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L'histoire a retenu le nombre de cinquante, bien qu'ils n'étaient en réalité que 48. Les « Cinquante Otages » exécutés par les Nazis, un événement qui s'est produit il y a plus de huit décennies, continue d'être commémoré.

Commémoration des 50 otages

Une cérémonie du souvenir est organisée au monument des 50 Otages, place du Pont-Morand. Elle est suivie d'un hommage au stand de tir du Terrain du Bêle, puis d'un dépôt de gerbes au cimetière de la Chauvinière. Une veillée est également prévue.

Le contexte historique

Il est important de rappeler que le 22 octobre 1941, des prisonniers communistes, militants syndicalistes, anciens combattants et résistants ont été exécutés en représailles à l'assassinat du Feldkommandant Hotz, un gradé allemand abattu quelques jours plus tôt rue du Roi Albert, à Nantes.

Les lieux d'exécution

Un autocar se rend à Châteaubriant, où vingt-sept otages ont été exécutés en 1941, contre seize à Nantes et cinq à Paris. Parmi les victimes figurait un jeune homme de 17 ans, Guy Môquet.

L'état des forces de défense terrestres

Dans les situations défensives, les Bretons étaient capables de se mobiliser en masse pour s’opposer aux descentes ennemies avec une certaine efficacité. Ils se sont portés plusieurs fois et par milliers sur les rivages menacés.

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Le populaire, bourgeois ou paysans de conditions très hétérogènes, était assurément concerné. Lors de la descente des Anglo-Flamands, Guillaume du Chastel-Kersimon, simple capitaine du ban, avait réuni en quelques heures 8 000 à 9 000 hommes nécessairement dans un rayon assez limité. Leur nombre suggère la présence de paysans armés de bâtons ferrés et de leurs outils quotidiens, faux, faucilles et fléaux.

La mobilisation limitée à une petite ville côtière et à son arrière-pays pouvait se révéler à l’occasion rapide et efficace. Les opérations sont alors prises en main par le sénéchal de la ville. Avant huit heures du matin, il est sur les lieux à la tête d’environ trois cents arquebusiers de la ville et faubourgs et de « mille boais longs », à savoir d’hommes armés de piques et hallebardes.

L'armement des populations rurales

Les lettres de rémission des années 1530-1550 montrent que le populaire possédait des armes : arbalètes, hallebardes, pertuisanes, autant que « fourches de fer » et « bastons ferrés aux deux bouts ». Souvent même des gens du commun se promènent avec une épée.

L’enquête menée après l’attaque contre Le Conquet et sa région en 1558, nous apprend que les habitants des paroisses côtières sinistrées n’étaient pas démunis d’armement plus moderne du type « bouches à feu » puisqu’ils déclarent avoir perdu dans l’affaire « l’artillerie et les munitions qu’ils avoient à terre, tant pour la garde de leurs costes, que pour équiper leurs navires, de manière que les habitans ont bien perdu 300 pièces de fer et de fonte, comme arquebuses à croc, mousquets, passe-volants et fauconneaux ».

Le contrôle des armes

Afin que le pays ne fût dégarni d’arbalètes, « ceux qui en avoint ou qui en voudroint avoir pour leur défense et celle du pays les pourroint tenir, avoir et bailler en garde au plus prochain chasteau de leurs maisons ». Les autorités se préoccupent aussi de récupérer l’armement distribué à l’occasion d’attaques ennemies.

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Après l’ordonnance de Charles VIII n’autorisant le port d’armes qu’aux « nobles, militaires, officiers et habitants vivant près du littoral », celle de François Ier en 1532 interdit à toute personne, de quelque état ou qualité, « de faire assemblée et ports d’armes, ni porter ne faire porter par eux, ni par leurs gens et serviteurs, harnois, haquebutes, ni autres bastons que leurs espées et poignards », sous peine de « confiscation de corps et de biens » et d’être « punis corporellement comme séditieux ».

En 1532 encore, la milice bourgeoise nantaise n’était armée que d’épées et de piques. Les arquebuses, il est vrai, étaient rares et d’un poids qui rendait leur usage difficile ; l’armurier de la ville employa 432 livres de cuivre pour en fondre douze pour la ville.

L’artillerie plus puissante du type arquebuses à croc, couleuvrines ou canons était répartie sur les places côtières, mais aussi dans les villes fortes parfois éloignées des zones menacées.

L'artillerie à Rennes

Plusieurs fois sollicités durant cette période de fournir leurs bouches à feu, les édiles rennais ne le font jamais sans atermoiements : leur premier argument, traditionnellement invoqué, met en avant la sécurité de la ville jamais pourtant réellement menacée durant ce demi-siècle.

En janvier 1512, devant la montée des tensions internationales, Rennes songe à doter son parc d’artillerie de dix grosses pièces :

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Nature de la pièce Nbr de pièces Poids unitaire Longueur (pied de France) Poids du boulet Charge de poudre
Canon 2 3 500 L 10 pieds ½ 25 à 30 L 36 à 38 L
Grande couleuvrine 2 2 600 L 11 pieds 8 à 9 L 10 L
Couleuvrine 2 1 5 à 1 600 L 9 pieds 4 L ½ 6 à 7 L
Couleuvrine bâtarde 4 1 200 L 8 pieds ½ 3 L 5 L

Certains notables bourgeois autorisés pouvaient aussi détenir des bouches à feu portatives du type arquebuse ou même couleuvrine.

Cette gestion domestique des armes à feu par les bonnes villes de l’intérieur rend problématique le secours qu’elles étaient susceptibles d’apporter en matière d’armement aux places côtières attaquées.

Manifestation du 29 janvier 2009 à Nantes

La manifestation se met progressivement en place. En tête de manifestation, les ouvriers de la raffinerie de sucre « Beghin Say » prennent position.

La responsable de la CGT s’empresse de dire que l’affluence est « énorme » : « Au plus fort du CPE, à Nantes, nous attendions 25 000 mais je pense que nous serons plus aujourd’hui. »

Sur place, deux mondes s’affrontent : l’intersyndicale très organisée s’oppose à des groupuscules de manifestants dont l’organisation est plus anarchique : « Nous avons un souci avec les jeunes. Ils restent en tête de manif. Il va falloir réagir. »

Concernant le tracé du parcours, le délégué précise qu’il est calé en fonction de l’affluence des personnes. « A priori, aujourd’hui, on fait la grande boucle pour éviter que le serpent se morde la queue c’est-à-dire que la tête de manifestation rencontre la queue de la manifestation. »

L’ambiance, bien que très revendicative, reste « bon enfant ». Devant la banderole de Beghin Say, un camion prend place. Il est équipé d’une sono et de plusieurs micros.

Avant même que le défilé ne démarre, le carré de tête est difficile à identifier. Des artistes ont réussi à leur voler la vedette. Ils semblent s’être volontairement désolidarisés du cortège pour gagner en visibilité.

Les choses prennent enfin leur place. Le cortège peut se mettre en marche. Nous quittons rapidement le Cours des 50 otages pour nous engouffrer dans des ruelles très étroites. Les facteurs d’ambiance, en raison de la topographie des lieux (canyon, réverbération…) sont amplifiés.

Le délégué CGT, muni d’un drapeau, ouvre la marche. Il est très concentré. Sa crainte : les débordements des jeunes qui peuvent en profiter pour casser une vitrine, tagger des murs…

Les responsables reconnaissent qu’il est très difficile de contenir les flux faute d’effectifs. Ils éprouvent des difficultés à réguler les flux, se « sentent vite débordés » par les jeunes qui, plus mobiles et plus autonomes, prennent position devant le carré de tête.

La police également semble agitée. Deux voitures de police ouvrent la manifestation. Un agent, qui circule à pied, se positionne en tête de cortège.

Soudain, quelques manifestants s’emportent et se disputent. Objet de la dispute : l’entêtement des jeunes de la CNT qui restent devant la banderole du carré de tête et obstruent le message.

Pour remédier à ce problème de coordination, la CGT souhaite, lors des prochains évènements, prendre des mesures « plus fermes » : « il faudra muscler notre Service d’Ordre, être plus ferme sur la coordination. Ces débordements peuvent être très dangereux. »

La topographie des lieux change radicalement. La place Graslin est un espace aéré. Le bruit de la foule se diffuse donc plus largement. Du coup, la tension redescend.

L’aménagement de la place Graslin, qui fonctionne comme une double voie en raison de sa largeur, permet à la CGT de doubler les jeunes et de se (re)placer en tête de cortège.

Au passage sous un pont, un premier bilan sur le nombre de manifestants est réalisé : « Regarde ! », m’interpelle le délégué CGT, « la queue du cortège n’a pas encore quitté la place. C’est énorme. J’ai rarement vu autant de manifestants à Nantes », se réjouit-il.

Au passage de la manifestation devant l’armurerie qui se trouve au croisement du cours des 50 otages et de la rue du marais, un employé s’empresse de baisser le rideau de fer.

La présence des forces de l’ordre est ici très visible. C’est la seule fois où nous croiserons visuellement les CRS qui, tout au long du parcours, ont fait le choix de rester très discrets.

L’Hôtel-Dieu annonce la fin de manifestation. Nous apercevons au loin la queue de la manifestation qui n’a pas encore quitté la Place du Commerce. « C’est du jamais vu » s’exclame le délégué.

Arrivés dans un grand parking, les manifestants se détachent progressivement dans le calme. Nos délégués se réunissent pour faire le point. « Mission accomplie » soupire le délégué CGT.

tags: #armurerie #nantes #50 #otages #histoire

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