Yusuf Dikeç, médaillé d'argent du tir au pistolet à 10 m, est l’une des stars surprenantes de ces Jeux olympiques. Le tireur turc est devenu une star mondiale avec sa pose devenue virale de lui tirant aux JO de manière décontractée, la main dans la poche, sans lunettes techniques ni casque.
Lors des épreuves olympiques de tir, les athlètes utilisent des équipements tels qu’une protection auditive pour la concentration, un cache œil pour éviter les distractions, une lentille pour une meilleure précision. Pourtant, Yusuf Dikeç a détonné à l’épreuve de tir où tous ses concurrents sont largement équipés, presque nonchalant, la main dans la poche, sans lunettes de protection ni de casque.
Les images de Yusuf Dikeç et sa partenaire Şevval İlayda Tarhan remportant l’argent ont fait sensation. Ou plutôt sa façon de gagner : il est apparu en tee-shirt et short, lunette de vue sur le nez, sans autre équipement que son arme.
Avant son look décontracté, c’est son équipement qui a interrogé. Rapidement, la vidéo de sa prestation devient virale. Son style avait fait sensation.
Mieux, sa pose décontractée est même devenue un symbole de victoire. Sa pose décontractée est devenue un symbole de victoire, de nombreux sportifs des JO l’ont imité après avoir remporté une médaille, comme la star de la perche, le Suédois Armand Duplantis. Le Hitman des JO et sa position iconique ont inspiré nombre de sportifs.
Lire aussi: Recommandations concernant les fusils turcs
Des jeux vidéos ou des dessins animés le mettant en scène comme agent secret ont aussi vu le jour, le transformant en une figure symbole de nonchalance et confiance en soi. Même le patron du réseau social X, Elon Musk, a partagé une vidéo de lui, vue 170 millions de fois.
« Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d’arrogance. Ceux-là ne connaissent rien sur moi, ni au tir sportif », raconte-t-il en riant. « Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable, pour être en équilibre. Il ne faut pas chercher plus loin », ajoute-t-il.
« Comme je tire les deux yeux ouverts, je ne me sens pas à l’aise avec les lunettes de protection, les casques ou tout autre accessoire. C’est pour cela que je ne les utilise pas », explique-t-il. Pour Yusuf Dikeç, plus que la confiance en soi, sa pose symbolise l’esprit olympique : « Le fair-play, le refus du dopage et la mise à l’épreuve du talent et de l’anatomie humaine à l’état naturel font partie de l’esprit olympique.
Il décrit sa célèbre position de tir, affirmant qu'elle lui permet de rester « un peu plus stable, un peu plus équilibré et plus à l'aise. » Les gens l’ont apprécié, ce qui me fait plaisir », affirme-t-il.
C’est aussi le résultat de 24 ans de pratique intense de tir, un sport qu’il a commencé au sein de la gendarmerie, remportant, avant les JO, de nombreux championnats du monde et d’Europe. Yusuf Dikec est vice-champion olympique par équipes en pistolet à air comprimé à 10 mètres.
Lire aussi: Puget-sur-Argens : Attaque et race Kangal
Au micro de l'AFP, Dikeç insiste sur l'intensité de sa préparation : « Pour obtenir une médaille olympique, il faut travailler très, très dur. Depuis près d'un an, je m'entraîne au tir ici quatre heures par jour, six jours par semaine. »
Ancien officier de la gendarmerie à la retraite depuis un an, Yusuf Dikeç préfère tirer sans matériel de protection.
Pourtant, malgré son style minimal, basique, ordinaire, normal, un détail nous a interpellés : la montre qu’il portait au poignet. Il s'agit d'une montre de plongée Nacar couleur vert militaire, très probablement la Nacar 07-290699-BNS6, une montre à quartz de 46 mm et étanche à 200 mètres.
La marque a été fondée par les frères arméniens turcs Nacaroglu, Ohannes et Kevork. Ils ont fondé la société Zila Watch en 1921 et lancé la marque Nacar, produisant leur première montre la même année.
Une préférence partagée par sa coéquipière, Sevval Ilayda Tarhan, qui tire aussi la main dans la poche, portant une casquette comme seul accessoire. Agée de 24 ans, elle a commencé le tir sportif à l’âge de 15 ans, rêvant de devenir policière ou militaire un jour. « Nous venons de montrer au monde qu’on peut obtenir un succès sans avoir besoin de matériel », estime-t-elle.
Lire aussi: Le tireur turc Yusuf Dikeç
Les tireurs olympiques ont la cote. Quelques heures avant que sa photo ne débarque sur les réseaux sociaux, la tireuse coréenne Kim Yeji avait passionné les internautes grâce à son attitude nonchalante et son doudou à la ceinture. Le look de Yeji Kim avait déjà suscité de nombreuses réactions. Dimanche dernier, la Sud-Coréenne Yeji Kim a également décroché la médaille d'argent, sur l'épreuve de tir au pistolet à 10 mètres.
Sur le même sujetSa réaction avec ses regards caméra tout en ayant un air assez blasé, après avoir tiré ses balles, a impressionné les internautes. Entre l’aura de personnage principal de Kim Yeji et la simplicité de Yusuf Dikeç, il ne reste plus qu’à choisir son camp.
Yusuf Dikec est aujourd'hui très populaire. Pour espérer parler avec le médaillé, nous voilà dans les bureaux de son avocat, un certain Mehmet Ali Akgül, du cabinet MSE Law Firm.
tags: #turc #tir #au #pistolet #histoire