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L'Italie, sous la dictature fasciste de Mussolini, entreprend dès 1935 la conquête de l'Éthiopie.

En 1940, elle attaque la France, puis la Grèce et la Yougoslavie. Elle participe aux campagnes d'Afrique du Nord et de Russie. À partir de 1943, le pays est divisé, le gouvernement fidèle au roi signe la paix avec les Alliés et participe à leurs côtés à la lutte contre les Allemands. Au Nord, Mussolini fonde la République sociale italienne et reste allié à l'Allemagne jusqu'en avril 1944.

Les troupes italiennes utilisaient un armement d'une qualité moyenne, qui avait peu évolué depuis la Première Guerre mondiale.

Le Fusil Carcano Modèle 1891

Apparu en 1891, ce fusil était d’un calibre 6.5x52 mm. Il avait été développé par l’arsenal militaire de Turin en 1890 sous l’appellation Modèle 91 (M91), et fut produit de 1891 à 1918. Bien que ce fusil soit communément connu sous le nom de Mannlicher-Carcano, cette appellation n’a jamais été officielle - son nom officiel était plutôt « Mauser-Paravicino ».

Le nom Mannlicher-Carcano est également trompeur parce que le système de chargement à verrou était basé sur le verrou allemand de type Mauser, et non sur le verrou autrichien de type Mannlicher.

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Le fusil modèle 1891 est adopté par l'armée italienne en Mars 1892 pour remplacer les fusils Vetterli 1870 et Vetterli-Vitali 1870/87 de calibre 10,4 mm. Il est connu sous l'appellation Modello 91 ou plus simplement il 91 en Italie , Carcano ou Mannlicher-Carcano étant des appellations non italiennes de même que la moins souvent rencontrée Parravicino-Mauser. Ces différentes désignations viennent du fait que l'il 91 a une culasse de type Mauser développée par Salvatore Carcano , qu'il utilise un système d'alimentation Mannlicher et qu'il a été adopté par une commission présidée par le Gal Gustavo Parravicino .

Cette commission a été chargée en 1888 par le ministre de la guerre italien d'étudier l'adoption d'un nouveau fusil de petit calibre. Les premières expérimentations de la commission s'orientent sur des calibres compris entre 7,5 et 8 mm. A cet effet des canons réalisés dans ces calibres sont montés et testés sur des boitiers de Vetterli.

Alors que les premiers essais suivent leur cours le maggiore Antonio Benedetti , secrétaire de la commission , propose d'adopter un plus petit calibre compris entre 6 et 6,5 mm. Il a été dit que cette proposition a été motivée par le souvenir de l'anéantissement de 500 soldats à Dogali en Erythrée en Janvier 1887. Les soldats armés de Vetterli 1870 et 90 cartouches par homme ont affronté 1500 erythréens et furent massacrés après avoir épuisé leur munitions.

Le maggiore Benedetti avait pour raisonnement qu'avec une cartouche de petit calibre ces soldats auraient pu disposer d'une bien plus grande quantité de munitions et auraient pu survivre au combat. Ces arguments ont visiblement convaincu puisque le 18 Avril 1890 la commission adopte officiellement la cartouche de 6,5 x 52. Dans le même temps elle lance une compétition pour sélectionner un fusil dans ce calibre et à la fin de l'année ce ne sont pas moins de 70 armes qui ont été testées et toutes refusées.

La commission lance alors une nouvelle compétition avec date limite au 31 Décembre 1891. Finalement deux armes sont retenues , le Fucile N°1 présenté par l'arsenal de Turin et le Fucile N°2 présenté en commun par les arsenaux de terni et Torre Annunziata. Après de nombreuses modifications ils deviennent Fucile N°1 bis et Fucile N°2 bis et finalement c'est le N°1 bis qui est adopté le 29 Mars 1892.

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Le nouveau fusil est désigné Fucile Modello 1891 mais sa production ne débute pas avant le début de l'année 1893. Sans avoir pu vérifier il m'a été rapporté qu'un très gros collectionneur italien spécialisé dans les carcano possédait au moins un exemplaire daté de 1892 , ce qui si cela était confirmé doit probablement correspondre à un des exemplaires de présérie destinés aux essais en troupe.

Du point de vue mécanique le fusil modèle 1891 est une arme très simple. La culasse est de type Mauser avec deux tenons de verrouillage à l'avant , l'alimentation est de type Mannlicher avec des clips introduits de 6 cartouches et la sureté très simple est conçue par Carcano. Après le tir le clip vide est évacué par une ouverture en dessous du boitier chargeur et dans le cas où il resterait des cartouches il est possible de le sortir par le dessus en le débloquant grâce à un bouton poussoir situé à l'arrière du boitier d'alimentation.

Une des rares complications rencontrées sur ce fusil est le pas progressif des rayures qui est de 483 mm devant la chambre et de 203 mm à la bouche du canon . Le levier de culasse est droit. Sur les fusils fabriqués jusqu'au début 1913 l'extracteur est positionné dans un logement passant dessous le tenon de verrouillage droit . Après cette date le tenon de verrouillage droit ne sera plus ajouré et l'extracteur est repositionné sur la partie supérieure de la culasse .

La partie extérieure du canon correspondant à la chambre présente cinq facettes . Ces dernières portent les initiales de la fabrique du canon , l'année de fabrication du fusil , l'arsenal responsable de l'assemblage final de l'arme , le numéro de série et les marques d'épreuve. Jusqu'en 1919 la culasse porte le numéro de série de l'arme sur la partie supérieure du levier d'armement. Les numéros de série sont attribués par blocs avec en principe une ou deux lettres précédant quatre chiffres .

Jusqu'en 1935 les fusils produits à Terni sont simplement marqués TERNI . Après cette date (1935 & 1936) le marquage est complété par RE (Regio Esertico) surmonté d'une couronne . Les fusils produits dans les arsenaux de Brescia , Turin , Torre Annunziata et Rome portent les marquages BRESCIA , TORINO , TORRE ANNUNZIATA et ROMA . Ceux fabriqués par Beretta sont marqués BERETTA GARDONE .

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La hausse à quadrant est fixée au canon par deux vis . La base elle même sert de hausse fixe à 300 m . La hausse est quant à elle graduée de 400 à 2000 m . Le guidon ajustable en dérive est soit monté sur une base usinée avec le canon (Brescia , Torre Annunziata) ou sur une bague soudée au canon (Turin , Terni).

La crosse en seule pièce est très classique pour l'époque et ne présente pas de gouttière de préhension . Elle est soit en noyer , soit en hêtre . Turin , Brescia et Torre Annunziata utilisent exclusivement du hêtre . A noter que les crosses produites à Terni sont plus courtes de 1 cm au niveau de l'embouchoir ce qui donne un positionnement un peu différent aux baïonnettes montées sur les armes ainsi équipées . Un garde main en bois va de la partie postérieure de la hausse jusqu'à la grenadière maintenue par son ressort . L'embouchoir portant le tenon de baïonnette est lui fixé par une vis .

Un logement en dessous du canon permet de loger une baguette de nettoyage dans cette crosse . Jusqu'en 1898 la crosse était renforcée sur toute sa largeur , puis par la suite un tenon de recul interne plus classique a été adopté . Sur le coté gauche de la crosse on trouve les marquages de manufactures . Le plus souvent elles sont disposées dans un cercle ou un ovale sauf pour Terni où elles sont disposées dans un hexagone. Entre ces marques de manufacture et la plaque de couche on trouve également le numéro de série de l'arme . La plaque de couche lisse est fixée par deux vis . Elle ne possède pas de trappe d'accès .

La première utilisation du Fucile modelo 1891 concerne un épisode douloureux de l'histoire italienne . En 1898 la population de Milan envahit les rues pour protester contre une très importante augmentation du prix du pain . La troupe envoyée pour mater les manifestants ouvre le feu avec ses il'91 tuant environ cent personnes et en blessant autant .

Le premier vrai conflit auquel participe le modelo 91 sera la guerre de 1911-1912 opposant les italiens et les turcs en Lybie et dans les iles du Dodécanèse . Durant ce bref conflit la production passera à Terni de 540 à 2500 fusils par mois.

Le fucile modelo 1891 sera le fusil standard de l'infanterie italienne durant toute la première guerre mondiale (23 Mai 1915 - 4 Novembre 1918) . Entre 1893 et 1918 la production s'élève à environ 3.587.600 exemplaires dont 2.000.000 pour Terni .

Le 1891 s'est bien comporté au combat et a donné entièrement satisfaction durant ce conflit . 500 exemplaires de ce chargeur ont été commandés à l'arsenal de Terni pour essais , mais à ce jour il semble qu'aucun exemplaire ne soit parvenu jusqu'à nous . Toujours en 1917 , dans le but de simplifier la fabrication , l'arsenal de Terni met en fabrication 10.000 boitier-magasin et détentes en feuille de tôle emboutie et soudée pour essais , mais là aussi aucun exemplaire ne semble avoir survécu .

Etant disponible en grand nombre le fusil 1891 servira encore de manière limitée durant la seconde guerre mondiale complétant les armes courtes de la famille alors en service .

Le Modèle 1938

Une version raccourcie du fusil, le Modèle 1938 (M38), entra en production sous forme de fusil et de carabine en 1937 et fut utilisée par les troupes italiennes pendant la Seconde Guerre mondiale, quoique certaines troupes utilisaient encore le M91. Certains M38 furent produits en calibre 7.35 x 51 mm, mais la majorité restèrent en calibre 6.5 x 52 mm.

En 1937, l’état-major se trouve dans une impasse technologique avec le 6.5mm Carcano. En effet, le profil de la munition remonte à l’ère avant 1900, avec une forme cylindro-ogivale très longue. Après de multiples tests non concluants pour adapter une ogive au profil en pointe, l’Italie décide d’adopter un nouveau calibre en 7.35mm, appelé « terni » d’après le nom du concepteur. La base du fusil Carcano M91 sera reprise sous le nom de modello 38.

Cependant, avec les campagnes d’Afrique et la Seconde Guerre mondiale, le calibre sera abandonné en 1941 au profit du 6.5mm Carcano. L’Italie était incapable industriellement et logistiquement de gérer autant de ressources et de faire la transition.

Les motifs de l’adoption du 7.35 demeurent, à ce jour, un mystère. Une cabale aurait été effectuée sur le calibre 6.5mm, écrivant des rapports à charge contre son manque de pouvoir vulnérant à courte portée, ce qui s’est avéré faux. L’ogive très longue bascule sur elle-même à l’entrée d’un corps (rapport de la répression de la grève des travailleurs de Turin). L’autre point reproché est son instabilité en vol à longue distance, ce qui est également faux. Le profil long de l’ogive du 6.5mm Carcano était l’un des plus stables de l’époque (ex : assassinat du président Kennedy).

On a supposé que cette anomalie était motivée par les échecs italiens en Éthiopie, servant d’excuse et de bouc émissaire à des officiers incompétents, et servant aussi des intérêts de corruption au sein même de l’état fasciste italien.

Lors de la conception, la 7.35 est une munition résolument moderne, avec une ogive profil en pointe de type spitzer. Ses performances sont similaires à une 308 Winchester ou 7.62 OTAN. Si en termes de puissance pure le 6.5 Carcano était l’une des plus basses (à relativiser), le 7.35 Terni est dans la moyenne des calibres de guerre. Les soldats italiens qui l’ont utilisé ont été satisfaits.

En fin de compte, le fusil modello 38 est un fusil à verrou à 4 temps avec un magasin de type Mannlicher à 6 coups. Il sera le seul à utiliser cette munition. Après 1943, la partie sud royaliste et alliée adoptera le calibre 30-06, et le nord, sous l’état fantoche fasciste sous occupation allemande, adoptera le calibre 7.92. Après la guerre, l’Italie faisant partie de l’OTAN adoptera le calibre 7.62 OTAN.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Italie remplaça les Carcano par le M-1, un fusil semi-automatique américain de calibre 7.62 mm. Le plus célèbre exemple de Mannlicher-Carcano fut celui connu pour avoir été utilisé par Lee Harvey Oswald pour assassiner le président Kennedy à Dallas, Texas, le 22 novembre 1963.

Pistolets-Mitrailleurs Beretta Modèle 1938

Dans les années trente, l’Italie souhaite adopter un pistolet-mitrailleur pour son armée et on confie la tâche à Beretta et plus particulièrement à l’ingénieur Tullio Marengoni qui avait conçu de nombreux prototypes de pistolets-mitrailleurs depuis les années 20. Il a notamment travaillé sur le Villar Perosa modèle 1915 après la Grande Guerre pour le convertir en un pistolet-mitrailleur destiné à l’infanterie car l’arme était initialement conçue pour le combat aérien.

Marengoni va s’inspirer de la carabine Modèle 1918/30 développée par Beretta. Il va faire de nombreuses modifications pour aboutir en janvier 1938 à un prototype final aménagé pour le 9 mm Luger.

En 1938, l’armée italienne adopte le nouveau pistolet-mitrailleur mais elle va rapidement souhaiter simplifier sa production. Ainsi vont naître les modèles 38/42, 38/43 puis 38/44 qui sont des versions simplifiées du pistolet-mitrailleur modèle 1938A. Les Beretta 1938 ne font pas partie des pistolets-mitrailleurs les plus connus de la Deuxième Guerre mondiale mais ce sont des armes qui n’ont rien à envier aux autres pistolets-mitrailleurs.

Autres Armes Italiennes Utilisées Pendant la Seconde Guerre Mondiale

  • Pistola automatica Beretta mod.34 et 35 : Le Pistolet Beretta (19)34 arma l'armée de terre italienne, de 1934 à 1980. Cette arme de poing tirait du 9mm court. En Italie, il équipait les agent de la Guardia di Finanza, les Carabiniers et la Police. Il fut également utilisé par les Roumains et la Wehrmacht durant la seconde guerre mondiale.
  • Mitragliatrice Breda mod.37 : Mise à l'étude dès 1933, la mitrailleuse lourde Breda 37 de 8 mm ne fut adoptée qu'en 1937 pour remplacer progressivement la Fiat mod.14/35. Distribuée aux bataillons d'infanterie ou aux unités de mitrailleurs divisionnaires ou de corps d'armée, la Breda 37 combattit sur tous les fronts lors de la seconde guerre mondiale.
  • Fucile mitragliatore Breda mod.30 : Le fusil mitrailleur Breda mod.30 dérivait directement du Breda mod.29, qui était lui-même une variante du modèle 5C monté sur trépied. Le mod.30 resta l'arme standard du plotone fucilieride la campagne d'Ethiopie à la fin de la seconde guerre mondiale.
  • Mortaio Brixia da 45 mod.35 : Désirant disposer d'une arme de soutient direct à l'infanterie lors des derniers 200 m séparant les fantassins de leur objectif, le Regio Esercito décida d'adopter le mortier Brixia de 45 mm en 1935, juste avant la campagne éthiopienne qui servit de banc d'essai à cette arme.
  • Mortaio da 81 mod.35 : Ce mortier était à l'origine le Stokes-Brandt modèle 27/31 français construit sous licence en Italie par CEMSA et l'arsenal de Piacenza entre 1935 et 1944. Les premiers exemplaires furent achetés directement en France en 1935 et envoyés sur le front éthiopien.

La tradition armurière de Brescia

La région de Brescia, en Italie, est depuis longtemps un centre important pour la fabrication d'armes à feu. La tradition armurière de cette région remonte à plusieurs siècles et a donné naissance à des entreprises de renommée mondiale, telles que Beretta et Fabarm.

Beretta: Une Tradition Séculaire

La société Beretta, également connue sous le nom de Fabbrica d’Armi Pietro Beretta S.p.A., est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses fabricantes d’armes à feu au monde. Fondée en Italie en 1526, la marque Beretta est synonyme de qualité, d’innovation et de tradition depuis des générations.

L’histoire de Beretta commence avec Bartolomeo Beretta, un maître armurier originaire de la ville de Brescia, en Italie. En 1526, Bartolomeo a ouvert son atelier d’armurerie à Gardone Val Trompia, une petite ville dans la région des Alpes italiennes.

Au fil des décennies et des siècles, les armuriers Beretta se sont distingués par leur engagement envers la qualité, l’innovation et l’artisanat. La famille Beretta a suivi une tradition d’excellence qui a été transmise de génération en génération.

Au XIXe siècle, Beretta a commencé à produire des armes pour les marchés internationaux, exportant ses produits vers l’Europe, les Amériques et d’autres régions du monde. Après la Seconde Guerre mondiale, Beretta a traversé une période difficile, mais la famille Beretta a su mener une renaissance de la marque. Sous la direction de Ugo Gussalli Beretta, la société a modernisé ses installations de production, amélioré sa gestion et diversifié sa gamme de produits pour inclure des armes de poing, des fusils de chasse, des carabines de précision et des armes tactiques.

Aujourd’hui, Beretta est une marque de renommée mondiale, reconnue pour sa qualité, son design élégant et son engagement envers l’innovation. Les armes Beretta sont utilisées par les forces armées, les forces de l’ordre et les tireurs sportifs du monde entier.

Beretta n’est pas seulement une entreprise d’armurerie, mais aussi une marque de style de vie qui englobe la chasse, le tir sportif et le plein air. La longévité et la réputation de Beretta en tant que fabricant d’armes de premier plan sont le reflet d’une passion durable pour l’artisanat et l’excellence.

Fabarm: Innovation et Modernité

Fondée vers 1900 et descend d’une grande dynastie de Brescia, la famille Galesi. Durant les premières décennies du 20ème siècle, la production était uniquement composée de fusils juxtaposés et de pistolets. C’est après la fin de la deuxième Guerre mondiale, que les fusils superposés font leur apparition.

Puis au milieu des années 50, Fabarm lance la production des carabines à air comprimé et d’armes en Cal. Le nouveau millénaire correspond à un 3ème souffle, Fabarm dépose des brevets importants pour le futur de la marque (canon TRIBORE ; piston PULSE ; chokes HP ; fusil AXIS etc..).

Ivo Fabbri: L'Artisanat d'Exception

Ivo Fabbri est aux armes de chasse ou de ball-trap ce que Stradivarius est à la musique , a écrit American Hunter , la bible américaine de la chasse. Steven Spielberg, Eric Clapton, Tom Siebel ou Francis Ford Coppola ne font parler la poudre qu'avec des Ivo Fabbri.

Un privilège réservé à quelques happy few car, tels les créateurs de haute couture, Ivo Fabbri ne produit qu'une trentaine de fusils - uniquement des superposés réalisés sur mesure - par an. La liste d'attente est de quatre ans et chaque pièce coûte de... 130 000 à 200 000 euros.

Equerres, pied à coulisse, croquis au crayon sur du papier millimétré, vis et éléments de mécanisme éparpillés partout sur sa table de travail : la pièce où Ivo Fabbri reçoit tient davantage de l'atelier que du bureau de PDG. A 82 ans, le chapeau vissé sur la tête, un gros chandail sous la veste, le fondateur de l'entreprise continue de jouer au Géo Trouvetou.

Il nous invente sans arrêt quelque chose , raconte son petit-fils, Ivo junior. Notre bureau d'études n'arrive pas à suivre le rythme de ses intuitions. Et c'est comme ça depuis cinquante ans.

Ainsi, lorsque dans les années 60 Ivo Fabbri, alors ouvrier chez Fiat, veut un fusil, il ne se rend pas chez l'armurier du coin mais chez un forgeron. Mon premier fusil, je l'ai fait pour moi. Le second, il a gagné les Jeux olympiques , confie avec fierté le patriarche.

Car, en 1963, Ivo Fabbri s'associe à Daniele Perazzi. Et, dès 1964, aux Jeux olympiques de Tokyo, c'est avec un Fabbri-Perazzi MX8, une arme devenue légendaire depuis, qu'Ennio Mattarelli gagne la médaille d'or de ball-trap.

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