Tous les tireurs, à partir d’un certain âge, sont confrontés à un problème de mise au point entre l’arme et la cible et ne sont pas à l’aise avec leurs lunettes actuelles, surtout si celles-ci sont équipées de verres progressifs.
Le diaphragme te permet d'augmenter ta profondeur de champ de vision, et donc la netteté de la cible. Plus l'ouverture du diaphragme est petite, plus ta profondeur de champ est grande. C'est inversement proportionnel. Par contre, cela diminue ta luminosité !
La profondeur de champ c'est la capacité de voir net en même temps deux points distants. Plus la profondeur de champs est importante plus la distance entre les 2 points est grande et le diaphragme petit.
Donc si tu as une bonne vue et un diaphragme tout petit, tu es en mesure de voir ta hausse, ton guidon et ta cible parfaitement nette et le tout en même temps. Cela fonctionne exactement comme la photographie ;-)
Pour suivre les commentaires de Sir Fred, cela permet d'avoir une hyper focale ce qui permet, en fonction de la luminosité, d'avoir un ajustement intermédiaire entre les organes de visées et la cible, l'iris devant être corrigée en fonction de la distance à laquelle tu tires et de la luminosité (intérieur, extérieur, etc.) mais c'est un bon plan pour ceux qui ont des problèmes de vues.
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Au pistolet, en règle générale tu vises en dessous de la zone noire, sur le blanc de sorte que tes organes de visés noirs se détachent bien. Seulement voilà, il te faut garder une marge de blanc entre la zone noire et le haut de ton guidon.
Si cette zone noire est un peu floue, cela crée un anneau gris autour. Cet anneau s'épaissit au fur et à mesure que le match avance, au bout d'une heure et demi, il devient très difficile d'être régulier dans ta marge de blanc. Le diaphragme te permet de maîtriser ce flou, et de le corriger si besoin est.
Effectivement le problème c'est la luminosité ! S'il devient difficile de placer correctement ta marge de blanc, ton oeil va encore plus vite se fatiguer. Si c'est un problème de luminosité, pourquoi ne pas mettre qu'un filtre brun ou jaune ?
Si la correction du verre est bien ajustée, normalement tu ne devrais pas avoir besoin du diaphragme, du moins pas à ton âge. L’œil humain ne peut faire la mise au point en même temps sur 2 objets qui ne sont pas à la même distance, il n’est donc pas possible de voir net à la fois les organes de visée et la cible même pour un tireur à l’arme de poing à 10 mètres. Contrairement à ce que les débutants pensent, ce sont les organes de visée qu’il convient de voir nets et plus particulièrement le guidon, pas la cible, qu’il suffit ...
La distance entre l’œil et le guidon de l’arme en position de tir est entre 60 à 70 centimètres environ suivant la taille du tireur et le type de tir (1 ou 2 mains). À partir de 40 / 45 ans nous avons un problème d’accommodation en vision de près : la presbytie, accommodation qui continuera à baisser avec l’âge.
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Une fois équipé de ces verres en vision intermédiaire, plus besoin d’effort pour accommoder votre œil sur le guidon, la netteté est naturelle. Au début, cette cible floue va être déroutante mais les groupements vont revenir au niveau de ceux du trentenaire que vous fûtes, fatigue oculaire en moins...
Plus simplement, allez chez votre opticien munis d’une petite cible, style pistolet 10 mètres, qui sera placée à 4 ou 5 mètres. Il suffira de tendre son bras avec une pointe de stylo, par exemple, pour simuler le guidon de l’arme, et de demander à votre opticien de rechercher la meilleure correction avec sa boite de verres d’essais (cf. dernier chapitre), pour être bien net sur la pointe du stylo, à cette distance, la cible devra être légèrement floue.
Lorsque la puissance de la correction ne permet plus d’avoir une profondeur de champ suffisante ... En effet, le diaphragme permet, plus il est fermé, de regagner de la profondeur de champ. Attention toutefois à trouver le bon réglage en fonction de l’importance de la correction de la myopie, du besoin de profondeur de champ et de la luminosité, l’utiliser fermé au maximum est une fausse bonne idée.
En utilisant les lunettes d’essai, en centrant au mieux l’œil directeur quand le tireur prend sa position, trouver l’addition qui, rajoutée à la valeur de la compensation en vision de loin, permet à l’œil d’avoir les organes de visées nets (hausse et guidon) 1er choix de puissance : D = VL + 1/2 Addition ; Avec cette correction, les organes de visée sont nets mais la cible sera floue. Vérifier à l’aide du trou sténopéique (diaphragme) que la cible est suffisamment claire. Si la cible est encore un peu trop floue, diminuer la correction de 0,25. Il faut trouver le meilleur compromis en sachant qu’il faut privilégier des organes de visées parfaitement nets et une cible juste floue.
Pour transformer encore plus le tireur sportif de loisir en compétiteur, nous conseillerons même de monter un cache-œil clipsable sur l’autre verre (qu’il est même possible d’imprimer en 3D). Cela permet de garder l’autre œil ouvert afin de gagner en stabilité.
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