Envie de participer ?
Bandeau

La vitesse d'une flèche est essentielle à sa fonction. Avec l’évolution des arcs, la vitesse maximale d’une flèche a beaucoup augmenté.

Les carreaux d'arbalète

Il est important de noter que l'on parle plutôt de carreaux pour les arbalètes, et non de flèches.

Ces carreaux témoignent de l'expérience aérodynamique des inventeurs romains qui les conçurent.

Aujourd'hui, il est bien connu que l'empennage (qui sert à empêcher la flèche de vriller en vol) est une source de traînée importante.

La réduction de la taille de la flèche permet d'allonger sa trajectoire pourvu que celle-ci ne se mette pas à voler de côté (en crabe), ce qui augmenterait considérablement sa traînée.

Lire aussi: Comprendre les balles de pistolet

Une des solutions consiste à profiler un fût tronconique plus étroit à l'avant qu a l'arrière.

Quand un fût de cette forme commence à virer, la pression totale de l'air est plus élevée sur la partie arrière que sur l'avant si bien que la flèche reprend sa ligne d'origine.

Autrement dit, le fût a un centre de friction (point d'équilibre de toutes les forces aérodynamiques agissant sur le fût) arrière du centre de gravité.

Sur une flèche cylindrique sans empennage, ce point se situe environ au milieu du fût.

Sur un carreau conique, le centre de friction se décale vers l'arrière, plus large.

Lire aussi: Analyse de la vitesse moyenne

Comme le centre de friction se retrouve en arrière du centre de gravité, ce genre de flèche est plus stable que son homologue cylindrique et subit moins de frottement qu'une flèche munie d'un empennage.

Elargir l'arrière du fût a aussi permis d'alléger la friction de l'écoulement de l'air sur sa surface selon la terminologie moderne, la couche limite se décolle plus en arrière de la flèche: le raccourcissement du fût se justifie par le fait que plus un cylindre est long, plus l'écoulement de l'air à sa surface tend à être turbulent.

C'est pourquoi la turbulence (grande consommatrice d'énergie) est minimisée par des fûts courts.

Un autre facteur qui augmente le rendement du carreau conique est probablement la conception de son talon : il est taillé en biseau pour s'ajuster entre les mâchoires de détente de la catapulte.

À l'instar de la forme conique, cette encoche régularise l'écoulement d'air à la queue du projectile et réduit ainsi le sillage turbulent qui consomme beaucoup d'énergie.

Lire aussi: Choisir Balle Carabine Chasse

Rien ne nous autorise à penser que les experts techniques de l'époque connaissaient les efforts ou les détails du frottement et de l'écoulement de l'air.

Ces concepts ne commencèrent à prendre forme qu'avec Léonard de Vinci.

Les premiers carreaux furent sans aucun doute conçus empiriquement avec des réussites et des échecs accompagnés de déductions logiques; le but principal des recherches était probablement d'accroître portée et puissance d'impact.

Néanmoins, les artisans de l'époque améliorèrent beaucoup la conception des projectiles les expériences en soufflerie que nous avons réalisées nous le confirment.

Nous avons testé plusieurs traits: une flèche d'arc médiéval de guerre typique, un carreau d'arbalète médiéval et deux échantillons de chacun des deux types connus de carreaux de catapultes antiques.

Nos résultats doivent être interprétés avec quelques précautions car la taille de ces projectiles, en particulier le plus petit, approchait la limite de sensibilité de notre appareil de mesure.

Mais, même en tenant compte de ces limitations, cette étude aboutit à d'intéressantes conclusions.

Premièrement, le plus petit carreau, assez bien conservé sauf pour ce qui est du talon un peu abîmé, avait une bonne stabilité dans tous les angles de vol possibles lors d'un usage normal.

Deuxièmement, la comparaison entre les différents rapports résistance/poids des quatre traits nous révèle que ce rapport est, pour la flèche d'arc, nettement inférieur aux autres.

Le poids d'un projectile peut être envisagé comme une mesure de la capacité à emmagasiner de l'énergie.

Si tous les projectiles sont lancés à la même vitesse initiale, leur poids définit l'énergie au début du vol.

La résistance du trait correspond au taux de perte énergétique.

Un faible rapport résistance/poids correspond à une longue portée.

Dans le cas de la flèche d'arc, ce rapport est environ deux fois plus élevé que celui des autres traits.

Il apparaît donc qu'une fois les premières contraintes de conception des flèches surmontées, les ingénieurs de l'antiquité et du Moyen Age furent capables de beaucoup optimiser la conception.

Cette conception était si bien adaptée aux matériaux dont ils disposaient qu'elle n'a plus guère été améliorée pendant tout le temps où l'arc a constitué une pièce maitresse de l'art militaire.

Arcs et Flèches : L'équipement pour la chasse à l'arc

Ce mode de chasse prend de plus en plus son essor, surtout chez les jeunes chasseurs.

Bien que peu pratiqué en battue classique, ce qui n'est pas son but, il est important d'en parler pour l'information des néophytes.

Les arcs

Il existe trois sortes d'arcs :

  • l'arc droit appelé "long bow" : le plus grand et le plus simple pour les puristes. Il demande toutefois un entraînement poussé.
  • l'arc à double courbure appelé "recurve" : plus court et plus maniable avec une vitesse de flèche légèrement plus élevée. Polyvalent à la chasse.
  • l'arc à mécanisme (poulies ou cames) appelé "compound" : vitesse de flèche plus élevée. Possibilité d'utiliser un viseur. Le mécanisme facilite l'effort lors de la visée.

Puissance d'un arc (en livre : Lb) : 50 à 80 lb (parfois plus) - 1 Lb = 454 gr.

Vitesse d'une flèche : 60 à 80 m/s.

Energie cinétique d'une flèche : 50 à 100 joules.

Termes : Placer la corde sur l'arc : bander l'arc - Tendre la corde avant de décocher : armer l'arc.

Les flèches

Différentes parties :

  • L'encoche : Insert en matière plastique sur le talon de la flèche qui maintient celle-ci sur la corde lors de l'armement.
  • L'empennage : sert à stabiliser la flèche pendant son vol. En général au nombre de trois : 1 plume coq + 2 plumes poules - plumes naturelles ou synthétiques.
  • Le fût : en aluminium le plus souvent, en carbone + aluminium, mais aussi en bois pour les puristes.
  • La pointe : lames de chasse obligatoires pour le grand gibier : 2 à 5 lames fixes ou interchangeables. Nez coupant ou pointu, lames affûtées comme des rasoirs. Ogivales ou Field réservées à l'entraînement.

Efficacité de la flèche :

  • blessure nette très hémorragique,
  • l'atteinte au cœur, foie ou poumon est mortelle en quelques minutes,
  • dans 90% des cas, l'animal fait moins de 100 mètres,
  • les atteintes musculaires, quand elles ne sont pas mortelles, cicatrisent très rapidement.

En matière de recherche d'animaux blessés, le taux de réussite est statiquement le même qu'avec une arme à feu.

Modes de chasse

  • l'approche, le plus difficile,
  • l'affût, le plus efficace,
  • la poussée silencieuse : de préférence à la battue classique.

Il n'est pas question de tirer un animal stressé ou fuyant. Les tirs ne doivent se faire que sur des animaux calmes, arrêtés et à très courte distance (inférieure à 20 mètres pour le grand gibier).

L'entraînement : s'il est très important pour le tir avec une arme à feu, il devient primordial et indispensable pour un chasseur à l'arc. On peut tirer avec l'utilisation d'un viseur ou en tir instinctif. Ces techniques de tir font appel à la mémoire du corps, demandent un entraînement intensif et régulier pour atteindre un niveau satisfaisant.

Réglementation

La chasse à l'arc est réglementée depuis l'arrêté ministériel du 15 février 1995. Cet arrêté prévoit que toute personne qui pratique la chasse à l'arc doit justifier de sa participation préalable à une session de formation d'une journée organisée par une fédération départementale de chasseurs.

  • A propos de l'arc :longueur minimale : 80 cm. Seuls sont autorisés les arcs dont l'armement et le maintien en position armée ne sont dus qu'à la seule force de l'archer... Pour évincer certains arcs destinés au tir sur cible, ainsi que tout type d'arbalète. Le décocheur est autorisé.
  • A propos de la flèche :poids minimum : 30 g pointe comprise. Seul un arc de chasse permet de tirer un tel projectile.

Optimisation des traits et programme balistique

Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour optimiser les traits et le programme balistique d'une arbalète :

  • La synchronisation
  • Le Lean de Cames
  • Le spine
  • Le FOC

Avant de voler droit, le trait doit sortir droit de l'arbalète.

On n'y a jamais trop prêté attention car les arbalètes ne développaient pas les puissance phénoménales quelles atteignent de nos jours.

En faisant des recherches pour résoudre le problème de certaines arbalètes, il a été constaté qu'en augmentant la vitesse à chaque modèle sans changer de traits, il semble qu'on ait passé la barre.

Si l'arbalète est réglée au poil en terme de synchro et lean de came, ça passe juste, mais le moindre petit décalage sur un de ces points entraine une forte dégradation de la précision.

Le Spine

Le spine représente la rigidité d'une flèche et sa capacité à fléchir et à revenir à sa forme initiale après le tir. Plus le nombre de spine est petit, plus la flèche est rigide. Le choix du spine est calculé en fonction de la puissance de l'arc, de la longueur de la flèche et du poids de la pointe.

Le FOC (Front of Center)

Le FOC est le pourcentage du poids total de la flèche qui se trouve dans sa moitié avant. Un FOC plus élevé rend la flèche plus stable en vol et favorise une meilleure pénétration à l'impact. Un FOC de 10 à 12% serait un bon intermédiaire pour les usages axés cibles.

tags: #vitesse #d #une #fleche #d #arbalete

Post popolari: