Le fusil Kentucky, arme emblématique de la conquête de l'ouest américain, suscite toujours autant d'intérêt chez les passionnés d'armes à poudre noire.
Pour ceux qui envisagent d'acquérir un fusil Kentucky, l'option du kit peut être intéressante.
Outre la différence de prix avec une arme montée, quel avantage peut-on en tirer?
Le montage est-il à la portée d'un petit bricolo pas trop bête?
L'arme est-elle aussi fonctionnelle qu'après un montage 'usine'?
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Certains kits se montent les doigts dans le nez, avec un minimum de retouches ; d’autres fois, ce n’est pas le cas.
Bien sûr, les retouches font partie du plaisir, et donnent le sentiment d’avoir accompli un travail personnel…
Pour Noël 1985, un passionné avait commandé ce kit Kentucky chez Kettner, pour 450 F de l’époque (68,60 €).
Dès réception, il avait tenté un montage « à blanc », mais, devant l’ampleur des retouches à effectuer, et, comme à l’époque, il manquait de temps et de patience, il avait remis le montage à plus tard, et rangé le kit au placard… Il y est resté plus de 25 ans…
Devenu plus patient et plus disponible, il l’a ressorti en mars 2012, voici un petit compte-rendu du montage.
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Sur le canon, qu’il a retrouvé légèrement oxydé en surface, il y a gravé "Pedersoli", « CAL .44 » (45 annoncé sur le catalogue), « AN » (année 1985), "Black powder only" et les poinçons du banc d'essai.
Sur le catalogue, le canon semble être bronzé, la baguette de chargement semble être teintée, l’ensemble pontet / support de détente est d’une seule pièce, dans la réalité, le canon est en acier nu, et l’ensemble pontet / support de détente est en deux parties séparées.
Comme on le verra par la suite, ce sont ces deux pièces qui lui ont posé le plus de problèmes…
Pour le bois, pas mal d'ajustage à faire, en particulier pour l'encastrement de la platine, de la contre platine, du pontet et de l’embouchoir, retouches effectuées avec un petit ciseau à bois, un cutter, et du papier de verre.
Pour le passage de la gâchette, qui ne pouvait pas sortir du cran de la noix, car elle butait dans le bois, il a dû en plus utiliser sa Dremel…
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Le bois a été poncé au papier de verre, puis au papier de carrossier, puis tentative de poncé-huilé (70% d’huile de lin, 30% d’essence de térébenthine, sans aucun colorant supplémentaire), 5 couches passées à 24 heures d’intervalle entre chaque, avec de la laine d’acier N° 000.
Il a donc fallu reformer le pontet, après lui avoir fait subir un recuit, et même tordre un peu la queue de détente (il a fait ça à chaud).
C’est cette partie du boulot qui lui a donné le plus de mal…
Il passe sur l'ébavurage, suppression des traces des plans de joint et des jets de coulée et le polissage des nombreuses pièces en laiton : contre platine, pontet, supports de baguette, embouchoir.
L’embouchoir a demandé pas mal d’ajustage, bois et métal.
La carabine du Kentucky a été développée en Pennsylvanie au début des années 1700 et a été largement utilisée pendant la guerre d'Indépendance (1775-1783), car les colons les connaissaient lorsqu'ils étaient utilisés pour la chasse.
Ces carabines ont accompagné les premiers explorateurs américains dans la conquête occidentale et sont souvent associées à Daniel Boone et Davy Crockett.
Lorsque la guerre civile américaine a éclaté (1861-1865), les confédérés ont utilisé ces carabines, en raison de la pénurie d'armes.
Le kit Kentucky à percussion calibre .45 Pedersoli Ref K213-45 est une invitation à revivre l’époque des tireurs de frontière.
Évolution naturelle d’un fusil déjà légendaire, le fusil Kentucky à percussion incarne la transition technologique majeure du XIXe siècle, marquée par l’abandon progressif du silex au profit d’un système de mise à feu plus fiable : la percussion.
Introduit au cours des années 1830, le système à percussion révolutionna le tir en remplaçant la pierre à silex par une amorce déposée sur une cheminée, frappée par le chien de l’arme.
Ce mécanisme rendait l’allumage bien plus fiable, même en cas d’humidité, de froid ou de mouvement brusque.
Le fusil Kentucky percussion fut utilisé par de nombreux Américains dans les décennies précédant la Guerre de Sécession.
Bien que la guerre ait vu apparaître des armes plus modernes à chargement par la culasse, le Kentucky à percussion resta largement présent, notamment dans les États frontaliers et les milices locales.
Esthétiquement, le fusil Kentucky à percussion restait fidèle à l’élégance des modèles d’origine : crosse en noyer ou érable, longues lignes fines, garnitures en laiton ou en fer forgé, parfois décorées avec discrétion.
Aujourd’hui, le Kentucky percussion suscite l’admiration des collectionneurs et passionnés de tir à poudre noire.
Il représente à la fois une modernisation douce d’un modèle mythique et une pièce historique précieuse, illustrant le glissement progressif du monde artisanal vers l’ère industrielle.
Sinon que donne pour un début un Shenandoah ou kentuckyavec un creedmoore, tu fais les deux, avec le standard tu ne fait que le 50 c'est une histoire de pas de rayures aussi, une petite touche à la visée aussi, une crosse un peut moins pentée sur certain modéle.
Faut il impérativement le prendre avec le canon de 81cm ou bien le 71 cm suffit il?
Car je compte faire du tir à 50 et 100m pour débuter et surtout apprendre la PN.
Pour le 50 mètres, si tu ne vas chez les grosses pointures, tu peux t'amuser un peutpour le 100 mètres, ben ! ...................... ça va se compliquer ,en effet !!!
Un passionné présente son acquisition : un long rifle nommé « Michigan ».
Calibre 50, pas des rayures mesuré: 1200 mm, Longueur de l'arme : 1200mm, Longueur du canon : 910 mm.
C’est une arme qui a l’air d’avoir pas mal tiré, les laitons sont quasi bruts de fonderie et sont gravés à la sauvage à la dremel ou au pointeau.
Le bois, bien que beau, a été rebouché au niveau de la fixation d’un dioptre.
En prime, au niveau des goupilles de maintiens du canon, 4 "superbes" angelots cloués et collés et qui vont me donner d’autres trous à colmater.
Contre platine "artistiquement" décorée et collée également.
Il a réussi à la sortir en chauffant le laiton avec un fer à souder.
En bref, il va me demander pas mal de travail, mais ne m'a pas coûté cher et ça va être pour moi un grand plaisir de le restaurer et aussi l’occasion de vous présenter sa remise en état.
Il est de 1977 et a été distribué par Euromanufacture (deux losanges entrecroisés)Sur le canon, se trouvent encore les poinçons d’usage, et un numéro de série.
| Caractéristique | Valeur |
|---|---|
| Calibre | .50 |
| Longueur Totale | 1200 mm |
| Longueur Canon | 910 mm |
| Année de Fabrication | 1977 |
| Distributeur | Euromanufacture |
Ce fusil aurait pu être prévu pour être importé aux Etats-Unis d'Amérique par Richland Arms, importateur basé à Blissfield dans le Michigan, des années 1960 au milieu des années 1980.
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