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Le fusil militaire est un élément irremplaçable de tout arsenal, avec certains modèles marquant profondément l’histoire militaire. Le développement de ces armes de guerre repose sur un mélange complexe de besoins sur le terrain, d’avancées technologiques et de considérations logistiques. Il est à noter que toutes ces caractéristiques sont considérées ensemble pour évaluer les performances globales d’un fusil militaire.

Origines et Développement du Mauser Gewehr 98

La fin du 19ème siècle a été marquée par une compétition accrue entre les nations européennes pour la suprématie technologique et militaire. Le Mauser Gewehr 98 est le fruit d’une longue évolution des concepts de Mauser. Le Mauser Gewehr 98 a été développé à la fin du 19ème siècle par la firme d’armement Mauser. Cette arme innovante a été adoptée par l’armée impériale allemande en 1898, d’où son nom ’98’.

Caractéristiques et Avantages

Le Mauser Gewehr 98, souvent simplement appelé Gewehr 98 ou G98, est un fusil à verrou allemand qui a joué un rôle crucial dans le déroulement des conflits mondiaux. Ce fusil, réputé pour sa précision, sa puissance et sa durabilité, a été une arme clé pour l’Allemagne pendant la Première Guerre mondiale et a également servi pendant la Seconde Guerre mondiale. L’une des principales raisons pour lesquelles le Mauser Gewehr 98 s’est imposé comme la référence ultime est sa conception avant-gardiste. La principale caractéristique qui distingue le Gewehr 98 est le mécanisme de verrouillage de la culasse.

La robustesse de ce fusil est incomparable à celle d’autres fusils de la même époque. La précision du Mauser Gewehr 98 est une autre raison qui contribue à sa réputation de référence ultime. Représentatif de son époque, le Mauser 98 demeure une référence dans l’histoire militaire, inspirant de nombreux autres fusils, tels que le Springfield 1903 américain.

Le Mauser Gewehr 98 Durant la Première Guerre Mondiale

Durant la Première Guerre mondiale, le Mauser Gewehr 98 a été l’arme standard de la majorité des troupes allemandes. Sa précision a permis des tirs d’élite à longue distance, ce qui a été une force majeure sur le champ de bataille. Le Mauser Gewehr 98 a été l’arme standard de l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale.

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Le Tankgewehr M1918

Lorsque les premiers blindés alliés sont apparus sur le champ de bataille de la Première Guerre mondiale, l’armée allemande a rapidement cherché un moyen de contrer ces véhicules. Un projet de mitrailleuse Maxim utilisant une munition antichar avait été lancé et l’objectif était d’avoir une arme prête en 1918. Finalement, ce ne sera pas le cas mais sa munition, le 13,2×92 mm TuF (Tank und Flieger), sera utilisée pour le futur fusil antichar.

Initialement, le fusil de Mauser était destiné à servir de plateforme de test pour la nouvelle munition de 13,2mm. Cependant cette arme va être modifiée pour devenir un fusil antichar à part entière. Les premiers Tankgewehr sont prêts à partir du mois d’avril 1918. Les 300 premiers exemplaires étaient les Tankgewehr Kurtz avec un canon plus court de 10 centimètres mais beaucoup plus épais. Ces armes vont être utilisées jusqu’en novembre 1918 avec des résultats plutôt corrects. Ces fusils étaient capables de perforer jusqu’à 20 mm de blindage à 200 mètres.

Le Mauser 98k : Un Fusil Emblématique de la Seconde Guerre Mondiale

Le Mauser 98k représente bien plus qu’un simple fusil. Il incarne une époque marquée par la guerre et l’innovation technique. Apprécié par de nombreux soldats, il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire militaire du XXe siècle.

Histoire du Mauser 98k

Le Mauser 98, introduit en 1898, est devenu le fusil de référence parmi les armements européens. Il s’agit d’un des premiers fusils à chargeur, témoignant d’une avancée technique notable pour son époque. Progressive adoption par plusieurs nations, dont la Belgique et la Turquie, a contribué à sa renommée. Servant durant plus de 75 ans, le Mauser 98k est devenu une sorte d’« arme internationale ». Même après son déclin, il a influencé de nombreux autres modèles, tel le fameux Springfield 1903 américain.

Utilisation et Modifications du K98

Alors que le Mauser Gewehr 98 était moins couramment utilisé durant la Seconde Guerre mondiale, il a néanmoins joué son rôle. De nombreuses armées, y compris les forces allemandes, utilisaient toujours ce fusil, malgré l’apparition de nouvelles armes sur le champs de bataille. Le K98 a également connu des évolutions au fil des années, notamment des modifications visant à réduire les coûts de production sans compromettre son fonctionnement. Le résultat fut un armement plus accessible tout en maintenant une qualité appréciée.

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Dès le XIXe siècle, de nombreux inventeurs se sont penchés sur le problème des armes de poing à répétition automatique. Certains systèmes étaient franchement farfelus, d'autres ont fait leurs preuves. Parmi ceux-ci Mauser s'est imposé dès 1896 comme un fabricant d'avant-garde en introduisant un pistolet semi-automatique puissant et particulièrement performant. A tel point qu'on prétend qu'il est encore en service dans certaines unités de la police chinoise. Ce qui n'a rien d'étonnant en raison du très grand nombre de pistolets C 96 achetés par la Chine, à moins qu'il ne s'agisse de copies espagnoles ou d'armes fabriquées localement.

Diffusion et Héritage du Mauser 98

Le Mauser 98 était LE fusil de référence. Le premier sortit des usines Mauser en 1898, il était l’un des premiers fusils à chargeur européen. Il acquit très vite une réputation d’excellence à tous les niveaux, preuve en était qu’il fut acheté par énormément de nations (par exemple : la Belgique, la Turquie, l’Espagne, la Suède, la Chine, certains pays d’Amérique du Sud et d’Afrique) et ce avant même de devenir l’arme principale de l’armée prussienne. C’était « l’arme internationale » du XXe siècle… jusqu’à l’arrivée d’une certaine Automat-Kalashnikov 47 (dérivée du STG 44 allemand).

Ce fut le fusil réglementaire de l’armée allemande lors des deux guerres mondiales, même s’il était concurrencé par la version « KAR 98 » lors de la guerre de 39-45. Il continua sa carrière après la guerre dans bon nombre de pays du Tiers-Monde. On se sert toujours du Mauser 98 comme modèle, certains fusils célèbres comme le Springfield 1903 américain en sont directement inspirés. La cartouche de 7,92 mm inventée en 1888 par la firme Mauser est également toujours utilisée.

Le Mauser Aujourd'hui

L’héritage du Mauser Gewehr 98 se perpétue encore aujourd’hui, avec de nombreux fusils modernes construits sur la base de son action à verrou. En conclusion, la conception révolutionnaire, la précision exceptionnelle et la robustesse inégalée du Mauser Gewehr 98 sont les éléments qui ont contribué à sa réputation de « référence ultime ». Le Mauser Gewehr 98, malgré son âge, reste une référence dans l’histoire de l’armement.

L'Entreprise Mauser : De la Fondation à la Restructuration

Mauser est un fabricant d’armes allemand fondé au XIX siècle, réputé pour ses fusils à verrou et ses pistolets. L’entreprise, basée à Oberndorf am Neckar, a joué un rôle majeur en équipant l’armée allemande et de nombreuses armées étrangères durant les deux guerres mondiales. Ses innovations en particulier le mécanisme de culasse du fusil Gewehr 98 - ont eu un impact durable sur l’armement mondial, au point d’être encore utilisées de nos jours dans des fusils de chasse modernes. Après 1945, Mauser a connu une restructuration et a été intégrée à d’autres groupes industriels, tout en continuant à fabriquer des armes (notamment des canons automatiques et des fusils de précision destinés à la chasse).

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L’histoire de Mauser commence à l’arsenal royal d’Oberndorf, fondé le 31 juillet 1811 par le roi Frédéric Ier de Wurtemberg. C’est dans cet atelier que les frères Wilhelm et Paul Mauser travaillent au milieu du XIX siècle comme armuriers et mettent au point un nouveau fusil à répétition à culasse rotative dès 1867. Leur prototype s’inspire du fusil français Chassepot, qui avait montré sa supériorité lors de la guerre de 1870.

Premiers Succès et Exportations

Le Gewehr Modell 1871 (fusil Mauser 1871) est ainsi adopté par la nouvelle armée allemande unifiée, supplantant la concurrence et marquant le début du succès pour Mauser. Fort de ce premier contrat national, Mauser se tourne aussi rapidement vers l’exportation. Les premières commandes étrangères arrivent dans les années 1880-1890 avec, par exemple, le fusil Mauser 1889 pour la Belgique, le Mauser 1890 pour l’Empire ottoman et le Mauser 1891 pour l’Argentine.

Le Mauser Modèle 1893

Le Mauser modèle 1893, adopté par l’Espagne (calibre 7×57 mm), rencontre un succès international en étant également choisi par de nombreux pays d’Amérique latine. Lors de la guerre hispano-américaine de 1898, les troupes espagnoles équipées de fusils Mauser 1893 infligent de lourdes pertes aux forces américaines, notamment à la bataille de San Juan où 750 soldats espagnols tinrent tête à 15 000 Américains pendant plus de 12 heures.

Cet événement incite les États-Unis à adopter à leur tour le système de culasse Mauser pour leur fusil Springfield M1903, moyennant le paiement de royalties à l’entreprise allemande. À la fin du XIX siècle, Mauser devient l’un des plus grands noms de l’armement : la Turquie, le Brésil, le Mexique, le Chili, l’Uruguay, la Chine, l’Iran, la Serbie ou encore la Suède figurent parmi les nombreux pays ayant adopté des variantes du fusil Mauser à cette époque.

L'Impact des Guerres Mondiales

Paul Mauser, l’ingénieur en chef et cofondateur, décède en mai 1914 peu avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le conflit entraîne une explosion de la demande pour les fusils Mauser : le Gewehr 98 équipe massivement les troupes allemandes, tandis que des versions carabines plus courtes sont également distribuées (Karabiner 98AZ, etc.) pour les unités de cavalerie et les Sturmtruppen (troupes d’assaut).

Les usines Mauser, soutenues par d’autres arsenaux allemands, produisent des centaines de milliers de fusils pour l’effort de guerre. Après la défaite de 1918, le traité de Versailles impose de fortes restrictions à l’industrie allemande de l’armement. Mauser n’a plus le droit de produire des armes militaires en grande quantité. Durant les années 1920, l’entreprise survit en se consacrant partiellement à la fabrication de produits civils et d’outillage de précision (par exemple des instruments de mesure comme des micromètres).

Néanmoins, Mauser continue à concevoir des armes et à honorer certains contrats étrangers en contournant les limitations du traité via des filiales ou des partenariats à l’étranger. Avec la montée en puissance du régime nazi et le réarmement de l’Allemagne dans les années 1930, Mauser retrouve une place centrale. Le fusil Karabiner 98k, version raccourcie du Gewehr 98, est adopté en 1935 comme arme de base de la Wehrmacht.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, l’usine d’Oberndorf tourne à plein régime pour équiper les forces allemandes. Mauser produit non seulement des millions de fusils 98k, mais également d’autres armes : le pistolet semi-automatique Mauser HSc en calibre 7,65 mm (destiné aux officiers et à la police), des fusils mitrailleurs et des canons automatiques pour l’aviation (par exemple le canon de 20 mm MG 151/20). L’importance stratégique de Mauser pour l’effort de guerre allemand est telle qu’Adolf Hitler en personne exige une production massive : il ordonne que la ville d’Oberndorf fournisse 70 000 fusils Mauser par mois, objectif atteint en ayant recours à environ 5 000 travailleurs forcés venus de toute l’Europe.

De la Destruction à la Renaissance

Après la capitulation allemande de 1945, la ville d’Oberndorf se retrouve en zone d’occupation française. Les installations de Mauser sont en partie démantelées sur ordre des autorités françaises : une grande partie des machines-outils est saisie au titre des réparations de guerre et les archives de l’entreprise sont détruites.

Dans ce contexte, trois anciens ingénieurs de Mauser - Edmund Heckler, Theodor Koch et Alex Seidel - récupèrent clandestinement certains équipements restants et fondent dès 1949 une nouvelle société d’armement : Heckler & Koch. Quant à Mauser, l’entreprise elle-même renaît après-guerre sous une forme réduite. Dans les années 1950, Mauser se concentre sur la fabrication de fusils de chasse et de carabines de tir sportif, le marché militaire lui étant fermé par les Alliés au début. La société est officiellement reconstituée dans les années 1950 et présente de nouveaux fusils de chasse dans les décennies suivantes (par ex. le modèle Mauser 66 en 1965, un fusil à verrou à armement linéaire innovant).

Restructurations et Production Actuelle

À la fin du XX siècle, Mauser subit d’importantes restructurations. En 1994-1995, la division armement de Mauser est rachetée par le groupe allemand Rheinmetall AG, connu pour ses canons automatiques et munitions. L’entité est rebaptisée Mauser-Werke Oberndorf Waffensysteme GmbH et intègre le giron de Rheinmetall. Parallèlement, en 1999, la branche produisant des fusils civils (chasse et tir) est séparée du reste et devient Mauser Jagdwaffen GmbH. Cette dernière est cédée au groupe Lüke & Ortmeier (maison-mère de SIG Sauer, Blaser, etc.), et continue de fabriquer des armes de chasse sous la marque Mauser.

Armes Notables Produites par Mauser

Au cours de son histoire, Mauser a conçu et produit de nombreuses armes devenues légendaires. Les plus notables sont ses fusils à verrou de la famille Mauser 98 - qui ont défini le standard du fusil militaire au XXe siècle - ainsi que certains pistolets révolutionnaires pour leur époque.

Karabiner 98k

Karabiner 98k, principal fusil d’infanterie allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce fusil à répétition à verrou de calibre 7,92 mm dérive directement du Gewehr 98 adopté par l’armée impériale en 1898. Le Gewehr 98 original mesurait 1,25 m avec un canon long, tandis que le Karabiner 98k est une version plus courte (barreled 600 mm) adoptée en 1935 comme standard par la Wehrmacht.

Alimenté par un chargeur interne de 5 cartouches, il était robuste, précis et fiable. Environ 14,6 millions de Karabiner 98k ont été produits de 1934 à 1945, faisant de lui l’un des fusils militaires les plus fabriqués de l’histoire. Bien que la Wehrmacht ait introduit en fin de guerre quelques fusils semi-automatiques, le 98k est resté l’arme individuelle principale du soldat allemand jusqu’en 1945.

Des millions de Mauser 98k capturés ont ensuite été redistribués après-guerre - par exemple par l’URSS à des mouvements alliés - si bien qu’on retrouva ce fusil dans de nombreux conflits de la seconde moitié du XX siècle.

Mauser C96

Mauser C96, exemplaire d’époque du célèbre pistolet « Broomhandle ». Le Mauser C96 est un pistolet semi-automatique introduit en 1896, à une époque où les armes de poing étaient encore majoritairement des revolvers. Conçu par les frères Feederle au sein de Mauser, ce pistolet présente une silhouette unique : chargeur interne de 10 coups placé en avant du pontet, canon long (environ 15 cm sur les versions standard) et une crosse en bois détachable pouvant servir d’étui holster.

Sa poignée profilée lui a valu le surnom de « Broomhandle » (« manche à balai ») dans les pays anglo-saxons. Chambré à l’origine pour la munition 7,63×25 mm Mauser, particulièrement puissante, il offrait une portée et une pénétration supérieures à la plupart des pistolets contemporains. Le C96 a connu un grand succès tant militaire que civil : utilisé par certains officiers allemands durant la Grande Guerre, il a surtout été exporté massivement - par Mauser ou via des copies sous licence - vers des pays comme la Chine (où il fut surnommé « boîte à canon » en raison de sa forme et l’Empire ottoman.

Des variantes select-fire à rafale (M712 « Schnellfeuer ») ont même existé dans les années 1930. Au total, Mauser a produit environ 1 million de pistolets C96, sans compter les copies espagnoles et chinoises. Outre le fusil 98 et le C96, Mauser a développé d’autres armes marquantes. Le Tankgewehr M1918 a déjà été mentionné comme le premier fusil antichar de l’Histoire, capable de tirer une munition de 13 mm perforante pour tenter d’arrêter les chars alliés en 1918.

Dans les années 1930-40, Mauser a produit des canons automatiques, dont le MG 151/20 (un canon de 20 mm) qui a armé de nombreux avions de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale. Côté armes de poing, le Mauser HSc est un pistolet compact en calibre 7,65 mm, introduit en 1940 et utilisé par la Kriegsmarine et la police allemande. Bien qu’il soit moins connu que le Luger P08 (fabriqué à la même époque par Mauser pour le compte de DWM), le HSc illustre la capacité de Mauser à produire des armes modernes jusqu’à la fin du conflit.

Sites de Production, Exportations et Diffusion Mondiale

Historiquement, l’essentiel de la production Mauser s’est déroulé à l’usine d’Oberndorf am Neckar en Allemagne. Durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, cette ville-usine vivait quasiment au rythme de Mauser, mobilisant jusqu’à 11 000 ouvriers au plus fort de l’activité industrielle.

Mauser n’avait pas d’usines à l’étranger lui appartenant en propre, mais l’entreprise a souvent construit des chaînes de production sous licence dans d’autres pays. Par exemple, avant 1914, Mauser a aidé à établir des manufactures d’armes en Suède et dans l’Empire ottoman pour produire localement des fusils Mauser commandés par ces États.

Dès la fin du XIXsiècle, Mauser a fortement misé sur l’exportation d’armes militaires. Les fusils à verrou Mauser, grâce à leur fiabilité et leurs performances, ont été adoptés par des dizaines de pays sur tous les continents, soit par des ventes directes, soit via des licences de fabrication. On retrouvait des fusils Mauser dans les armées d’Europe (Allemagne, bien sûr, mais aussi Belgique, Espagne, Suède, Turquie, Serbie, etc.), d’Asie (Chine, Empire ottoman, Iran…), d’Afrique (l’Afrique du Sud des Boers en fit usage lors des guerres anglo-boers) et d’Amérique latine (Mexique, Chili, Argentine, Brésil, etc.).

Cette diffusion a fait de Mauser un standard international : par exemple, le 7×57 mm Mauser, parfois appelé « 7 mm espagnol », est devenu une munition militaire courante dans de nombreux pays non alignés sur les puissances anglo-saxonnes. Après la Seconde Guerre mondiale, les exportations directes d’armes Mauser depuis l’Allemagne de l’Ouest ont cessé (du fait de l’interdiction d’armement jusqu’en 1950, puis de la concurrence de H&K pour les armes militaires).

Néanmoins, les armes Mauser existantes ont continué à circuler dans le monde : beaucoup de pays en développement ont utilisé des surplus de Kar98k ou de dérivés locaux jusque dans les années 1960-1970. Sur le marché civil, Mauser a exporté ses carabines de chasse (telles que les modèles 66, 77, puis M03, M12…) auprès des chasseurs du monde entier.

Rôle dans les Conflits et l’Industrie de Guerre

Mauser a été un atout stratégique pour l’Allemagne lors des deux guerres mondiales, fournissant l’armement individuel standard du soldat. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’usine Mauser était intégrée dans le complexe militaro-industriel du Troisième Reich, avec une production sous contrainte (objectifs imposés par Hitler) et le recours au travail forcé.

Cette implication totale dans l’effort de guerre a fait de Mauser une cible pour les Alliés, et sa destruction en 1945 symbolise l’écroulement de la puissance industrielle allemande. À l’inverse, la renaissance partielle de Mauser après-guerre, via H&K pour les armes légères et via l’intégration à Rheinmetall pour les canons, reflète la volonté de l’Allemagne de l’Ouest de reconstituer une industrie de défense sous contrôle démocratique.

Législations et Contrôle des Armements

L’histoire de Mauser a aussi été marquée par les régulations internationales de l’armement. Le traité de Versailles (1919) a quasiment mis fin, pendant une décennie, à la production d’armes militaires par Mauser - poussant la firme vers des activités civiles jusqu’à ce que ces restrictions soient abolies de facto par le réarmement clandestin nazi. De même, après 1945, l’interdiction de toute activité d’armement en Allemagne a duré jusqu’en 1950, forçant Mauser à se reconvertir temporairement.

Par la suite, la RFA a mis en place un cadre légal strict (loi de contrôle des armes de guerre) pour encadrer la production et l’exportation d’armes. Aujourd’hui, l’Allemagne figure parmi les plus grands exportateurs d’armes au monde (3 rang en valeur en 2010), mais ses entreprises doivent respecter des réglementations drastiques. Heckler & Koch, héritier de Mauser pour les armes légères, souligne par exemple que le respect absolu des directives d’exportation est indispensable à son activité (« pas de licence d’exportation, pas de contrat »).

Des scandales éclatent parfois lorsque ces règles sont contournées (ventes illégales vers des zones interdites, etc.), ce qui montre que la diplomatie et l’éthique pèsent sur le commerce des armes. Du temps de Mauser, des enjeux diplomatiques existaient déjà : l’Empire allemand voyait d’un bon œil l’exportation de fusils Mauser vers des pays amis (Empire ottoman, Chine impériale), tandis qu’au contraire les brevets Mauser ont été au centre de frictions (exigeant des redevances, comme ce fut le cas avec les États-Unis pour le Springfield 1903).

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