La finale de la Coupe du monde 2006, qui s'est tenue en Allemagne, reste gravée dans les mémoires, notamment pour son dénouement dramatique et l'expulsion de Zinédine Zidane. Un coup de tête, un carton rouge et surtout une cruelle défaite aux tirs au but face à l'Italie (1-1, 5 tab à 3) laisseront un goût amer à l'immense footballeur qu'aura été le Ballon d'Or 1998.
Les Bleus, notamment la génération 1998, termine au bord de l'apothéose et d'un final qui aurait envoyé cette équipe en or massif encore un peu plus haut dans la légende du sport français. Malheureusement, la loterie des tirs au but est passée par là. Dommage.
Sur la première percussion des Tricolores, Florent Malouda s'écroule dans la zone de vérité (6e). La faute de Materazzi est légère. M. Elizondo désigne le point de penalty. Comme face au Portugal, c'est Zinédine Zidane qui se présente face à Buffon. Deux pas d'élan. Une panenka. Un peu haute, la folle tentative du capitaine des Bleus vient heurter le bas de la barre transversale mais franchit heureusement la ligne. Zizou lève le bras. M. Elizondo le suit. Les Bleus entament le match comme il faut (0-1, 7e) et ZZ devient le quatrième joueur après Vava, Pelé et Paul Breitner à inscrire au moins un but dans deux finales différentes. Après ses deux buts en 1998, le capitaine des Bleus ne tarde pas à se faire une place un peu plus grande dans l'histoire.
Touchée, l'Italie n'est pas coulée. Du haut de leurs trois titres mondiaux, les Transalpins ne perdent pas le fil de leur idée. Le milieu de terrain azur se comporte comme il l'avait prévu. Et les ballons reviennent souvent dans le camp français pour des coups de pied arrêtés qui perturbent l'arrière-garde des Bleus de France. Andrea Pirlo est un orfèvre. Il règle la mire sur un coup franc repoussé de la tête de Lilian Thuram (14e). Le suivant est fatal. Du pied droit, le Milanais dépose le cuir sur le front de Marco Materazzi. Sa tête, au-dessus de Patrick Vieira, vient tromper Fabien Barthez (1-1, 19e). La XVIIIe finale de la Coupe du monde est lancée.
Marco Materazzi aura sans doute connu la soirée la plus pleine de toute sa carrière. Auteur de la faute qui a permis aux Bleus d'obtenir un penalty et de prendre les devants, l'Interiste a ensuite égalisé d'un coup de tête. L'Italien a été de tous les points chauds du match.
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"Un match ne s'écrit pas en quarante-cinq minutes". Les mots sont signés Raymond Domenech au retour des vestiaires. Le match semble tourner en faveur des Bleus. Plus véloces et présents physiquement, les tombeurs du Portugal en demie poussent la Squadra Azzurra dans son camp. Elle n'en sort que rarement. Et même si Patrick Vieira est victime d'un claquage et laisse sa place à Alou Diarra (55e), la France tient les rênes de la finale. Marcello Lippi en est conscient et lance du sang neuf dans la bataille. De Rossi et Iaquinta prennent la place de Totti et Perrotta à l'heure de jeu. Mais le match n'évolue guère. Les Français maîtrisent le jeu et se créent une occasion nette par Henry (62e).
A une demi-heure de la fin de la Coupe du monde, les organismes souffrent. Les vingt-deux acteurs présents sur la pelouse ne refusent pas le jeu mais les jambes se font lourdes. De peur que les actions ne désertent le Stade Olympique de Berlin, David Trezeguet est lancé dans l'arène (100e). Mais Buffon justifie d'une claquette son statut de meilleur portier du monde (104e). Au terme d'une discussion animée avec Marco Materazzi, Zinédine Zidane le Magicien redevient le Sanguin. Un coup de tête dans la poitrine du défenseur italien. L'arbitre n'a rien vu. Le quatrième arbitre si. Grâce à l'écran de contrôle... Zizou termine sa carrière sur un carton rouge et les Bleus à dix (110e).
La carrière de Zinédine Zidane, l’homme si exemplaire, s’est achevée tristement hier à Berlin, à la 110e minute de la finale de la Coupe du monde. Elle s’est terminée stupidement par un carton rouge brandi à son visage, pour un coup de tête aussi violent que dangereux percuté sur le défenseur italien Marco Materazzi en pleine poitrine. Elle s’est achevée par un geste indigne d’un joueur de son niveau, indigne d’une finale de Coupe du monde, que chacun aurait aimé voir belle, noble et esthétique.
Pour Zinédine Zidane, ce coup de colère lui avait valu un carton rouge immédiat. La scène reste aussi un moment culte grâce aux commentaires du regretté Thierry Gilardi. "Pas ça. Pas ça Zinédine. Pas ça Zinédine. Oh non. Oh non, pas ça.
L'histoire ne dira pas si l'homme a manqué aux Bleus durant la séance. Accessoirement, La France perd l'un de ses exécuteurs de tirs au but.
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La Squadra Azzurra a pris une douce revanche sur les Bleus et décroché sa quatrième Coupe du monde, l'installant sur la deuxième marche des nations les plus titrées de l'histoire.
Héros à l’Euro 2000 grâce à son but en or, l’avant-centre de l’équipe de France a vu son tir fracasser la barre transversale de Gianluigi Buffon. Grosso, lui, ne rate pas le sien. C'est fini. Les Bleus laissent le trophée aux Italiens.
Les temps forts :
Tirs au but :
Les Bleus semblaient supérieurs en fin de match mais doivent s'incliner de la plus cruelle des manières. L'Italie remporte sa quatrième Coupe du monde après une séance de tirs aux buts où seul Trezeguet a manqué son penalty, heurtant la transversale.
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Nous allons désormais assister à une séance de tirs aux buts afin de désigner le vainqueur de cette finale 2006 et nouveau champion du monde... Le suspense est énorme !
Italie | France |
---|---|
Buffon | Barthez |
Grosso | Sagnol |
Cannavaro | Thuram |
Gattuso | Gallas |
Toni | Abidal |
Pirlo | Vieira |
Materazzi | Makelele |
Camoranesi | Ribery |
Zambrotta | Malouda |
Totti | Henry |
Perrotta | Zidane |
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