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C’est la fin des vacances et la période des battues approche à grand pas ! Il est temps d’effectuer le réglage de vos armes et chasseprecision.com vous explique tout sur la distance de réglage optimum (DRO).

Qu'est-ce que la DRO (Distance de Réglage Optimum) ?

La DRO (Distance de Réglage Optimum) est la distance de réglage pour votre arme à laquelle le projectile coupe pour la seconde fois la ligne de visée.

Schéma d’un tir effectué avec un réglage de la lunette sur la DRO

Dans cet exemple de 0 à 200m l’écart maximum entre le projectile et la ligne de visée à une distance donnée et de 4cm maximum.

Schéma d’un tir effectué avec un réglage de la lunette à 100m

Dans cet exemple de 0 à 200m l’écart maximum entre le projectile et la ligne de visée est de 14,6cm à 200m.

Comment connaître la distance de réglage optimum (DRO) ?

Attention : Ok c’est super, on sait comment trouver l’information ! Oui mais non ! Dans le cas ci-dessus l’information est donnée plutôt proprement puisque l’on a l’information sur la longueur du canon et ça a son importance ! La longueur du canon a une incidence sur la vitesse de sortie du projectile, la vitesse de sortie du projectile modifie sensiblement la trajectoire du projectile et donc la DRO !

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Sur cette table balistique on remarque que le projectile atteint son altitude maximale aux alentours des 75m (réduire le pas des distances pour trouver la distance exacte). Pour rappel on a définit que la DRO avait un écart maximal de 4cm.

Dans le cas n°2 je n’ai aucun moyen de connaitre la vitesse de sortie de mon projectile. Pour régler l’arme à la DRO, nous allons utiliser une méthode empirique. On estimera que le projectile sur une arme atteint son altitude* maximale en moyenne aux alentours des 100m (vérifiable en testant les différents calculateurs balistiques présent sur internet) [NB : voir résultat du cas n°1]. *Altitude est un abus de langage.

Les règles de la physique font que le projectile est attiré dès sa sortie du canon vers le sol par la force exercée par la gravité. La méthode pour régler vos armes pour les activités chasse reste la même que pour le tir.

Les clubs de tir et les nuisances sonores

Régulièrement des clubs de tir nous font part de leurs mésaventures locales à propos de l’implantation de leur stand qui est contestée par les voisins qui se plaignent du bruit. Une nouvelle loi devrait constituer une avancée majeure pour les clubs de tir.

En effet, la loi n°2024-346 du 15 avril 2024 visant à adapter le droit de la responsabilité civile aux enjeux actuels change toute la physionomie du droit de contestation.

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Certains, installés de longue date sur des sites éloignés à l’origine de toute habitation, se retrouvent aujourd’hui cernés par des néoruraux.

Profitant de prix avantageux pour acquérir des terrains à proximité de zones d’activités de ce type, ces nouveaux résidents s’empressent une fois installés, de se regrouper pour demander la fermeture de stands de tir autour desquels ils se sont implantés en toute connaissance de cause.

Jusqu’à présent, les décisions de justice étaient souvent défavorables aux clubs de tir sportif qui se ruinaient en frais de procédure avant de fermer ou de chercher ailleurs un terrain plus favorable.

Donc désormais, le code civil, en son article 1253, définit à la fois les notions de trouble anormal de voisinage et de responsable :« Le propriétaire, le locataire, l'occupant sans titre, le bénéficiaire d'un titre ayant pour objet principal de l'autoriser à occuper ou à exploiter un fonds, le maître d'ouvrage ou celui qui en exerce les pouvoirs qui est à l'origine d'un trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage est responsable de plein droit du dommage qui en résulte. »

Et surtout l’exception d’antériorité :cette responsabilité n’est pas engagée lorsque le trouble anormal provient d’activités, quelle qu’en soit la nature, existant antérieurement à l’acte transférant la propriété ou octroyant la jouissance du bien ou, à défaut d’acte, à la date d’entrée en possession du bien par la personne lésée.

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Ces activités doivent être conformes aux lois et aux règlements et s’être poursuivies dans les mêmes conditions ou dans des conditions nouvelles qui ne sont pas à l’origine d’une aggravation du trouble anormal (sachant que le code rural et de la pêche maritime définit différemment les exceptions pour les agriculteurs).

Ainsi les clubs sportifs pourront se défendre et pérenniser leurs activités, vent debout contre leurs détracteurs nouvellement installés à proximité de leurs stands, car cette loi permet de défendre le patrimoine que constitue la pratique du tir.

Construit en 1980 sur une décharge et protégé de la ville par une forêt, le club d’Audenge (Gironde) a fait l’objet d’un arrêté d’expulsion en 2021. Mais finalement la municipalité à signé un protocole d’accordqui permet au club de rester dans les lieux.

3 conditions sont nécessaires pour que l’exception d’antériorité joue :

  • Antériorité : Le code définit désormais clairement la notion : "activités...existant antérieurement à l’acte transférant la propriété ou octroyant la jouissance du bien ou, à défaut d’acte, à la date d’entrée en possession du bien par la personne lésée". Donc l’antériorité ne joue que par rapport à la personne lésée et non l’antériorité du bien par rapport à l’installation du stand de tir, ou l’antériorité d’autres voisins.
  • Activité conforme aux lois et aux règlements : attention à ne pas prêter le flanc à d’éventuels moyens pour les requérants ;
  • S’être poursuivie dans les mêmes conditions ou dans des conditions nouvelles qui ne sont pas à l’origine d’une aggravation du trouble anormal : ce sera sans doute l’angle d’attaque des requérants.

Nous conseillons aux stands de tir, et pas simplement à ceux qui s’installent, de faire procéder à des mesures de bruits afin d’enregistrer l’intensité (cf. Pour aller plus loin et le paragraphe suivant). Mais aussi de consigner les horaires, le nombre d’adhérents, la fréquentation, la fréquence des tirs et le type d’armes utilisé, les compétitions hébergées..., de vérifier et bien conserver les historiques. Ainsi il sera plus facile de prouver que le bruit était « antérieur » à l’installation du requérant et de se défendre d’une aggravation.

L’arrêté du 27 novembre 2008 indique qu’il faut utiliser la norme NF S31-160 pour mesurer les bruits des tirs.

Ensuite le trouble doit excéder les inconvénients normaux de voisinage donc si il constitue un bruit parmi d’autres ...

D’autant que les nouvelles technologies qui seront installées à l’avenir dans certains clubs à la suite de travaux (plaques acoustiques, récupérateurs de balle, tunnel de tir, etc.), pourront sûrement prouver dans bien des cas qu’il y a moins de bruit qu’avant. Ce qui vaut aussi en cas d’antériorité et fera preuve de la volonté de bien vivre ensemble du club de tir.

Caisson anti-bruit sur un pas de tir 25 mètres

Ce projet a été l'initiative de la Ligue Régionale de tir du Centre dans le but de mettre en place un prototype de « caisson antibruit », afin d'atténuer les effets sonores occasionnés par les déflagrations.

Nous sommes partis du principe à absorption. En automobile et moto, la laine de verre est utilisée dans les pots d'échappement pour piéger un maximum de bruit. La laine de verre étant une matière qui a un pouvoir absorbant sonore important.

Nous avons donc construit un caisson en laine de verre avec des « chicanes brisantes » devant pour briser et absorber l'onde sonore. Ces « chicanes brisantes » sont placées en avant et au bout du caisson.

Dans un souci de piéger toujours le maximum de l'onde sonore en sortie du canon, des plaques de fibralites ont été installées sur les deux premiers pare-balles ainsi que sur le mur derrière le tireur pour éviter le retour de l'onde sonore.

Nous constatons un gain de décibels de 4 dBA sur le parking derrière le stand et de 7 dBA dans la cour du stand.

Ce gain de décibel nous permet de diminuer le delta entre l’émergence sonore extérieure et le son émi au départ du coup. Ce gain est plus important dans la cour du stand ce qui est un plus, car la cour fait effet de « caisse de résonance » pour les riverains.

Pour cette deuxième batterie de tests sonores, nous avons donc ajouté de la fibralite sur le mur derrière le caisson et sur les deux premiers pare-balles. Nous constatons que le gain est toujours présent.

La réglementation en vigueur opposable à ces activités sportives est inscrite dans le code de la santé publique, notamment dans les articles R. 1334-32, R. 1334-33, R. 1334-35, R. 1336-6, R. 1336-8, R. 1336-9, R. 1336-10 et R. 1336-10-1. La mesure doit être réalisée avec un sonomètre approuvé, à jour de ses vérifications périodiques, et selon des modalités définies par la norme française homologuée AFNOR NFS 31-010.

Balistique intérieure des canons

L'étanchéité devant être assurée entre le projectile et l'âme du tube, les frottements sont importants. Dans les canons rayés, il existe également des frottements projectiles/rayures. La combustion de la poudre n'est pas instantanée.

Le problème peut néanmoins se simplifier en partie en considérant d'une part que les gaz constituent un milieu continu, à savoir qu'un élément infinitésimal (particule) de gaz contient une grande quantité de molécules et d'autre part en faisant l'hypothèse d'une densité de gaz uniforme de la culasse au culot du projectile.

Revenons à notre projectile et voyons à quelles sollicitations il est soumis. Ce sont des forces.

On la vu, on en fait l'addition (vectorielle) afin d'obtenir une résultante que l'on nommera FR pour force de résistance à l'avancement. Elle sera dirigée vers l'arrière et évidemment opposée à la force FG due à l'action, sur le culot, de la pression engendrée par les gaz, qui est dirigée, elle, vers l'avant.

Notre système de forces résultante est on ne peut plus simple : une force FG ayant tendance à accélérer le projectile vers l'avant et une autre FR qui, elle, aura tendance à le freiner. Ces deux forces peuvent, à leur tour, être additionnées vectoriellement pour donner une force résultante appliquée au projectile que l'on appellera FP.

  • FG > FR : FP est positive. Le projectile est accéléré.
  • FG = FG : FP est nulle. À mesure que le projectile avance FG décroît. À un certain moment, très bref, nous avons l'égalité des forces FR et FG.
  • FG < FR : FG continuant de décroître, si le canon est suffisamment (trop) long, FR étant plus grand que FG, l'accélération devient négative. Le projectile décélère. Il sortira du canon avec une vitesse plus faible qu'elle ne l'aurait été avec un canon à la bonne longueur. À la limite, le projectile s'arrêterait dans le canon.

Paramètres influant sur la vitesse du projectile

Partant de ces prémices nous allons déterminer les paramètres ayant une influence sur la vitesse du projectile une fois la prise des rayures effectuée.

À ce niveau d'étude, peu nous importe la manière dont ce paramètre varie finement. L'important est de comprendre comment il agit globalement. Nous nous plaçons donc dans l'optique d'une analyse qualitative.

Ce que nous savons, par contre, c'est qu'elle pousse le projectile. De quelle manière elle le pousse, seules des mesures de pressions nous le diraient mais, d'une manière globale, elle le pousse. Dès lors on peut envisager une pression moyenne dans le canon qui nous est donnée en connaissant la vitesse de sortie du projectile et la longueur du canon.

La relation ci-dessus présente l'avantage que la force moyenne* FGmoy peut être réellement calculée dès lors que l'on connait la masse du projectile, sa vitesse à la bouche et la longueur du canon. * Nota : Il faut prendre garde qu'introduire une force moyenne implique de facto une pression moyenne.

Equ. Cette équation est le résultat de calculs mathématiques. Il faut maintenant l'utiliser dans le contexte de la physique, de la balistique.

Si l'on analyse mathématiquement l'équation 2 ou 3, on en déduit que la vitesse du projectile à la sortie de du canon est d'autant plus élevée que la pression moyenne, la section du culot du projectile et la longueur du canon sont elles-mêmes élevées.

Il y a une longueur optimum au delà de laquelle la force, générée par la pression des gaz, qui accélère le projectile, devient plus faible que les forces de frottement tendant à le freiner.

Au delà d'une certaine longueur de canon la vitesse de sortie du projectile diminue. Elle peut même devenir nulle, le projectile restant dans le canon.

Rotation du projectile

Sur sa trajectoire la stabilité du projectile est assurée par effet gyroscopique. La vitesse de rotation ω à la bouche de l'arme peut être obtenue à l'aide de deux formules.

La quantité de mouvement du projectile et des gaz à la bouche de l'arme sont les deux facteurs principaux intervenant dans le phénomène de recul de l'arme.

Contrairement au calcul de la quantité de mouvement du projectile qui est aisé car nous connaissons, par la mesure, sa vitesse à la bouche de l'arme, nous ne pouvons pas mesurer la vitesse de la veine gazeuse.

Définition de l'amplitude

(an-pli-tu-d') s. 1Étendue en largeur et en longueur. Dans l'amplitude et immensité de la nature, Pascal, édit. Cousin.

2 Terme de géométrie.

3 Terme d'artillerie. Ligne droite qui sous-tend l'arc parabolique décrit par un projectile sortant d'une bouche à feu.

4 Terme de marine.

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