Kylian Mbappé a inscrit le but égalisateur de la France face à la Belgique sur penalty. Plus de trois mois après son tir au but raté face à la Suisse en huitièmes de finale de l'Euro, Kylian Mbappé s'est de nouveau retrouvé dans le rôle du tireur de penalty contre la Belgique. Face à Thibaut Courtois, l'attaquant du PSG n'a pas tremblé et a permis à la France de revenir à 2-2. Après sa passe décisive pour Karim Benzema quelques minutes plus tôt, Kylian Mbappé se souviendra longtemps de sa 50e sélection en Bleus, alors qu'il vient de battre un record de précocité ce jeudi soir.
En 924 matches, les Bleus ont bénéficié de 116 penalties, soit environ un tous les huit rencontres. Le dernier transformé l’a été par Kylian Mbappé face à la Belgique le 5 juin. Le dernier échec date du 2 juin 2021 contre le pays de Galles, et il est signé Benzema.
A chaque époque, les Bleus ont eu leur spécialiste attitré.
Dès lors, Zizou sera le spécialiste, avec sept penalties tirés entre 2000 et 2006 et un seul manqué, contre la Chine on l’a vu, à cause d’une glissade du pied d’appui au moment de la frappe. Sa panenka insensée contre Gianluigi Buffon en finale de la Coupe du monde 2006, qui est aussi le 156e et tout dernier but de sa carrière, restera dans l’histoire, malgré la concurrence de son coup de tête sur Materazzi deux heures plus tard.
Mbappé a une technique de tir plus diversifiée que Zidane et Griezmann et plus précise, puisqu’il n’a manqué qu’un pénalty sur douze (contre le Kazakhstan au match aller) et qu’il les a tous cadrés. Surtout, il vise les quatre angles de la cage et évite soigneusement l’axe.
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Quasiment aucune [incidence]. Sur 21 tentatives manquées, 12 l’ont été en match amical. Quatre autres ont eu lieu lors d’un match qualificatif pour la Coupe du monde 1994 contre l’Autriche en octobre 1992 (par Papin, victoire des Bleus 2-0), pour la Coupe du monde 2022 contre le Kazakhstan en mars 2021 (victoire 2-0), pour la qualification pour l’Euro 2000 en Russie en octobre 1998 (Blanc, victoire 3-2), lors d’une rencontre de coupe des Confédérations en mai 2001 contre la Corée du Sud (Dugarry, victoire finale 5-0) à l’occasion d’un match de qualification pour l’Euro 1996 (Lizarazu contre la Pologne, 1-1 en août 1995), deux autres pour l’Euro 2020 (Griezmann contre l’Albanie et Andorre en septembre 2019) et un pour la Ligue des Nations (Suède 2020).
Avant le 8e de finale face à la Belgique, "DD" et Ibrahima Konaté ont affirmé qu'ils avaient cette fois bien préparé l'exercice.
Mike Maignan est un vrai spécialiste avec 22% de réussite (14 arrêts sur 64 tentatives) et des arrêts face à des cadors tels que Memphis Depay, Mohamed Salah ou Radamel Falcao.
Selon une étude de 2019, un gardien arrête 17,5% de penalties ou tirs au but en séance. Sur toute sa carrière, et en ôtant de son bilan les penalties non cadrés, le pourcentage de Lloris plafonne à 9,6% (10 arrêtés sur 104 tentatives cadrées).
Depuis ses débuts en Ligue 1, l'ancien Lillois excelle. S'il n'a plus disputé de séance de tirs au but depuis 2017, Maignan avait ce jour-là, lors du 3e tour de Coupe de la Ligue, stoppé 3 des 7 tentatives de Valenciennes.
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"D'abord parce qu'il aime ça, c'est un vrai compétiteur, note Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens du LOSC, de l'OL et aujourd'hui à Brest. Quand il se met dans le but, il a un body language de compétiteur. Quand il s'engage dans ce duel, il n'y va pas en claquettes."
Eric Allibert connaît parfait le gardien de l'équipe de France puisqu'il l'a entraîné de 2019 à 2021 à Lille. Il en a fait un champion de France. Et, pour lui aussi, la principale qualité de Maignan dans l'exercice reste la bataille mentale. "Observez son regard, il est habité, explique l'actuel entraîneur des gardiens de Toulouse. C'est impressionnant la façon dont il aborde cette phase de jeu. Il rentre dans la tête du tireur."
On constate sur la dataviz ci-dessous que cinq de ses six pénalties tirés l’ont été côté gauche, dont quatre dans le quart inférieur. Comme il est gaucher, la logique veut qu’il les frappe côté droit, ce qu’il a fait neuf fois sur douze. Mais il y a de l’échec, avec une frappe au-dessus contre la Suède, une sur la barre face à l’Albanie et une captée par le gardien andorran, car placée dans la zone à risque située dans le tiers de la hauteur et pas suffisamment proche du poteau.
En 2018, les Bleus ont bénéficié de sept penalties (Italie, Islande et Uruguay en amical, Australie, Argentine et Croatie à la Coupe du monde, Allemagne en Ligue des Nations), le record sur une année. Il était précédemment détenu par 2006 (5 dont un manqué : Slovaquie, Danemark et Chine en amical au printemps, Portugal et Italie à la Coupe du monde) et égalé en 2021 et en 2023.
L’équipe de France n’a plus remporté une séance de tirs au but depuis la Coupe du Monde 1998.
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Le sujet des tirs au but est devenu sensible au sein de la Fédération. Et pas seulement parce que les Bleus n’ont pas remporté une séance depuis leur quart de finale contre l’Italie, en 1998. Le sélectionneur n’avait pas apprécié de ne pas avoir été concerté alors que sa formation reste sur deux échecs dans l’exercice.
Le penalty est un exercice qui peut paraître facile, mais il requiert d’avoir un mental solide et de ne pas succomber à la pression. Certains joueurs ont toujours su rester calme et transformer la plupart de leurs penalties, surtout dans les moments importants.
Dans notre classement, on retrouve surtout des joueurs des deux dernières décennies. Cela est dû au fait que les statistiques sur les penalties ne sont comptabilisés seulement depuis une vingtaine d’années.
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