Situé à l'angle du petit centre commercial de la Gibauderie, « Le Carabin » est un bar tabac qui a su s'ancrer dans le quartier. La grande salle est particulièrement claire et sereine, accolée à l'espace tabac-journaux et prolongée par sa large terrasse couverte.
« La Gibauderie, c'est un petit village, comme un petit bourg à la campagne », poursuit Gérald. Ici, les habitants du quartier ont leurs habitudes tout comme les étudiants. Pôle emploi, Sorégie, le CHU et la Polyclinique ne sont pas très loin. Il faut aimer les gens, on rencontre presque toute la population ici.
Tout en essuyant ses verres entre les ventes de journaux, Sonia Monnereau cerne, en deux temps trois mouvements, l'esprit de son établissement : « On appartient au quartier. Ici, on prend son café le matin. À midi le repas est souvent l'occasion de rendez-vous professionnels et on y boit un verre pour se détendre après le travail. »
Depuis la construction du centre commercial de la Gibauderie à la fin des années 1970, l'enseigne du bar affichait « Le Nemrod ». Le lieu a été rebaptisé par les anciens gérants « Le Carabin » il y a déjà une dizaine d'années, quand la faculté de médecine a fait son arrivée dans le secteur.
Une grosse pendule voisine tranquillement avec l'écran plasma branché sur l'Équipe 21." C'est mon poste de vigie ! "
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De retour au pays après avoir tenu, pendant quinze ans, plusieurs agences d'auto-école en Indre-et-Loire, Gérald et Sonia Monnereau sont là depuis quatre ans et s'apprêtent à relooker l'établissement dès le 24 juillet lors de la période de fermeture (réouverture le 16 août). « On veut mettre un petit coup de fraîcheur, de dynamisme,explique le patron. Ça tombe bien au moment où la Ville va refaire cet été la voirie et le parking et avant la rénovation du centre commercial en fin d'année. En 2018, le quartier sera tout neuf »,assure le patron.
Venu au bar depuis sa table habituelle pour régler son café au bar, un client en chemise blanche, sans cravate, et à la carrure proche d'un troisième ligne de rugby, plaisante avec le patron. Et si vous lui demandez ce qu'il pense des lieux, une fois le bouton mis sur on, notre homme est difficile à stopper : « Ce Carabin ? Il est chaleureux, convivial, il est humain. Et je ne dis pas ça pour avoir une réduction ! Comme tous ces inconditionnels des troquets dont je fais partie, je suis à la fois solitaire et amoureux des contacts. Je prends plaisir à me mettre dans mon coin, c'est mon poste de vigie. J'y travaille, je lis, j'y corrige mes copies… les plus pénibles ! », s'amuse François-Jean Authier.
L'habitué des lieux est là en voisin puisqu'il enseigne la littérature française en hypokhâgne au lycée Camille-Guérin. « Le café est un espace qui fait rêver, s'enflamme-t-il. Un lieu de nulle part et de toujours, un lieu romanesque, un lieu poétique quel que soit son style. C'est d'ailleurs une réalité littéraire depuis le Procope (*) quand le café est devenu un espace culturel autour de la consommation de ce nouveau produit. Les écrivains du 18 eallaient y confronter leurs idées. »
Où quand le zinc du « Carabin » se pique aussi de lettres et d'histoire…
(*) Célèbre café parisien du 6 earrondissement, fondé en 1686.
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Le premier janvier dernier, Sonia et Gérald Monnereau ont pris les commandes du « Carabin », bar restaurant, tabac presse et dépositaire de la Française des jeux dans le quartier de la Gibauderie à Poitiers. M. Monnereau confirme : « On ne fait pas plus d'heures qu'avant : c'est différent et les horaires ne sont pas les mêmes mais nous avons notre dimanche de libre… »
Côté brasserie, le plat du jour aujourd'hui c'est gratin du pêcheur.
Suivant acte sous seing privé, en date à POITIERS du 30/9/2022, La société dénommée « SNC SOGEY », a cédé à La société dénommée « SOLUTAB », Un fonds de commerce de BAR TABAC PRESSE RESTAURANT dénommé « LE CARABIN » exploité 8, rue de la Rochefoucault Centre Commercial de la Gibauderie 86 000 POITIERS pour lequel le VENDEUR est immatriculé au registre du Commerce et des Sociétés de POITIERS sous le numéro 423 672 153 000 65, moyennant le prix de CINQ CENT VINGT CINQ MILLE EUROS (525 000 €), s’appliquant aux éléments incorporels pour 500 000 € et aux éléments corporels pour 25 000 €. L’entrée en jouissance a été fixée au 1er octobre 2022.
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