Depuis la fin de l’été 2024, des rumeurs laissaient envisager la sortie prochaine d’un nouvel hybride Fujifilm d’entrée de gamme - et force est de constater qu’elles étaient fondées. Fujifilm profite de son dernier X-Summit de l’année pour présenter son nouvel hybride APS-C. Ce nouvel hybride APS-C a été pensé, selon la marque, comme l’appareil du quotidien, capable de nous accompagner partout en toute discrétion. Le Fujifilm X-M5 est doté d’un capteur X-Trans 4 de 26 Mpx, mais récupère le X-Processor 5 pour des performances améliorées.
Cette nouvelle déclinaison ressuscite la gamme X-M abandonnée depuis… 2016 et la première itération de la série, le X-M1. Le X-M5 conserve le gabarit très contenu de son aîné : on peut donc aisément le glisser dans une poche, même avec son zoom de kit monté dessus. Le Fujifilm X-M5 s’avère particulièrement compact, avec seulement 11,2 x 6,7 x 3,8 cm pour un poids de 355 g.
Comme tous les Fujifilm, ce nouvel hybride est très léger. Avec son poids de 355 grammes, il est parmi les appareils les plus légers du marché. Or, la légèreté, la facilité à emmener partout votre matériel photo & vidéo est toujours un des critères numéro 1 de vos choix. Sauf que vous voulez aussi la qualité ! Sur ce point, le Fujifilm X-M5 correspond parfaitement à vos attentes. Si vous lui ajoutez l’objectif kit, le 15-45mm f3.5-5.6, on a un duo d’environ 500 grammes, très compact, si bien qu’il se glissera facilement dans une poche de blouson ou un sac à main. Mais ne pensez pas que ce X-M5 soit un vulgaire jouet à trimballer.
Sur la gauche du boîtier, point de flash pop-up comme sur le X-M1, mais une molette de sélection des films. Une option que l’on retrouve sur les Fujifilm X-T50, et qui vise à encourager les photographes (et vidéastes) à utiliser les modes Velvia, Astia, Provia, Classic Neg, Mono, Acros, etc. Comme le X-M1 - ou le X-A7 - le Fujifilm X-M5 se déleste du viseur électronique. Il se repose uniquement sur son écran tactile orientable (3 pouces, 1,04 Mpts) pour la visée.
Qui dit appareil photo léger, dit que le Fujifilm X-M5 ne possède qu’une petite poignée. Son gabarit s’adapte parfaitement aux petits objectifs, moins aux plus gros. Sur le papier, c’est dommage car on peut tout à fait fixer un téléobjectif à cet appareil. Heureusement, les appareils hybrides sont pensés pour être évolutif. C’est pourquoi Smallrig a imaginé des poignées pour ce X-M5. Grâce à cet accessoire, vous pouvez augmenter la taille de la poignée et ainsi être plus à l’aise si vous aviez envie de fixer un objectif plus lourd que celui vendu en kit.
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Ce boitier très épuré n’est pas une grande surprise. Là où la prise en main est plus inhabituelle est sur le haut du boitier. On trouve le traditionnel bouton ON/OFF, le déclencheur ou encore le bouton REC. Le Fujifilm X-M5 possède une roue arrière afin d’effectuer ses réglages. Et petite innovation, tel le X-S10 et le X-S20, il possède une molette P, A, S, M afin de choisir son mode de prise de vue. On a même des modes C1, C2, C3 et C4 afin de se créer des modes personnalisés. On trouve aussi un mode Vidéo. Cette molette me fait penser à la logique des Lumix que je connais parfaitement. Fini la molette de vitesse d’obturation et la molette des ISO, Fuji reprend l’ergonomie des autres constructeurs.
À noter, désormais, le Quick Menu, c’est à dire le bouton Q est sur le haut du boitier. Pour tous ceux qui ont de grandes mains, ce changement est une bonne nouvelle. En effet, certains utilisateurs, les hommes principalement, se plaignaient d’appuyer sur le bouton Q par inadvertance quand celui-ci était à l’arrière du boitier. Tout à gauche, on trouve une nouvelle molette ! Il s’agit de la molette simulation de films. Les simulations de films sont des rendus de couleurs que l’on peut choisir d’appliquer à ses photos et vidéos. Chez Fujifilm, les simulations de films sont inspirés des pellicules de l’argentique, domaine où la marque était déjà présente. Grâce aux simulations de films, on peut directement photographier en JPEG avec le rendu de son choix.
L’intérêt de cette molette est de pouvoir changer rapidement le rendu de couleurs avant prise de photo. Moi qui joue beaucoup sur les rendus de couleurs avec mes appareils Lumix, je sais qu’accéder rapidement à ces rendus est primordial. Passons maintenant à l’arrière du boitier qui comporte des paris risqués de la part de Fujifilm. En effet, le X-M5 ne possède pas de viseur. Une sacrée surprise pour un appareil photo de la marque. L’absence de viseur n’est pas vraiment la marque de fabrique de Fuji. Ce choix est une prise de risque de la part de Fuji car les photographes traditionnels ne jurent encore aujourd’hui que par le viseur. Moi qui ai participé au lancement du Lumix S9, je sais que l’absence de viseur a été source de frustration pour de potentiels acheteurs.
Justement, le Fujifilm X-M5 embarque un écran tactile et orientable. Personnellement, j’aime particulièrement l’écran orientable car je trouve qu’on peut obtenir des cadrages originaux avec ce type d’écran. Il ne s’agit pas seulement de vlogging ou de vidéo face caméra. Un photographe ne doit donc pas voir d’un mauvais oeil l’écran orientable. Au contraire, l’écran est très utile. Quant au tactile, c’est un must aujourd’hui. Impossible de faire sans un écran tactile sur les appareils photo actuels. Et pour avoir testé le Canon EOS R100 qui n’en avait pas, je dois dire que l’absence de tactile est déroutant. Heureusement, sur le Fujifilm X-M5, il n’en est rien. L’écran est bel et bien tactile.
À l’arrière toujours, le Fujifilm X-M5 possède un bouton inhabituel : un bouton micro « MIC ». Pourquoi ? Parce qu’il embarque trois microphones afin d’optimiser le son de vos vidéos. Et ces micros, vous pouvez les paramétrer avec quatre modes disponibles : surround, priorité à l’avant, priorité à l’arrière ou priorité à l’avant et à l’arrière. Si vous êtes vidéastes de terrain, vous pourrez facilement configurer le son de vos vidéos en fonction de vos besoins du moment. Bien sûr, à l’arrière du boitier toujours, on retrouve le traditionnel bouton lecture, corbeille ou encore AE/AF LOCK. Si le bouton Quick Menu est passé sur le haut du boitier, le Fujifilm X-M5 possède un joystick à l’arrière du boitier. Personnellement, je trouve que c’est un excellent petit plus, chose assez rare sur un boitier à ce prix.
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Côté connectique, le Fujifilm X-M5 possède un seul emplacement pour carte SD. Vu le gabarit compact de cet appareil photo ainsi que son tarif, la présence d’un seul slot SD est tout à fait cohérent. Par contre, cet emplacement pour carte SD n’est compatible qu’avec les cartes UHS-I. Il n’y a pas de compatibilité avec les cartes SD UHS-II sur le X-M5. Là, je dois dire que je suis surprise. Toujours sur la connectique, il possède une prise micro afin de brancher un micro externe et une prise casque. On trouve aussi une sortie USB-C ainsi qu’une sortie micro HDMI de type D.
En ce qui concerne l’autonomie, elle est annoncée à 330 photos et même 440 photos en mode économie énergie. Et en vidéo, l’autonomie annoncée est de 50 minutes en 4K 30 images par seconde. À noter, le Fujifilm X-M5 n’est pas tropicalisé. Cela signifie qu’il n’est pas résistant à la poussière et à l’humidité. Ne le sortez pas sous la pluie ou en zone humide. Faites attention au bord de mer autant que dans des zones sableuses.
Le X-M5 conserve en revanche toutes les performances du X-S20. Il reprend notamment l’autofocus à détection de sujet entraîné par apprentissage profond. Le mode rafale atteint 20 im/s en pleine définition avec l’obturateur électronique (8 im/s en obturation mécanique). Et il peut lui aussi recevoir le ventilateur dorsal pour limiter les risques de chauffe durant les enregistrements prolongés. Loin de se limiter aux vidéos, c’est donc un appareil photo complet qui peut séduire ceux pour qui le volume est essentiel.
Commençons par la prise en main de ce tout nouvel appareil photo Fuji. De prime abord, il ressemble comme deux gouttes d’eau au style de ses acolytes de la marque. Un look inspiré de l’argentique qui a fait le succès de Fujifilm. Fujifim sort un appareil photo hybride au style qui semble inchangé au premier abord. Pourtant, le constructeur propose quelques évolutions de ces modèles iconiques. La molette P, A, S, M autant que la molette simulation de films apportent un petit coup de neuf afin de faciliter la prise en main de cet appareil. L’absence de viseur est aussi une petite révolution sur ce segment.
Oui, le X-M5 est un appareil photo élégant à l’ergonomie pensée avec son temps, celle où les smartphones sont omniprésents dans la prises de photo et vidéos. Son atout principal est son capteur APS-C de 26 Millions de pixels. Ce capteur fait toute la différence, en comparaison à un smartphone ou encore un compact ou un bridge premiers prix. Une telle taille de capteur est parmi les plus grandes tailles de capteur du marché grand public. Au dessus, on a le capteur plein format et juste en dessous, le capteur micro 4/3. Ce sont les trois tailles de capteur que je conseille. Ensuite, vous choisissez en fonction de votre budget et de vos besoins.
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Justement, avec son capteur APS-C qui est parmi les plus grands du marché, on a une excellente qualité d’image… sans comparaison avec un smartphone où l’image est plus que créée que réelle. Qui dit grand capteur, dit flou d’arrière plan plus marqué. Et je parle ici de vrai bokeh, pas d’un bokeh créé artificiellement comme sur un smartphone. Le Fujifilm X-M5 permet d’obtenir un beau flou d’arrière plan, d’autant plus qu’il est compatible avec de nombreux objectifs, notamment des focales fixes à grande ouverture, pour obtenir un flou absolument magnifique. Et vous n’avez pas besoin de vous ruiner, un XF 50mm f2 suffira amplement à obtenir de belles images, notamment en portrait. Car tout l’intérêt d’un appareil hybride est de pouvoir évoluer dans sa pratique avec les nombreux objectifs compatibles.
Un grand capteur est aussi indispensable pour la basse lumière. Plus précisément, plus le capteur est grand, meilleure sera la montée en ISO. Je suis certaine que vous êtes déjà restés interloqués face à vos images de mauvaise qualité prise avec votre smartphone. C’est normal ! Un capteur petit aura une mauvaise montée en ISO. Or, plus on monte les ISO, plus la qualité d’image est dégradée. Mais avec un plus grand capteur, on pourra monter les ISO à des niveaux importants avec une image moins dégradée. Retenez que grâce à son grand capteur APS-C, le Fujifilm X-M5 offre une excellente qualité d’image. Il est idéal pour les amateurs de flou d’arrière plan, notamment de portrait autant que pour la basse lumière.
À côté de sa belle qualité d’image, le Fujifilm X-M5 a aussi un autofocus très performant. Il embarque un système de mise au point à détection de phase. À ce jour, la phase permet une mise au point rapide et précise, c’est le meilleur système du marché. Or, l’autofocus est une fonctionnalité importante. La mise au point automatique permet d’assurer que l’appareil photo choisit le bon sujet qui doit être net sur votre image. Or, personne ne veut une photo floue ? Mais attention, tout aussi performant soit l’autofocus, la mise au point automatique est une aide de l’appareil photo. Si vous faites les mauvais réglages, votre image sera quand même floue. La photo comme la vidéo sont des domaines qui demandent d’apprendre et c’est ça aussi qui est passionnant. Il n’empêche que le Fujifilm X-M5 possède un autofocus rapide et précis qui facilite la prise de photos et vidéos.
En effet, il est capable de détecter et suivre de nombreux sujets. Il reconnait les humains (visage, oeil) mais aussi les animaux, les oiseaux, les avions, les trains, les voitures et les motos. En conséquence, chaque fois qu’un de ces sujets est dans votre champ, l’appareil photo priorisera la mise au point sur lui. Il n’y a rien de tel pour des prises de vue rapide et donc spontanée. En plus, il possède un autofocus qui détecte la présentation de produit. Si vous placez un produit devant vous, l’autofocus l’accrochera puis il vous accrochera vous quand vous retirez le matériel. D’ailleurs, je dois dire que le Fujifilm X-M5 est tout à fait pertinent pour les débutants et pas seulement en raison de son prix !
Pour débuter, il a le mode AUTO facilement accessible sur la molette P, A, S, M et ensuite vous aurez le temps d’apprendre au fur et à mesure pour sortir de ce mode. Le X-M5 a aussi une capacité à vous accompagner longtemps grâce à ses nombreuses fonctionnalités mais aussi aux nombreux objectifs compatibles. L’autofocus est aussi une aide pour débuter sans rater ses photos et vidéos pour cause de flou de focus. En plus, il possède une fonction flou d’arrière plan qui vous permet d’obtenir du flou sans rien connaître à la technique ! Pas mal, non ? Enfin, on a aussi un effet peau douce pour un joli grain de peau sans aucun post traitement. Pour toutes ces raisons (et bien d’autres), le Fujifilm X-M5 me semble tout à fait penser pour les débutants.
Le Fujifilm X-M5 est aussi un appareil photo connecté… Comprenez qu’on peut le connecter à son téléphone et envoyer ainsi photos et vidéos pour les partager immédiatement. Pour la vidéo, il comporte des qualités d’enregistrement de moindre débit pour un envoi facilité sur le smartphone. On peut aussi filmer des clips verticaux. Fuji a bien conscience des limites de l’appareil photo en comparaison au smartphone, concernant la connectivité. L’application qui relie smartphone et appareil photo permet alors de simplifier les échanges entre les deux.
À noter, le Fujifilm X-M5 n’a pas la stabilisation capteur… vu son prix, c’est assez cohérent. Il existe aussi la stabilisation optique : dans ce cas, c’est l’objectif qui est stabilisé. Un objectif stabilisé offre une stabilisation intéressante et justement, le XC 15-45mm vendu en kit est stabilisé. Avec le Fujifilm X-M5, il sera nécessaire de filmer avec un trépied pour vos face caméras.
De mon point de vue, le Fujifilm X-M5 n’en reste pas moins un appareil photo avec une fiche technique complète et séduisante. J’aime son grand capteur APS-C pour une belle qualité d’image couplé avec un autofocus moderne, rapide et précis.
Pour la vidéo, grâce au X-Processor 5, le petit Fujifilm X-M5 se montre aussi bien doté que les X-S20, X-T50 ou encore X-T5. On peut alors enregistrer en interne jusqu’en 6,2K et 30 fps en 4:2:2 10 bits. Notez que l’enregistrement en 6,2K se fait sur la totalité du capteur (ou « open gate ») et donc au ratio 3:2. Cela permet de recadrer aisément dans l’image en fonction de la plateforme de diffusion visée. Les amateurs de ralentis apprécieront de pouvoir filmer jusqu’en 120 et 240 fps, mais uniquement en Full HD.
Faute de capteur stabilisé, le X-M5 se repose intégralement sur une compensation numérique des mouvements. Celle-ci est censée être plus performante que celle utilisée pour le X-S20, mais opère un recadrage plus prononcé dans l’image. En 4K 30p cela correspond à un crop 1,32x. Et, sur des séquences déjà recadrées, comme en 4K 60p, le crop est équivalent à 1,44x.
Malgré sa petite taille, le X-M5 se montre assez endurant puisque Fujifilm annonce un temps d’enregistrement supérieur à 60 minutes en 4K 30 fps et 1080 60 fps à 25 °C. À 40 °C, la durée maximale tombe à 20 minutes consécutives - à moins d’utiliser le ventilateur FAN-001 ( vendue séparément pour 199 €), qui permet de filmer aussi plus de 60 minutes même par fortes températures.
Pour faciliter la captation sonore, Fujifilm a installé 3 micros sur la tranche supérieure du boitier. Enfin, le Fujifilm X-M5 offre une ergonomie pensée pour les vloggers. Outre l’écran orientable, on trouve un mode « vlog » dédié sur la molette de sélection. Il permet d’afficher un cadre pour faciliter la composition en fonction du médium visé. On peut aussi compter sur un mode de présentation de produit ou une option pour flouter plus facilement l’arrière-plan.
Faute de place sur le flanc et pour conserver un gabarit très réduit, on remarque que la prise micro (jack 3,5 mm) a été installée au dos du boîtier. Le reste de la connectique étant disposé sur le côté droit du X-M5. L’enregistrement des données se fait sur une carte UHS-I que l’on insère sous l’appareil, au niveau de la trappe pour batterie. Pour la partie sans-fil, le boîtier est compatible Bluetooth 5.2 et Wi-Fi 5. Il est possible de relier directement le X-M5 à votre smartphone via un câble USB pour un transfert plus rapide.
Sur le marché des hybrides APS-C abordables, le Fujifilm X-M5 affronte des concurrents de taille.
Dans cette bataille, le X-M5 tire son épingle du jeu grâce à sa compacité record, ses simulations Fujifilm directement accessibles et son tarif contenu. Des arguments imparables pour les photographes nomades en quête d’un boîtier inspirant et facile à transporter partout.
| Caractéristique | Fujifilm X-M5 |
|---|---|
| Capteur | APS-C X-Trans 4 26.1 Mpx |
| Processeur | X-Processor 5 |
| Vidéo | 6.2K 30fps, 4K 60fps, FHD 240fps |
| Stabilisation | Numérique |
| Écran | Tactile orientable 3 pouces |
| Autofocus | Hybride avec IA |
| Connectivité | USB-C, micro HDMI, micro 3.5mm |
| Poids | 355g |
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