Les modalités de vente d’armes entre particuliers ont subi de profondes modifications, notamment depuis 2018. Dès lors, comment faire pour vendre son arme ?
Des changements importants concernant la réglementation des armes ont eu lieu en 2018. La directive européenne 2017/853 a fait changer les lois françaises en février 2018. Depuis ce grand changement, qui a impacté tous les détenteurs légaux d’armes à feu, les armuriers et les importateurs, la vente d’armes entre particuliers reste possible sous certaines conditions.
La loi de 2018 a posé un cadre plus restrictif concernant la vente d’armes entre particuliers. La vente par un particulier, d’une arme, d'un élément d’armes ou de munitions des catégories A, B, C est réglée par l’Art.L314-16 du Code de la Sécurité Intérieure.
Depuis le 1er août 2018, la vente d’armes, d’éléments d’armes et de munitions de particulier à particulier n’est plus possible. Toutes les catégories d’armes sont concernées : A, B, C et D. Cette interdiction est valable pour les ventes de la main à la main, à distance, et en ligne.
La vente entre particuliers d’une arme, d'un élément d’armes ou de munitions des catégories A, B ou C reste possible malgré un contexte très défavorable, mais il y a l’obligation de consulter le fichier des interdits d’armes. La loi fait l’obligation de livrer l’arme dans un local agréé, ainsi il faut obligatoirement passer par un professionnel, armurier ou courtier.
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Ainsi, la vente en bourse aux armes d’armes de catégorie C et d’armes neutralisées devient matériellement impossible sans la présence d’un armurier qui accepte de « jouer le jeu » et puisse faire le transfert informatique.
La transaction est effectuée par les deux parties, en présence d’un armurier. À noter : le vendeur et l’acheteur ne sont pas obligés d’être tous les deux présents. L’armurier remplit le CERFA de déclaration. Une fois le processus administratif terminé, vient le moment de la remise de l’arme.
Il est important de noter que les commissaires-priseurs ne sont pas des courtiers, mais les mandataires des armes qu’ils proposent à la vente.
Cette nouvelle loi contraint les particuliers à faire contrôler la cession de l’arme par un professionnel des armes à savoir un armurier ou un courtier pour vérifier si les deux parties sont en règle et surtout que l’acheteur ne soit pas interdit de possession d’armes.
C’est l’armurier ou le courtier qui s’occupe des déclaration préfecture. Il inscrit l’opération dans son registre d’armurier (Art. R.313-24). L’armurier transfère l’arme du râtelier numérique du vendeur à celui de l’acheteur.
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Pour effectuer une transaction entre deux particuliers, l’intermédiaire vérifie l’identité du vendeur et de l’acheteur, vérifie dans le FINIADA, et se fait présenter les documents nécessaires à l’acquisition ainsi que l’arme, l’élément d’arme ou les munitions.
Le particulier procède à une déclaration sur le CERFA comportant les caractéristiques de l’arme. Cette déclaration est transmise à la préfecture par le courtier agréé. De plus, le particulier envoie son récépissé barré de la mention « vendu » au préfet.
Dans ce processus, il n’y a pas de nécessité que le particulier vendeur se présente physiquement devant un armurier (sous réserve que la consultation du FINIADA ait été réalisée par une personne habilitée). Lorsque l’arme est remise effectivement à l’acheteur, la vente est réputée parfaite.
Le professionnel des armes effectue une consultation du fichier FINIADA (Fichier National des personnes Interdites d'Acquisition et de Détention d'Armes). Ce fichier recense toutes les personnes interdites d'acquisition et de détention d'armes à feu, la réponse à cette consultation est immédiate et permet de finaliser la transaction entre les particuliers.
S’agissant de la consultation du FINIADA : L’article L312-16 du CSI prévoit qu’y sont recensées, notamment, les personnes interdites d’acquisition et de détention d’armes en application des articles L.312-10 et L.312-13. Ce dernier article vise, s’agissant des dessaisissements, toutes les catégories d’armes et l’article L312-10 renvoie à l’article L312-7 qui concerne la remise des armes quelle qu’en soit la catégorie. Le FINIADA contient donc bien les interdits d’armes de la catégorie D.
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S’agissant des registres : L’article R. 313-23 du CSI prévoit l’obligation d’enregistrement des transactions en faisant référence aux articles R.313-24 et R. 313-40 du même code. Or l’article R.313-24 du CSI concerne les armes de la catégorie C et l’article R. 313-40 celles des catégories A et B.
Pour les armes classées en D, il n’y a pas de restriction spécifique sur les transactions entre particuliers majeurs. Ainsi, il reste autorisé pour les particuliers la vente d’armes anciennes, armes blanches, reproductions etc…
Attention, dans les bourses aux armes, la vente d’armes anciennes de catégorie D§e), f) et g) doit être effectuée si un armurier est présent dans la bourse aux arme.
La loi du 6 mars 2012 a augmenté de façon significative le volet pénal de répression sur les armes. Ces dispositions sont réunies dans le code de la sécurité intérieure. Il faut également savoir que la note est beaucoup plus élevée lorsque le délit s’est effectué à plusieurs personnes. Cela devient une « bande organisée. »
On peut remarquer que sont punies de :
Depuis le 8 février 2022, les chasseurs puis les tireurs sportifs et enfin tous les possesseurs d'armes devront ouvrir un compte de détenteur d'armes à feu sur le SIA. NaturaBuy vous accompagne gratuitement si vous souhaitez être aidé lors de la création de votre râtelier numérique.
Les détenteurs d'armes particuliers majeurs suivants doivent créer un compte dans le SIA :
Le SIA permet de faire ses démarches en ligne et d'accéder à son râtelier numérique. Les armes sont classées en 4 catégories en fonction de leur dangerosité :
Les règles d'achat, de port, de transport, de détention de l'arme varient selon la catégorie A, B, C ou D.
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