Lors de la Seconde Guerre mondiale, les différents protagonistes se sont livrés à une course à l’armement titanesque qui a conduit à l’élaboration d’équipements militaires de plus en plus puissants et performants, censément plus efficaces. Afin d’assurer la victoire de leurs pays, les ingénieurs ont débordé d’inventivité, voire de génie. Cette recherche éperdue a donné naissance à des mastodontes, voire des monstres, dont la mise au point aurait été à peine concevable quelques années plus tôt.
Dans Red Dead Redemption II, Rockstar Games a conçu un arsenal réaliste et détaillé, inspiré d’armes historiques de la fin du XIXe siècle. Malgré un arsenal riche, Rockstar a coupé plusieurs armes.
Passons maintenant au sujet de l’article. Les développeurs ont laissé ces modèles et fonctionnalités dans les fichiers du jeu, mais ils ne les ont pas activés. Voici un aperçu des différents types d’armes disponibles dans le jeu.
Certaines personnes peuvent se demander pourquoi Rockstar n’a pas publié ces armes. En effet, il y a peu de chances que la PlayStation 4 et Xbox One soient responsables de ce choix. Plusieurs raisons existent. Par exemple, l’une des principales est l’équilibre du gameplay. Rockstar cherche à offrir une expérience de jeu parfaite, surtout pour Red Dead Redemption II. En dehors du fait de ne pas satisfaire Rockstar, la seconde raison est logistique. En effet, les développeurs n’ont pas terminé certains modèles présents dans les fichiers du jeu. Il est très probable que le manque de temps soit la cause.
Ce dossier nous montre à quel point le contenu coupé de Red Dead Redemption II est massif.
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Petite précision sur les fusils de traite. La grande majorité venaient des ateliers belges de la région liégeoise et étaient fabriqués à partir d'armes de surplus (silex et percussions) et vendus souvent sur catalogue sous des appellations différentes et imagées, par exemple "fusil à éléphant" pour une carabine 1840 ou 1842 de rempart...(voir les ouvrages de Jean René Clergeau).
Ce marché a cessé au début des années 50 avec la diffusion qui se généralisait des surplus de la seconde guerre mondiale puis de l'omniprésent AK47.
En feuilletant par pure nostalgie un ancien catalogue de « Manufrance », l’un de nous a eu la surprise d’y découvrir avec émotion une trace de l’implantation de cette société à Bangkok.
Le premier point de vente se situe en 1901 à Bangkok. En 1909, il se crée un autre à Korat jusqu’en 1914, avec temporairement un point de vente à Lakhon en 1911. Vient la guerre, les concessionnaires sont probablement partis au front. Un point de vente revient en 1922 à Bangkok jusqu’en 1925 avec une création temporaire à Ubon en 1924. Nous n’en savons malheureusement pas plus.
Ce fut probablement les vente de ses armes qui constituèrent le gros du chiffre d’affaire de Manufrance au Siam. La première législation siamoise sur les armes résulte d’une loi tardive dite RS 131 du 15 juillet 1913, certes contraignante mais applicable seulement à Bangkok. L’importation est soumise à autorisation et la détention accordée sans difficultés aux personnes honorables sans restrictions à l’égard des étrangers soit pour le sport, c’est-à-dire la chasse soit pour assurer leur défense. Voici donc bien évidemment une double raison de la présence de Manufrance au Siam.
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Le sport, c’est évidemment la chasse. Manufrance tient sur le marché des armes de chasse une position exceptionnelle avec ses armes « Hammerless » (sans chiens extérieurs). A partir de 450 francs en 1925 pour son Robust « Hammerless » le moins onéreux et à partir de 1.000 pour le fameux Idéal, jusqu’à 6.000 pour le plus luxueusement décoré et damasquiné ce qui n’a jamais aidé personne à plomber une grive. Si l’on en croit les statistiques de l’INSEE, un franc de cette époque (1925) correspond à 0,873 euros 2018, faites donc le compte.
Pour la défense, Manufrance diffusait un certain nombre d’armes de poing. Le fleuron de la production d’armes de poing reste le revolver « 8 réglementaire » (« 8 réglo » pour les amateurs) arme réglementaire des officiers de l’armée française depuis 1892 jusqu’en 1935, d’autant plus séduisante que son prix catalogue n’était que de 220 francs de l’époque ! Elle commercialise également une version civile de cette belle arme sous le nom de « revolver le municipal » qui n’en diffère que par les marques gravées et le prix qui n’est de de 150 francs !
Bien que nos informations sont évidemment parcellaires, on peut s'interroger sur l’importance réelle de la présence de Manufrance au Siam ? La réponse dort encore dans les Archives de la Loire qui ont récupéré 150 mètres cubes d’archives représentant 2 kilomètres linéaires de cartons. Le tout est en cours d’investigations, de classement et plus tard de numérisation.
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