Sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, au lieu-dit la Maltière, existait avant la seconde guerre mondiale, sur un terrain militaire, le stand de tir du Polygone avec une butte, construite en 1937, où on venait s'entraîner les recrues de la caserne Foch, à Rennes. Ancien champ de tir du 10e corps d’armée, pendant la Première Guerre mondiale, la Maltière avait été un grand camp militaire où étaient notamment stockés des obus produits non loin de là, à l’arsenal.
Les Allemands transformèrent le polygone de tir en forme de butte, aménagé par l'armée française en 1937 au lieu-dit La Maltière, en lieu d’exécutions. Le premier fusillé y fut, le 17 septembre 1940, Marcel Brossier pour avoir coupé un câble de l'armée d'occupation, et fut suivi de 75 autres. Il n'y eut qu'une exécution en 1941, celle de Roger Barbé, exécuté le 4 octobre.
Plus de 70 résistants y furent fusillés entre septembre 1940 et juillet 1944, patriotes appartenant aux quatre départements des Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor), du Finistère, d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Pendant une semaine à partir du 15 décembre 1942, 30 résistants communistes, dont 2 femmes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont une vingtaine habitaient Rennes, la plupart employés de chemin de fer, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice de Rennes.
Ils étaient assistés de 3 avocats français, Me Gamblin de Dunkerque, Mes Georgel et Maulion de Rennes, d'un avocat allemand et du professeur Émile Morice. En décembre 1942, 25 membres résistants communistes, d'une moyenne d'âge de 29 ans, dont 18 habitaient Rennes et dix étaient cheminots rennais, passèrent devant le tribunal de la Feldkommandantur 748 siégeant au palais de justice et, après un procès de sept jours, furent condamnés à mort, le 22 décembre, pour transport d'explosifs et d'armes, sabotages de voies ferrées, de pylônes, de câbles et attentats contre divers organismes collaborateurs. Ils furent exécutés le 30 décembre à la butte des Fusillés de la Maltière.
Ils furent fusillés par groupes de deux ou trois de 9 h 20 à 10 h 12. Ils furent inhumés au cimetière de Saint-Jacques-de-la-Lande. Des obsèques solennelles eurent lieu à Rennes le 27 janvier 1945; les cercueils couverts de l'emblème national, assemblés au palais de justice, lieu où ils avaient été jugés et condamnés, furent veillés toute la nuit par des gardes civiques.
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Plusieurs étaient membres de l’Organisation spéciale, d'obédience communiste. Louis Bodeur, condamné à la peine de mort le 18 mai 1944 « pour détention illicite d’armes » par le tribunal du secteur postal 56300 st. L. Les six patriotes exécutés en juillet 1944 sont des exécutés sommaires.
L’accès au site a été réaménagé en décembre 2017. Une grande allée est bordée de 76 stèles bicolores avec, sur chacune d’entre elles, le nom, l’âge de la victime et la date de son sacrifice.
Il a assisté à la fusillade des 25 de la Maltière, il est revenu en pleurant. Il disait ; « C’est atroce, j’ai assisté à tout. Les dames Josse de la Ville en Pierre les voyaient descendre des camions par groupe de 4 ou 5, mais ne les voyaient pas tomber sous les balles, comme elles avaient vu passer devant leur maison les 2 camions des condamnés, suivis d’une voiture de policiers français avec un aumônier et une voiture d’officiers et de policiers allemands : ils furent mis en bière par les noirs prisonniers des Allemands qui avaient refusé qu'on les enterrât comme des chiens, et conduits aussitôt au cimetière de Saint-Jacques. Le sang coulait de certaines bières m’ont dit ces voisines.
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