Le Maroc a marqué l'histoire du football, notamment lors de la Coupe du Monde 2022, en atteignant les quarts de finale grâce à une performance exceptionnelle lors des tirs au but. Cette réussite n'est pas le fruit du hasard, mais d'une combinaison de talent, de préparation mentale et de choix tactiques judicieux.
L’Espagne a été éliminée en 8e de finale de la Coupe du monde 2022 par le Maroc au terme d’une séance de tirs au but où elle n’est pas parvenue à faire trembler les filets (0-0, 3 tab à 0). Ce mardi, la Roja a été éliminée par le Maroc en quart de finale du Mondial qatari au terme d’une séance de tirs au but où elle n’est pas parvenue à faire trembler les filets de l’infranchissable Yassine Bounou (0-0, 3 tab à 0).
Alors que Pablo Sarabia avait envoyé sa première tentative sur le poteau, le gardien des Lions de l’Atlas a ensuite écarté les tentatives de Carlos Soler et de Sergio Busquets. C’est finalement Achraf Hakimi qui a crucifié les Espagnols d’une subtile panenka.
Avec ce zéro pointé, la Roja entre tristement dans l’histoire du Mondial. L'Espagne n’est que la seconde équipe à ne réussir aucun de ses tirs au but dans une séance en Coupe du Monde après la Suisse contre l’Ukraine en 8e de finale du Mondial allemand en 2006 (0-3 également). La sélecton ibérique est également la première à perdre quatre séances de tirs au but dans l'histoire du tournoi.
Pourtant, Luis Enrique avait donné une consigne claire avant d’arriver au Qatar. "Ils devaient arriver avec au moins 1.000 pénaltys tirés avec leurs clubs. Il y aura sûrement un match à élimination directe où on devra passer par une séance de tirs au but, a confié le sélectionneur espagnol en conférence de presse ce lundi. Ce n'est pas une loterie. C'est un moment de très haute tension, où tu dois garder tes nerfs, tenir bon face à la pression. Et le ballon, tu le frapperas mieux si tu t'es entraîné."
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Malheureusement pour lui, les prérogatives du technicien espagnol n’auront pas suffi à éviter l’élimination des champions du monde 2010. Même si l'ancien coach du Barça a préféré endosser la responsabilité de cet échec. "La responsabilité m'incombe car j'ai choisi les trois premiers tireurs, ceux que je considérais comme des spécialistes, ils ont décidé du reste, a indiqué Luis Enrique à l'issue de la rencontre.
Le sélectionneur de l’équipe du Maroc, Walid Regragui, a exprimé sa satisfaction quant à la victoire convaincante des Lions de l’Atlas face au Gabon (4-1), lors de la première journée des éliminatoires de la CAN 2025. « L’essentiel était de prendre les trois points », a rappelé Regragui, tout en reconnaissant la qualité du jeu produit et les beaux buts inscrits.
Malgré ces bémols, le sélectionneur a tenu à saluer la performance globale de ses joueurs. Regragui a également justifié ses choix tactiques, notamment le positionnement d’Achraf Hakimi sur le côté gauche. « C’est une victoire importante qui nous permet de bien démarrer ces éliminatoires. Les joueurs ont montré de belles choses, mais il y a encore du travail », a déclaré Regragui en conférence de presse.
Regragui a enfin balayé les rumeurs de tensions entre Hakim Ziyech et Brahim Diaz, confirmant que le premier reste le tireur de penalty numéro un. Avec cette victoire, le Maroc prend la tête du groupe B, à égalité de points avec la République centrafricaine.
Lors de la séance de tirs au but contre l'Espagne, les joueurs marocains ont fait preuve d'une grande maîtrise. Abdelhamid Sabiri, Hakim Ziyech et Achraf Hakimi ont transformé leurs tentatives, tandis que Badr Benoun a été le seul à échouer.
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Si Badr Benoun, troisième tireur, a manqué sa tentative, Abdelhamid Sabiri, Hakim Ziyech et surtout Achraf Hakimi - qui a réussi une audacieuse Panenka - ont permis au Maroc de rejoindre le tour suivant.
Achraf Hakimi a marqué le pénalty victorieux. Antonio Conte, son entraîneur quand il était à l’Inter, s’en moque. « L’important est qu’il ne tire pas de penalties (rires). Les coup-francs, ça va, mais quand il s’arrête à la fin de l’entraînement, je le vois et je me dis que si on en arrivait aux penalties, il faudrait que tout le monde meure pour qu’il tire. C’est vraiment une pippa, pire que moi quand je jouais. Blague à part, il grandit beaucoup et a une grande marge de progression.
Yassine Bounou, le gardien marocain, a été un héros lors de la séance de tirs au but contre l'Espagne. Il a arrêté deux tirs sur trois, contribuant grandement à la victoire de son équipe.
Côté espagnol, ni Pablo Sarabia, ni Carlos Soler, ni Sergio Busquets ne sont parvenus à tromper Yassine Bounou, le portier marocain, qui a arrêté deux tirs sur trois, le premier échouant sur le poteau.
Les tirs au but sont une épreuve particulière dans le football, où la pression est à son comble. Plusieurs joueurs ont vu leurs buts être annulés à cause d'un double contact, comme Mahrez, Mitrovic et Calhanoglu.
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Selon la loi 14 de l'IFAB (International Football Association Board), la tentative d'Alvarez était en effet irrégulière, le tireur ne pouvant « pas retoucher le ballon avant que celui-ci n'ait été touché par un autre joueur ». Un tel cas est toutefois rare, Clément Lenglet a d'ailleurs assuré à Canal+ que c'était « la première fois (qu'il) voyait ça sur un terrain professionnel ».
À la 23e minute, sous un certain angle, l'ancien attaquant du Paris-Saint-Germain semble en effet avoir légèrement touché le ballon avec son pied droit après sa frappe du pied gauche, son pied fétiche. Sur les ralentis, il est toutefois difficile de s'assurer à 100 % qu'il s'agisse d'une double touche. L'arbitre a, en tout cas, estimé que ce n'était pas le cas, et le but a bien été validé.
En glissant au moment de sa frappe, le joueur de l'Inter Milan avait fait rebondir le ballon sur son pied gauche, ce qui avait provoqué l'annulation du but. Après avoir trompé Nick Pope, le buteur serbe a toutefois eu la mauvaise surprise de voir son but annulé par le VAR, son pied d'appui ayant également touché le ballon en glissant.
En 924 matches, les Bleus ont bénéficié de 116 penalties, soit environ un tous les huit rencontres. Le dernier transformé l’a été par Kylian Mbappé face à la Belgique le 5 juin. Le dernier échec date du 2 juin 2021 contre le pays de Galles, et il est signé Benzema.
On ne compte d’ailleurs que douze penalties sifflés en faveur des Bleus entre 1904 et 1945, soit une période de 162 matches. A chaque époque, les Bleus ont eu leur spécialiste attitré. Paul Nicolas dans les années 1920 (deux échecs sur deux tentatives), Marcel Langiller (deux réussis) et Georges Verriest (un réussi, un manqué) dans les années 1930, Jean Baratte à la fin des années 1940 (trois transformés) et bien sûr Raymond Kopa dans les années 1950 (six marqués).
Après la longue période Papin (1988-1994), l’artificier en chef s’est appelé Youri Djorkaeff, qui a fait mieux que son père avec cinq pénalties marqués entre 1997 et 2000. Dès lors, Zizou sera le spécialiste, avec sept penalties tirés entre 2000 et 2006 et un seul manqué, contre la Chine on l’a vu, à cause d’une glissade du pied d’appui au moment de la frappe.
Mbappé a une technique de tir plus diversifiée que Zidane et Griezmann et plus précise, puisqu’il n’a manqué qu’un pénalty sur douze (contre le Kazakhstan au match aller) et qu’il les a tous cadrés. Surtout, il vise les quatre angles de la cage et évite soigneusement l’axe.
Si l’on met de côté trois penalties tirés en coupe des Confédérations (deux réussis, un manqué), les Bleus ont fait un quasi sans-faute en phase finale d’Euro et de Coupe du monde. 21 tentatives, 20 buts.
La plus longue période sans penalty accordés aux Bleus est de douze ans, entre 1936 et 1948. En 2018, les Bleus ont bénéficié de sept penalties (Italie, Islande et Uruguay en amical, Australie, Argentine et Croatie à la Coupe du monde, Allemagne en Ligue des Nations), le record sur une année. Il était précédemment détenu par 2006 (5 dont un manqué : Slovaquie, Danemark et Chine en amical au printemps, Portugal et Italie à la Coupe du monde) et égalé en 2021 et en 2023.
Joueur | Nombre de Penalties Marqué |
---|---|
Kylian Mbappé | 11 |
Antoine Griezmann | 9 |
Raymond Kopa | 6 |
Zinédine Zidane | 6 |
Le parcours du Maroc lors de la Coupe du Monde 2022 a mis en lumière l'importance des tirs au but et la capacité des joueurs à gérer la pression. Avec des tireurs talentueux comme Hakimi et un gardien exceptionnel comme Bounou, le Maroc a prouvé qu'il pouvait rivaliser avec les meilleures équipes du monde.
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