Si vous faites du post-traitement, vous êtes forcément attaché aux contrastes et aux couleurs de vos images. Vous avez travaillé dessus pour avoir exactement le résultat que vous souhaitiez, allant ainsi au bout de la démarche photographique. Mais il peut vous arriver que vos couleurs chéries s’affichent mal après l’export, sur d’autres écrans ou à l’impression. La mauvaise nouvelle, c’est que ce problème est très courant.
Ce type de problème a une cause très courante : une mauvaise gestion des couleurs, et le plus souvent pas de gestion des couleurs du tout. En effet, pour que les couleurs soient bien rendues ailleurs, la première étape est déjà qu’elles soient bien rendues chez vous, c’est-à-dire que votre développement RAW s’effectue sur un écran qui rend bien les couleurs. Ce ne sera jamais le cas par défaut. Pour ça, il va falloir calibrer votre écran.
Le calibrage de l’écran est une opération qui consiste à mesurer l’écart entre les couleurs qui sont effectivement affichées sur l’écran et celles qui sont censées être affichées. Grâce au calibrage, l’écran affiche un rendu fidèle des couleurs et de la luminosité des images.
Pour faire très simple, les périphériques (écrans, imprimantes, etc.) n’ont pas tous les mêmes capacités à rendre les couleurs. Et en plus de ça, ils ne les rendent pas toujours comme on leur demande. En fait, ils ne rendront jamais exactement les couleurs comme il faut, si vous ne faites rien pour les y aider, c’est-à-dire si vous ne gérez pas les couleurs.
Autant annoncer la couleur tout de suite, la seule et unique solution crédible pour étalonner votre écran, c’est d’utiliser une sonde de calibrage. Il existe des sites qui vont vous proposer de calibrer à l’oeil, mais c’est trop aléatoire, et vous pourriez même empirer le résultat. Il y a également parfois un profil générique disponible avec l’écran, ou téléchargeable sur internet. Cela dit, il vaut mieux calibrer, même avec une sonde entrée de gamme, plutôt que de ne rien faire du tout.
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Alors certains se diront (je le sais, je l’ai fait aussi à mes débuts) que ce n’est pas utile de calibrer leur écran car de toute façon il est trop mauvais. C’est complètement faux. Autant vous dire que même avec un écran LCD d’entrée de gamme, vous aurez déjà un résultat plus que correct, surtout pour un usage amateur. Si votre budget est vraiment serré, vous pouvez vous tourner vers des Spyder 4 ou 5 d’occasion, qui restent très correctes.
Si vous avez déjà fait une ou deux recherches sur le sujet, vous avez dû tomber sur les sondes Spyder de Datacolor, qui sont les plus connues. Datacolor m’avait gentiment prêté une Spyder 4 Elite à l’époque, l’exemple est donc effectué avec cette sonde, mais le processus de calibrage est de toute manière très simple et se ressemble beaucoup entre les sondes.
Et c’est tout ! Si vous êtes sous Linux, le logiciel ne fonctionnera pas. Dans ce cas, vous pouvez utiliser l’excellent utilitaire dispcalGUI, qui malgré son nom barbare donne d’excellents résultats, mais prend (beaucoup) plus de temps pour calibrer l’écran.
Vos couleurs s’afficheront donc maintenant correctement sur votre écran, ce qui est la base de la base ! Alors si vous regardez d’anciennes images, vous pourriez constater des couleurs différentes de celles que vous aviez auparavant, forcément. Mais dites-vous que ce sont maintenant les bonnes couleurs qui sont affichées, et que ça vous évitera tout désagrément à l’avenir ! Ça va également tout changer dès que vous aller imprimer 🙂
Nous allons pouvoir commencer le réglage - je préfère appeler cela réglage plutôt que calibrage ou calibration ! - de l'écran. Pour faire court, réinitialisez les couleurs de votre écran directement dans le menu OSD. Déplacez le curseur afin de respecter la consigne c'est-à-dire de faire en sorte que le point gris au centre des cercles soient confondus avec les cercles. La fenêtre suivante nous demande si nous possédons des réglages de luminosité et contraste sur notre écran. Puis apparaît nous nouvelle fenêtre qui va nous permettre de régler la luminosité de l'écran approximativement. Il faut bien reconnaître que l'on est là dans un réglage à la louche mais cela peut faire la blague comme on dit ! Ensuite, nous allons nous occuper du contraste, si ce réglage est disponible sur votre écran. Voilà qui termine ce que l'on appelle l'étalonnage au sens propre du terme.
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Si vous avez un assez bon écran, vous pourrez retirer la dominante principale qui teinte les plages de gris ci-dessus sans en ajouter une autre. C'est toute la difficulté sans sonde de calibration et c'est notamment pour cela qu'on les a inventées. Seulement voilà, si vous possédez un écran vraiment entrée de gamme alors il est possible que vous n'y arriviez jamais (il restera tout le temps une dominante) et si vous avez un écran pas si mal que ça alors vous vous direz que vous n'aviez pas besoin d'une sonde de calibration !
Une fois que vous avez confirmé les réglages de votre moniteur, le processus de calibrage automatique commence. Le colorimètre testera les couleurs de votre moniteur par rapport aux normes de couleur, cartographiera les variations et créera un profil de couleur unique (également appelé profil ICC) pour votre moniteur.
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