La qualité sonore d'une enceinte dépend fortement de son environnement, surtout dans les basses fréquences. L'un des buts du calibrage son est d’harmoniser le fonctionnement des enceintes entre elles. Aspect trop souvent négligé, il est pourtant très important.
Le calibrage a pour but de compenser et/ou corriger certains défauts imputables à l’environnement ou à l’enceinte suivant une courbe cible de réponse en amplitude. Le calibrage permet aussi de faire de l’alignement temporel (réponse impulsionnelle, temps groupe et phase). Cela permet d’harmoniser le rendu final entre toutes les sources sonores d’un même système par rapport au point d’écoute.
Pour homogénéiser la bulle sonore en home cinéma et la rendre la plus équilibrée possible, il faut que le rendu de toutes les enceintes soit le plus semblable possible. Que ce soit en terme de rendu sonore ou en terme de niveau sonore. Ainsi un bruit tournant passant d’une enceinte à une autre s’entendra de la manière la plus fluide possible avec pas ou peu de changement de sonorité ou de niveau. Dans le cas contraire, la localisation des enceintes devient trop évidente. Il faut pouvoir bien localiser les effets sonores, pas les enceintes.
Le calibrage va également adapter la réponse dans le grave par rapport à la pièce et son acoustique. Que ce soit en home cinéma ou en HiFi, la pièce altère le rendu dans le grave. Il faut donc le corriger en fonction du point d’écoute.
Beaucoup d’appareils proposent aujourd’hui des calibrages automatiques. Ces systèmes ont leurs limites techniques comme Dirac ou Audyssey. Ensuite, ils ne connaissent pas les équipements utilisés et leurs capacités. En fonction de l’équipement, on peut s’autoriser certaines corrections et pas d’autres.
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Ils ne savent pas forcément mettre en phase les enceintes avec le ou les caissons. Mettre en phase les caissons entre eux. Gérer le retard de groupe. Ajuster avec précision les niveaux sonores, ce qui pénalise l’équilibre de la bulle sonore.
Il est essentiel dans un premier temps de connaître le fonctionnement de ses oreilles. L’oreille est loin d’être un récepteur linéaire. Que ce soit en fréquence ou en niveau d’écoute, la perception de l’équilibre tonale qui représente l’équilibre entre les graves, les médiums et les aigus n’est pas linéaire.
Les courbes isosoniques de Fletcher et Munson ou les courbes ISO226 de 2003 montrent la sensibilité de l’oreille en fonction des fréquences et du niveau d’écoute. Plus le niveau d’une source sonore baisse, moins on entend le grave. L’oreille est plus sensible aux fréquences aigues situées entre 2 kHz et 5 kHz.
La courbe cible détermine la réponse en amplitude souhaitée pour chaque canal de l’installation home cinéma ou Hi-Fi. Elle peut influencer grandement sur la clarté du rendu sonore, sa musicalité pour la Hi-Fi, sa cohérence, son intelligibilité et la spatialisation.
Trop de grave nuit à la cohérence. Le grave doit être le prolongement des enceintes et ne doit pas passer au-dessus. Trop d’aigu va rendre l’écoute agressive, fatigante et va limiter votre niveau d’écoute au détriment du grave qui a besoin d’un certain niveau pour être totalement audible. Un manque d’extrême aigus va boucher les détails et pénaliser la spatialisation. Ce sont les fréquences aigus qui sont les plus directives et localisables. Le grave lui n’est pas localisable sous la limite des 100 Hz.
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Les courbes cibles des systèmes comme YPAO pour Yamaha, MCACC pour Pioneer ou encore AccuEQ chez Onkyo ne sont pas directement visualisables. Certaines s’inspirent des normes ISO 2969 et ANSI/SMPTE 202M issues du cinéma, ce qui explique la chute des courbes dans l’extrême aigu. Cette application est à mon sens discutable :
C’EST POURQUOI POUR CHAQUE CALIBRAGE JE MODIFIE LA COURBE CIBLE.
Le graphique montre la réponse en amplitude exprimée en décibels (dB) en fonction de la fréquence émise. La mesure doit suivre le mieux possible la courbe cible. Une modification de la réponse en amplitude d’une enceinte est ce qui s’entend le plus facilement et a une grande influence sur le rendu final.
C’est le retard de propagation des ondes sonores induit par les enceintes, les filtres (analogiques ou numériques) et l’acoustique de la pièce. Le temps groupe est très lié à l’acoustique de la pièce comme le montre le premier relevé. La différence principale entre les 2 mesures est la pièce : l’une a une bonne acoustique (courbe lisse), l’autre pas. Les courbes doivent également être les plus plates possibles.
L’autre exemple est une compensation de temps de groupe d’un caisson de basses (sous les 100 Hz). Le grave est souvent en retard par rapport aux enceintes.
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Le RT60 est une mesure du temps que prend le son pour diminuer de 60 dB dans un espace qui a un champ sonore diffus, c’est-à-dire une pièce suffisamment grande pour que les réflexions de la source atteignent le micro de toutes les directions au même niveau. Ce relevé indique les valeurs de temps de réverbération RT60 à chaque fréquence centrale de tiers d’octave. Etre sous une valeur de 400 millisecondes sera déjà un bon début pour une pièce allant jusque 70 m³.
Le premier exemple est en pièce dédiée et traitée avec de bonnes valeurs sous les 200 ms pour l’aigu et le médium. Conserver des valeurs sous les 400 ms pour le grave n’est pas chose facile à obtenir. Le deuxième exemple est en pièce de vie ouverte, carrelage et sans traitement. On dépasse les 1 secondes de RT60. Le rendu sonore et la précision de la spatialisation sont clairement impactés. C’est la différence majeur que je constate en passant de home cinéma en home cinéma. C’est peu le matériel au final qui différencie le rendu final après calibrage contrairement à ce qu’on pourrait penser, mais surtout l’acoustique (et le placement des enceintes).
Pour faire simple, la distorsion est une altération de la forme d’onde d’un signal audio exprimé en pourcentage. Le graphique de distorsion montre la fondamentale de la mesure (la partie linéaire de sa réponse) et la distorsion harmonique totale (THD) prenant en compte jusqu’à la neuvième harmonie.
La réponse impulsionnelle est un enregistrement de ce qu’on entendrait dans un local si on diffusait un son extrêmement fort et extrêmement court. La raison pour laquelle on mesure la réponse impulsionnelle est qu’elle caractérise complètement le couple enceintes / pièces au point d’écoute. Dans un système parfait avec une acoustique parfaite, la réponse impulsionnelle ressemblerait à un pic unique au temps 0, contrairement au premier exemple ci-contre. On peut visualiser toute sorte de réverbérations liés à l’enceinte ou à la pièce.
La réponse impulsionnelle peut permettre de faire également du calage temporel, comme dans le deuxième exemple ci-contre où on observe de nombreuses réponses impulsionnelles alignées à l’instant t=0. Ce qui signifie que toutes les distances dans l’ampli home cinéma sont parfaitement réglées. Une précision inférieure à 0,5 millisecondes (inférieur à 17 cm) comme ici est suffisante. Les autres pics sont des réflexions diverses sur des parois (mûrs, sol, plafond, objets…). La réponse impulsionnelle peut aussi révéler la polarité et la qualité de la réponse d’une enceinte comme dans ce troisième exemple pour un caisson de grave : la courbe bleu est avant le calibrage, la verte après.
Pour faire simple, le graphique du waterfall montre l’évolution dans le temps d’une réponse en amplitude. Il est lié à l’acoustique de la pièce, sa réverbération et aux ondes stationnaires qui s’y forment, mais aussi à certains phénomènes électro-acoustiques. Le waterfall va permettre de jauger l’équilibre d’un rendu sonore comme ici ci-contre d’un caisson de grave après le calibrage par un système automatique. Le waterfall montre que dans le temps, c’est l’infra qui persiste et va passer au dessus de toutes les autres fréquences. Au dessus de 30Hz, les fréquences s’estompent plus rapidement. Ce qui se confirme à l’écoute avec l’impression d’entendre toujours la même fréquence basse.
Quand c’est possible (en fonction du matériel utilisé), un correctif manuel va permettre de récupérer de l’équilibre pour obtenir un grave plus équilibré et plus nuancé tout en favorisant les fréquences apportant du dynamisme (au-dessus de 40 Hz) avec plus de punch et/ou un rendu avec plus d’impact. Ce correctif améliore également la réponse impulsionnelle.
Voici une méthode de calibration manuelle pour les amplis Pioneer, basée sur l'expérience de nombreux utilisateurs :
N'oubliez pas de configurer la scène frontale en "large" (colonnes et centrale) si les enceintes le permettent (descendent en dessous de 60Hz). Mettez également le caisson sur "PLUS" dans les paramètres de l'ampli.
Encore un truc dans le menu de l'ampli allez la ou vous mettez vos enceintes en small ou large et mettez le caisson sur PLUS... A faire le bouton audio paramétrer de la télécommande de l'ampli et la sur l'écran de l'ampli mettre... 0DB est le niveau de référence de calibration de tout les amplis Home cinéma donc l'ampli lui verra des focal durant sa calibration qui tourne a 55Hz et non au 40 HZ donnée par le fabricant qui gonfle ces chiffres pour améliorer votre vision du matériel ... j'ai pris focal en exemple mais toutes les marques font strictement a même chose focal dans ce cas ne sert que d'exemple ... Le trimm ou chez Pioneer le « comment brider la puissance de sortie sur fréquences pour un gain en consommation…. Ici il s’agit de l’ajout de db sur chaque canal mais ajout de base en gain.. Maintenant je conseil de mettre pour ce qui ont des colonnes qui descendent selon leur caractéristiques à au moins 40hz la scènes frontale en large…. Donc allez dans le menu gestion des enceintes et mettez ceci frontale en large… Surtout le caisson mettez le sur plus….. Si vous savez..... Drc sur auto ou OFF en fonction de vos goûts...
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