Le conseil de la faculté de médecine de Tours a adopté à l'unanimité une motion ce lundi invitant l'association des Carabins de Tours à procéder à sa dissolution.
L'université lui demande également de "libérer les locaux qu'elle occupe".
Le conseil de la faculté de médecine de Tours a adopté à l'unanimité une motion ce lundi visant l'association des Carabins de Tours : il "l'invite à procéder à sa dissolution et à transférer ses actions pédagogiques et d'entraide étudiante vers les autres associations".
Le conseil demande aussi aux carabins "de libérer les locaux qu'occupe l'association".
Cette décision du conseil fait suite au scandale de septembre dernier.
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C'est la conséquence directe d'une information que "ici Touraine" avait révélée en septembre dernier.
Une banderole sexiste avait été déployée lors d'une soirée étudiante sur les bords de Loire.
Au cours d'une soirée d'intégration organisée par les Carabins, des étudiants en médecine avaient déployé une banderole sexiste sur laquelle on pouvait voir le dessin d'une femme entièrement nue, inconsciente et plongée dans un verre à cocktail, surplombée d'un pénis duquel s'échappaient des gouttes de sperme.
Un cliché de mauvaise qualité publié sur le réseau social Instagram montrait, peint sur un grand drap blanc, le dessin d'une femme nue, comme plongée inconsciente dans un verre à cocktail.
Au-dessus d'elle se trouve un pénis laissant échapper des gouttes de sperme.
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Sous ce dessin, un légende en lettres noires : GHBites.
Un jeu de mot douteux avec l'acronyme GHB, surnommé "la drogue du violeur".
La banderole est portée par des jeunes hommes et des jeunes femmes costumés en vert et rose, des étudiants en médecine à Tours.
La photo de la scène avait largement circulé sur les réseaux sociaux et provoqué un tollé sur la toile.
D'autant que le scandale intervenait en pleine affaire Gisèle Pélicot, droguée et violée par son propre mari et 51 autres hommes.
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Dans un communiqué publié ce mardi 4 février dans l'après-midi, le président de l'université de Tours prend acte de la décision du conseil et soutient ses préconisations.
Dans un communiqué envoyé à la presse ce mardi 4 février, le président de l'université a dit prendre "acte de cette décision" et la soutenir.
Philippe Roingeard rappelle aussi sa volonté de lutter fermement contre les débordements qui peuvent intervenir lors des soirées étudiantes.
"Ces dérives jettent un discrédit sur l'ensemble de la communauté universitaire.
Je prends ce sujet très au sérieux et n'hésiterai pas à les sanctionner".
"Ces dérives jettent un discrédit sur l'ensemble de la communauté universitaire", dit le président de l'université de Tours
Denis Angoulvant, le doyen de la faculté de médecine, précise pour sa part que l'université doit "accompagner les étudiants vers des pratiques plus responsables, sans stigmatisation mais avec une exigence forte en matière de prévention".
Le communiqué rappelle que plus de 100 associations sont labelisées "association étudiante de l'université", ce qui leur permet de bénéficier de subventions pour mettre en place des dispositifs de prévention et de sécurité lors des soirées festives.
Ces subventions sont conditionnées au respect de plusieurs obligations, comme le fait de mettre à disposition du matériel de prévention et des outils de réduction des risques comme des éthylotests ou des capotes de verre antidrogue.
L'association des Carabins de Tours étant une association de loi 1901, l'université n'a pas le pouvoir de la dissoudre.
Elle doit se contenter de lui demander de le faire elle-même.
Elle peut, en revanche, la priver des locaux qu'elle utilise au sein de la faculté.
La direction de l'université attend par ailleurs la remise d'un rapport après laquelle elle pourrait prendre d'autres mesures, disciplinaires ou pénales.
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