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Samedi soir, l'ancien président Donald Trump, candidat pour un nouveau mandat, a été victime d'une tentative d'assassinat lors d'un meeting en Pennsylvanie. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, a été abattu.

Déroulement de l'attaque

On en sait un peu plus, une douzaine d'heures après les faits, sur ce qu'il s'est exactement passé ce samedi soir lors d'un meeting de Donald Trump en Pennsylvanie. À Butler, près de Pittsburgh, Donald Trump est sur scène, casquette rouge sur la tête. Son meeting vient de débuter devant des milliers de ses partisans, quand une vague d'effroi s'empare de la foule. Des coups de feu retentissent. Donald Trump se touche le côté du visage… avant de s'accroupir derrière son pupitre, immédiatement rejoint et entouré par une nuée de membres du "Secret Service". La situation se fige, l'estrade est investie par des unités d'élite : "Shooter Down" hurle quelqu'un… signe que le tireur a été abattu. Donald Trump se relève alors, l'oreille en sang, et brandit le poing à plusieurs reprises.

L'identité du tireur

L'identité du tireur, qui a été abattu, est désormais connue. Il s'appelle Thomas Matthew Crooks, il a 20 ans, et est originaire de Bettel Parks, à une heure au sud de Butler. On n'en sait pas beaucoup plus en revanche sur ses motivations. Mais des questions se posent sur la façon dont cet homme a pu se retrouver sur une position surélevée, alors que ce genre d'événements sont très surveillés. Un témoin a raconté à la BBC avoir vu quelqu'un escalader le toit et avoir tenté de prévenir les policiers, sans réaction. Un témoignage surprenant pour un événement où est présent un ancien président américain. Le FBI doit avancer sur l'enquête avant que l'on puisse en savoir plus. "J'ai été touché par une balle qui a transpercé le haut de mon oreille droite", a affirmé Donald Trump, légèrement blessé sur sa plateforme Truth Social.

Ce meeting à Butler, en Pennsyvlanie (nord-est), était le dernier avant la convention républicaine qui débute lundi à Milwaukee (Wisconsin), et au terme de laquelle Donald Trump doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle. Son équipe de campagne a confirmé samedi soir que l'ex-président a l'intention de s'y rendre après avoir subi un examen médical à l'hôpital à titre de précaution.

Réactions internationales

Vague d'indignation dans le monde. Le président démocrate Joe Biden, qui doit affronter Donald Trump à l'élection de novembre, s'est dit soulagé d'apprendre que le républicain soit apparemment en bonne santé tout en condamnant de "telles violences". Joe Biden a parlé avec Donald Trump, a précisé la Maison Blanche.

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Plus globalement, de nombreux dirigeants du monde entier ont montré leur indignation suite à l'attaque :

  • La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est dit "profondément choquée par la fusillade qui s'est déroulée durant un meeting de campagne".
  • Pour le président français Emmanuel Macron, "c'est un drame pour nos démocraties. La France partage le choc et l'indignation du peuple américain".
  • "La Chine suit avec attention la situation relative à la fusillade dont a été victime l'ex-président Donald Trump. Le président Xi Jinping lui a exprimé sa compassion et sa sympathie", a indiqué le ministère chinois des Affaires Etrangères.
  • Quant à la Russie, Moscou a appelé les États-Unis à faire "l'inventaire des politiques d'incitation à la haine contre les opposants politiques, les pays et les peuples".

L'enquête du FBI

Le FBI a détaillé l'avancée de son enquête sur la tentative d'assassinat de Donald Trump ce mercredi 28 août. Les motivations de l'auteur de l'attaque, qui a fait un mort, restent peu claires. Il avait également fait des recherches sur les événements de campagne de Joe Biden.

Le 13 juillet, l'ex-président américain a été blessé à l'oreille par des tirs qui ont fait un mort et deux blessés dans l'assistance d'un meeting de campagne à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). L'auteur des tirs, un homme âgé de 20 ans nommé Thomas Matthew Crooks, a été tué par un tireur d'élite des services secrets américains.

Recherches en ligne de Crooks

L'agent Kevin Rojek, qui dirige l'enquête sur cette tentative d'assassinat, a expliqué que l'analyse de l'historique des recherches Internet de Thomas Crooks a "fourni des informations précieuses sur son état d'esprit, mais pas de motif définitif" pour son geste, selon des propos publiés par le FBI. Entre avril et juillet, il effectue des recherches sur les événements de campagne de Donald Trump, mais aussi sur ceux de son rival démocrate à l'époque, Joe Biden. Au cours des 30 jours précédant l'attaque, Thomas Crooks réalise plus de 60 recherches liées à Joe Biden et à Donald Trump, selon le FBI. Le 5 juillet, il cherche notamment les dates des conventions démocrate et républicaine.

Le 6 juillet, soit une semaine avant les faits, il s'inscrit au meeting de Donald Trump et tape des questions éloquentes sur son moteur de recherche. Par exemple, "quelle était la distance entre Oswald et Kennedy?" (Lee Harvey Oswald est l'homme qui a tué le président américain John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963, NDLR), ou "d'où Trump parlera-t-il au Butler Farm Show".

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Il se penche également sur l'arme qu'il utilisera pour commettre son attaque. Dès 2019, il s'est intéressé à la manière de fabriquer un engin explosif. Il a finalement opté pour un fusil, dont le FBI a publié des photos mercredi.

Pas de complices identifiés

Selon les éléments récoltés par le FBI, Thomas Crooks semble avoir préparé seul sa tentative d'assassinat. "À l'heure actuelle", le FBI n'a pas identifié "de co-conspirateurs ou d'associés de Crooks ayant eu connaissance de l'attaque", a déclaré Robert Wells, le directeur adjoint exécutif de la Direction de la sécurité nationale du FBI, dans un propos introductif. "Et je tiens à être clair: nous n'avons vu aucune indication suggérant que Crooks était dirigé par une entité étrangère pour mener l'attaque", a-t-il poursuivi.

Les idées ayant motivé son passage à l'acte restent peu claires. Le FBI lui prête "un mélange d'idéologies", selon des propos de l'agent Kevin Rojek cités par CNN.

Repérage des lieux

Le FBI affirme ce mercredi 24 juillet que deux heures avant de tirer sur le candidat républicain à la présidentielle américaine le 13 juillet, Thomas Matthew Crooks a repéré les lieux grâce à un drone, tandis qu’une nouvelle vidéo de son corps été rendue publique la veille.

Installé sur un toit d’un bâtiment surplombant le meeting à Butler, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, avait ouvert le feu samedi 13 juillet, peu après 18 heures (heure locale) sur le candidat républicain, le blessant légèrement à l’oreille et entraînant la mort d’un participant d’une cinquantaine d’années et blessant deux autres personnes, avant d’être abattu.

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L’enquête n’a en revanche pour l’heure pas réussi à déterminer les motivations du tireur, a par ailleurs reconnu le patron du FBI, Christopher Wray, «mais nous continuons à chercher». Il a néanmoins précisé que huit douilles ont été retrouvées sur le toit.

Le tireur a par ailleurs «réalisé de nombreuses recherches sur diverses personnalités», sans qu’un objectif précis ne soit identifié. Mais «à partir du 6 juillet, il s’est concentré plus spécifiquement sur l’ancien président Trump et son meeting», a ajouté Christopher Wray. Parmi les recherches réalisées, le tireur a interrogé le moteur de recherche de Google «sur quel était la distance à laquelle [Lee Harvey] Oswald était de [John F.] Kennedy», en référence à l’auteur présumé de l’assassinat du président américain en 1963.

Failles de sécurité et conséquences

Le Secret Service, en charge de la protection des hautes personnalités politiques américaines, a été vivement critiqué alors que des spectateurs avaient signalé aux autorités, peu avant les tirs, la présence d’un homme armé lors du meeting. La tentative d’assassinat de Trump représenterait un «échec historique» du Secret Service, selon le rapport. Thomas Matthew Crooks, a pu s’installer sur un toit à moins de 150 mètres de la scène, sans être repéré à temps. Une enquête menée l’année dernière avait révélé que le toit du bâtiment d’où a tiré Thomas Matthew Crooks n’était pas sécurisé, malgré une alerte de menace longue portée émise peu de temps avant par un service de renseignement étranger. En effet, le tireur avait été repéré 90 minutes avant les tirs, mais aucune action décisive n’a été entreprise. Le Secret Service avait délégué la surveillance du bâtiment AGR aux forces locales, qui ne l’avaient pas sécurisé.

Au-delà des failles sécuritaires, les enquêteurs tentent toujours de percer les motivations de Thomas Crooks. Le jeune homme, décrit comme solitaire, studieux et harcelé au lycée, n’a laissé aucune revendication claire. Son profil politique semble contradictoire : adhérant au parti républicain en Pennsylvanie, mais ayant versé en 2021 un don de 15 dollars à une association progressiste liée aux démocrates.

Plutôt que d’abattre Trump, cette tentative d’assassinat a ravivé sa stature de combattant. Quelques instants après l’attaque, ensanglanté, il se relève, poing levé, criant «Fight! Fight! Fight!». L’image est devenue virale. Elle est désormais immortalisée dans un tableau accroché dans le Grand Foyer de la Maison-Blanche, a révélé une publication officielle de la Maison Blanche sur X. L’attentat manqué a également eu un effet électoral significatif. Au moment des faits, Joe Biden était en chute libre, affaibli par un débat raté le 27 juin. Deux semaines plus tard, Trump bénéficiait d’un regain d’intérêt, y compris chez des électeurs modérés ou indécis.

Profil de Thomas Matthew Crooks

Thomas Matthew Crooks ne votera pas. Il est mort, «neutralisé» samedi 13 juillet par les tirs des officiers de sécurité du Secret Service, quelques secondes après qu’il a tiré sur l’ex-président Donald Trump, le blessant à l’oreille droite. Il a aussi tué un des spectateurs du meeting de campagne à Butler, en Pennsylvanie. Deux autres personnes ont également été blessées.

La seule image du jeune homme en vie qui circule à cette heure est celle de sa remise de diplôme à Bethel Park High School, où il a terminé sa scolarité en 2022. L’école compte environ 1 400 élèves et sur ce nombre, 20 seulement, dont Thomas Matthew Crooks, ont reçu cette année-là un «prix d’excellence» d’une valeur de 500 dollars (458 euros) pour un concours national en mathématiques et science, selon le journal local The Tribune-Review. Sur la vidéo de la remise de diplôme, on le voit arriver sur l’estrade, souriant, vêtu de la traditionnelle robe étudiante noire. Souriant, il pose un court instant pour les photographes avec son diplôme en main. L’autre photo de lui disponible dans les médias est l’image peu distincte d’une silhouette inerte, allongée sur un toit, vêtue de vêtements de couleur claire. Une arme repose à côté de son corps sans vie sur ce toit du hangar d’une entreprise située à plus de 120 mètres du podium, en plein air, où parlait Donald Trump.

C’est de là que Thomas Matthew Crooks a tiré, à l’extérieur du périmètre de sécurité du meeting, mais pas si loin non plus, ce qui suscite déjà des questions sur la sécurité de l’événement de campagne. D’autant que plusieurs témoins interrogés dans les médias ont affirmé avoir notifié à la police la présence inhabituelle d’un individu sur un toit.

Le jeune homme a été abattu quelques secondes après la douzaine de tirs dont il a arrosé le meeting de campagne, manquant de peu l’ancien président. Près de son corps, les officiers de sécurité ont récupéré un fusil semi-automatique de type AR-15, qui aurait été légalement acheté par son père Thomas Crooks. Ce dernier, 53 ans, s’est brièvement exprimé samedi soir sur CNN pour expliquer qu’il tentait toujours de «comprendre ce qui est arrivé» et qu’il attendrait d’avoir parlé aux autorités avant de dire quoi que ce soit en public sur son fils.

Informations complémentaires

Plusieurs heures après la tentative d’assassinat, et de manière assez inhabituelle, les informations sur le tireur et ses éventuelles motivations restaient très succinctes. Il ne portait pas sur lui de documents d’identité et le FBI n’a pu l’identifier que grâce à des analyses d’ADN. Une ligne spéciale a été ouverte et la police fédérale américaine a invité le public à communiquer toutes les informations possibles sur le tireur mais aussi sur l’attaque de samedi, en partageant photos et vidéos.

Selon les médias américains, citant des sources au sein des forces de l’ordre, des explosifs auraient été retrouvés dans la voiture de l’auteur de la tentative d’assassinat. Le véhicule était garé près du lieu du meeting où ont eu lieu les faits, indiquaient le Wall Street Journal et la chaîne CNN.

Dans la soirée ce dimanche, le FBI a tenu un point presse en Pennsylvanie pour rendre publiques quelques informations : selon les investigations de ses agents à ce stade, «le tireur a agi seul», avec un fusil semi-automatique acheté légalement, et aucune «idéologie apparentée» n’a été identifiée. La police fédérale a également déclaré «enquêter sur cette tentative d’assassinat mais la considérer également comme un potentiel acte de terrorisme intérieur».

Thomas Matthew Crooks vivait à Bethel Park, en Pennsylvanie, une ville tranquille située à quelque 80 kilomètres, une petite heure de voiture, de Butler, où se tenait le meeting de Trump. Selon sa page Wikipédia, Bethel Park est essentiellement connu pour avoir été le théâtre de la première attaque d’un camion de convoi de fonds aux Etats-Unis, le 11 mars 1927.

De Thomas Matthew Crooks, on en sait à peine plus. Si ce n’est qu’il n’avait pas de casier judiciaire. Mais de ses goûts, de sa famille, ses intérêts, son milieu social ou de quoi que ce soit qui puisse expliquer son geste, rien n’avait encore filtré près d’une journée après sa mort. Il ne semblait pas être présent sur les réseaux sociaux, à moins que ceux-ci aient été effacés.

Seconde tentative d'assassinat

En deux mois, Donald Trump a été visé par deux tentatives d’assassinat. En juillet, le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine de novembre prochain avait été touché à l’oreille lors d’un meeting en Pennsylvanie par les tirs d’un jeune homme, abattu par les forces de l’ordre. Dimanche, «peu avant 14 heures» selon le Secret Service (USSS), l’unité d’élite en charge de la protection des hautes personnalités politiques, des coups de feu ont été entendus «près» de Donald Trump.

Des agents des services secrets se trouvaient à quelques trous devant le candidat républicain, lorsqu'ils ont remarqué le bout du canon d'une arme positionnée à travers la clôture, à une distance de 400 à 500 mètres de l'ex-président. Ils ont alors ouvert le feu. «Le suspect, qui n'avait pas de ligne de vue sur l'ancien président, a pris la fuite. L'homme a laissé tomber son arme et a pris la fuite à bord d'un SUV. Il a ensuite été interpellé dans un comté voisin par les forces de l'ordre locales. Le shérif du comté de Martin, William Snyder, a déclaré que le suspect «n'était pas armé» lorsque les forces de l'ordre l'ont sorti de sa voiture. Il avait un comportement calme et a montré peu d'émotion, a détaillé le shérif, précisant qu'il n'a pas demandé pourquoi il était arrêté. «Il n'a jamais posé de questions». Dans le buisson où le tireur était caché, les forces de l'ordre ont trouvé un fusil d'assaut AK-47, deux sacs à dos et une caméra GoPro. La caméra GoPro est accrochée à la clôture, comme pour filmer dans la direction du tir.

Rapidement après les tirs, les équipes de l’ancien magnat de l’immobilier âgé de 78 ans ont transmis à la presse des messages assurant : «N'ayez crainte, je suis en sécurité et je vais bien. Personne n'a été touché. Des éléments sur l'identité du suspect ont émergé. Selon les médias américains, il s'agit de Ryan Wesley Routh, un homme blanc de 58 ans originaire de Caroline du Nord qui vit à Kaaawa, à Hawaï. Une information que les autorités n'ont pas confirmée à ce stade. De plus, rien n'indique pour l'instant que l'homme a ouvert le feu avant d'être interpellé. D'après Associated Press, «Routh a souvent publié sur les réseaux sociaux des articles sur la guerre en Ukraine et avait un site Web sur lequel il cherchait à collecter des fonds et à recruter des volontaires pour se rendre à Kiev afin de participer à la lutte». Politiquement, Ryan Wesley Routh semble être un partisan démocrate.

Dans la soirée de dimanche, le FBI a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «tentative d’assassinat présumée visant l’ex-président Donald Trump».

Réactions politiques à la seconde tentative

Des propos similaires à ceux du président Joe Biden, qui s’est dit «soulagé» que Donald Trump soit «indemne». Zelensky, Starmer... Plusieurs dirigeants étrangers ont réagi à l’incident. Sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit «heureux» de savoir Donald Trump «sain et sauf». «Je lui adresse mes meilleurs vœux ainsi qu'à sa famille (...) L'État de droit est primordial et la violence politique n'a sa place nulle part dans le monde. Nous espérons sincèrement que tout le monde sera en sécurité.» De son côté, le premier ministre britannique Keir Starmer s'est dit «très, très inquiet».

Enquête approfondie sur Crooks

Quatre jours après la tentative d'assassinat dont a été victime l'ancien président américain, l'enquête se poursuit, faisant la lumière sur le parcours du tireur, identifié comme Thomas Matthew Crooks. D'après le média américain The Hill, Thomas Matthew Crooks s'est rendu deux fois à Butler, en Pennsylvanie, pour repérer les lieux du meeting de campagne de Donald Trump. La première en date, le 7 juillet, et la seconde, une semaine plus tard, le 14 juillet dans la matinée, jour de la tentative de meurtre.

Selon la chaîne Fox News, Thomas Matthew Crooks a également été désigné comme suspect plus d'une heure avant l'attaque. Puis il a été repéré 19 minutes avant de passer à l'acte par les tireurs d'élite.

« Il a été identifié comme suspect une heure avant la fusillade. Il avait un télémètre et un sac à dos. Les services secrets l'ont perdu de vue. Personne n'a pris ses responsabilités. Personne n'a été tenu pour responsable », écrit le sénateur John Barrasso sur X, qui demande la démission de la directrice du Secret Service.

Le directeur du canton de Butler, Tom Knights, indique qu'« une fois le suspect identifié à proximité du bâtiment » la police locale s'est rendue dans le périmètre pour chercher le tireur présumé, mais sans le voir. « C'est pourquoi l'un de nos autres officiers de police… a littéralement poussé l'un de nos [autres officiers] suffisamment haut dans les airs pour qu'il puisse s'agripper au bord du toit », rapporte-t-il à Fox News. Cet agent s'est ensuite hissé et a aperçu une personne armée sur le toit qui « a pointé son arme à feu sur [l']officier », le forçant à lâcher prise.

Cette arme à feu, qui a été utilisée à plusieurs reprises, visant Donald Trump et tuant une personne sur son passage, a été achetée légalement par le père du tireur, à qui il l'a empruntée. Il s'agit d'un fusil semi-automatique de type AR, très répandu aux États-Unis. Selon ABC News, Thomas Matthew Crooks s'est entraîné dans un club de tir local la veille de la tentative de meurtre. Il s'est également fourni en munitions dans une armurerie près de chez lui peu avant l'attaque.

Plus le profil d’un tireur de masse que celui d’un assassin politique. Thomas Crooks, l’homme qui a tenté d’éliminer Donald Trump le 13 juillet 2024 lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, n’aurait pas eu de motivation politique. En analysant l’activité Internet du suspect entre 2019 et le 13 juillet 2024, le FBI a conclu que Donald Trump n’était pas la seule cible envisagée.

Le 6 juillet, le suspect s’est notamment intéressé au tueur présumé du président John F. Kennedy en 1963, en cherchant « à quelle distance était (Lee Harvey) Oswald de Kennedy », mais également « où s’exprimera Donald Trump au meeting de Butler » et des photos de la ferme de Butler. Le Bureau d’investigation fédéral des États-Unis note également que le suspect s’intéressait, dès 2019, à la fabrication de bombes artisanales. Il a notamment essayé d’apprendre comment « faire une bombe à partir d’engrais », ou « comment les détonateurs à distance fonctionnent ».

Tout cela montre, bien que son mobile reste flou, qu’il cherchait plus « une opportunité pour réaliser une attaque spectaculaire qui attirerait une grande attention sur lui, en tuant un plus grand nombre de personnes ou une personnalité célèbre », écrit Glenn Thrush, reporter du New York Times spécialisé notamment dans la violence par armes à feu. « L’annonce du meeting de Donald Trump à Butler a attiré l’attention du suspect, et il s’est concentré sur cet événement spécifique et l’a considéré comme une cible d’opportunité », a ajouté l’agent du FBI devant les médias. Thomas Crooks n’aurait alors aucune « idéologie politique précise », mais plus « un mélange de gauche et de droite ».

Si Donald Trump a publiquement accusé l’administration Biden-Harris d’être derrière cette tentative d’assassinat, Kevin Rojek a affirmé que « jusqu’à présent, nous n’avons aucune preuve indiquant que le suspect ait travaillé avec qui que ce soit d’autre ».

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