Le Centre National de Tir Sportif (CNTS) de Châteauroux est un complexe sportif de premier plan, conçu pour accueillir des compétitions de tir de niveau régional, national et international. Inauguré le jeudi 17 mai 2018, il représente l'aboutissement d'un rêve de longue date : offrir à la Fédération Française de Tir (FFTir) un équipement répondant aux standards internationaux. Avec ses 78 hectares et ses dix ensembles de stands, c'est le plus grand site de tir sportif et le mieux équipé en Europe.
Le projet a été officiellement annoncé en avril 2015, mais l'idée germait déjà depuis quelques années. En janvier 2012, l'acquisition des 78 hectares de terrain est validée en assemblée générale. La première pierre est posée le 31 mars 2016. Pour ce chantier gigantesque, 500.000 m3 de terre seront déplacés et 12.500 m3 de béton coulés. Plus récemment, les stands longue distance ont été rajoutés : 100, 200, 300, 500 et 600 mètres.
Gilles Dumery, président de la ligue de la région Centre-Val de Loire, explique : A l'origine, je cherchais un emplacement pour pouvoir construire un site à l'échelle régionale et l'ancien maire, Jean-François Mayet, a souhaité me présenter cet emplacement sur l'ancien site militaire de la Martinerie. Quand j'ai vu l'ampleur, j'ai tout de suite proposé à la fédération nationale de se joindre à l'opération. Finalement, ce sera elle seule qui portera le projet.
Le CNTS de Châteauroux est destiné à accueillir tous les types de compétitions dans l'intégralité des douze disciplines pour lesquelles la Fédération Française de Tir a reçu délégation. Il sera également progressivement ouvert à tous les licenciés de notre fédération et des fédérations sportives amies. Les 250.000 licenciés disposent d’un site où les 12 disciplines peuvent être pratiquées.
Le centre est également au cœur du développement fédéral. Il permet à la Direction Technique Nationale (DTN) d’organiser des modules d’entraînement des équipes de France, des périodes de préparation aux grands rendez-vous sportifs et des stages de formation en direction des arbitres et des entraîneurs. Le CNTS est aussi accessible aux équipes étrangères. La FFTir est fière de présenter le centre national comme la maison de tous les tireurs.
Lire aussi: Stands de Tir : Guide Complet
Jean Quiquampoix, vice-champion olympique lors des Jeux de Rio au pistolet 25 mètres, découvrait pour la première fois le site : « C'est vraiment un très beau site, inédit en Europe qui rivalise avec les plus grands stands dans le monde. Les conditions sont bonnes et l'esthétique agréable. Des sessions et stages entrainement sont déjà prévus. C'est d'autant plus pratique que le site appartient à la fédé et qu'elle peut en disposer comme elle le souhaite. »
Un sentiment partagé par Tanguy de la Forest, quatre participations aux Jeux Paralympiques à son actif et un titre de champion du monde en 2006 à la carabine 10 mètres : « Cela faisait longtemps que l'on attendait un équipement tel que celui-ci. L'accessibilité est parfaite sur les pas de tir et l'ensemble du site. Entre les compétitions et les entrainements, environ 20 000 athlètes et les accompagnateurs sont attendus ici chaque année.
Sans les 40 millions d’euros investis par la Fédération Française de Tir (FFTir) sur cette friche militaire délaissée en 2012, jamais Châteauroux ne serait devenue ville olympique. Entre 2021 et 2022, la Fédération et les élus du département ont joué leur va-tout : prouver au Comité International Olympique et à Paris 2024 que le site était en mesure de recevoir les épreuves des JO, au lieu de construire un centre éphémère du côté de La Courneuve, sur une zone classée Natura 2000.
Inauguré en 2018, le Centre National de Tir Sportif (CNTS) a rejoint le cercle des plus grands stands de tir au niveau international. Situé à moins de trois heures de Paris et à proximité de l’aéroport, facilement accessible par la route et par le rail, doté d’infrastructures modernes et en capacité d’accueillir les plus grandes compétitions nationales et internationales, le CNTS de Châteauroux-Déols s’est imposé comme une évidence pour l’organisation des épreuves de tir olympique et paralympique de Paris 2024.
L'idée s'est d'ailleurs vérifiée localement dès le mois de septembre dernier. Quelques mois avant son inauguration, le centre avait déjà accueilli sa première manifestation internationale : le championnat du monde de tir sportif de vitesse. Pendant près d'une semaine, l'ensemble des équipements hôteliers de la ville et d'une bonne partie du département ont affiché quasi complet, entraînant des retombées économiques très importantes. « Il est estimé que cela pourrait représenter plus d'un millions d'euros par an » précise Gilles Dumery.
Lire aussi: Saveuse : Un lieu de mémoire
Les nombreux élus présents lors de l'inauguration se sont réjouit de l'impact attendu sur le territoire, à l'image de François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire partenaire du projet (2 millions d'euros investis). « Notre région, grâce au sport, notamment avec la fédération française d'équitation à Lamotte-Beuvron, le Creps à Bourges, un équipement de très haut niveau repéré nationalement, et maintenant ce nouveau centre, a d'importants atouts qui mettent ce territoire en valeur et lui donne de l'attractivité.
Le Berry a besoin de marqueurs forts, d'être identifier au niveau national. Situer ce centre de pratique sportive international ici, c'est attirer, ancrer des compétitions, des entraînements de très haut niveau qui vont donner de la visibilité à ce territoire.
À moins d’un an du début des épreuves olympiques le CNTS subit quelques transformations. « Des travaux d’amélioration de l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap sont en cours. De plus, des modifications, telles que le changement de position des écrans de télévisions dans le « stand Finales » ou la mise en place d’une climatisation sur le stand 10 mètres, sont demandées par les organisateurs de Paris 2024 », précise Alain Joly, vice-président de la Fédération Française de Tir. Le CNTS est déjà accessible aux personnes à mobilité réduite.
Le stand plateau a vu sa pelouse remplacée par du gazon synthétique. Un système de récupération des plombs a été installé, mais aussi un caniveau en cas de grosse pluie. Sur le côté du stand des finales, une plate-forme s’est créée pour accueillir les bungalows de l’administration de Paris 2024. Des portes automatiques ont été installées. La salle de restauration est désormais climatisée : elle sera transformée en salle de presse.
Plusieurs expertises sont menées depuis quelques mois, et, fin avril, la solution n’était toujours pas trouvée. En attendant, toutes les compétitions et tous les entraînements sont suspendus. Et il faudra attendre plusieurs semaines après les Jeux pour que le Centre National de Tir reprenne ses activités.
Lire aussi: Tout savoir sur le Tir à la Carabine
Dès la fin de la parenthèse enchantée des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la direction du Centre national de tir sportif (CNTS) de Châteauroux est vite revenue sur terre. Depuis deux mois, d'importants travaux sont effectués sur le site pour réparer les nombreux dégâts constatés. La facture s'élève à plus de 120.000 euros et elle pourrait gonfler à 150.000 euros.
Alain Joly, premier vice-président de la Fédération française de tir sportif, déclare: "Il y a plusieurs choses qui ont été esquintées. Le magnifique sol plastifié du stand final a été rayé dans tous les sens. Il y en a pour 37.000 euros". Il regrette le manque de soins et d'attention à la fin des compétitions. "Les gens étaient pressés de partir, de tout désinstaller et ils ont roulé avec le transpalette. Ils ne prennent pas toutes les précautions", constate-t-il.
Le CNTS et la fédération française de tir sportif n'assumeront pas ces coûts, "on envoie les devis à Paris 2024. Et je peux vous dire qu'ils jouent le jeu et qu'ils valident les choses J'imagine qu'ils ont des assurances", s'interroge le vice-président de la FFTir.
Description | Valeur |
---|---|
Superficie du site | 78 hectares |
Investissement total | 30 millions d'euros |
Nombre de visiteurs attendus par an | 20 000 |
Nombre de disciplines de tir | 12 |
Financement de la région Centre-Val de Loire | 2 millions d'euros |
Investissement de la Fédération Française de Tir | 40 millions d'euros |
Coût des réparations post-olympiques | 120 000 - 150 000 euros |
tags: #stand #de #tir #national #chateauroux #informations