Avant toute analyse, il est important de déterminer une base de réflexion. Cette dernière étant évidemment le plomb.
Synthétiquement, il est important de « dédramatiser » l’usage des substituts au plomb et ce quel que soit le type d’arme utilisé.
Si tant est que votre fusil ait une longueur de chambre supérieure ou égale à 70 mm, aussi « vieux » soit-il, il sera capable d’accepter le tir de substituts et ce de manière performante.
Une précaution demeure toutefois : ces munitions étant relativement contraignantes pour l’arme, cette dernière se doit d’être en bon état mécanique.
Le substitut des extrêmes ! Le Tungstène outrepasse toutes les espérances en termes de létalité.
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Plusieurs sortes de grenailles de tungstène existent, cependant seules celles ayant une masse volumique inférieure ou égale à 15 g / cm3 peuvent êtres chargées par les manufacturiers, en respectant la norme CIP.
Commercialement Appelé TSS (pour tungsten super shot), le tungstène remporte un franc succès auprès des chasseurs de gibier d’eau, pour ses capacités à tuer net et loin.
Le trop étant l’ennemi du bien, il convient de ne pas tomber dans les travers de la « sur-efficacité » du matériau et tenter des tirs à des distances indécentes, bien loin de toute éthique. 65 mètres semble être une distance maximale à respecter… au-delà soyons sérieux, cela relève du tir d’artillerie… pas de chasse.
Concernant le tungstène de densité 18 g / cm3 chargé (et souvent vendu sous le manteau) par des apprentis sorciers : ce dernier est hors norme CIP (trop dense, trop dur). Vous n’en trouverez donc pas dans le commerce.
Ce fameux Bismuth semble donc être le véritable mouton à cinq pattes des substituts au plomb ! Possédant une densité convenable, il est « doux » avec l’intérieur des canons, et se trouve être utilisable dans le cadre d’un chargement à bourre grasse !
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Il fallait bien, cependant, que ce matériau magique possède une faille… En autre propriété physique, le Bismuth a la particularité de n’être doué d’aucune ductilité (capacité à s’écraser, se déformer et à pouvoir encaisser des chocs).
Le départ du coup de feu et l’impact avec le gibier sont alors deux phases critiques compte tenu de ces propriétés bien plus proche de la roche que du métal ductile qu’est le plomb !
Ainsi, passer de 0 à 400 m/s en 71 cm provoque une accélération telle, que la grenaille de Bismuth ne saurait résister, se réduisant alors en poudre. Toutefois, une solution existe : le « simple » fait d’enrober les grains d’une fine couche d’étain suffit !
Le cuivre représente une alternative intéressante au plomb, bien que sa densité, et par voie de conséquence son énergie cinétique résiduelle soit plus faible que celle du plomb.
Au gré d’un traitement thermique, le cuivre devient « cuivre doux ». Sa capacité à se déformer à l’impact devient alors plus importante.
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Ce nouvel alliage, notamment utilisé par la firme Jocker dans sa gamme « alternative » est composé de Zinc, d’étain, d’aluminium et de bismuth.
Sa ductilité, très proche de celle du plomb possède le triple avantage de s’absoudre de la contrainte liée au chokage, à l’utilisation d’une bourre spécifique et au manque de létalité.
Presque tombé dans l’oubli, l’alliage de zinc et d’étain possède une faible densité, légèrement compensée par une dureté plus ou moins semblable au plomb.
On retrouve de la grenaille faite de ces métaux dans les fameuses munitions « Epoque zinc-étain produites par le fabricant français Tunet.
La relative « souplesse » du matériau a tendance à être plutôt prévenant avec les canons des fusils anciens.
Le fer doux, communément appelé acier est le plus populaire des substituts au plomb.
Le terme acier est galvaudé dans le contexte, le matériau chargé dans nos munitions étant du fer doux. L’acier étant du fer additionné à du carbone.
Toutefois, et quel que soit sa dénomination, ce matériau que nous nommerons acier pour plus de simplicité, est de très loin le plus utilisé des substituts au plomb et pour cause : il est le moins onéreux ! L’acier est quelques sortes le « substitut à tout faire » !
De très nombreux chasseurs se posent la question de connaître la différence entre une cartouche dite « bourre grasse » et une cartouche dite « bourre à jupe ».
Est-ce une cartouche plus chargée? Est-ce une question d’écartement de gerbe? Autre chose?
Nous avons souhaité nous rapprocher de la Beretta Gallery à Paris pour répondre à cette question et Olry Perrault de Jotemps a bien voulu nous éclairer.
En deux mots, une cartouche à « bourre à jupe » portera plus loin sa charge de plombs et offrira un écartement des projectiles plus tardif alors qu’une cartouche à « bourre grasse » permettra un élargissement de la gerbe plus précoce.
La première sera donc efficace pour des tirs lointains et souvent dans un biotope dégagé alors que la seconde sera plus pertinente pour des tirs de près et en sous bois.
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