Tâche fastidieuse, écrire un article sur ce monstre sacré. Pour les fusils turcs , je rappelle que les fusils de chasses les plus réputés au monde étaient fabriqués en Turquie et en Syrie(empire Ottoman) au 17 eme siècle avec le fameux acier damassé (qui vient de Damas).
Durant les temps paléolithiques, les hommes qui occupèrent le Maghreb et le Sahara utilisèrent, en plus des outils et armes connus ailleurs ; bifaces, éclats et lames plus ou moins retouchés, deux objets caractéristiques, typiquement africains, le hachereau (qui paraît plus un outil qu’un arme) et plus tard, à l’Atérien, la pointe pédonculée qui armait manifestement un javelot ou un épieu.
Ce n’est qu’après l’Épipaléolithique (Ibéromaurusien et Capsien) et surtout au Néolithique qu’il est possible de cerner les groupes paléoberbères. Tout au long des quatre millénaires que dure le Néolithique, ces populations se servent d’un petit nombre d’armes dont nous retrouvons les éléments dans les gisements : Ce sont des armatures de flèches, plus rarement des pointes de lance ou de javelot, des lamelles aiguës dont nous savons, pour les avoir trouvées fichées dans des os qu’elles armaient des traits, des poignards en os, des haches. L’arc fut d’un usage courant dans tout le Sahara jusqu’à la deuxième phase de l’école bovidienne (style d’Iheren-Tahilaï), les gisements sahariens, surtout ceux des grands ergs du Sahara septentrional ont livré des milliers de pointes diverses de formes très variées et d’une finesse de retouche qui fait l’admiration.
L’usage de l’arc, bien documenté pendant les périodes archaïques et pendant la première phase de l’époque bovidienne (style de Sefar-Ozanéaré) disparaît assez brutalement du Sahara central avec l’apparition des premiers Méditerranéens, également éleveurs, du style d’Iheren-Tahilaï. Dans les très belles œuvres de cette époque, l’arc est remplacé par le javelot ou la lance à lame de pierre qui, à l’époque suivante, celle du cheval, sera en cuivre, en bronze puis en fer.
La hache n’est pas seulement un outil, c’est aussi une arme et certains exemplaires magnifiquement sculptés et polis (haches à gorge du Ténéréen) font penser à des armes d’apparat. Une arme de jet, sorte de boomerang, apparaît dans des œuvres d’époques et de régions fort différentes. Dans l’Atlas saharien, c’est un simple bâton coudé et semble-t-il assez plat, ce qui le rapproche beaucoup du boomerang australien, qui figure entre les mains de l’homme de Teniet el-Khahrrouba.
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L’âge des Métaux, qui fut longtemps méconnu en Afrique du Nord a été révélé surtout par les œuvres rupestres du Haut Atlas marocain. Sur les dalles gréseuses des trois grands sites principaux de l’Oukaïmeden, du Yagour et du Rat furent reconnus des milliers de pétroglyphes, dont bon nombre reproduisent des armes, à l’évidence métalliques.
La première est culturellement liée au Bronze ancien. On y trouve, mêlés, des objets autochtones vraisemblablement néolithiques et des armes métalliques dont les prototypes proviennent des cultures du Bronze ancien ibérique. Le premier ensemble comporte des représentations de boucliers composés de rectangles emboîtés généralement pourvus d’un décor central de lignes parallèles horizontales ou verticales, rectilignes ou ondées, et parfois dotés d’appendices circulaires aux quatre coins. On y trouve également ce que les différents auteurs ont qualifié de « haches-peltes » et qui peut se décrire comme une arme au tranchant très courbe, emmanchée en ce qui apparaît comme une zone fortement concave, sur un manche caractéristiquement anglé.
Avec ces éléments autochtones lato sensu se retrouvent des figurations dont les originaux furent conçus dans la Péninsule Ibérique. Ce sont d’abord les hallebardes. La hallebarde protohistorique est constituée par une sorte de robuste lame de poignard qui est emmanchée perpendiculairement sur un manche court, telle une hache. Un autre type de hallebardes, au rapport lame/manche plus équilibré, ne trouve aucune correspondance dans les cultures ibériques, et pourrait donc être une production locale. On y trouve également des figurations de poignards sans garde marquée dont une partie au moins pourrait correspondre à des armes argariques.
Cette première phase, qui combine donc des armes strictement autochtones, allochtones « africaines » et nord-méditerranéennes, porte encore, perceptible au travers des objets qui y furent figurés, l’empreinte du monde néolithique dans lequel elle s’est développée.
La deuxième phase traduit un degré supplémentaire dans l’intégration du Bronze méditerranéen dans le milieu atlasique. Elle se caractérise par des figurations de boucliers circulaires, généralement pourvus d’un décor central complexe soigneusement représenté, et souvent dotés de barbelures périphériques. Ces armes sont associées à des pointes de lance à lame triangulaire étroite, aux bords convexes et pourvue de nervure qui pourraient être les mêmes que celles qui furent représentées sur les stèles gravées ibériques, et sont identifiées comme des armes du Bronze final. On y trouve aussi des poignards à garde fortement marquée.
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L’apparition de ces figurations d’armes dans le Haut Atlas présente un double intérêt. Tout d’abord, elle est une évidente confirmation de l’existence d’un âge des Métaux au Maghreb. Auparavant, l’art rupestre, si riche dans l’Atlas saharien et le Sahara, avait eu pour sujets de prédilection les animaux et les hommes, représentés sous forme de scènes, souvent d’une manière très narrative, traduisant ainsi les soucis d’un monde néolithique de pasteurs.
En effet, les armes d’El Argar sont ainsi datées entre 1700 et 1500 av. J.-C, et celles de type Carrapatas, moins bien cernées, entre 1700 et 1100/1000 av. J.-C. Les pointes de Palmella sont datées, dans la Péninsule ibérique, de la fin du IIe millénaire av. J.-C. Mais il s’agit là de dates qui concernent bien les objets eux-mêmes, et dans la Péninsule ibérique, et tous les problèmes viennent de là. En effet, ce qu’il faudrait ici dater, ce sont des figurations d’armes qui se trouvent dans le Haut Atlas.
La possibilité de dater un art à partir de figurations d’armes est donc largement illusoire. Trop de données impondérables entrent en jeu, qui rendent fictif tout établissement de chronologie absolue sur ces bases. Comme reflets de prototypes réels, les figurations ne permettent d’établir que des terminus a quo, des dates-planchers au-dessous desquelles on peut être certain que l’âge des figurations considérées ne pourra se situer.
Ce fait pourrait paraître fâcheux à certains. A notre sens, il n’a aucune importance. La figuration d’arme, manifestation artistique rupestre, garde tout son sens culturel, et c’est bien là l’essentiel.
Les armes les plus représentées sont les armes défensives. Le bouclier rond, à umbo plus ou moins étendu, équipe les cavaliers protohistoriques aussi bien ceux du sud marocain (Tinzouline) que ceux de l’Aïr (Ekaden Ararni) et ceux des stèles libyques de Kabylie (Abizar*). On les retrouve, accompagnés d’inscriptions libyques sur des stèles de Numidie. Ces mêmes boucliers, isolés, figurent, sans doute en raison de leur valeur protectrice, sur des monuments funéraires (mausolée du Khroub) des sanctuaires (monument de Chemtou), des stèle funéraires (Volubilis) des stèles d’offrande (sanctuaire d’El...
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