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Les revolvers à poudre noire occupent une place particulière dans l’arsenal des armes à feu. Classés en catégorie D, ils sont accessibles aux personnes majeures sans formalités particulières. Passionné par les activités de plein air et le survivalisme, j’ai récemment découvert l’univers captivant des revolvers à poudre noire et à cartouches métalliques. Ces armes historiques allient tradition et précision, offrant une expérience de tir unique.

Les Bases du Chargement

Le chargement manuel de ces revolvers fait partie intégrante de l’expérience. On y verse soigneusement la poudre noire avant d’y insérer une balle en plomb. Les calibres les plus répandus pour ces revolvers sont le .36 et le .44.

Quelques réponses sur le chargement :

  1. Il est inutile que la balle affleure la tranche avant du barillet. Au contraire, même. En effet, si elle passe le cône de raccordement avec une certaine vitesse, le passage se fait mieux. C'est pourquoi les revolvers modernes ont souvent des cartouches qui n'affleurent pas la tranche avant.
  2. Bien sûr pour les armes qui cherchent la grosse puissance, si on ne veut pas que le barillet soit trop long, on les étudie pour que la cartouche puisse contenir une forte charge et soit donc suffisamment longue. Mais il s'agit d'un compromis et cela impose un cône de forcement réduit et un excellent ajustage de l'indexation.
  3. Pour nos armes du XIXe siècle et leurs répliques, il faut savoir que la longueur du barillet était étudiée pour que les chambres, balles comprises puissent contenir la charge maximale que le barillet était capable de supporter au combat. Pourtant les utilisateurs ne chargeaient que rarement leurs armes au maximum.
  4. Ils mettaient la charge qui leur permettait de tasser la poudre avec le bourroir - qui ne poussait pas la balle jusqu'au fond de la chambre - et s'il voulaient charger encore moins, ils compensaient le vide par une bourre de vieux chiffon ou de vieux papier journal. On a même vu l'utilisation de bourre de mousse sèche dans les endroits reculés où le papier manquait. La poudre était chère et il fallait l'économiser.
  5. Surtout quand on travaillait loin des villes. Souvent, la mousse sèche remplaçait le papier pour allumer le feu, bourrer les armes, boucher les interstices entre les planches des maisons. La mousse servait aussi de papier hygiénique.
  6. Les "vigilantes" qui protégeaient les mines ou les chantiers ferroviaires avaient parfois recours au broyage de la poudre de mine pour charger leurs armes. La poudre noire de mine avait des gros grains comme celle des canons lesquels étaient amorcés au pulvérin versé dans le bassinet foré sur le tonnerre de la bouche à feu. Mais dans les mines, il n'y avait pas de pulvérin et il fallait piler la poudre pour alimenter les armes légères. Donc, pas de semoule dans les armes. Comme toute denrée alimentaire, celle-ci était précieuse.
  7. Il s'agissait en général de semoule de maïs, surtout dans l'Ouest et, de même que le pain ne se jetait pas - on finissait son pain en fin de repas - de même il aurait été sacrilège de bruler de la nourriture dans les armes. Nous sommes alors dans des pays où la religion pèse même sur les mauvais garçons.

Graissage et Lubrification

Au tir à poudre noire, le graissage des projectiles, des chambres et de l'âme du canon a une importance primordiale. Il convient de graisser ses balles avant utilisation. pour ce faire on les graisse avant de les mettre dans leur contenant pour le transport, mais cela ne suffit pas. il est bon de mettre une bourre grasse entre la poudre et la balle.

Seulement, la bourre grasse risque de graisser la poudre. alors, ce que je fais, c'est que je colle une rondelle de vieille couverture en laine ou un tampon de kapok sur une rondelle taillée à l'emporte-pièce dans du carton de boite de lait. Une fois la colle sèche, je mets de la graisse dans la laine ou le Kapok et j'ai ainsi une bourre sèche à l'arrière et grasse à l'avant.

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Au départ du coup, les gaz poussent la bourre qui exprime sa graisse et dépose du gras sur les parois de la chambre puis du canon. Les gaz déposent de la suie sur ce gras formant de la calamine mais cette calamine reste molle. La balle, elle, graissée modérément, pousse la calamine molle du coup précédent vers la sortie du canon.

Qui dit bourre grasse dit graisse et huile. Jusqu'en 1860 on utilisait comme huile pour les mécanismes de précision de l'huile dite "de baleine" qui était en fait de l'huile de cétacé. On produisait déjà des graisses minérale avec le charbon. Le charbon étai distillé pour donner du gaz de ville, des goudrons et du coke.

Dans les produits de la distillation, entre le gaz et le goudron, il y avait de la graisse ; en fait une huile à chaud qui se figeait en graisse en refroidissant. On s'est rapidement rendu compte des inconvénients de ces graisses qui ne s'avéraient utiles que dans le graissage des essieux et manetons de bielles. Sur la calamine de poudre noire elles avaient une effets désastreux, elles durcissaient cette calamine qui devenait une vrai papier de verre, se chargeant de plomb arraché aux balles.

Cela causait un emplombage nuisible au tir et cette calamine se dissolvait très mal à l'eau ce qui compliquait le nettoyage. donc les graisse d'arme étaient des graisses animales, saindoux, suif ou graisse de porc ou de bœuf. Pour ces mécanismes, il fallait de l'huile et il s'agissait alors d'huile de baleine. C’était cher.

En 1860 un chercheur allemand découvre en travaillant sur les paraffine de pétrole découvre un huile fine et très stable en viscosité même à température variable. en outre cette huile est hydrofuge et repousse l'humidité aqueuse. Il l'appelle Was-öl-ine de Wasser [eau parce qu'elle en a la fluidité] Öl [huile parce que c'est de l’huile] et met un suffixe français "ine" qui donne un aspect astucieux au nom, selon lui. Comme pour Catherine, Micheline, Adeline etc. Et il dépose cette découverte aux États-Unis sous le nom de vaseline, en 1860.

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C’est avec cette huile que je prépare ma graisse à balles. même masse d'huile de vaseline que de cire d'abeille. Je fais fondre le tout au bain marie et je mélange. Le mélange est facile parce que les densités sont proche et je laisse refroidir. J'obtiens ainsi une graisse de viscosité moyenne qui se conserve bien. Et l'effet sur larme est très bon.

En une séance de tir au LeMat où je tire 45 coups rayés ( Calibre 44 et barillet à neuf coups) j'ai le premier tiers du canon qui est noirci mais où les rayure sont opérationnelles et les deux tiers du canon encore brillants. Le nettoyage est simple : un aller-retour de brosse nylon avec l'avant du canon dans un bol d'eau et je sèche. J’huile à la vaseline. pour le barillet, c'est plis long parce que je démonte les cheminées et qu'il y en a neuf.

Alors, attention : huile de vaseline et non graisse de vaseline. les graisses dites "de vaseline" sont en fait des paraffines qui durcissent la calamine de poudre noire.

Charge et Choix de la Balle

En 44 à poudre noire, une charge de 1 gramme suffit à 25 mètres. On économise la poudre, on économise l'arme. Si on charge avec des balles sèches (non graissées) il faut mettre un filet de graisse autour de la balle au contact entre la balle et la chambre. Il faut éviter de bourrer l'avant de la chambre à la graisse, cela risque de baguer le canon qui est alors fichu. Juste un fin filet de graisse.

Choix de la balle. La balle doit laisser à l'entrée dans la barillet une fine rondelle de plomb. Si elle ne laisse pas une rondelle continue, elle est trop petite. Ou alors, un goret a chanfreiné l'entrée de chambre ce qui est parfaitement hérétique. Les entrées de chambres sont très légèrement chanfreinées par les constructeurs et il ne faut pas jouer avec ça.

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Sécurité et Responsabilités

Même si une arme à poudre noire est en vente libre, sa possession implique des responsabilités, surtout en matière de stockage à domicile. La poudre noire est inflammable, elle doit être stockée dans un récipient sécurisé et à l’abri de l’humidité et de la chaleur.

Questions Fréquentes

  • Faut-il un permis pour acheter une arme à poudre noire ? Non.
  • Peut-on transporter une arme à poudre noire dans son véhicule ? Oui, mais uniquement pour un usage légitime : trajet vers un stand de tir, événement de reconstitution, etc.
  • Peut-on tirer dans son jardin avec une arme à poudre noire ? Non recommandé. Le tir à domicile est soumis à des règles strictes.
  • Peut-on chasser avec une arme à poudre noire ? Uniquement avec un permis de chasse valable et selon les espèces autorisées.
  • Peut-on fabriquer ses propres munitions ? Oui. Il faut acheter séparément poudre noire, balles et amorces, puis les assembler avec soin.
  • Est-ce légal d’acheter une arme à poudre noire en ligne ? Oui, tant que le site respecte la législation.
  • Quelle est la différence entre une réplique et une arme d’époque ? Une réplique est une reproduction moderne, fiable et souvent plus sécurisée.
  • Comment bien entretenir une arme à poudre noire ? Elle doit être nettoyée après chaque tir pour éviter l’oxydation.

Conclusion

Choisir une arme à poudre noire, c’est faire un pas vers l’histoire, l’artisanat et une pratique du tir pleine de sens.

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