Samedi 13 juillet, Donald Trump a été ciblé par un tireur lors d’un meeting en Pennsylvanie. Le tireur qui a visé Donald Trump samedi 13 juillet lors d’un meeting en Pennsylvanie était armé d’un fusil AR-15.
L’AR-15 est un fusil de type semi-automatique, conçu dans les années 50 à Los Angeles. L’entreprise Armalite, qui le commercialise, d’où le "AR" dans le nom de l’arme, vend les droits à Colt, qui vend alors le fusil à l’armée américaine. Renommés M16 pour la version militarisée de l’armée américaine, ils sont facilement accessibles et relativement économiques.
Une arme qui a par le passé été utilisée à plusieurs reprises dans des tueries de masse aux États-Unis. À la fois symbole de la liberté du port d’arme, et de son combat, l’AR-15 est actuellement l’arme la plus vendue aux États-Unis. Selon les chiffres de la National Shooting Sports Foundation, on estime à 24,4 millions le nombre d’AR-15 en circulation dans le public, en 2020. L’arme rencontre un vif succès auprès des amateurs, en combinant légèreté et puissance et surtout un prix dérisoire pour un tel objet : 350 dollars environ.
La vente des AR-15 a été prohibée de 1994 à 2004. Mais après la fin de cette interdiction, les ventes ont explosé. Si la plupart des propriétaires de ce fusil semi-automatique évoquent l’autodéfense, la chasse ou le tir sportif, l’AR-15 est l’arme la plus souvent utilisée dans les tueries de masse qui endeuillent régulièrement le pays.
En 2022, c’est un fusil AR-15 qui est utilisé à Uvalde, au Texas, pour tuer 19 enfants et deux enseignantes. Même chose à Parkland, en 2018, où 17 personnes sont tuées avec ce fusil d’assaut. Mais aussi à Las Vegas en 2017, Orlando en 2016 ou dans l’école primaire Sandy Hook en 2012. Le groupe audiovisuel américain ABC estimait ainsi en 2018 que l’AR-15 était devenu « l’arme de choix des meurtriers de masse ».
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Souvent, ces armes sont achetées légalement. D’après Kevin Rojek, agent du FBI en Pennsylvanie chargé de l’enquête, l’AR-15 qui a failli tuer l’ancien président américain a été acheté légalement par le père de Thomas Matthew Crooks, abattu sur place. Dans certains Etats, il est plus facile d’acheter un fusil d’assaut de type AR-15 qu’une arme de poing, comme en Floride, expliquait le New York Times en 2018.
Dans cet Etat, s’il faut avoir 21 ans et attendre trois jours pour obtenir une arme de poing, il suffit en revanche d’être âgé de 18 ans pour entrer dans une armurerie et en ressortir immédiatement avec un fusil d’assaut et des seaux de munitions, explique le journal. Et selon le journal, « dans la plupart des Etats, il est aussi facile d’acheter un fusil d’assaut de type AR-15 qu’en Floride ».
En plus d’être incroyablement facile à acquérir, l’AR-15 est léger, facile à manier et surtout, il tire deux fois plus vite que la plupart des armes de poing. Pour les meurtriers de masse, sa funeste efficacité est donc particulièrement attractive. Un « tireur peut tirer plus d’une centaine de fois en quelques minutes », estime le New York Times.
Tout comme le téléphone made in USA, l’AR-15 fait l’objet d’un marketing agressif. La NRA, le lobby des armes à feu aux Etats-Unis, la présente comme un « fusil de sport moderne » et tente d’effacer l’étiquette de « fusil d’assaut », trop liée aux multiples tueries de masse qui endeuillent régulièrement les Etats-Unis. En 2022, la société WEE1 Tactical a conçu le JR-15 (JR pour Junior), un fusil d’assaut spécialement conçu pour les enfants, calqué sur l’AR-15, « l’arme de papa et maman ».
Aspect | Détail |
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Nombre en circulation aux États-Unis (2020) | 24.4 millions (estimation) |
Prix approximatif | 350 dollars |
Utilisation | Autodéfense, chasse, tir sportif, tueries de masse |
Période d'interdiction | 1994-2004 |
Identifié comme Thomas Matthew Crooks, le tireur a ouvert le feu depuis le toit d’un supermarché à proximité avant d’être abattu par les snipers des services secrets. Thomas Crooks, 20 ans, a été identifié comme le tireur présumé ayant tenté d'assassiner l'ancien président américain Donald Trump lors d'un meeting samedi en Pennsylvanie.
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Interrogé par la chaîne américaine ABC News, un ancien camarade de classe décrit Thomas Crooks comme un jeune homme "calme", "solitaire" et "réservé". Cet ancien camarade dit ne pas se souvenir l'avoir entendu parler de Donald Trump ou, plus généralement, de ses idées politiques. Jason Kohler, qui était également élève dans le même lycée que Thomas Crooks, décrit ce dernier auprès de la presse comme ayant été régulièrement victime de harcèlement : "Il était calme mais il se faisait harceler." Selon lui, les moqueries visaient la manière dont Thomas Crooks s'habillait, notamment des vêtements de chasse.
Thomas Crooks a grandi dans un quartier de "la classe moyenne, peut-être même de la classe moyenne supérieure", selon Dan Grzybek, responsable local, cité par le New York Times. Selon le journal, le jeune homme travaillait dans une maison de retraite, laquelle s'est dite choquée de son implication dans cette tentative d'assassinat.
Après avoir été abattu, les enquêteurs ont découvert "un appareil suspect" dans le véhicule de Thomas Crooks, qui a été inspectée par des spécialistes d'engins explosifs et est en cours d'analyse. Ils tentent également d'extraire des données du téléphone portable du tireur présumé.
Il n'existe pour l'heure aucun élément indiquant des problèmes de santé mentale, a en revanche précisé Kevin Rojek. Il n'a par ailleurs aucun passé militaire, selon le porte-parole du Pentagone Pat Ryder. Le FBI a précisé considérer l'incident comme une tentative de meurtre et un acte potentiel de terrorisme intérieur.
Les premiers éléments semblent confirmer que le tireur a agi seul et rien ne semble pour l'heure le rattacher à une idéologie particulière. Ses préférences politiques ne sont pas non plus très claires. La presse américaine a souligné qu'il était enregistré en tant qu'électeur républicain, mais il a fait une donation en 2021 à un groupe politique proche des démocrates.
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Le FBI a également publié les photos de l’arsenal détenu par le tireur présumé, dont le fusil a été clairement identifié comme la source des huit douilles trouvées sur le toit. Si Donald Trump a publiquement accusé l’administration Biden-Harris d’être derrière cette tentative d’assassinat, Kevin Rojek a affirmé que « jusqu’à présent, nous n’avons aucune preuve indiquant que le suspect ait travaillé avec qui que ce soit d’autre ».
En analysant l’activité Internet du suspect entre 2019 et le 13 juillet 2024, le FBI a conclu que Donald Trump n’était pas la seule cible envisagée. Le Bureau d’investigation fédéral des États-Unis note également que le suspect s’intéressait, dès 2019, à la fabrication de bombes artisanales. Il a notamment essayé d’apprendre comment « faire une bombe à partir d’engrais », ou « comment les détonateurs à distance fonctionnent ».
Deux mois après avoir été la cible d’une tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump aurait de nouveau été la cible de tirs, selon le FBI. L’ancien président se trouvait au Trump International Golf Club, à West Palm Beach, en Floride, quand des coups de feu ont été tirés, dimanche 15 septembre, peu avant 14 heures (20 heures à Paris).
Lors d’une conférence de presse, le shérif du comté de Palm Beach, Ric Bradshaw, a expliqué qu’un homme avait été repéré pointant une arme au travers du grillage par un agent du Secret Service alors que Donald Trump jouait. Le suspect a alors été visé par les agents et a pris la fuite à bord d’un SUV, avant d’être arrêté. Les médias américains affirment qu’il s’agit de Ryan Wesley Routh, 58 ans, un constructeur indépendant de logements à Hawaï.
Selon la chaîne CNN, il affiche un casier judiciaire s’étalant sur plusieurs décennies et publie régulièrement des articles sur la politique et l’actualité, critiquant parfois Donald Trump. Le procureur du comté de Palm Beach a fait savoir que l’homme était resté silencieux au moment de son interpellation.
Le bornage téléphonique de son téléphone semble indiqué qu'il se trouvait aux abords du golf entre 01H59 et 13H31 locales dimanche, d'après le document judicaire.
Selon NBC News, ce dernier a fait des «petites contributions à la plateforme de collecte de fonds démocrate ActBlue, dont 19 en 2019 et 2020 pour des montants allant de 1 à 25 dollars». «Ces dernières années, ses publications suggèrent qu'il s'est détourné de Trump et qu'il a exprimé son soutien au président Joe Biden et à la vice-présidente Kamala Harris», ajoute Associated Press .
Face à Donald Trump hier, Ryan Wesley Routh, était armé d’un fusil de type AK-47.
Grâce à un travail de recherches sur Internet, les médias américains ont également pu mettre la main sur d’anciennes interviews de Ryan Wesley Routh, dans la presse nationale comme internationale. Interviewé par The New York Times en 2023 pour un article sur les "Américains qui se portent volontaires pour participer à l’effort de guerre en Ukraine" Ryan Wesley Routh, qui n’avait aucune expérience militaire, a déclaré qu’il s’était rendu dans le pays après l’invasion russe et qu’il souhaitait recruter des soldats afghans pour y combattre, rapporte aujourd’hui le quotidien.
Sur les réseaux sociaux, et dans la presse, l’homme a clairement exprimé son soutien à l’Ukraine après l’invasion russe. "JE SUIS PRÊT À PRENDRE L’AVION POUR CRACOVIE ET À ALLER À LA FRONTIÈRE DE L’UKRAINE POUR ME PORTER VOLONTAIRE, COMBATTRE ET MOURIR", a-t-il écrit sur X en 2022, quelques jours après l’invasion russe en Ukraine. Sur l’application de messagerie Signal, Ryan Wesley Routh a écrit dans sa biographie que "les civils doivent changer cette guerre et empêcher de futures guerres".
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