Le frein de bouche est un accessoire de plus en plus présent sur les armes modernes, conçu pour réduire le recul d’une arme de gros calibre ou augmenter le retour en cible après le tir.
Le frein de bouche se présente comme une extension du canon de l'arme à feu.
Presque toutes les armes de tir longue distance et tous les fusils d’assaut sont maintenant équipés de canons filetés pour pouvoir recevoir ce type d’accessoire pour arme.
Il existe trois systèmes à fixer au bout du canon qui se ressemblent mais qui n’ont pas tout à fait la même fonction, il s ‘agit des freins de bouche, des cache-flammes et des compensateurs.
De manière générale, un frein de bouche fonctionne en redirigeant le gaz qui sort du canon à travers les ports et coupures du frein.
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Le rôle d’un frein de bouche est de limiter le relèvement de l’arme lors du tir, permettant ainsi de toujours garder sa cible dans la ligne de mire.
Il se compose d’un tube dans la prolongation du canon avec des évents situés principalement sur les côtés et vers le haut. Ces évents permettent de diriger le flux des gaz en expansion vers le haut et les côtés pour limiter le mouvement naturel de l’arme vers le haut.
On comprend aisément que ce système soit assez répandu sur les armes automatiques des militaires ou des forces de l’ordre comme les fusils d’assaut par exemple pour permettre d’enchainer des tirs rapides, en limitant le mouvement de l’arme due au recul.
Désormais, il existe une large variété de dispositifs de frein bouche.
Le silencieux est couramment appelé "modérateur de son".
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Une fois monté sur le canon, il protège le tireur des détonations qui peuvent entraîner des dommages auditifs. Ce dispositif de frein bouche est également appelé "suppresseur de flash".
Le frein de bouche se distingue du cache-flamme et du silencieux par sa capacité à rediriger le souffle provenant de la bouche du canon, ce qui contribue à réduire le recul.
Il joue un rôle essentiel dans la maîtrise de l'expansion rapide des gaz résultant du tir. En canalisant les gaz à travers des orifices angulaires, il évite leur dispersion excessive.
En conséquence, le canon est propulsé vers l'avant, neutralisant ainsi l'impulsion de recul. Cela permet à l'utilisateur de mieux contrôler l'arme et de tirer plus précisément, tout en réduisant la sensation de recul lors du tir.
Un frein de bouche est qualifié de "chambré" lorsqu'il est équipé d'une série d'orifices ouverts par lesquels la balle passe.
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Chacun de ces orifices permet l'évacuation des gaz afin de réduire l'effet de recul produit par le tir. En règle générale, le frein bouche est doté d'orifices positionnés à trois et six heures sur le canon.
Cependant, certains modèles peuvent également comporter un orifice à douze heures, permettant ainsi de contrôler le saut de bouche en le forçant vers le bas.
Le compensateur constitue un type spécifique de frein de bouche, conçu particulièrement pour atténuer le saut de bouche, en plus de réduire le recul vers l'arrière.
Les freins de bouche radiaux se caractérisent par des orifices de petite taille qui fonctionnent de manière coordonnée. Ce mécanisme garantit une stabilisation de la bouche du canon.
Toutefois, il convient de noter que ce type de frein de bouche n'est pas recommandé pour les tirs en position couchée, car il pourrait provoquer l'éjection de débris de manière significative.
Comme son nom l’indique, le cache-flamme sert à masquer la flamme des poudres imbrulées dans la chambre et le canon.
Particulièrement utile en usage militaire ce système est également en vogue sur le marché civil pour plusieurs raisons comme le fait de ne pas être éblouie lors d’une compétition de tir dans un stand fermé par exemple, ou pour avoir une arme ressemblant à celle utilisée dans l’armée.
Son usage est donc principalement destiné à masquer la flamme à la bouche sur les armes de guerre. Sur toutes les mitrailleuses modernes, on retrouve un cache flamme pour réduire la signature visuelle de son arme afin que l’ennemi ait le plus de difficulté possible à déterminer d’où viennent les tirs mais également pour ne pas masquer la cible lors de tirs en rafale.
Les armes d’appui comme les mitrailleuses sont assez lourdes et montés généralement sur trépied ou bipied. Ces deux éléments font que le recul et le relèvement est très contenu, n’imposant pas un frein de bouche, mais un cache-flamme suffit.
A la différence du frein de bouche, le cache-flamme à une forme optimisée pour dissiper les gaz et la poudre non brulée d’une certaine façon.
Ce système est également très utile en tir de nuit. En effet, une trop importante flamme à la bouche peut d’une part signaler la position du tireur dans l’obscurité mais également être une gêne dans l’utilisation des systèmes de vision nocturne comme les jumelles de vision nocturne ou les clip-on thermique.
Pour cet usage, le cache-flamme prend tout son sens. Certaines carabines de chasse de gros calibre ont un cache-flamme intégré sous forme de trous dans le canon.
Souvent il s’agit de simples trous percés tout autour du canon pour limiter la flamme sur des armes de gros calibre avec un canon relativement court. Les canons courts avec de gros calibres provoque une grosse flamme due à un nombre important de poudre imbrulée qui sort du canon.
Le compensateur, même si il ressemble souvent au Frein de bouche, joue un rôle différent, qui est celui d’absorption du recul.
Le compensateur a des évents tournés vers l’arrière de l’arme. Les gaz en expansions sont rejetés vers l’arrière au moment du tir, ce qui contre balance l’effet du recul.
Les compensateurs sont systématiquement utilisés sur les armes de gros calibre pour le tir longue distance ou par les tireurs d’élite. Tirer avec une carabine en 338 lapua magnum ou en calibre 50 sans compensateur devient rapidement douloureux pour le tireur.
Avec un bon compensateur, l’énergie due au recul peut être divisée de moitié. Ce sont des dispositifs souvent relativement imposant et lourds mais indissociable d’une arme de sniping.
L’arme en elle-même est relativement lourde mais pas assez pour contrer le recul et le relèvement de gros calibre.
Pour des missions de tireur d’élite, le compensateur permet au tireur de pouvoir rapidement recharger et conserver un visuel sur sa cible. En tir de compétition, les compensateurs, en plus de provoquer moins de recul sur l’arme, permettent de rapidement recharger et retirer.
Pour les mêmes raison, on trouve de plus en plus de compensateurs sur les armes de calibres plus petits comme le 223 remington par exemple, afin de pouvoir tirer de longues séries rapidement dans dépointer son arme.
Pas une compétition de tir n’a lieu sans que toute les carabines soient équipées de compensateur.
Les tireurs sportifs aiment monter des freins de bouche sur leurs armes car cela augmente l’agrément du tir et donne un look personnalisé à leurs armes.
Venu des compétions de tir sportif de vitesse où chaque dixième de seconde compte, les freins de bouche pour armes de poing se sont démocratisés pour le tir de loisir mais également pour des usages professionnels.
Dans ce cas, monter un frein de bouche sur une arme de poing a du sens et permet de tirer de façon plus agréable et efficace.
Les compétitions qui exigent un tir rapide voient beaucoup de freins car les fusils comme le AR-15 donnent l’impression de ne pas avoir de recul du tout.
Un frein peut permettre au chasseur de remonter plus vite sur sa cible après le premier tir.
Le premier est le bruit, qui est probablement la partie la plus problématique et une raison majeure pour laquelle certaines personnes les détestent.
La longueur ajoutée au canon et le bruit à la bouche est considérablement augmenté.
Un frein sur un fusil de défense intérieure est une mauvaise chose car le souffle et la commotion cérébrale entraîneraient une désorientation.
Si vous privilégiez l’encombrement certains modèle très compact peuvent convenir, surtout si vous avez une arme dans un calibre ayant un faible recul comme le 223 remington par exemple.
Les carabines en calibre 308 winchester, qui sont plus puissantes, nécessitent un frein de bouche plus important pour permettre la dissipation de plus de gaz.
Il existe également des freins de bouches pour les pistolets mitrailleurs en 9mm ou 45 ACP. Ceux-ci sont moins répandus car le calibre ne recule pas trop et le rôle joué par les gaz est moins important car la pression est moindre que dans une carabine ou un fusil d’assaut.
Le poids de l’arme par lui-même permet déjà de bien réduire le recul et le relèvement de ce type de calibre.
Les fusils de gros calibre tels que le .450 Bushmaster, le .338 Lapua, le .300 Win Mag et d’autres comme eux bénéficient certainement d’un recul réduit.
Il est rare de voir des armes de type safari avec des freins de bouche, simplement parce que ces armes ne sont pas tirées très souvent et sont portées par des personnes qui souhaitent conserver une esthétique classique.
Un chasseur à l’arme de poing peut bénéficier d’un frein sur un revolver à gros calibre, mais même dans ce cas, ce n’est pas nécessaire dans la plupart des cas en raison du souffle.
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