La présentation de la montre Calibre lors du SIHH 2010 fut un événement majeur car symbolisant la nouvelle ambition de Cartier. L'objectif de la montre Calibre, puis de la collection qui a suivi, est de concilier ces deux facettes en répondant aux attentes d'un large public tout en proposant un contenu horloger ayant matière à satisfaire les connaisseurs. Auprès des amateurs, elle est rarement citée comme acteur de référence du marché. Cartier, si on y réfléchit bien, a une image un peu paradoxale.
Pour cela, il a fallu passer par la recette magique qui consistait à équiper la montre d'un calibre de manufacture qui pourrait être produit de façon fiable à un nombre élevé d'exemplaires. Cartier a réussi dans son entreprise en créant le mouvement 1904 MC qui a nécessité plusieurs années de développement. Ce double-barillet n'a pas vraiment l'objectif d'accroître significativement la réserve de marche. Celle-ci est relativement modeste pour un mouvement contemporain: 48 heures. En revanche, il a pour but de rendre constant le plus longtemps possible le couple afin d'optimiser la précision même lorsque la réserve de marche décroit. Une excellente démarche de la part de Cartier au moment où nous voyons sur le marché des mouvements aux réserves de marche accrues et à la précision...
Le mouvement 1904 MC PS (petite seconde) qui équipe la montre que je vous présente a une fréquence de 4hz, une épaisseur très raisonnable pour un calibre automatique (4mm) et un diamètre un poil juste (25,6mm) dans le contexte des boîtiers élargis. Il est correctement fini (côtes de Genève sur le rotor et les ponts, platine perlée) mais il ne gagnera pas le concours de beauté. C'est un mouvement orienté vers l'efficacité et non pas vers l'esthétique. J'aurais par exemple préféré une décoration du rotor différente de celle des ponts afin de lui donner un meilleur contraste.
Mais un mouvement, aussi efficace soit-il n'est pas suffisant pour assurer le succès d'une montre: il faut avant tout qu'elle plaise pour son style, son design. Le boîtier est surprenant à bien des égards. Il est relativement imposant (42mm de diamètre et 14mm d'épaisseur) mais il dégage un sentiment de fluidité au poignet. Le cadran emprunte évidemment des éléments traditionnels à Cartier (les chiffres romains, la signature secrète se trouvant ici dans le X au lieu du VII traditionnel, le chemin de fer, le guillochage) mais il dépoussière considérablement le style de la maison. La taille du XII, des index, du secteur de la petite seconde, du guichet de date et des aiguilles glaive donnent un caractère très masculin à la Calibre. Etanche à 30 mètres et d'un gabarit respectable, la Calibre n'est pas aussi raffinée qu'une Rotonde.
Ils sont rares les objets qui parviennent à marier puissance et grâce, féminité et virilité. La Tour Eiffel, dont la forme phallique contraste avec la finesse de sa structure, sorte de dentelle métallique ouvragée, fait partie de ce club très fermé. La Calibre automatique de Cartier y a sa place également. Avec son solide boîtier de 42 mm et son bracelet tout or rose, cette montre dégage une indéniable impression de solidité. Pourtant, sa forme toute ronde, son saphir de remontoir et ses aiguilles glaives, font d’elle un instrument d’une indiscutable délicatesse.
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J'aurais certes préféré une décoration du mouvement plus flatteuse et un guichet de date et un protège-couronne plus discrets. J'ai donc été très séduit par cette Cartier Calibre. Mais la colonne des éléments à mettre au crédit de la Calibre est bien remplie: un mouvement efficace, une esthétique homogène et sans véritable faille, un confort au porté sans oublier un très bon rapport qualité/prix pour la version acier. Cartier n'avait pas le droit d'échouer avec cette montre qui, compte tenu du large public qu'elle vise, est beaucoup plus stratégique que n'importe quelle montre de la collection Haute Horlogerie.
Pour l'avoir essayée en version acier quelques minutes à GVA je dois dire qu'une fois au poignet elle est bien difficile à remettre en vitrine. Trop de montres sont superbes sur les affiches mais déçoivent au porter. Ici c'est le contraire. » qu'une fois au poignet elle est bien difficile à remettre en vitrine. » de montres sont superbes sur les affiches mais déçoivent au porter. » c'est le contraire. » elle tombe sur le poignet magnifiquement ! Je ne dirai pas que le fait qu'elle te plaise en fasse à priori un choix "différent" mais c'est pas pure retenue. » "différent" mais c'est pas pure retenue. » Les dessins Cartier sont bien particuliers.
Les dessins Cartier sont bien particuliers. Un choix plutôt... ( Ah oui... obligé de faire une fois de plus référence à Rolex ? Quel est le rapport ? Merci à FX de nous présenter des modèles un peu différents. » Merci à FX de nous présenter des modèles un peu différents. Moi j'aime beaucoup, pas fan de Cartier en général, j'ai pourtant bien aimé à la sortie du modèle. Je suis allé l'essayer au printemps haussman pas plus tard que ce lundi. Eh bien je l'ai trouvée magnifique ! contrastée oui, mais classe. La grande trotteuse parfaite et le cadran en général très équilibré. Sur mon poignet de 17 cm elle passe comme une lettre à la poste avec ses cornes enveloppantes. (je parle du modèle acier).
Certes, on reconnait là une Cartier et c'est déjà pas mal. Mais c'est cette polyvalence dont tu parles dans l'usage qui me gêne dans le style : ni classieuse comme une 1815, ni sportive chic comme une APRO par exemple, je me dis : so what ? Au passage, un truc que je trouve suprêmement ridicule, c'est cette nouvelle (?) mode des guichets date qui montrent 3 jours en même temps. Je trouve ça con et laid, mais c'est rien de le dire !!! De plus, si la boite fait 42 mm, le guichet des petites secondes à 6 h doit être énoooorme ! Je crois qu'avec Cartier, la seule montre que je supporterais est la Tank US avec son galbe très agréable au porté et son classicisme.
La Calibre de Cartier est également disponible en version chronographe, dotée du mouvement manufacture 1904-CH MC. Voici quelques caractéristiques de ce modèle :
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Le calibre 1904-CH MC est un concentré de systèmes ingénieux qui guident et coordonnent les fonctions du chronographe. La roue à colonnes, véritable centre névralgique du mouvement, coordonne avec précision et justesse les trois fonctions du chronographe (départ / arrêt / remise à zéro). Ce système, caractéristique des chronographes de belle facture, est visible côté fond grâce à l’ouverture du pont supérieur. De plus, afin d’assurer la haute précision des fonctions du chronographe, le calibre 1904-CH MC est équipé d’un couplage vertical qui permet de supprimer les traditionnels sauts de l’aiguille des secondes lors des phases de départ et d’arrêt. Ce système de couplage permet également de minimiser la consommation d’énergie du chronographe lorsqu’il est en fonction sans altérer la réserve de marche de la montre ni la stabilité du chronographe.
La remise à zéro simultanée de toutes les fonctions du chronographe est une étape délicate et complexe qui exige une coordination parfaite. Cartier a choisi d’intégrer un marteau de remise à zéro linéaire au calibre 1904-CH MC afin de garantir la remise à zéro instantanée, simultanée et précise de toutes les aiguilles du chronographe, quelle que soit la force exercée sur le poussoir. Ce nouveau calibre de 11 1⁄2 lignes est conçu pour assurer une parfaite stabilité chronométrique, quel que soit le degré d’armage de la montre. Le mouvement est équipé de deux barillets qui garantissent la parfaite constance du couple ressort-moteur sur une longue durée et permettent de maîtriser et de stabiliser la précision chronométrique. Le calibre 1904-CH MC est doté d’un système de réglage fin qui garantit la parfaite tenue dans le temps du mouvement. Cette opération est réalisée par les maîtres horlogers Cartier qui ajustent minutieusement le piton en C.
Le système de remontage automatique du mouvement est régulièrement soumis à de fortes pressions qui pourraient altérer son bon fonctionnement. Afin de compenser cette faiblesse, le calibre 1904-CH MC est équipé d’un système de roulement à billes en céramique situé au centre du rotor, qui assure une extrême durabilité. Cartier a également renoncé aux traditionnels inverseurs présents dans les mécanismes de remontage automatique au profit du système de cliquet, encore plus novateur. Il permet d’optimiser le confort d’armage de la montre grâce à sa vitesse de remontage accrue. Enfin, grâce à un système d’armage bidirectionnel, la masse oscillante arme automatiquement le mouvement, quel que soit le sens de sa rotation.
La quête infinie de beauté des décorateurs produit les résultats les plus impressionnants dans les mouvements de haute horlogerie. Visibles à travers le fond saphir transparent de la montre Calibre de Cartier chronographe, les ponts supérieurs et la masse oscillante sont ornés du traditionnel décor Côtes de Genève. La platine, masquée par les composants du mouvement, est perlée. Le soin apporté aux finitions du calibre 1904-CH MC est un bel exemple des normes extrêmement élevées de Cartier lors de la création d’un mouvement, avec un excellent savoir-faire qui va même au-delà de ce qui est visible.
Caractéristique | Acier | Or Rose |
---|---|---|
Diamètre | 42 mm | 42 mm |
Couronne | Acier avec spinelle synthétique bleu | Or avec spinelle synthétique bleu |
Glace | Saphir | Saphir |
Fond | Saphir | Saphir |
Étanchéité | 100 m | 100 m |
Cadran | Opalin argenté, chiffres romains | Opalin argenté, chiffres romains |
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