son retour sur scène avec une tournée pour célébrer ses dix ans de carrière, annoncé fin septembre. Les trente dates de Nos 10 ans démarreront en janvier 2026 au Zénith d'Amiens pour s'achever à Bruxelles au mois d'avril suivant, avec un passage par l'Accor Arena de Paris le 14 mars.

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