L'univers des armureries en France est un domaine à la fois fascinant et strictement réglementé. Cet article explore différents aspects de ce secteur, en mettant en lumière des exemples concrets et des témoignages.
Dans son commerce à Châtellerault, Nicolas Fort perpétue la tradition de l'armurerie place de Belgique à Châteauneuf depuis 70 ans. L'armurier, qui a repris l'établissement en 2014, sait de quoi il parle. La circulation des armes de poing, c'est-à-dire les armes à feu utilisables à une main comme un pistolet ou un revolver, est très encadrée en France. Il est impossible, théoriquement, de s'en procurer une sans autorisation ou permis spécifique.
En dehors des forces de l'ordre, seuls les pratiquants du tir sportif agréés par la préfecture et les chasseurs (les fusils) ont le droit d'en détenir une à domicile. Si le tir de chasse semble être une tradition qui se perd (« à cause du changement climatique et du déplacement des couloirs de migration, il y a moins de gibier »), le tir sportif dans les clubs, en revanche, est de plus en plus prisé.
« Je n'ai pas de chiffre exact, mais le tir sportif, ça augmente, notamment depuis les attentats et aussi les Jeux olympiques. On voit une hausse du nombre de licenciés dans les clubs de tir et de ball-trap. Certainement pour apprendre à se servir d'une arme et se sentir en sécurité. »
La demande des tireurs sportifs est telle que Nicolas Fort, déjà habilité pour les armes de catégories C et D, vient d'obtenir le très convoité agrément des armes de catégorie B pour être autorisé à vendre aux tireurs sportifs. Il est désormais depuis octobre dernier le seul armurier de la Vienne à détenir le précieux sésame. « Il n'y a pas d'autres grosses armureries habilitées catégorie B dans la Vienne. Depuis quelques années, il y a une hausse de la demande pour ces armes, qu'il fallait jusqu'à présent commander sur internet ou qu'on ne pouvait se procurer qu'en se déplaçant hors du département, sur Paris », explique ce passionné d'armes, lui-même tireur sportif au sein du club du CSAD. « J'étais très attendu sur ce permis B par les tireurs sportifs, dont je fais partie. Il y a une demande réelle. »
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La publicité de ces armes de catégorie B est interdite. « Toutes les armes de cette catégorie ne peuvent pas être exposées en magasin et sont d'ailleurs dans un coffre-fort. » Avec ce nouvel agrément, l'armurier table sur une hausse de 15 % de son chiffre d'affaires. Nicolas Fort n'est pas prêt de rendre les armes.
Les armes et munitions sont classées selon leur dangerosité et sont réparties en quatre catégories :
Les conditions d'obtention et de contrôle du permis B pour vendre des armes de tir sportif sont drastiques. Pour avoir cet agrément, Nicolas Fort a été soumis à un an d'enquête (moralité, de proximité…) de la police, du Renseignement intérieur, de la Direction générale de l'armement. « Il faut montrer patte blanche. Ils ont questionné ma famille et sont remontés jusqu'à trois générations pour savoir s'il n'y avait pas de braqueurs dans ma famille. C'était des entretiens comme des quasi-interrogatoires. »
Et ce n'est pas fini. L'armurerie va être très contrôlée. De plus en plus. « Une nouvelle police vient d'être créée à Paris en début d'année et va rayonner dans toute la France avec quarante fonctionnaires dédiés uniquement au contrôle des armureries et des stands de tirs. On va être contrôlé deux fois par an. C'est ultra-réglementé. Nos armes sont enregistrées sur un registre de police et l'acheteur doit signer ce cahier. »
Pour Nicolas Fort, « cette mesure est surtout faite pour contenter et rassurer les citoyens. La France a été un grand pays d'armes avec la Résistance, les manufactures d'armes (MAC à Châtelerault). Les gens son autant effrayés que fascinés par les armes. Il y a une peur de l'arme en France et avec les attentats mais il faudrait juste expliquer aux gens les armes. Dans les attentats commis en France, les terroristes n'ont pas tiré ni avec des armes de chasse ni avec des armes de tirs sportifs.
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L’armurerie du Grand Est est un lieu qui vaut le détour, surtout pour les amateurs d’armes anciennes. L’armurier est un passionné, prêt à montrer plusieurs exemplaires d’une arme ancienne si on lui en demande. L'armurerie propose une grande variété d'armes, principalement anciennes et d'occasion, mais aussi des armes neuves. Un tunnel de tir de 100 m (en réalité un sous-sol complet) permet de tester les armes.
Il y aurait 7000 à 8000 armes anciennes en stock et 3000 à 4000 armes « modernes ». Tout n’est pas exposé. L'armurier est sympathique, passionné et connaisseur. Il est un ancien de Esistoire à la Wantzenau à coté de Strasbourg et connait très bien les armes anciennes.
Frankonia est une boutique de vente en ligne spécialiste de la Chasse, du tir sportif, des armes, de la défense et du Outdoor. Depuis sa fondation en 1908, Frankonia est devenu leader du marché dans le domaine de la chasse et le tir sportif en Europe. L'armurerie Frankonia a su se diversifier et garder la qualité de son service. Frankonia c’est quelque 650 employés, presque tous chasseurs et tireurs sportifs.
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Gilles Sigro, de l’atelier Saint-Etienne, a réduit son activité pour raisons de santé et n'a plus d'employé, à part les stagiaires qu'il reçoit autant que possible. Son local n’est pas équipé pour conserver des composants selon les dernières normes en vigueur, et pour la vente en ligne il n’a pas l’espace suffisant pour gérer des stocks de manière rentable. L’atelier se concentre sur la réparation et la transmission de savoir-faire pour les armes anciennes, notamment en collaboration avec l’armurerie SDS.
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Même pour la catégorie D, la CNI de l’acheteur est un document nécessaire pour prouver qu’il est majeur ! Par exemple, si un particulier apporte un fusil Mauser, l'armurier doit lui retourner un CERFA à renseigner, qui devra notamment porter sa signature. L'armurier va à son tour adresser ce CERFA à l’acheteur qui devra porter les informations qui le concernent également, le signer et m’en faire retour avec copie de la licence de tir ou permis de chasse valides. L'armurier vérifie enfin que la personne n’est pas inscrite au FINIADA.
Tout ceci prend du temps, ce qui explique que contrairement à la catégorie D, la vente d’une arme de catégorie C de faible valeur n’est intéressante pour personne. Avant toute transaction, l'armurier demande la CNI du particulier pour enregistrer l’arme et la régulariser sur son cahier de police. Il est toujours le « conservateur » d’armes qu’il a enregistrées voici 20 ans. Déjà, il faut savoir que, jusqu’en août 2018, l’on devait fournir 2 rapports d’activité annuels, l’un entre le 1er et le 15 janvier, l’autre entre le 1er et le 15 juillet.
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