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Suite au succès aux États-Unis d’Un dollar entre les dents (1967), les producteurs Massimo Gualdi et Roberto Infascelli décident seulement quelques mois plus tard de mettre en route une suite. Ce deuxième volet de la trilogie de l’Étranger prend le temps de caractériser un peu plus son personnage principal.

Genèse et scénario

L’acteur principal Tony Anthony s’implique davantage puisqu’il est à l’origine du canevas du scénario. Le scénario du film a été écrit par Giuseppe Mangione, qui avait déjà écrit Un dollar entre les dents en 1967, Sugar colt en 1966, L'Incompris en 1966 et Carmen 63 en 1962. De fait, le personnage de l’Étranger gagne en épaisseur dans cette suite. Anthony a ainsi créé une sorte d’hybride entre le cynisme de l’homme sans nom et la désinvolture de celui que l’on appellera Trinita trois ans plus tard.

Un Homme, un Cheval et un Pistolet: Synopsis

Quelque part dans l'Ouest, un gang de desperados, menés par un tueur qui ne rate jamais sa cible, prépare un nouveau gros coup : l'attaque d'une diligence un peu particulière. Les bandits n'en ont pas après son contenu, mais après la diligence elle-même, qu'on dit faite en or. Cependant, un étranger solitaire est également sur le coup, et il n'a pas l'intention de les laisser s'en tirer avec le trésor. Hélas pour lui, ses ennemis le capturent et le laissent pour mort. Mais l'étranger a de la ressource, et il compte bien se venger.

Personnages et Casting

S’il demeure un as de la gâchette, le personnage parvient à viser dans les positions les plus improbables, alors qu’il est par ailleurs incapable de se rouler une cigarette. Le reste du casting est tout à fait convaincant. Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Dan Vadis dans Chasse à l'homme à Ceylan (1966) et Trois cavaliers pour Fort Yuma (1966) et Tony Anthony dans Un dollar entre les dents (1967). Marco Guglielmi donne quant à lui vie à un prédicateur roublard de manière tout à fait convaincante. Malheureusement, on ne retrouve pas de personnage féminin aussi marquant que celui qu’incarnait Jolanda Modio dans le premier film. Ainsi, les actrices du film sont convaincantes, mais n’ont pas grand-chose à jouer.

A l’origine, Klaus Kinski aurait dû incarner l’antagoniste, mais il s’est blessé à cheval lors du tout premier jour de tournage. Dan Vadis, acteur culturiste vu dans de nombreux péplums, le remplace avec talent.

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Réalisation et Esthétique

Si le minimalisme maîtrisé du premier volet est toujours de mise, certaines idées délirantes préfigurent Pendez-le par les pieds. A titre d’exemple, l’Étranger fait une apparition fracassante dès l’ouverture, muni d’une ombrelle rose. On apprécie également l’idée de la diligence en or, mais il est difficile de savoir si elle provient de Joe l’implacable d’Antonio Margheriti, sorti la même année, où s’il s’agit d’une trouvaille inédite. Enfin, lors du massacre final, l’Étranger s’interrompt pour partager un repas avec un des bandits avant de l’éliminer froidement.

Scènes d'Action et Violence

A ce propos, les scènes d’action sont très efficaces. L’Étranger est désormais muni de son arme fétiche, un fusil à quatre canons dont la puissance de tir engendre une violence graphique particulièrement jouissive. Le film bénéficie ainsi de cadrages efficaces. Vanzi sait où placer sa caméra et n’use pas d’artifices comme des zooms intempestifs ou de grands mouvements de caméra pour éblouir le spectateur.

Photographie et Musique

La photographie du film n’est pas en reste. En effet, Marcello Masciocchi nous propose de très beaux tableaux, à l’éclairage impeccable. Cela est particulièrement notable lors d’une scène au coucher du soleil. Les scènes nocturnes sont également réussies. Enfin, le film bénéficie d’une superbe musique de Stelvio Cipriani, qui contribue grandement à son appréciation.

Critiques et Réception

Le principal écueil du film réside dans son scénario. Tout d’abord, on pourra lui reprocher le fait de suivre de manière trop prévisible le même schéma que celui d’Un dollar entre les dents. Ensuite, l’histoire peine à se mettre en route et le film souffre d’un rythme un peu trop lent. Il faut dire que le budget, bien que plus conséquent pour ce volet (car bénéficiant désormais de capitaux ouest-allemands) demeure limité. Si les décors sont plus variés, le film n’a pas pu être tourné en Espagne et les paysages ne sont à nouveau pas spectaculaires.

Luigi Vanzi a réalisé Un dollar entre les dents en 1967 et Les Nuits du monde en 1960, avant Un homme, un cheval et un pistolet.

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