Avec plus de 18 millions de licences sportives en France, dont 220 000 pour la Fédération Française de Tir (FFTir), le certificat médical de non contre-indication (CMNCI) de tir sportif est un motif fréquent de consultation chez les médecins généralistes. La législation encadrant le CMNCI et la réglementation des armes en France a évolué au cours des dix dernières années.
La loi n° 2022-296 du 2 mars 2022, visant à démocratiser le sport en France, a introduit de nouvelles dispositions dans le code du sport concernant le contrôle médical préalable à la pratique sportive. Pour obtenir ou renouveler une licence et participer à une compétition sportive autorisée par la FFTir, la présentation d’un certificat médical d’absence de contre-indication (CACI) à la pratique sportive n’est plus systématiquement obligatoire.
Il est important de noter que les mineurs sont soumis à des examens de santé réguliers obligatoires au cours desquels le médecin doit rechercher d’éventuelles contre-indications à la pratique sportive. Le questionnaire de santé n’est jamais remis à la fédération ou au club.
L’obtention des certificats médicaux mentionnés ci-dessus est la conclusion d’un examen médical qui peut être réalisé par tout médecin titulaire du Doctorat d’état. Sauf pour ce qui concerne l'aptitude à la compétition des « poussins » s'ils ont une puissance marquée sur les branches supérieure à 18 livres. Pour un surclassement, les, U13, U15 et U18 doivent être dans leur dernière année de catégorie. Les poussins eux, peuvent se surclasser toute l’année. Dans les deux cas, le certificat doit obligatoirement être réalisé par un médecin agréé par la FFTA défini à l'article I - D.8 du règlement médical. La liste des médecins agréés par la FFTA est disponible sur l’espace dirigeant rubrique documents en ligne SPO - MEDECINS AGREES.
La commission médicale fédérale de la FFTA rappelle que l’examen médical permettant de délivrer le CACI engage la responsabilité du médecin signataire de ce certificat (article R.4127-69 du code de la santé publique ), seul juge de la nécessité d'éventuels examens complémentaires et seul responsable de l'obligation de moyen ; ne doit jamais être pratiqué à l’improviste, sur le terrain ou dans les vestiaires avant une compétition, le certificat médical de complaisance est donc prohibé (article R.4127-28 du code de la santé publique ). Elle précise que le contenu et la rigueur de l’examen doit tenir compte de l’âge et du niveau de l’athlète. Elle conseille de tenir compte des pathologies dites 'de croissance' et des pathologies antérieures liées à la pratique de la discipline. Elle insiste sur le fait que les contre-indications à la pratique du Tir à l’Arc sont variables en fonction de la discipline pratiquée et de l’intensité de cette pratique. Ces contre-indications sont détaillées à la recommandation médicale 2-2 du présent règlement.
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Le questionnaire de santé fédéral est obligatoire et est disponible en téléchargement sur l'Espace Licencié, rubrique "Documents". Pour obtenir ou renouveler sa licence, le sportif atteste qu’il a répondu par la négative à l’ensemble du questionnaire. La demande de la licence est possible sur votre Espace Licencié (à condition que le club autorise la prise de licence en ligne), rubrique "Ma licence" et elle vous permet d'attester votre réponse.
Les contre-indications à la pratique du tir sportif peuvent varier en fonction de la discipline et de l'intensité de la pratique. Les médecins doivent tenir compte des pathologies de croissance et des antécédents liés à la discipline. Voici quelques éléments à considérer :
La mort subite du sportif représente environ 1000 cas par an sur 40 000 morts subites annuelles. Elle touche quasi exclusivement des hommes (95%) d’âge moyen (46,6 ans en moyenne) pratiquant une activité de loisir (5% de jeunes athlètes, 20/an). Le risque de mort subite chez une femme (5% des cas) est infime (30 fois inférieur à celui des hommes de 45-54 ans). Dans 75% des cas, la cause n'est pas identifiée (manque d’autopsies), mais elle est principalement coronaire (75%) et inaugurale pour la moitié, incluant aussi des cardiopathies non ischémiques (15-20%) et des troubles du rythme (5-10%). Avant 35 ans, la cardiomyopathie hypertrophique est la première cause. Plus de 50% des victimes avaient eu des symptômes typiques dans le mois précédant l'incident, et 93% des cas surviennent en présence d’un témoin.
La survie sans séquelles dépend de la formation de la population au massage cardiaque. La survie à la sortie d’hospitalisation atteint désormais 66,7% en France contre 24% il y a quelques années.
Il est essentiel d'informer les sportifs sur les 10 règles d'or pour minimiser les risques :
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Certains médecins refusent de délivrer un certificat médical pour le tir sportif par méconnaissance du sujet ou par crainte de responsabilité. Voici quelques conseils pour les tireurs :
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